Quelle ville?

A ceux qui venaient travailler avec Elle, bien installés dans leurs rôles et fonctions respectifs, Elle disait parfois, « vous croyez que je suis vieille, que je ne peux plus bien me rendre compte des choses et des gens, mais je suis plus jeune que la plupart d’entre vous… » Elle regardait les enfants, Elle appréciait l’intensité d’aspiration et de flamme chez les plus jeunes, Elle écoutait le son intérieur des remous qui agitaient les sociétés : Elle voulait leur donner une aventure qui sollicite tout leur être et soit utile, profondément et véritablement utile à la Terre.

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Ni la spiritualité ni la science, seules, n’étaient capables de servir et de reconnaître la nouvelle conscience, et Elle était à la recherche, dans Son propre corps, d’une troisième voie – dont les signes commençaient d’abonder, un autre langage, une autre réalité dans le réel. Dans Son expérience de tous les instants, de nouvelles perceptions de la matière, ou de nouvelles perceptions matérielles, affluaient ou devenaient conscientes et, en conséquence, appelaient à de nouvelles relations avec la matière et à l’émergence ou la révélation, peut-être par voie d’inspiration, de formes nouvelles. La beauté, disait-Elle toujours, est l’expression de la présence du Divin dans la matière, et la révérence de cette présence serait essentielle à la nouvelle création – à la nouvelle conscience.

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L’un des visiteurs privilégiés de l’ashram était un architecte français, R., un être centré dans la créativité et réceptif aux formes de l’avenir.

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