Journal C'est à Dire 153 - Mars 2010

R E T O U R S U R I N F O

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Emploi : du mouvement en perspective à Fabi

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L a saison hivernale sʼest officiellement terminée le 14 mars dans le Val de Morteau. Avec 52 jours dʼouverture, eu que 4 jours au-dessus de 0 °C. Sinon, on se situait toujours entre 0 et - 10 °C.” La clientèle reste essentiellement locale mais lʼaccueil a noté une importante clientèle en provenance de Montbéliard, Baume-les-Dames ou Besançon. Saison de ski : le bilan

ÉDITORIAL

Autruche Lʼabstention record, quʼhélas nous annoncions dans notre précédente édition, nʼémeut pas ou si peu la classe politique. La droite la met seulement en avant pour tenter dʼexpliquer son naufrage et la gauche fait comme si de rien nʼétait, maintenant quʼelle a gagné. La page du scrutin est tournée, “cir- culez, il n’y a plus rien à voir…” La leçon à tirer de ces régionales 2010, bien au-delà de la razzia opérée par la gauche rose et ver- te en France, cʼest la fracture ouver- te qui sépare désormais les Fran- çais de leurs dirigeants nationaux, autant que les Francs-Comtois de leurs dirigeants régionaux. Et le plus grave, cʼest quʼau-delà des commentaires navrés et des ten- tatives malhonnêtes dʼexplication selon laquelle lʼabstention est due à la méconnaissance des institu- tions régionales, aucun respon- sable politique, que ce soit Marie- Guite Dufay, Alain Fousseret ou Alain Joyandet ne semble effrayé par ce constat dʼéchec cuisant et de désaveu profond de la clas- se politique. Quʼils se situent dans le camp des vainqueurs ou des battus, tous adoptent une nouvelle fois la politique de lʼautruche. Alors que faire face à ces actes de rébel- lion silencieuse ? Car en ne se déplaçant pas aux urnes, cʼest un vrai message que les citoyens ont voulu faire passer à la classe poli- tique contrairement à ce quʼen aient pensé ces derniers dans un élan général de naïveté. La dis- tance abyssale qui sʼest creusée entre les “élites” et le “peuple” arran- ge ceux qui souhaitent le statu quo et en vérité, ils sont nombreux. Nʼa-t-on pas entendu beaucoup de candidats souhaiter “une cam- pagne la plus courte possible ?” Comment espérer redonner lʼélan citoyen aux abstentionnistes avec de tels discours ?Alors que faire ? Rendre le vote obligatoire, com- me cʼest le cas en Australie, en Belgique ou au Brésil ? Prendre réellement en compte le vote blanc, auquel cas les abstentionnistes deviendraient sans doute de vrais votants avec un poids réel sur le scrutin ? Sʼil nʼy a pas de solu- tion miracle, il est impératif dʼinscrire au rang des priorités du législa- teur une réflexion approfondie sur la manière de réconcilier le citoyen avec les urnes. Songeons quʼà Bagdad, les électeurs courent le risque de sauter sur une bombe lorsquʼils se rendent aux urnes ! Et ils sʼy rendent… Lʼinstruction civique et le retour au réel des diri- geants comptent parmi les urgences. Car lʼexplosion socia- le nʼest pas loin en France. J ean-François Hauser est édité par “C.H.T. Diffusion” 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Mars 2010 Crédits photos : C’est à dire, Citron Vert, O.T.S.I. Mont d’Or-Deux Lacs, C.F.H.M., Rêverot’trail. Ont collaboré à ce numéro : Jean Hauser (mots fléchés)

