Lettres à Divakar jusqu'à 2005

(après s’être renseigné sur la durée de viabilité du billet) d’attendre encore à Auroville.

… Et toi. Je me suis bien doutée que la situation de Gérard allait rendre plus difficile le travail que tu accomplis pour répondre à ta propre situation. Alors je veux intervenir ici tout à fait fermement : Vos situations, déjà, ne sont pas comparables, ne t’y trompe pas. Ne serait-ce que « géographiquement ». Et aussi parce que les sentiments de Diane à ton égard n’ont, à mon avis, rien de commun avec ceux de Marcia pour Gérard. D’autre part les sentiments de Diane pour Ajneyam ne ressemblent pas davantage à ceux de Marcia pour Maaura : il y a en effet une sorte de « folie maternelle » chez Marcia qui me parait aliénante. Quant à la réédition actuelle de Diane à ton égard, tu imagines étant donné ce que je t’ai écrit… qu’elle ne m’a guère surprise : il est évident que les récents rapprochements lui ont fait peur. Mais – comme je te le disais -, chaque mieux qui succède à chaque recul, est mieux que le précédent. Tiens bon à l’égard de tes lignes de conduite, à l’égard de ce que tu ressens. Ton travail est ferme. Ta patience, et ta présence, sont tes meilleurs atouts. Et ne te laisse pas entraîner – ne fut-ce qu’en esprit – par le désir égoïste de Gérard (mais je ne le condamne sûrement pas) de t’amener à partir avec lui. Et puis, je viens de te le dire, votre proximité, votre affection, ne doit pas te tromper ; je le dis un peu abruptement : tu es fort et ferme, et lui beaucoup moins.

Et je me demande si, en fait, il ne se leurre pas sur ses propres sentiments ?

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