La Presse Bisontine 144 - Juin 2013

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

Fête des Pères 16 juin 2013

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N° 144

Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon

www.presse-bisontine.fr

JUIN 2013

C’EST LE MOMENT D’ACHETER ! IMMOBILIER À BESANÇON

L’ÉVÉNEMENT EN P. 6 À 8

LE DOSSIER p. 21 à 27 Emploi dans le Grand Besançon Où sont les plus gros gisements d’emplois

POLITIQUE p. 4 Barbara Romagnan La députée rebelle du Parti Socialiste

Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-bisontine.fr - redaction@groupe-publipresse.com

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 144 - Juin 2013

La Grette : un agent de sécurité au chevet des employés de G.B.H.

La maison Victor Hugo ne sera pas prête en juin l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de

Anxiogène L’emploi est au cœur des préoccupations actuelles des Français. Le taux de chô- mage record de 1997 est aujourd’hui dépassé avec plus de 3,2 millions de tra- vailleurs pointant à Pôle Emploi. Vue sous cet angle, la lancinante question des chiffres du chômage a franchement de quoi déses- pérer des capacités du gouvernement actuel, voire des Français, à rebondir dans une crise qui n’en finit pas. Mais si on élar- git un tant soit peu l’angle de vue, on peut trouver quelque raison de positiver. Pour cela, il faut voir du côté de ceux qui, mal- gré les bâtons dans les roues et les mes- sages ambigus lancés par l’actuelle équi- pe au pouvoir, continuent à y croire et avancent. Dans ce numéro, nous consa- crons notre dossier à ce thème de l’emploi. Nous avons pris la peine de faire le tour des principaux employeurs du Grand Besançon et là, allant radicalement à l’encontre des a priori et des pressenti- ments, nous avons trouvé des structures, qu’elles soient privées, industrielles, publiques ou du domaine de la santé qui toutes, sans exception, affichent leur enga- gement, sinon leur enthousiasme, sur la question de l’emploi. La plupart d’entre elles affirment avoir des projets de recru- tement cette année. Aucune d’entre elles, à aucun moment, n’a employé les mots “crise”, “morosité” ou “découragement”. Toutes regardent en avant, sans avoir les yeux rivés sur l’instant mais déjà proje- tés vers un avenir à moyen terme qu’elles pressentent meilleur. Dans l’industrie aus- si, les entreprises bisontines continuent à investir, elles cherchent ailleurs ce qu’elles ne trouvent plus ici, d’autres perspec- tives de développement, des marchés nouveaux. Le principal souci de notre région est son image industrieuse qui lui colle beaucoup trop à la peau, et dont l’avenir est trop associé à celui de Peu- geot, arbre fragile qui cache sans doute une forêt beaucoup plus vigoureuse. On rejoint là le mal français qui consiste à vouloir que les solutions aux questions de chômage tombent toutes faites. C’est bien l’état d’esprit français qu’il faut chan- ger, le redressement de l’emploi est une question qui ne concerne pas seulement un gouvernement dont on attend un peu trop, c’est un challenge collectif où cha- cun doit prendre sa part. C’est un peu le même syndrome qui touche actuellement le secteur de l’immobilier : tous les ingré- dients sont réunis pour relancer le mar- ché, toujours moribond parce que le mot “confiance” a disparu du vocabulaire fran- çais. Nos voisins suisses ou allemands ne l’ont pas banni de leur langage, on voit le résultat. Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Morgane Bretillot, Sarah George. Régie Publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Mai 2013 Commission paritaire : 0217I79291 Crédits photos : La Presse Bisontine, Eliad, France Télécom,

L a maison natale de Vic- tor Hugo, transformée en lieu de mémoire, ne pourra pas ouvrir ses portes comme prévu avant lʼété. Des travaux plus compli- qués que ce que le chantier laissait entrevoir ont contraint la Ville à repous- ser lʼouverture de ce lieu situé en haut de la Grande

rue à lʼautomne prochain et plus précisément “à lʼoccasion des journées du patrimoine les 14 et 15 septembre” confieArlet- te Burgy-Poiffaud, responsable de la mission Victor Hugo à la Ville de Besançon. Lʼinauguration aura lieu le 13 septembre. Dans cette vieille bâtisse appartenant à Grand Besançon Habitat, les entre-

prises chargées du chantier de rénovation ont découvert des murs en piteux état et des maté- riaux très anciens. Si les délais de rénovation sont allongés de trois mois, la facture nʼen subit pas les conséquences, elle res- te à 1,3 million dʼeuros. La maison de Victor Hugo ne sera pas un musée propre- ment dit mais plutôt “un lieu dédié aux engagements de lʼauteur et à leur actualité” qui ne présentera par conséquent quʼun nombre limité dʼobjets. Le propos du grand écrivain sur ses grands combats sera surtout illustré par des images ou des extraits de films. Par- mi les documents qui seront visibles, on trouvera les por- traits réalisés par le dessina- teur bisontin Pierre-Louis Bré- chat qui a cédé à titre gratuit les droits dʼauteur de ses œuvres. Ses portraits seront notamment utilisés pour figu- rer sur des sacs qui seornt mis en vente dans la boutique de cette maison. La maison natale de Victor Hugo ouvrira au public lors des journées du patrimoine mi-septembre.

D es individus qui entrent par effraction dans un maga- sin fin février. Un homme interpellé pour avoir cultivé 154 plants de cannabis dans un appartement début mai. Des autres qui “sʼamusent” à tirer à balles réelles dans les portes de garage. Pour couronner le tout, des jets de bouteille, pressions, menaces, rodéos à motos. La liste est longue des incivilités qui polluent la vie des habitants du quartier des 408 à Besançon. Le 24 avril, un jet de “gros” pétards a eu raison de la patien- ce des salariés de Grand Besançon habitat (G.B.H.), le bailleur social. Ce nouvel incident a été vécu comme la gout- te dʼeau faisant déborder le vase. Les salariés ont en effet fait valoir leur droit de retrait durant deux jours, ce qui a entraî- né par la même occasion la fermeture du bureau dʼaccueil situé dans le premier bâtiment, non loin des commerces. Depuis, le bureau a rouvert grâce à la présence dʼun agent de sécurité. “Depuis, nous travaillons sans problème” résu- me un salarié de lʼagence. Ce cas de fermeture, ici dʼun service collectif, nʼest pas le premier. Dʼautres avaient déjà emboîté le pas. Le Centre médico-social a, lui, purement et simplement quitté les lieux il y a déjà plusieurs années. En mars dernier, lʼassociation Confédération Syndicale des Familles (C.S.F.) a déménagé de la cité Brûlard, dans lʼurgence, “pour cause de plusieurs vols et des dégradations de leur local associatif, en l'espace de six mois” rapporte Michel Omouri, conseiller municipal originaire de ce quartier. Selon lui, la solution est de mettre en place un dispositif “Conseil pour les Droits et devoirs des familles”, ce que “refuse le maire de Besançon” dit-il. Brûlard semble voué à lui-même. Il reste tout de même la maison de quartier… Brûlard, théâtre de trop nombreuses incivilités, a vu la fermeture temporaire de l’agence Grand Besançon Habitat.

