Journal C'est à Dire 110 - Avril 2006

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R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL

Thierry Perrot a reçu le président Chirac

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numé- ros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs .Tous les mois, retrou- vez la rubrique “Retour sur info”.

Béquille Le taux de chômage de la zone d’emploi de Morteau - comprenant les cantons de Morteau, du Rus- sey et de Maîche - se situe en des- sous du seuil des 6 %. Cette éton- nante exception locale est en par- tie due à une industrie encore flo- rissante, née sur les cendres de l’horlogerie, mais en partie seule- ment. Car le principal responsable de ce taux qui fait figure d’excep- tion en France, il faut aller le cher- cher… en Suisse. Que serait en effet le paysage économique local sans la divine manne suisse ? Bien sûr, l’industrie n’est pas moribon- de dans le Haut-Doubs, loin de là. Mais elle fonctionne encore dans l’ombre du voisin, géographique- ment de modeste taille mais incom- parablement plus performant sur le plan économique. On le verra dans le dossier que nous consa- crons ce mois-ci au sujet, le travail frontalier ne s’est jamais aussi bien porté qu’en ce moment. Les prin- cipaux bénéficiaires sont bien sûr les salariés d’outre-frontière. Ce sont aussi les commerces locaux et l’économie du Haut-Doubs en général. Mais ce tableau idyllique masque pourtant une réalité plus sombre : sans nos voisins suisses qui emploient près de 5 500 fron- taliers pour la seule zone d’emploi de Morteau, le Haut-Doubs aurait certainement des allures de friche. Car non seulement la Suisse recru- te mais elle fait aussi travailler l’in- dustrie française voisine. Pourquoi la vitalité économique s’arrêterait- elle au Col-des-Roches ou à Biau- fond ? Car aujourd'hui, un inves- tisseur étranger a plus d’intérêt à construire une usine côté suisse, le coût du travail - malgré des salaires plus hauts - y est désor- mais inférieur. Le coût horaire du travail en France - le poids écra- sant des charges l’explique - est désormais le plus haut d’Euro- pe ! Guère encourageant pour l’in- dustrie locale. Considérons donc comme une vraie chance pour le Haut-Doubs que le voisin suisse ouvre ses portes si largement. Notre secteur aura certainement besoin encore longtemps de la béquille suisse. Alors se lamenter contre la fuite de la main d’œuvre en Suis- se est bien vain. Commençons d’abord par encourager toute ini- tiative - comme celle que mènent actuellement les industriels locaux du luxe - en faveur du maintien de l’emploi. Faute de mieux. J ean-François Hauser

N ous avions consacré il y a trois mois un repor- tage à Thierry Perrot, ori- ginaire des Écorces, qui gère aujourd’hui un complexe hôte- lier haut de gamme au Caire en Égypte où il emploie plus de 1 000 personnes. Cet hôte- lier vient d’accueillir la délé- gation officielle française qui accompagnait le président Chi- rac lors de son voyage offi- ciel au pays des pyramides. “Avec la délégation ministé-

rielle, les proches du président, les journalistes et les chefs d’en- treprises invités, nous avons accueilli pendant deux jours une délégation de 140 per- sonnes” se félicite Thierry Per- rot. L’accueil de ces invités de marque a été préparée dans les plus strictes conditions de sécurité. “Une délégation de 11 personnes, des gens de la D.G.S.E. notamment, était venue en repérage il y a un mois dans notre établissement. Com-

me il est à 7 minutes de l’aé- roport et qu’il répond à toutes les normes de confort, il est apparu idéal pour ce voyage officiel” ajoute Thierry Perrot. Dans le complexe hôtelier géré par Thierry Perrot, Jacques Chirac est venu présider jeu- di 20 avril à un cocktail offert à la communauté française d’Égypte, auquel un millier d’in- vités était présents dans un des salons de l’hôtel. Ce sont les deux fillettes de Thierry Per- rot qui ont accueilli person- nellement le président Chi- rac et son épouse à l’entrée de l’hôtel. Les petites filles Per- rot ont remis un cadeau au couple Chirac, “un coffret de

trois livres sur l’Égypte, ber- ceau des civilisations et des religions.” Pour ce séjour pré- sidentiel, l’hébergement de la presse a été pris en charge par la compagnie de voyage des wagons-lits. Pour la déléga- tion officielle, c’est l’ambas- sade de France qui a réglé l’ad- dition pour le compte de l’É- lysée. En tant qu’entrepreneur fran- çais ayant réussi à l’étranger, Thierry Perrot a même eu droit aux félicitations personnelles de Jacques Chirac. Pour l’hô- telier des Écorces, l’accueil de cette délégation officielle est “une très bonne opération de relations publiques.”

