Journal C'est à Dire 110 - Avril 2006

D O S S I E R

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CONCERT EXCEPTIONNEL UNIQUE DANS LA RÉGION

Origine

Les frontaliers affluent de toute la France La tendance a été renforcée depuis les accords bilatéraux de 2004 : les travailleurs frontaliers ne résident plus uniquement dans les communes limitrophes. Ils viennent de plus en plus loin.

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L es deux associations de frontaliers - Groupement Transfrontalier Européen et Amicale des Frontaliers - sont unanimes sur ce point : le cercle d’influence de la Suis- se est de plus en plus large. “Nous avons une centaine de nos adhérents qui résident à Besançon ou dans sa région” cite Alain Marguet, de l’Ami-

GÉNÉRATION STAR’AC

cale. Du côté du Groupement Transfrontalier, les chiffres cumulés sont à peu près sem- blables : une vingtaine de leurs adhérents résident à Besan- çon-ville. D’autres communes du Grand Besançon abritent un ou plusieurs frontaliers. C’est le cas de Chalezeule, La Chevillotte, Mamirolle, Pirey, Rurey, Saône ou encore Serre-

les-Sapins. Plus près du Haut-Doubs mais tout de même à une cinquantaine de kilomètres de la frontière, on recense plusieurs dizaines de travailleurs frontaliers rési- dant à Valdahon ou à Vercel. “Le phénomène a démarré en 2002 par la mise en place par- tielle des accords bilatéraux selon lesquels il a été autorisé

aux personnes qui trouvaient un emploi en Suisse d’y résider pendant la semaine. Tout cela a été renforcé dès juin 2004 avec le deuxième volet des accords

selon lequel il suffisait de décro- cher un emploi en Suisse pour se voir délivrer une autorisa- tion de travail. Et ce qui chan- ge beaucoup aussi, c’est la pos- sibilité donnée de pouvoir fai- re quelques années en Suisse, puis revenir en France et retourner ensuite travailler en Suisse, il y a une plus gran- de souplesse. Enfin, comme pour 2006 la plupart des cli- gnotants économiques sont au vert en Suisse, ça attire d’au- tant plus de monde. Il est évi- dent que le travail frontalier secrétaire général du Grou- pement. “Nous avons beau- coup de contacts en provenance de zones économiquement sinistrées comme les Vosges ou la Lorraine, le Nord, voi- re d’autres régions comme la Normandie ou la Bretagne” ajoute Alain Marguet. L’enquête réalisée par le cabi- net Madinfor a bien soulevé la problématique : “Les fron- taliers se disent prêts à sen- siblement élargir leur zone géographique de mobilité pro- fessionnelle. Ils sont 85 % dans ce cas” note Christian Rube- chi, responsable du cabinet d’études. Vicheth Tep est dans ce cas. Il travaille, comme environ 2,5 % des frontaliers, dans le domaine de la restauration. Il réside à Besançon. Tous les jours, il effectue la centaine de kilomètres - 200 aller- retour - qui sépare la capita- le comtoise des montagnes neuchâteloises où il travaille. “Je suis loin d’être un cas unique, commente le jeune homme. La Suisse attire de partout. Dans le même éta- blissement que moi, il y a des Bretons, des gens du Midi, etc.” Pourtant, l’hôtel- lerie - fût-elle suisse - n’a pas la réputation de bien payer ses salariés. “Je ne suis pas allé en Suisse pour l’argent. a été facilité et que par conséquent, il attire des gens de beaucoup plus loin” commente Jean- François Besson, le

En France, je faisais 35 heures en deux jours, j’avais un pos- te à responsabilité. Je suis venu ici pour avoir des horaires cor- rects, ce qui me permet de pou- voir prendre du temps pour mon hobby , les arts martiaux. J’ai moins de responsabilités et un salaire équivalent.” Passer 2 h 30 par jour dans sa voitu- re, Vicheth s’en est fait une rai- son. “Les Parisiens passent autant de temps dans leur voi- ture, le R.E.R. ou le métro…” Malgré tout, le jeune Bisontin est conscient des contraintes fois de loin, se font de la Suis- se : “Les salaires suisses moti- vent tout le monde. Mais quand on vit la chose, on se rend comp- te que c’est pas forcément ren- table. Tout ne se compte pas pécuniairement dans un tra- vail de frontalier.” L’origine de plus en plus loin- taine des frontaliers inquiète actuellement les élus. Selon nos informations, une entre- prise du Jura bernois tra- vaillerait actuellement en col- laboration avec un cabinet de recrutement situé dans le Nord de la France pour recruter du personnel. “Nous constatons un recrutement opéré par des entre- prises suisses en direction de salariés, notamment du Nord de la France, qui sont en gran- de difficulté sociale. cela pose certains problèmes aux collec- tivités locales et aux services sociaux qui doivent assumer l’accueil de toutes ces personnes” ajoute Annie Genevard, maire de Morteau. Cette conséquen- ce inattendue des accords bila- téraux semble embarrasser de nombreux élus locaux. L’autre risque est de voir ces “nouveaux frontaliers” entrer en concur- rence avec les “locaux” et par conséquent inciter les employeurs suisses à pratiquer une politique salariale au rabais. J.-F.H. qui pèsent sur ce métier et ce rythme de vie somme toute fati- gants. Et il relativise l’image que beaucoup de Français, venus par-

ARRIVAGE D’USINE de Matelas F in de série O util déclassé L ots d’usine La vente aura lieu : Jeudi 27 avril, vendredi 28 avril, samedi 29 avril 2006 de 9h30 à 12h et de 14h à 19h

“Je ne suis pas allé en Suisse pour l’argent.”

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Beaucoup de frontaliers n’hésitent pas à passer plus de deux heures par jour dans leur voiture pour leur travail.

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