Gare : les fouilles terminées, l’accès bientôt ouvert

L es archéologues bisontins ne s’attendaient pas à une telle découverte. Alors que les travaux allaient bon train au niveau de la gare de Besançon-Viotte, les engins ont mis à jour des vestiges archéologiques en dehors de la Boucle, connue pour être un réceptacle favorable aux découvertes. De mars au 15 avril der- nier, le service municipal de la Ville de Besançon, choisi par la S.N.C.F. (l’aménageur) sous tutelle de la D.R.A.C. (direction régionale des affaires culturelles), a réalisé une cour- se contre-la-montre pour dénicher le plus d’éléments et émettre un dia- gnostic avant que les travaux ne repren- nent. Les conclusions de ce diagnostic ont permis à la D.R.A.C., après consul- tation de la C.I.R.A. (commission inter- régionale de la recherche archéolo-

gique), de prescrire des fouilles sur l’emprise du projet. Une série importante de vestiges archéo- logiques ont été mis à jour : 25 sépul- tures à inhumation, 3 à 5 incinérations, une stèle, 2 potentiels bûchers (lieux de crémation), et une dizaine d’anomalies observées dans le rocher, pour les- quelles on ne peut pas encore propo- ser d’interprétation. Depuis la fin des travaux, le chantier du nouvel accès piéton accessible depuis la rue de Vesoul et la rue Nicolas Bruand ne sera plus ouvert à l’été comme convenu mais à la rentrée. Lors des travaux de la gare Viotte, une série importante de vestiges archéologiques a été mise à jour, dont 25 sépultures à inhumation.

La Poste, L.P.O., S.N.C.F., Région, Ville de Besançon.

L’INTERVIEW DU MOIS

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POLITIQUE Barbara Romagnan “Je suis rétive à la discipline”

On ne bâillonne pas Barbara Romagnan. La députée socialiste du Doubs use de sa liberté de parole pour faire avancer des débats sur le non-cumul des mandats ou la transparence dans l’utilisation de l’argent public par les parlementaires. Selon elle, la reconquête de la confiance des Français passe aussi par là.

L a Presse Bisontine :Vous avez récem- ment déclaré à Médiapart vous sentir mal à l’aise au Parti Socialiste. D’où vient ce mal-être ? Barbara Romagnan : Lorsqu’on est nom- breux, la diversité des positions est plus probable. Il y a des moments de grande satisfaction sur la politique nationale comme la couverture mala- die universelle (C.M.U.) ou la parité. Il y en a d’autres, plus difficiles, quand on se dit qu’on appartient aussi au par- ti de Jean-Noël Guérini qui n’en n’a toujours pas été exclu. Le fait de pouvoir exprimer un malai- se ne dit rien de la loyauté que l’on peut exprimer vis-à-vis de membres du P.S. Le doute est à mon sens utile et nécessaire à une organisation poli- tique. Je me sens d’abord de gauche avant d’être socialiste. Ce qui m’intéresse, c’est l’union de la gauche. L.P.B. : Vous vous êtes abstenue sur le vote concernant le projet de loi relatif à la sécuri- sation de l’emploi. Vous avez voté contre le traité européen sur la stabilité, la coordina- tion et la gouvernance. Pourquoi ? B.R. : Concernant le texte sur la sécu- risation de l’emploi, j’ai rencontré les syndicats, j’ai fait mon travail de par- lementaire, j’ai participé aux débats avec sérieux. Si je me suis abstenue, c’est parce que je ne suis pas satisfai- te du résultat. La philosophie du tex- te est de dire qu’il faut plus de flexi- bilité sur le marché de l’emploi. Je n’y crois pas. Ceci étant, je ne retire pas de fierté particulière de m’être abste- nue. Pour ce qui est du débat sur le traité européen, il a eu lieu. Mais ce n’est pas parce qu’il a eu lieu que j’avais obligation de voter comme le groupe. L.P.B. : Comprenez-vous que le fait que vous ne respectiez pas toujours la discipline du groupe socialiste à l’Assemblée Nationale dérange vos collègues et des militants ? B.R. : Ce n’est pas parce que la majori- té du groupe socialiste a une position que cela suffit à faire la mienne. Je suis rétive à la discipline, mais sou- cieuse en revanche de la solidarité du groupe. Nous sommes toujours tiraillés entre le parti auquel on appartient, les orientations du gouvernement, les engagements du président de la Répu- blique et ses convictions personnelles. Je comprends que ma façon d’agir dérange parfois des camarades, je ne suis moi-même pas certaine d’avoir raison dans cette façon de faire. Mais à l’inverse, il y a aussi nombre de mili- tants au P.S. qui se sentent blessés par l’attitude de leurs responsables et qui se reconnaissent dans ma démarche. L.P.B. : Que répondez-vous à ceux qui pré- tendent que votre seul objectif est de vous faire remarquer, de faire parler de vous ? B.R. : Je n’oublie pas ce qui fait que je suis élue ! Je ne suis pas ingrate, je ne crache pas dans la soupe. Je ne prends pas une position dissonante dans le but de me faire remarquer. Je cherche à faire admettre qu’on puisse avoir une part de doute et que les choses ne

sont pas blanches ou noires sur cer- tains sujets. Ce n’est parce qu’on vote différemment qu’on est en rupture avec son groupe. L.P.B. : Vous militez pour plus de transparen- ce dans l’utilisation des réserves parlemen- taires par les députés. Vous en agacez beau- coup à gauche avec ce sujet. Pourtant, la transparence ne devrait-elle pas relever du bon sens surtout dans le contexte actuel ? B.R. : Dans le groupe socialiste, 90 % des députés reçoivent 130 000 euros par an au titre de la réserve parle- mentaire. Cette égalité de traitement est nouvelle. C’est un premier point. En revanche, la transparence reste au bon vouloir de chaque député. C’est ce que je conteste, car il s’agit d’argent public. Quand j’ai été élue, j’ai dit que je réservais cette enveloppe aux pro- jets qui concernent l’enfance, la santé et le développement durable. J’ai publié cela. C’est le minimum que l’on puis- se faire sachant que dans la plus peti- te des mairies, chaque euro utilisé doit être justifié. Or, quelle légitimité a un député pour attribuer cet argent, seul, à des asso- ciations par exemple ou pour soutenir tel ou tel projet ? Cet argent public pourrait être mal utilisé. Selon moi, ces enveloppes devraient revenir aux collectivités. La logique serait plutôt celle-là. L.P.B. : Rien n’oblige non plus les parlemen- taires à rendre compte de l’utilisation de l’I.R.F.M. qu’ils perçoivent en plus de la réser- ve parlementaire. De votre côté, comment uti- lisez-vous votre indemnité de représentation de frais de mandat qui avoisine les 6 000 euros nets par mois ? B.R. : Je l’utilise pour couvrir les frais liés à ma permanence comme le loyer, le fonctionnement. Une partie sert éga- lement à des travaux d’impression comme un quatre pages que je prépa- re pour évoquer le bilan d’une pre- mière année d’exercice. J’ai acheté éga- lement 400 exemplaires du magazine Alternative Économique sur l’économie sociale et solidaire en Franche-Com- té. L’I.R.F.M. me sert aussi à organi- ser des conférences, et à compléter la rémunération de mes col- laborateurs.

