La Presse Bisontine 187 - Mai 2017

DOSSIER

La Presse Bisontine n° 187 - Mai 2017

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l Conseil municipal

Ambiance et position

La majorité bisontine se regarde du coin de l’œil En façade, les élus municipaux du groupe majoritaire jouent l’unité. En coulisses, les couteaux se plantent dans le dos.

A vant,ils prenaient l’apé- ritif ensemble.Mais ça, c’était avant, à l’époque où le conseil municipal, une fois terminé, se poursuivait dans la salle d’honneur de l’Hô- tel de Ville autour d’un buffet offert, entériné pour une ques- tion de réduction des dépenses. Désormais, lorsque les débats sont clos - parfois tard le soir -, les élus du groupe majoritaire (mais aussi de l’opposition) par- tent dans leur coin. Il y a ceux qui rentrent chez eux car fati- gués, et c’est bien logique, et puis, les autres, qui se séparent ou font bande à part. La troupe des macronistes ne partage pas de bière avec les socialistes ou les écologistes pourtant dans la même équipe. Au milieu, les membres de la société civile regardent ou rallient EnMarche à l’image de Guerric Chalnot, conseiller municipal délégué. Faut-il y voir le reflet d’un conseil municipal qui ne sait plus bien où il en est sur l’échiquier poli- tique ? Chacun a le droit d’avoir des affinités avec qui il veut en dehors de l’arène municipale, mais les langues se délient. “Je suis une militante P.-S. convain-

cue et je soutiens Hamon, lâche Anne-SophieAndriantavy,adjoin- te. Certains ont rejoint Macron par conception ou pour le vote utile. Chacun fait ce qu’il à fai- re mais Macron est une coquille vide qui évitera l’arrivée du F.N. dans l’immédiat…mais pas dans cinq ans” pointe l’adjointe. “Cela fait sourire de voir certains retour- ner rapidement leurs vestes… Ils dénigrent le P.-S. qui leur a permis d’avoir une place” , pour- suit un élu qui préfère rester anonyme. Myriam Lemercier est-elle visée ? Candidate à la candidature P.-S. pour les légis- latives sur la I ère circonscrip-

pie selon moi et je ne veux pas du F.N. Je me retrouve dans le programme sur l’éducation, san- té, la culture, d’Emmanuel Macron” argumente-t-elle. Cha- cun se défend. Quant au cas Laurent Croizier, MoDem devenu Macroniste, il crée du flottement lors des votes, ces derniers étant parfois diffé- rents de ceux de son groupe (LR. - U.D.I. - MoDem). Dans le camp de Jacques Grosperrin, la posi- tion agace. Les Républicains et l’U.D.I. ont demandé à Laurent Croizier de se retirer pour une période tran- sitoire des réunions de groupe. Lui dit n’être pas écarté du grou- pe “car le point de départ de l’union de la droite et du centre comme nous l’avons construite, c’est l’indépendance de chacun.” Il n’est pas non plus dans le comi- té des macronistes. Compren- dra qui voudra. Le conseiller municipal s’avoue vexé que l’on puisse lui demander s’il est désor- mais dans le camp de Jean-Louis Fousseret, celui qu’il a combat- tu et qu’il prétend toujours com- battre sur les idées, ou dans le camp de l’opposition : “Oui, je trouve cette question vexante car

ponsable. Dans ce joyeux bordel, Abdel Ghezali - chef du groupe P.-S. à Besançon - se plie à la règle du jeu. Son parti a choisi un can- didat (Hamon) et “je le soutiens” dit-il, à l’image de Thierry Mor- ton qui dit “respecter le vote des primaires.” Tous voient les rangs macronistes s’étoffer avec par exemple l’arrivée de Pascal Curie (élu avec l’étiquette P.-S.). “Il n’y a aucun souci avec le P.-S., on se respecte” commente Pascal Curie. Paradoxalement, les rangs du parti de la rose ne s’étiolent pas : “Aucune défection de membres du parti ces dernières semaines n’a été enregistrée” indique Jean- Sébastien Leuba, secrétaire de la section Doubs du P.-S. Cer- tains ont-ils envie de jouer sur deux tableaux ? “Il y aura du sang sur les murs au moment des législatives, émet Nicolas Bodin, secrétaire fédéral du P.-

S. Je ne vois pas bien comment E.M. va procéder pour placer des candidats dont on ne connaît pas encore les noms.Àmon avis, ils n’ont pas tant de choix que ça. Pour En Marche, ça va être la belle vie jusqu’au 15 juin” confie le secrétaire fédéral. Le P.-S. peut encore faire mieux qu’en 1993, époque où 53 dépu- tés avaient été élus… La plu- part des représentants locaux assurent que leurs choix en matière de politique nationale n’interfèrent en rien sur les déci- sions bisontines. Une question d’intérêt général et pas une ques- tion de positionnement, histoi- re d’être bien vu par le maire. Avec les législatives puis dans deux ans les municipales, l’am- biance aux apéros promet d’être chaude. Pour trinquer, certains devront assumer leurs posi- tions. n E.Ch.

elle signifie que toutes mes posi- tions seraient des postures. Je me bats par rapport àmes convic- tions !” dit Laurent Croizier. Il n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler aumaire les problèmes dans les écoles de Planoise lors du conseil d’avril. Il est toujours candidat, investi par le MoDem, pour les législatives sur la I ère et compte bien obtenir l’inves- titure E.M. “car ma candidatu- re répond à la philosophie de Macron qui se définit comme un libéral humaniste.” Ce qui n’est pas du goût de tous, notamment du maire, qui le lui a bien rap- pelé lors du dernier conseil : “On se demandait si vous étiez enco- re dans l’opposition.Maintenant, on sait que oui.” J.-L.F. est habi- le dans les coups politiques. Lau- rent Croizier rappelle que lemai- re de Besançon ne décidera pas des investitures : seule la com- mission d’investiture en est res-

tion, elle a été pré- férée par les militants à Barbara Romagnan. La conseillère munici- pale, conseillère départementale,rou- le désormais derriè- re Macron. Elle ne voit pas d’incohé- rence dans son choix : “Oui, je me suis présentée face à Barbara Romagnan car je soutenaisValls. Hamon est une uto-

Croizier n’est plus invité aux réunions de groupe.

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