Journal C'est à Dire 110 - Avril 2006

L A P A G E D U F R O N T A L I E R

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La ville du Locle championne cantonale des logements vacants Immobilier Avec un taux de vacance oscillant entre 6 et 7 %, la cité horlogère se situe largement au-dessus de la moyen- ne cantonale légèrement supérieure à 1 %. Un contras- te saisissant qui s’explique par la conjonction de plu- sieurs facteurs : proximité frontalière, chute démogra- phique suite aux crises horlogères, parc de logements vétuste et inadapté, manque d’attractivité. Enquête.

U ne traversée du Locle aux heures de pointe donne plutôt envie d’al- ler s’établir ailleurs. Elle lais- se tout au plus le temps de constater l’abondance des offres de logements disponibles signa- lées par les gérances immobi- lières. “Le centre-ville mérite- rait effectivement d’être redy- namisé, ce qui suppose de résoudre le problème récurrent de la circulation. Le trafic varie entre 23 000 et 24 000 véhicules classée en route nationale pour obtenir jusqu’à 85 % de sub- ventions. Cette question doit se discuter le mois prochain au Conseil Fédéral” , explique Ber- nard Vaucher, chargé de pro- motion de la ville du Locle. D’ici là, le conseil communal va organiser plusieurs séances par- ticipatives en vue de débattre avec la population sur les actions à entreprendre pour revitaliser le centre-ville. Cet- te réflexion inclut également la par jour. C’est plus qu’au tunnel du Saint- Gothard. Le canton et la ville du Locle n’ont pas les moyens de finan- cer un évitement. Il fau- drait que la route soit

réhabilitation des immeubles et appartements. De 15 000 habitants avant les crises hor- logères des années 70-80, la population n’a cessé de dimi- nuer pour se stabiliser depuis 5 ans aux alentours de 10 300. Nombre d’appartements se sont retrouvés inoccupés suite à ce déclin démographique. En 2005, sur un parc de 5 655 logements, 355 étaient vacants. “Il s’agit pour la plupart du temps de petits appartements Pour une surface équivalente, les loyers des appartements de 1 ou 2 pièces varient prati- quement du simple au double entre le Locle et Neuchâtel. Dans ces circonstances, les éven- tuels acquéreurs ne se bous- culent pas au portillon. L’offre de vente se limite à quelques anciens bâtiments locatifs dont l’état de vétusté n’attire guè- re les investisseurs. “Un appar- tement au Locle est moins cher qu’à Morteau. La construction de 1, 2 ou 3 pièces pro- posés à la location à des prix très modérés” , indique Yves Clerc, de la société Fiduciaire Graber qui gère un parc de 900 logements.

355 logements

vacants en 2005.

La ville du Locle regorge d’appartements, voire d’immeubles à vendre.

les Loclois louent plus facile- ment qu’ils n’achètent. “On a de plus en plus de demandes pour la construction. On a ouvert une zone de 6 parcelles située sur le quartier des Monts au-dessus de la gare. C’est insuf-

d’une maison individuelle neu- ve est beaucoup plus onéreu- se. Le budget nécessaire double voire triple. Les immeubles dis- ponibles à la vente sont non seu- lement vieillissants mais ils abritent également des loge-

ments souvent trop exigus qui ne correspondent plus aux attentes des ménages” , précise le responsable d’une autre gérance spécialisée dans la ven- te. Comme beaucoup de Suisses,

fisant mais les possibilités sont limitées. La plupart des terrains sont réservés à l’agriculture ou classés en zone non construc- tible” , souligne Bernard Vau- cher. F.C.

L’ACTU DU MOIS La déclaration des revenus des frontaliers Une fois n’est pas coutume, pour la déclaration de leurs revenus de l’année 2005, qui aura lieu à partir du mois de mai 2006, les travailleurs frontaliers recevront un imprimé pré-rempli.

Quel bilan peut-on tirer des Accords bilatéraux en terme d’emploi, de logement ou de transport ? Quel est l’avenir du 2ème Pilier et de l’assurance maladie, pour les travailleurs frontaliers ? Pour répondre à ces questions, la Maison transfrontalière européenne organise, en partenariat avec le Crédit Agricole de Franche-Comté, une table ronde : Vendredi 19 mai 2006 Salle du Grand théâtre – Morteau 20h – 22h – Entrée libre LES ACCORDS BILATÉRAUX : BILAN ET PRESPECTIVES

Cependant, les rémunérations perçues en Suisse par les travailleurs fronta- liers (salaire, pension) n’étant pas connu par les services fiscaux fran- çais, seuls figureront éventuellement les salaires encaissés en France au cours de l’année ou les pensions et rentes versées par des organismes français aux retraités notamment. Si le frontalier n’a pas perçu de reve- nus de source française, seule la pre- mière page de la déclaration sera pré- imprimée par les services fiscaux, c’est- à-dire celle contenant les renseigne- ments sur le foyer fiscal connus par le fisc (adresse, état civil, charges de famille …). À noter que le contribuable qui doit faire pour la première fois sa décla- ration de revenus en France devra se procurer sa déclaration auprès du centre des impôts dont il dépend. Les années suivantes, il recevra à son domi- cile la déclaration pré-imprimée. Il sied de souligner que les salaires, traitements et autres rémunérations

similaires reçus par les travailleurs frontaliers dans les cantons de Bâle, Berne, Jura, Neuchâtel, Soleure, Vaud et Valais sont à déclarer et sont impo- sables en France. Exceptions faites pour deux cas de figure : les travailleurs frontaliers séjournant la semaine en suisse dans leur canton d’activité ainsi que les doubles nationaux ou les personnes frontalières de nationalité suisse tra- vaillant pour une entité de droit public sont quant eux soumis à l’imposition à la source. Vous pouvez également choisir de fai- re votre déclaration par Internet puisque les déclarations pré-remplies seront aussi disponibles sur le net.

En présence de Raymond Forni, Président du Conseil régional de Franche-Comté et de Bernard Soguel, conseiller d’Etat du Canton de Neuchâtel Renseignements et inscriptions au 03.81.68.55.19

Hasna CHARID Juriste Groupement Transfrontalier Européen Antennes

A l’issue de la conférence, une verrée sera offerte par le cabinet d’assurance AZUR JP Sauge

de Morteau et Pontarlier