La députée Barbara

Romagnan est parfois critiquée pour

ses prises de position au P.S.

à faire la preuve de leur honnêteté. L.P.B. : Le fait d’exiger des ministres qu’ils publient leur patrimoine était-elle une réponse adaptée selon vous à l’affaire Cahuzac ? B.R. : Le sujet n’est pas le patrimoine des élus, mais l’utilisation qui est faite de l’argent public ! Àmon sens,nous devons mettre en place une commission capable de contrôler qu’il n’y a pas de conflit d’intérêts.Plu- tôt que de connaître le patrimoine de chacun, je préférerais savoir qu’on renforce l’inspection des impôts pour lutter contre la fraude fiscale.

L.P.B. : Avez-vous l’intention de jouer un rôle dans la campagne des municipales ? B.R. : Je prendrai une part active dans les prochainesmunicipales à Besançon. Je participerai au débat. Je tiens à ce que la gauche l’emporte. Je serais par- tie prenante. C’est ma responsabilité. L.P.B. : Vous soutiendrez Jean-Louis Fousse- ret ? B.R. : Je soutiendrai la liste choisie par les socialistes comme je le fais depuis vingt ans. L.P.B. : Que pensez-vous du traitement dont fait l’objet le conseiller municipal socialiste Jean-Sébastien Leuba qui a utilisé sa liberté de parole pour souligner des ambiguïtés dans les rapports entre la ville et l’association le “Pavé dans la mare”, ce qui lui a valu de se voir retirer sa délégation ? B.R. : Il était pleinement dans son rôle en posant des questions légitimes concernant l’utilisation de l’argent public. Les Bisontins avaient le droit d’obtenir des réponses à ce sujet et beaucoup lui sont reconnaissants de l’avoir fait. Je crois qu’il devrait au contraire en être remercié. Mais c’est le maire qui en est juge. L.P.B. : Comment vous sentez-vous dans cet- te fonction de parlementaire ? B.R. : C’est un mandat passionnant car on est libre de son organisation. C’est une situation qui est enviable finale- ment. Je mesure cela, j’essaie donc d’en être digne. Nous sommes dans des conditions de travail et de liberté inté- ressantes. Cette liberté a un prix : 5 000 euros par mois d’indemnités. Cela justifie que l’on explique à nos concitoyens ce que l’on fait. L.P.B. : Vous avez enseigné la philosophie. Le monde politique ne manque-t-il pas de sages- se selon vous ? B.R. : Je m’abstiendrai sur la question de la sagesse. Mais ce serait sans dou- te opportun d’enseigner plus tôt la phi- losophie. Propos recueillis par T.C.

L.P.B. : En revanche, est-ce la crédibilité des élus qui est en jeu dans le débat sur le non- cumul des mandats ? B.R. : Une majorité de députés socia- listes ont signé une lettre avant les élections législatives stipulant qu’ils démissionneraient de l’exécutif dans lequel ils siègent s’ils devaient être élus. Pas la moitié d’entre eux l’a fait ! Quand j’ai été élue, j’ai démissionné du Conseil général comme je l’avais dit. Comment voulez-vous que l’on soit crédible pour régler des problèmes aus- si importants que le chômage, lorsqu’on n’est pas capable de respecter un enga- gement comme celui du non-cumul ? De mon point de vue, ces différentes mesures sur le non-cumul, la trans- parence autour de l’argent des parle- mentaires, seraient sans doute insuf- fisantes, mais elles me paraissent nécessaires pour reconquérir la confian- ce des Français. Beaucoup d’élus pren- nent mes prises de position sur ce sujet comme une leçon. Je le regrette. L.P.B. : Vous dites que François Hollande a cédé aux lobbies sur la question du non-cumul. Qui sont ces lobbies ? B.R. : Il y a sans doute des élus locaux qui cumulent et qui n’ont pas l’intention d’arrêter.Ces gens-là sont aussi des sou- tiens de François Hollande, ils l’ont été durant la campagne présidentielle. L.P.B. : Vous associez le non-cumul des man- dats à la notion de partage du pouvoir. Faut- il comprendre que le non-cumul favoriserait la diversité en politique et le renouvellement de la classe politique ? B.R. : C’est important que le pouvoir puisse être partagé. Beaucoup de gens n’ont pas de mandat du fait aussi de la situation de cumul de certaines per- sonnes, alors qu’ils feraient probable- ment d’excellents élus. L.P.B. : Pourquoi, selon vous, une majorité d’élus traîne les pieds sur ces questions de transparence et de non-cumul ? B.R. : Je n’ai pas la réponse. C’est peut- être un problème de culture. Les élus considèrent peut-être qu’ils n’ont pas

“Je soutiendrai la liste choisie par les socialistes.”

L.P.B. : François Hollande continue à dévisser dans les sondages. Quelle importance accor- dez-vous aux enquêtes d’opinion ? B.R. : L’action publique a besoin de temps au regard des problèmes aux- quels nous sommes confrontés. Cela ne sert à rien de publier toutes les semaines des enquêtes d’opinion. Créer 60 000 postes dans l’Éducation natio- nale, tout en prenant en compte la for- mation des maîtres, ne se fait pas en un jour. Cela prend du temps. Il faut donc attendre pour que l’action porte ses fruits. L.P.B. : On entend dire au P.S. que vous pour- riez être secrétaire d’État d’ici la fin de ce mandat. Info ou intox ? B.R. : C’est peu vraisemblable. L.P.B. : Pourriez-vous être candidate aux élec- tions municipales de 2014 à Besançon ? B.R. : Ce mandat de parlementaire me tient suffisamment à cœur pour que je ne sois pas candidates aux prochaines élections municipales. Par ailleurs, je dois être cohérente avec ma position sur le non-cumul des mandats.

“L’action publique a besoin de temps.”

L.P.B. : Pourquoi plaidez-vous tant pour plus de transparen- ce sur l’argent des parle- mentaires ? B.R. : Le problème est qu’il puisse y avoir des dérives. Ce doute jette le discré- dit sur la classe politique. Or, les citoyens devraient pouvoir juger de l’utilisation de l’argent public. Tant qu’il n’y a pas de règles, on nourrit le fait que tout le monde puisse dire n’importe quoi sur le sujet. Ce n’est pas la crédibilité de tel ou tel élu qui est mise en cau- se dans cette histoire.