F abi Automobile, premier employeur du Val de Mor- teau, sʼapprête à opérer une restructuration de ses effectifs. Selon nos informa- tions, une trentaine de per- sonnes, essentiellement du per- sonnel dʼencadrement, pour- raient être concernées. La direction de lʼéquipementier reconnaît que des discussions sont en cours, tempérant néan- moins lʼidée que 30 licencie- ments sont en cours. “Dire qu’il y a eu 30 licenciements est faux, répond Éric Oternaud, le direc- teur du site. Mais on a de réelles inquiétudes par rapport à la char- ge de travail de notre bureau d’études. La plupart de nos clients ne développement plus de nou- velles pièces. Des discussions sont en cours avec les instances syndicales, nous étudions toutes les pistes.” Parmi les pistes de réflexion : proposer des postes en galvanoplastie (une dizaine de postes est à pourvoir) ou étu-

dier des possibilités de départ anticipé à la retraite. La situation est paradoxale à Fabi Automobile où la production se porte très bien (nous lʼavions rela- té dans notre édition de novembre dernier), mais cʼest au niveau du bureau dʼétudes et du dévelop- pement des nouvelles pièces que lʼactivité sʼest sérieusement ralen- tie. Les constructeurs automo- biles ont tendance actuellement à reconduire les anciennes pièces sur leurs nouveaux véhicules ou se tournent de plus en plus vers lʼAsie (Chine et Corée) pour leur approvisionnement en nouvelles pièces. Certes les voitures sont encore pour partie fabriquées en France, mais les pièces viennent dʼAsie… Et ce sont donc les équi- pementiers français qui trinquent. Fabi Automobile compte sur le lancement de nouveaux modèles comme la future 208 pour redon- ner du travail à son bureau dʼétudes.

cʼest une saison “correcte” qui sʼachève, les responsables du ski se disent “plutôt satis- faits.” Néanmoins, la saison a démarré avec retard, le 9 janvier, pour se terminer deux mois plus tard, avec des vacances de février où les téléskis ont fonctionné en non-stop durant quatre semaines. Cependant, par rapport à la saison dernière qui avait démarré beau- coup plus tôt, les recettes seraient “deux fois moins importantes. En ce qui concerne les recettes par jour, c’est à peu près équi- valent mais le chiffre d’affaires est en net recul du fait que la saison a été plus courte” note- t-on du côté des services de la communau- té de communes. Une grosse journée au Meix- Musy, cʼest jusquʼà 5 000 euros de recettes. Une centaine de forfaits-saison ont été ven- dus cette année mais lʼessentiel concerne les forfaits demi-journées (3 419 pour les jeunes et 2 688 adultes). “Au total, 10 937 titres ont été vendus cette saison.” À noter les température particulièrement basses de lʼhiver qui ont peut-être repoussé quelques skieurs. “Sur 52 jours d’ouverture, nous n’avons

Dernier constat, pour le ski de fond cette fois- ci : le nombre de forfaits vendus a subi une grosse chute. Apparemment, le paiement de la redevance nʼest toujours pas entré dans les habitudes.

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Barrage du Châtelot : 40 minutes pour se sauver

D ans notre dernier numé- ro, nous avons consacré un article au barrage du Châtelot, relatant les consé- quences dʼune éventuelle rup- ture de cette retenue dʼeau située sur le Doubs. Nos voisins suisses, lors dʼun exercice dʼalerte en début dʼannée, ont fait retentir les alarmes dans leurs villages. Mais rien en Fran- ce, dʼoù cette interrogation : nʼexiste-t-il pas de dialogue et de plan commun de sauveta- ge entre les deux pays ? Lʼancien maire de Goumois Jeanne-Marie Taillard à lʼorigine dʼune coopération avec Gou- mois Suisse tient à apporter cet- te précision : “Il y a vingt ans, il était apparu nécessaire d’alerter les pouvoirs publics sur ce poten- tiel danger du barrage. Pour exemple, Goumois France utili-

se la sirène de Goumois Suis- se en cas d’accident. Nous sommes ainsi prévenus de chaque exercice d’un côté com- me de l’autre” dit lʼancienne édi- le. Et de poursuivre : “Un plan de sauvetage a été mis en place avec la préfecture. À Goumois, on sait ce qu’il y a à faire en cas de danger : à savoir se rendre dans l’église dans les 40 minutes et prendre ses papiers d’identité. Les mesures consistant à faire retentir les sirènes ont lieu une fois par an.” Concernant le risque de rupture, lʼancienne élue esti- me quʼil est infime, même sʼil nʼest pas totalement à exclure en cas de tremblement de terre. Et de conclure : “On a beau mettre des affichettes sur les chemins de randonnée pour expliquer le dan- ger… si le barrage cède, il sera difficile d’en réchapper…”

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