Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Odile venait toute la journée comme d’habitude. Je m’occupai de toutes sortes de nécessités pratiques, depuis la gestion de ses comptes, l’obtention d’une aide sociale (Colette ayant exercé une profession libérale n’avait droit à aucune retraite), la conclusion d’un certain nombre de ventes (dessins de Marie Laurencin par exemple), de son lieu de travail, de quelques meubles et objets, le règlement de ses impôts, jusqu’à la réorganisation de l’espace autour d’elle pour une harmonie optimale... Lorsque je laissai Colette chez elle, à l’issue de ce second séjour de l’année 2005 auprès d’elle, en février, elle me remit une enveloppe sur laquelle elle avait écrit :

« DIVAKAR A lire à l’arrivée à Sincérité »

Voici ce qu’elle m’écrivit :

« 14 février 2005

Aimé,

Cette petite missive, - ou plutôt immense missive – pourrait se suffire d’une seule phrase, ou même d’un seul mot. AVEC. Certes pas nouveau. Chacune de nos lettres le dit, et le répète. Disons alors que le voici devenu encore plus définitivement définitif pour tous nos présents, passés, à-venirs, et au-delà de ces à-venirs. Je voudrais te demander d’être en grande simplicité à l’écoute de ce que j’ai besoin de t’exprimer. : 1) Pardonne-moi cet épisode de faiblesse, mais pas en opposition à « force », faiblesse au sens d’une butée sur le chemin, dans le cheminement.

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