BESANÇON

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GARE VIOTTE La galère pour rejoindre le rail S’approprier la nouvelle entrée en gare L’accès à la gare Viotte est perturbé en raison des travaux liés au

C ertains s’y arrêtaient sim- plement pour acheter un paquet de cigarettes. Ou un journal. Aujourd’hui, accé- der au “Relay” de la gareViotte res- semble à un long parcours semé d’embûches. Depuis le 2 avril, plus aucune voi- ture n’entre sur l’ancien dépose- minute situé devant la gare. La rai- son : les travaux du tramway. Seuls les taxis déposent les clients com- me ils le faisaient auparavant. Les bus stationnent avenue Foch ou à l’arrêt des Glacis tandis que les automobilistes doivent emprunter

la rue de Vesoul pour déboucher sur la nouvelle entrée du parking- relais, de 110 places exactement. Les cyclistes ont deux options : le parking de 50 places au sud, à gauche du buffet de la gare et au nord, avec le nouvel abri équipé de 20 places. Ces nouveaux ajustements susci- tent quelques réactions au niveau des usagers : “Au nord, côté rue de Vesoul, le parking aérien est par- fois saturé et son extension prévue sera la bienvenue, dit PatrickNoblet, président de l’A.U.T.A.B. (Associa- tion des usagers des transports bisontins). Ce parking aérien - pas toujours gardienné par présence humaine - est très étroit, ce qui rend les manœuvres parfois délicates. Par ailleurs, l’espace fair-play (pour les femmes enceintes et personnes âgées) qui a le mérite d’exister doit faire l’objet d’explications pour être utile. Dommage que l’espace vélo - qui est couvert - ne soit pas entiè- rement fermé et sécurisé. Ceci est valable au nord comme au sud” pré- cise-t-il. Lorsqu’ils sont au nord, les usagers peuvent rejoindre la gare en emprun- tant un escalier ou l’ascenseur, pour arriver dans un nouveau tunnel permettant de rejoindre la gare ou les quais. Un chemin qui reste légè- rement plus long mais les minutes

tramway. L’arrivée par le fronton central est interdite mais rempla- cée par celle ouverte côté Nord, via la rue de Vesoul. La S.N.C.F. communique à ses pas- sagers, pas toujours bien informés.

place à des cellules commerciales, pas encore définies pour l’heure. “Fin 2014, il faut que nous soyons de concert avec l’arrivée du tram” concède Angélique Grava, conduc- trice d’opérations à la S.N.C.F. Pour l’anecdote, l’A.U.T.A.B. a remar- qué que “la signalétique du souter- rain correspond déjà à la nouvelle charte et intègre l’accès au tram- way !” Une belle anticipationmême si l’accès est parfois délicat au sud avec un balisage du souterrain “qui présente des difficultés d’interprétation, un cheminement piéton pas toujours bien indiqué (pancartes arrachées, retournées) et dangereux. La traversée de la chaus- sée est dense avenue Foch. Elle est encore plus critique le soir tombé par manque d’éclairage” poursuit l’A.U.T.A.B., qui regrette qu’aucune information (plans, cheminements, nouveaux arrêts de bus) ne soit détaillée sur des sites comme celui de Ginko, de l’agglomération, de la région, de la S.N.C.F., de Motilib. Fin 2014, tous ces tracas seront oubliés.

de stationnement gratuites demeu- rent inchangées (20 minutes). “Il existe également le parking des Gla- cis (rue des Glacis), à deux minutes, gratuit pour un stationnement de moins d’une heure” explique la S.N.C.F., qui pilote les travaux. Ces changements, la société du rail explique les avoir bien expliqués aux voyageurs qui devront patien- ter jusqu’à octobre 2014 pour entre- voir les dessins de la nouvelle pla- te-forme multimodale. La grande nouveauté, c’est évi- demment l’ouverture directe vers la rue deVesoul qui prend du retard en raison de la découverte d’une nécropole romaine lors des travaux de terrassement. D’après une étu- de menée par ses soins, la S.N.C.F. explique que beaucoup de personnes du quartier attendent cette ouver- ture. C’est un vrai raccourci pour les habitants de Saint-Claude. Ensuite, une fois la partie nord enga- gée, viendra le tour du sud (côté avenue Foch).Dans ce qui est actuel- lement le souterrain, une partie de l’espace sera rognée. Elle laissera

Angélique Grava, conductrice d’opération à la S.N.C.F. : “Nous com- muniquons régulièrement aux usagers sur l’avancée des travaux.”

L’ancien dépose-

minute, détruit, a été transféré côté rue de

Vesoul (photo S.N.C.F.).

La Presse Bisontine n° 144 - Juin 2013 L’ÉVÉNEMENT IMMOBILIER À BESANÇON C’EST LE MOMENT D’ACHETER !

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Ce n’est pas la seule, mais l’incertitude du lendemain est une des raisons qui plombent le marché de l’immobilier. Ceux qui sont en capacité d’acheter préfèrent attendre et épargner plutôt que de s’engager dans un prêt sur vingt ans. Les vendeurs, de leur côté, s’ils n’y sont pas contraints, retardent leur projet, persuadés que les prix vont remonter. “Retrouver la confiance”, l’expression est sur toutes les lèvres des acteurs de l’immobilier qui s’évertuent à démonter aux acquéreurs que c’est le bon moment pour acheter. L’argument numéro un est celui des taux d’intérêt qui n’a jamais été aussi bas. Ils sont en moyenne de 3 %, un taux tellement avantageux

que beaucoup d’emprunteurs renégocient aujourd’hui leur prêt auprès de leur banque.

TENDANCE

Besançon et sa région

Coup de fatigue sur le marché de l’immobilier ancien Les maisons des années 60-70 et les appartements de la même époque sont très peu demandés par les acquéreurs. Cette désaffection vient de l’obligation de réaliser des travaux pour améliorer la performance énergétique de ces logements.

L a morosité a gagné le secteur de l’immobilier. Depuis quelques mois, la tendance du marché est baissière tant du côté des prix que des transactions. “Jusqu’au 31 jan- vier 2012, beaucoup de personnes se sont pressées de vendre leur bien pour échapper à la réforme sur les plus- values. Cela a dopé le marché. En revanche, de février 2012 à février 2013, on observe une baisse de 22 % en Fran- ce du nombre de transactions dans l’ancien” remarque Didier Lance, pré- sident de la Chambre des notaires du Doubs. Un climat général national dégradé qui se confirme localement puisque dans notre département le nombre de transactions recule de 33 % pour les appartements anciens et 43 % pour les maisons. Le volume de vente diminue, alors que paradoxalement, les taux d’intérêt his- toriquement bas devraient encoura- ger l’investissement immobilier. Ce décalage reflète la crise de confiance actuelle qui bride la consommation. “Les gens sont dans une posture atten- tiste. Beaucoup remettent leur achat à plus tard, même lorsqu’on leur propo- se le bien qui leur correspond. Le maître- mot, c’est la confiance qui a un vrai impact sur l’économie” estime Pascal Roussel, fondateur de Lapierre Tran- saction à Besançon. La situation “très tendue” que ce pro- fessionnel de l’immobilier constate à l’échelle de la capitale régionale s’estompe au fur et à mesure que l’on se rapproche de la frontière suisse. “Les choses sont très différentes sur la bande frontalière où on ne ressent pas cette crise de confiance. Les gens ont

