Quelle ville?

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Il y avait en ces temps une sorte d’ardeur dans le monde, un ferment travaillait dans les sociétés.

Déjà, bien avant l’inauguration officielle, baroudeurs, hurluberlus, hommes et femmes en quête, étaient venus graviter autour de l’ashram et les plus audacieux étaient montés planter leur hutte aux abords du plateau, près d’un canyon, ou sur la plage.

Elle recevait chacun d’eux.

A chacun d’eux Elle donnait sa Présence.

Ceux de l’ashram dont les cœurs avaient grandi dans Son atmosphère les accueillaient calmement, mais il y avait ceux qui redoutaient ces briseurs de conventions, confusément épris d’une liberté nouvelle

*

Ce serait une ville ouverte.

Une multitude de pressions et de tensions s’exerçaient déjà : l’attention publique avec son mélange d’hostilités, d’ignorance et d’espérances, l’attention officielle – locale, nationale et internationale – avec ses inévitables rigidités et intérêts, la conduite des responsables des démarches et des travaux, le comportement des nouveaux arrivants, les diverses réponses et réactions des villageois, tous ces facteurs constituaient ensemble une mouvance qu’Elle devait contenir et embrasser d’harmonie.

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