Les cow-boys du Franch’ iront bien camper à Besançon

D ans sa précédente édition, le journal C’est à dire annonçait en primeur la pos- sible délocalisation du Franch’Country Festival à Besançon. L’information est désormais confirmée. C’est donc à Micropolis que se déroulera la prochaine édition du festi- val. Cet événement musical quitte donc le Haut- Doubs et la commune de Trévillers qui l’a vu naître il y a huit ans pour gagner la capitale régiona- le. Ce transfert est le signe d’un nouveau départ pour cette manifestation de plein air qui se trou- vait dans une mauvaise passe depuis deux ans. La météo capricieuse a dissuadé les festivaliers de se déplacer. Le gros temps et une gestion insuffisamment rigoureuse ont plombé les comptes des “Amis du Far West” jusqu’à compromettre sérieusement l’avenir de la manifestation à l’is- sue de l’édition 2005. Sur deux ans, l’associa- tion a accumulé un déficit avoisinant les 160 000 euros ! Le rapprochement avec Micro- polis et sa capacité de 15 000 spectateurs, semble être la solution la mieux adaptée pour mettre à l’abri ce festival, en tout cas de la pluie. “Jean- Louis Tissot, le directeur de Micropolis, garan- tit déjà 3 000 entrées” note un des organisateurs. La structure bisontine présente l’avantage de permettre l’organisation des concerts en salle, tout en rendant possible les spectacles exté- rieurs. Le programme du Franch’Country Festi- val 2006 est d’ores et déjà arrêté. La tête d’af- fiche annoncée est Charlie Mc Coy, un des papes de la country. Phenix Country Band, l’excellent groupe The Shoepolishers, Rio Grande ou enco- re Honky Tonk Farmers sont également à l’affiche. Des spectacles équestres et indianistes, des expo- sitions, des cours de danse, figurent aussi au pro- gramme des festivités. Le budget du Festival 2006

“Non, le reïki n’est pas une secte !” L e dossier que nous avons consacré le mois dernier aux dérives sectaires a

est de 230 000 euros dont 55 000 euros iront au remboursement de la dette. Le départ de cette manifestation du Haut-Doubs a soulevé l’indignation d’une partie des festi- valiers estimant que la fête allait perdre son iden- tité. Aux dubitatifs, les organisateurs laissent entendre qu’ils ont besoin cette fois-ci de “sta- biliser un événement. Nous ne sommes pas là pour faire un festival de niche, mais pour fédé- rer un maximum de personnes autour de la mani- festation.” Il reste à espérer que Besançon soit un ballon d’oxygène escompté pour le Franch’.

gardé leur liberté de penser, elles ne sont pas sans cesse “relan- cées” au niveau financier, ni cul- pabilisées si elles décident de ne pas suivre tout le cursus et je ne les ai jamais entendu parler de pratiques sexuelles bizarres…” Par ailleurs, poursuit cette lec- trice, “je connais des personnes qui se sont intéressées à la conception de la médecine du docteur Hammer - autre pratique citée dans notre dossier. Je connais même une personne qui s’est guérie de son cancer de cette façon, sans chimio ni radio- thérapie.” Un autre lecteur mor- tuacien s’étonne de l’amalgame fait entre les dérives sectaires et le reïki . “Si la moitié de la popu- lation était reïki , la vie serait bel- le, commente ce lecteur. Mais je pense que les médecins n’aiment pas qu’il y ait d’autres méthodes de guérison. Dans le reïki , il n’y a pas de gourou. Beaucoup de gens le pratiquent dans le Val de Morteau et ils ne sont pas diri- gés par quiconque, ils sont tota- lement libres.”

suscité de nombreuses réactions de lecteurs. Un médecin bison- tin avait notamment pointé du doigt les “pratiques situées aux confins de la médecine” basées sur “la santé, la réussite socia- le et le bien-être” qui selon lui, pouvaient être dangereuses. Par- mi ces pratiques étaient évoquées le reïki, cette méthode de gué- rison par l’imposition des mains, faisant référence à “l’énergie uni- verselle animant toute chose.” Ainsi que la kinésiologie. Plu- sieurs lecteurs pratiquant le reï- ki ont souhaité mettre un bémol aux affirmations de ce médecin. Laurence Meunier, de Fram- bouhans, affirment que “plusieurs de mes amies pratiquent le reï- ki sans que cela les ait détourné de la pratique de leur religion catholique.” Alors “au nom de quoi le reïki a-t-il être cité dans votre article sur les sectes ? se demande Laurence Meunier. Ces personnes qui le pratiquent ont

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