du travail, ils ont la tête dans le gui- don, et un pouvoir d’achat. Nous enre- gistrons une progression constante sur le Haut-Doubs” avoue-t-il. La bonne santé de l’économie suisse profite aux résidents de se territoire qui ressen- tent finalement assez peu les effets d’un contexte dégradé en France. Mais voilà, Besançon n’est pas le Haut- Doubs. La morphologie du marché a changé dans la capitale régionale.Tous les biens ne se vendent plus à n’importe quel prix en ville comme c’était le cas de 2000 à 2007. Dans l’ancien, la Chambre des notaires enregistre en 2012 une baisse des prix de 2,6 % pour un appartement à Besançon par rap- port à 2011 qui fut une excellente année (1 787 euros/m 2 en 2012 contre 1 840 euros/m 2 en 2011). En revanche, selon cet organisme, le prix des mai- sons reste stable. “Les maisons qui se vendent mal sont celles des années 70-

80. À l’inverse, celles des années 90-2000 se ven- dent toujours bien” obser- ve encore Didier Lance. “Le vendeur doit baisser son prix car il y a peu de demandes pour ces biens des années 60-70” confir- me Frédéric Vermot, directeur de l’agence Square Habitat de Besan- çon. Le principal handicap des logements anciens qui intéressaient il y a quelques années encore les primo-accédants, est leur piètre performance énergétique. “Il y a sou-

“Très peu de demandes de biens.”

Didier Lance, président de la chambre des notaires du Doubs : “Le nombre de transactions recule de 43 % pour les maisons dans le Doubs.”

ra une dynamique à partir du moment où des mesures gouvernementales inci- tatives seront prises pour pousser les vendeurs à vendre (réforme sur les plus-values immobilières) et les acqué- reurs à acheter (trouver un dispositif équivalent au prêt à taux zéro, et bais- se de la T.V.A.). Bref, un vœu pieux au regard de la politique de purge des niches fiscales engagée par le gouver- nement, censée être autant de sources d’économies. T.C.

pas les affaires dans l’ancien. Selon ce professionnel, un autre élé- ment perturbe lemarché de l’immobilier à Besançon et en particulier dans la Boucle, c’est le chantier du tram. “Le centre-ville actuellement est un peu déserté par les prospects. On a très peu de demandes car les gens ont des dif- ficultés à accéder à ce secteur. C’est même devenu compliqué de trouver des locataires pour les logements à louer.” Les observateurs de l’immobilier ancien considèrent que ce marché retrouve-

vent des travaux importants à prévoir pour améliorer la performance éner- gétique de ces logements. Par ailleurs, d’ici le 1 er janvier 2017, la plupart des copropriétés construites avant 2001 devront réaliser un audit énergétique qui fera des préconisations pour amé- liorer leur performance énergétique. Pour ces raisons, les produits qui se vendent sont les produits récents” pour- suit Frédéric Vermot. La remise en cause du prêt à taux à zéro et l’augmentation de laT.V.A. n’arrangent

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CHANGEMENT D’ADRESSE Cabinet de Médecine Manuelle et d’ostéopathie Docteur Stéphane GONDY Diplômé des facultés de médecine de Strasbourg et Paris 33 CHEMIN DES TILLEROYES BATIMENT 1 - En face la Clinique St VINCENT 25000 BESANÇON

FINANCEMENT Apport personnel et taux d’endettement Les banques reviennent à des principe de bon sens Jamais les conditions bancaires n’ont été aussi favorables pour réaliser un projet immobilier. Les taux d’intérêt sont historiquement bas. Mais cela ne suffit pas à dynamiser un marché dans lequel les banques ne prêtent plus sans conditions, et où les acquéreurs potentiels n’ont pas forcément le cœur à investir.

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D ébut mai, l’Observatoire Crédit Loge- ment-C.S.A. a indiqué que les taux d’intérêt des crédits immobiliers accor- dés par les banques en France aux par- ticuliers ont atteint leur niveau historique le plus bas au mois d’avril. Ils sont en moyenne de 3% ! “Cette nouvelle baisse des taux bénéficie autant au marché du neuf (2,98% en avril contre 3,93% en février 2012) qu’au marché de l’ancien (2,99% contre 3,97% en février 2012), et dans une

moindre mesure aux travaux (3,04% contre 3,93% en février 2012)” remarque l’Observatoire. Les conditions d’emprunt n’ont jamais été aussi inté- ressantes pour les acquéreurs qu’aujourd’hui. Mais ce n’est pas parce que les taux sont bas que l’accès au crédit est facilité. Beaucoup de can- didats à l’accession à la propriété pestent contre les banques qui ont rejeté leur demande de prêt. Ces refus mettent également dans l’embarras les vendeurs qui ne sont jamais à l’abri que la

Les analyses publiées par l’Observatoire Crédit Logement-C.S.A. sont révélatrices de la prudence des banques. En effet, la production de crédits pour l’ensemble des prêts bancaires a reculé de 26,4% en 2012 ! Mais depuis le début de l’année 2013, elle “paraît se ressaisir avec + 9,0%” en France. En Franche-Comté, le crédit immobilier reste la principale activité des banques. Sur 25 milliards d’euros de crédits consentis, 16 mil- liards sont du crédit immobilier. Le paramètre qui est révélateur d’un change- ment dans le financement des projets est la durée de l’emprunt. Dans le neuf, elle se réduit, pas- sant de 231 mois en décembre 2012 à 206 mois an avril 2013 selon l’Observatoire Crédit Loge- ment-C.S.A. Cette durée d’emprunt dans l’ancien est plus stable. Elle est de 215 mois en avril, contre 218 mois en décembre 2012. Les banques ne sont pas les seules arbitres du marché de l’immobilier. La frilosité est aussi du côté des acquéreurs dont beaucoup préfèrent épargner et remettre à plus tard leur projet immobilier qui va les engager sur 20 ou 30 ans. Une durée trop longue, incompatible avec la per- ception incertaine qu’ils ont de l’avenir. “L’allongement de la durée de remboursement des prêts est pourtant irrémédiable. On rejoint en cela les autres pays européens” conclut Alain Grenot.

transaction échoue suite à l’impossibilité de l’acquéreur de trouver les financements. Si le marché de l’immobilier a évolué avec la cri- se, la position des banques a changé elle aussi. Elles ne s’aventurent plus à financer les projets des acquéreurs jusqu’à couvrir les frais de notaires de la transaction, comme elles pouvaient le fai- re au milieu des années 2000. Désormais, les banques françaises s’efforcent de respecter deux règles. “Lorsqu’une personne achète un bien, il faut qu’elle apporte entre 10% et 20% du mon- tant de l’opération. La banque veille ensuite à ce que le taux d’endettement de l'emprunteur ne dépassent pas les 30%. Elles sont sensibles au

reste à vivre” remarque Alain Gre- not, président du comité des banques de Franche-Comté. Après des années d’euphorie immo- bilière qui ont conduit à des dérives comme aux Etats-Unis avec la cri- se des subprimes qui a plongé dans le marasme total des ménages pro- priétaires (et provoqué la crise financière), les banques sont reve- nues “à des principes de bon sens remarque Alain Grenot. On peut le regretter pour les agents immo- biliers, mais notre métier n’est pas de surendetter les gens.”

“Notre métier

n’est pas de suren- detter.”

Les taux d’intérêt dans l’ancien sont légèrement inférieurs à 3%.

BUDGET

ANALYSE Fabrice Jeannot “C’est difficile, mais il ne faut pas dramatiser” Président régional de la fédération des promoteurs immobiliers, Fabrice Jeannot espère que le dispositif fiscal Duflot sera reconduit à Besançon pour encourager l’investissement locatif.

De 500 000 à 700 000 euros Une demande pour les biens chers Des acquéreurs sont prêts à débourser plus de 500 000 euros dans un bien immobilier mais pas

L a Presse Bisontine : Comment évolue le marché de la construction neuve à Besançon ? Fabrice Jeannot : Besançon suit la tendance des autres régions de France. En 2012, la produc- tion de logements neufs a reculé de 40 % par rapport à 2011. En revanche, si les promoteurs ont des projets en stock, il n’y a pas de stock de logements neufs sur le marché. Cette situation assure la stabilité des prix dans la capitale régio- nale. Ici le marché est équilibré, bien géré et sain. L.P.B. : Quelles sont les perspectives pour 2013 en terme de production de logements ? F.J. : 2013 se présente sur la même ligne que 2012. C’est difficile, mais il ne faut pas drama- tiser. Ce qui manque, c’est la confiance et l’envie du côté des acquéreurs. En revanche, la situa- tion peut s’aggraver si le dispositif Duflot s’arrête le 30 juin. L.P.B. : En quoi le dispositif fiscal Duflot est-il si impor- tant ? F.J. : Depuis 1986, il y a toujours eu des aides fis- cales pour encourager l’investissement locatif. Résultat, les loyers ont très peu augmenté en dix ans, alors que celui des logements a doublé voire triplé dans certaines villes. Sans ce dis-

positif fiscal, l’investissement locatif sera moins attrayant, il y aura donc moins de mises en chan- tier. Le risque est que le recul de la production engendre à la fois une augmentation des loyers, et peut-être une dégradation du parc locatif exis- tant. Dans un contexte où il y a une demande, les propriétaires ne verront pas l’intérêt de réno- ver leur bien s’ils peuvent le louer en l’état. Ces tensions et ces déséquilibres peuvent être évi- tés avec ce dispositif. J’ajoute que moins de pro- ductions de logements signifie également moins d’emplois.

n’importe lequel. La belle maison contemporaine

P our Frédéric Vermot, le directeur de l’agence Squa- re Habitat de Besançon, c’est le moment d’acheter. “Les prix dans les appartements récents sont stabilisés, et dans l’ancien ils sont à la baisse. En effet, des personnes ont acheté il y a 6 ou 7 ans quand les prix étaient plus élevés que le mar- ché actuel. Face à des acqué- reurs qui ont une capacité d’investissement limitée, il faut qu’elles acceptent de perdre un peu d’argent si elles veulent vendre” dit-il. serait particulière- ment recherchée.

À plus de 500 000 euros, les acquéreurs cherchent une maison contemporaine.

“Le marché est équilibré, bien géré et sain.”

L.P.B. : Des appartements neufs, desti- nés à la location, vendus aujourd’hui à Besançon,profitent au dispositif Duflot. La ville a-t-elle des chances d’être enco- re éligibleà cedispositifaprèsle 30juin ? F.J. : Les communes avaient jus- qu’au 31 mars pour déposer un dossier. L’État a jusqu’au 30 juin pour dire quelle zone sera éligible au dispositif Duflot. La ville de Besançon a monté un très bon dossier.Pour l’instant,nousn’avons pas plus d’informations.

Outre le neuf, il y a toujours une demande pour les biens rares qui sont aussi les plus chers.LaChambre desNotaires du Doubs remarque que des acquéreurs sont prêts à débour- ser 600 000 à 700 000 euros dans une habitation si celle-ci en vaut la peine. Mais cette clientèle a souvent des exigences à la hauteur de ses moyens, ce qui n’a rien de surprenant au regard desmontantsmis en jeu. “On observe que les personnes

qui peuvent investir 500 000 à 700 000 euros dans une habi- tation ont une idée très précise de ce qu’elles souhaitent” avoue Frédéric Vermot. Pour ce pro- fessionnel, le bien de caractère n’est pas forcément la maison de ville. “À ces prix-là, beaucoup de gens veulent du contempo- rain. La maison à toit plat par exemple,peu gourmande en éner- gie.” Les goûts changent en fonc- tion des époques, dans l’immobilier aussi.

Propos recueillis par T.C.

L’ÉVÉNEMENT

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IMMOBILIER

La crise incite-elle les acheteurs ?

En immersion

avec des acheteurs Trouver son futur cocon demande en moyenne trois à six mois d’attente, d’observation, de conseils. C’est tantôt la galère, tantôt le coup de foudre. Selon un professionnel de l’immobilier, les vendeurs bisontins tardent à baisser les prix pour éviter de vendre à perte.

L e salon trop sombre pour Madame. La cui- sine pas assez grande pour Monsieur. L’achat d’un bien, maison ou appartement, est une gageure. Peur de la mauvaise affaire, du mauvais conseil, du vice caché, tend à inciter les potentiels ache- teurs bisontins à l’affût du prix barré. Depuis peu, Gregory (31 ans) et Aline (30 ans), ont trouvé leur bonheur à Besançon, rue du Muguet : une maison cossue, avec un lopin de terrain, une véranda, une grande terrasse et même une piscine hors-sol. Ils racontent comment, après quinze biens visités à Besan- çon, ils ont réussi à dire “oui”. “Au départ, nous voulions un appartement avec un balcon. C’était notre condition. Nous en avons visité beaucoup. D’abord

par nous-mêmes” explique le couple, tous deux enseignants dans la vie active. Finalement, c’est avec une agen- ce qu’ils trouvent la perle rare. “Nous avons visité quinze appar- tements avec une agence bien connue à Besançon, mais fran- chement, nous trouvions que les prestations propo- sées étaient

saient d’acheter un apparte- ment a été stoppé… pour cette demeure qui les comble. “Nous aurons finalement mis 6 mois pour trouver” explique Grégo- ry. Le couple a également dû rallonger légèrement son bud- get initial. “Mais au final, ce n’est pas la même vie” com- mentent les deux amoureux. Malgré les idées reçues, la cri- se ne serait pas une condition pour réussir le bon achat explique un spécialiste en immo- bilier installé à Besançon. “En général, les statistiques mon- trent qu’un couple va mettre 88 jours pour trouver son bien. À Besançon, ça peut prendre deux jours comme six mois. On remarque que les personnes qui ont construit un bien ou acheté durant la période 2007 et qui veulent revendre pour diverses raisons (divorce, mutation), ne

Olivier Martin, agent immobilier : “J’ai mis deux jours pour trouver un bien à un acheteur. Parfois, il faut six mois.” La crise ne facilite pas toujours les transactions.

“Au-delà de 300 000 euros, dur de vendre.”

sons. En revanche, Planoise et Clairs-Soleils demeurent - selon les spécialistes - moins deman- dés. Et ça l’est encore plus en périphérie. L’arrivée du T.G.V. que beaucoup annonçaient com- me une poule aux œufs d’or dans la proximité d’Auxon ou de Châ- tillon-le-Duc ne semble pas drai- ner de nouveaux clients comme l’attestent la plupart des agences sur la place. C’est toute la dif- ficulté entre l’ajustement de l’offre et de la demande.

médiocres par rap- port au prix. On trouvait que c’était une perte de temps que de passer par un professionnel. Finalement, une autre agence a trou- vé ce que l’on recherchait.” A savoir de l’aisance et un espace lumi- neux. Certes, le projet qu’ils cares-

veulent pas descendre le prix. Nous savons qu’il ne pourra pas se vendre à ce prix-là” témoigne Olivier Martin, gérant de l’agence immobilière Lavalliè- re à Besançon. Le blocage n’est parfois pas loin, même s’il devient parfois obli- gatoire pour un propriétaire de se séparer de son bien par sou- ci financier à l’image des prêts- relais. “Oui, c’est difficile en ce moment de vendre, ajoute Oli- vier Martin. Je dis que les per-

sonnes qui ont pu acheter des biens affichés au-delà de 4 000 euros du mètre carré, il n’en existe plus beaucoup.Vendre plus de 300 000 euros un bien, c’est plus compliqué.” La véri- table demande se situerait aux alentours de 1 800 à 2 000 euros du mètre carré. Des secteurs sont néanmoins plus demandés que d’autres. C’est le cas des Chaprais pour les appartements, un quartier très densifié. Et de l’Ouest bisontin pour les mai-

BESANÇON

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EN BREF

SPORT Une prochaine rénovation Le S.N.B. se jette à l’eau et fait peau neuve Parmi les plus anciennes associations de Besançon, le Sport nautique bisontin (S.N.B.) fêtera en 2015 ses 150 ans. En attendant, l’association planche sur un projet de rénovation de son site.

Latino L’association Latinoamericalli (latinoamericalli.blogs pot.com) présente Passion cinéma… entre amigos (en V.O. sous- titrée) le jeudi 20 juin à 20 h 30, à Radio Bip, 14, rue de la Viotte à Besançon. Le film du jour : “Biutiful”, de Iñarritú, avec Javier Bardem. Rens. au 03 81 53 70 44 ou au 06 19 25 56 20. Addiction Le jeu est un loisir, une distraction, un moyen d’évasion… Mais dans certaines situations, le “jeu plaisir” peut faire place au jeu excessif et atteindre la dimension d’une conduite addictive : on parle alors de jeu pathologique. En France, il toucherait 1 à 3 % de la population. L’ouverture des paris en ligne a accentué cette tendance. Afin d’apporter un soutien aux familles de joueurs, la Mutualité Française Franche- Comté organisait un groupe de parole pour permettre l’échange, l’information et l’orientation sur cette problématique peu connue le 14 mai. Renseignements : Charlotte Lonchamp au 06 87 70 74 81.

La piscine a ouvert ses portes le 1 er mai. Elle sera ouverte tous les jours (sauf par très mauvais temps) jusqu’au 16 septembre, de 10 heures à 20 heures.

S i le S.N.B. gère la pis- cine de plein air située en centre-ville et très prisée des Bisontins, il est avant tout un club sportif comme tient à le rappeler son président, Jean- Louis Saey. “Il a tout d’abord été un club d’aviron et de canoë- kayak. Depuis cinq ans, nous accueillons également une sec- tion dragon boat.” La piscine “qui existe depuis 53 ans” et son restaurant servent ainsi prin- cipalement à financer les acti- vités du club. Une importante équipe de bénévoles, aidée de salariés saisonniers en été, assu- re d’ailleurs leur fonctionne- ment. “Le S.N.B. repose sur l’implication de ses bénévoles,

Une négociation est donc actuel- lement en cours avec la Ville de Besançon pour envisager une rénovation complète du site. “C’est un projet sur quatre ou cinq ans” , estime Jean-Louis Saey. Des études devraient per- mettre de définir dans un pre- mier temps le cadre et la natu- re des travaux. Le planning et les budgets pourraient être dévoilés à la rentrée. “Les pre- miers travaux autour de la pis- cine pourraient débuter fin 2014 et ceux du bâtiment général du club, en 2017-2018.” La Ville se dit bien sûre prête à apporter son soutien. “Nous étions intervenus en 2005 pour réhabiliter le système de filtra- tion de la piscine à hauteur de 150 000 euros ainsi que sur le

également pour les déplacements en compétition ou la mainte- nance des bateaux, et il faut les en remercier” , insiste Jean-Louis Saey. L’association compte aussi près de 1 000 adhérents sportifs. Considérée comme “une vieille dame” elle voit malheureuse-

besoin d’un bon coup de jeune.” Or, étant situé en zone inon- dable, il impose des contraintes en terme de rénovation. C’est pourquoi il avait été question d’une nouvelle installation sur le canal de la Malate, qui a fina- lement été abandonnée. “Nous sommes attachés historiquement à ce site.” La piscine a également besoin de quelques aménagements. “Il faudrait changer les revêtements de carrelages, rénover les sani- taires, aménager les plages…” Les installations électriques de son restaurant viennent d’ailleurs d’être remises aux normes. Ne manque plus aujour- d’hui que le feu vert de l’administration pour sa réou- verture.

financement d’une étude d’hydroélectricité” , commente Patrick Bontemps, adjoint aux sports à la mairie. Ce projet est d’autant plus important qu’il s’inscrit dans une perspective plus globale d’aménagement du nouveau quartier des Prés-de- Vaux. “Cet équipement de centre- ville a un réel intérêt” , ajoute l’adjoint. Le problème étant qu’il se trouve sur un secteur contraint “soumis au plan de prévention du risque inonda- tion et au plan de sauvegarde et de mise en valeur.” Le coût total du projet estimé à vue d’œil à quelque 2 millions d’euros, qui comprendrait la création d’un restaurant et d’un club house , pourrait également être un frein. Affaire à suivre… S.G.

“C’est un projet sur quatre ou cinq ans.”

ment ses infra- structures vieillir. Son bâtiment situé au bord du Doubs, où sont regroupés le stoc- kage des bateaux, les bureaux et les vestiaires, a notamment plus de 100 ans. “Il a

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BESANÇON

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IMMOBILIER Le bout du tunnel Passages Pasteur : les appartements se vendent bien Cette fois, c’est sûr, le complexe mêlant immobilier et surfaces commerciales sera ouvert en 2015. Mais on ignore toujours le nom des enseignes potentiellement intéressées par cet emplacement.

Les Passages Pasteur seront

ouverts au premier tri-

mestre 2015. Ils mêleront habitat ancien et logements neufs.

E iffage, qui commercialise 39 appartements neufs dans les futurs Passages Pasteur, a le sou- rire. Depuis que les grues sont

avait repris. “Déjà quinze appartements ont été réservés” rappelle un membre de la société Eiffage, qui commerciali- se les lots, du T1 au T4. “Ce sont pour la plupart des personnes qui souhai- tent quitter la périphérie pour le centre- ville.” Les primo-accédants auront beau- coup de mal à se payer un logement neuf. Le maire Jean-Louis Fousseret le rappelle : les Passages Pasteur ont été un long serpent de mer. Un projet maintes fois retardé, par les fouilles archéologiques, le P.P.R.I. (plan de pré- vention des risques d’inondations). Le bâtiment ancien sera préservé. 38 appar- tements seront réhabilités et 15 loca-

visibles, les potentiels acheteurs s’intéressent à ce projet phare du centre-ville auquel plus personne ne croyait. Depuis 1998 que la vil- le a lancé ce projet, de nombreux contretemps ont annihilé les ardeurs des éventuels investis- seurs. Le 23 avril, une visite a prouvé que tout

tifs publics seront proposés, sans comp- ter l’arrivée du parking (en silo, 332 places sur 5 niveaux). Sur le plan commercial, le nouveau centre sera composé de 22 boutiques sur une surface commerciale de 17 601 m² . On ne parle plus de la F.N.A.C. “Pour l’heure, il est encore trop tôt pour savoir quelle enseigne viendra” répète l’adjoint au commerce. Si tout va bien, le centre sera ouvert au premier tri- mestre 2015… Wait and see .

Quinze apparte- ments déjà réservés.

FORMATION Il remporte un concours Anthony Courdier rêve de haute couture Étudiant au lycée Jules-Haag en B.T.S. Métiers de la mode, Anthony Courdier vient de remporter un concours avec une robe remarquable de sa création. Une réussite qui l’autorise à rêver de haute couture. E n avril, Anthony Courdier a gagné le concours de couture organi- sé par la société Linvosges à Gérardmer. Élève en première année de B.T.S. métiers de la mode au lycée Jules-Haag de Besançon, il a séduit le jury avec une robe remarquable qu’il a créée en duo avec sa camarade de promotion Caroline Albet. “Je l’ai dessinée.À partir du des- sin, nous avons créé le patron. Ensuite on a travaillé avec une toile d’es- sayage avant de mettre en œuvre les vrais tissus. Avec Caroline, nous étions complémentaires sur ce projet” détaille Anthony Courdier. Cette récompense donne de l’assurance au jeune styliste et l’autorise à rêver à une carrière dans le milieu très fermé de la mode de première classe. “Cette robe me permet de démarquer, de faire la différence” dit- il. Mais du haut de ses 20 ans, il garde les pieds sur terre, conscient des difficultés qui l’attendent et du chemin qui lui reste à parcourir. Il faut du temps, du talent, et une bonne étoile pour se faire un nom dans ce métier exigeant. Plus Anthony Courdier sera expérimenté et plus il augmentera ses chances de pousser les portes de la haute couture. “Je n’ai pas l’intention d’entrer sur le mar- ché du travail après mon B.T.S. car les places sont chères. Mon objectif est d’intégrer une grande école comme la chambre syndicale de la couture parisienne.” C’est dans ce genre d’établissement que les maisons de hau- te couture recrutent le plus souvent leurs futurs collabora- teurs. “La mode, c’est Paris. Tout se passe là-bas” remarque Anthony Courdier qui aimerait un jour pouvoir entrer chez Chanel, une marque qui profite du génie de Karl Lagerfeld. Il n’exclut pas non plus d’effectuer un détour par l’Angle- terre, un pays qui laisse la place aux jeunes créateurs. “Intégrer une grande école.”

TRANSPORTS Optez pour le vélo électrique Plus besoin de pédaler Depuis 2011, la Ville de Besançon a mis

T raversée par le Doubs, Besançon tire son char- me de son côté nature et de ses sites vallon- nés. Un charme qui peut tou- tefois rapidement poser pro- blème dès lors que l’on rencontre des problèmes de mobilité. “Le vélo, c’est bien, mais ce n’est pas forcément adapté à tout lemonde” , confie Benoît Cypriani, adjoint bisontin au développement durable et à la maîtrise de l’énergie. “Nous n’avons pas tous la force musculaire pour affronter les reliefs de la vil- le.” Pas question pour autant pour la municipalité d’aban- donner cemode doux, contrai- rement à la précédente équi- pe municipale. “Ils disaient que le vélo n’était pas fait pour Besançon.” Ce qui avait d’ailleurs valu à la ville de se voir décerner en 1999, “le clou rouillé” par la Fédéra- tion française des Usagers de la Bicyclette (F.U.B.). “Depuis, nous avons stimulé pour permettre à ses habitants de circuler plus facilement. en place une aide à l’acquisition de vélos électriques

Christophe Charue est satisfait de son achat, d’autant que le plafond de l’aide pour les personnes imposables est déjà atteint cette année.

vélo dans la limite de 150 euros. Elle a été dimi- nuée en 2012, à 10 % pour les personnes imposables sur le revenu. Jusqu’ici, un peu plus de 200 personnes en ont bénéficié et ils sont déjà une trentai- ne à y avoir eu recours cet- te année, comme Christophe Charue. Atteint d’une leu- cémie, ce Bisontin n’a pas hésité. “C’est une aide finan- cière non négligeable sachant que le prix d’achat avec les accessoires varie entre 1 300 et 1 500 euros.” Contraint de

ne pouvoir faire de trop gros efforts, il a trouvé là une alter- native. “J’habite à proximi- té de la rue de Belfort, si je veux descendre en centre-vil- le, il faut remonter après !” Le dispositif séduit de plus en plus. Seul bémol : il est réservé pour le moment aux seuls Bisontins. En outre, si des efforts ont été faits, il res- te encore quelques points noirs comme le remarque Christophe Charue : “Les pistes cyclables s’arrêtent par- fois brutalement en certains endroits de la ville.” S.G.

la création de pistes cyclables, de systèmes d’accrochages de vélo et mis en œuvre le Vélo- cité.” Convaincue de l’utilité du deux-roues “pour la propre- té de la ville” et pour la flui- dité de la circulation, lamuni- cipalité a ainsi décidé d’apporter son soutien finan- cier à tous les Bisontins sou- haitant acquérir un vélo élec- trique. Elle y consacre 15 000 euros par an dans son budget. Cette aide sans condi- tion de ressource équivaut à 20 % du montant total du

La robe à volant réalisée par Anthony Courdier et Caroline Albet sera exposée pendant un an chez Linvosges.

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