Journal C'est à Dire 116 - November 2006

V A L D E M O R T E A U

17

En bref…

Phénomène

Touche pas à mon affiche !

Chasse L’A.C.C.A. de Maîche a pré- vu d’installer des miradors de chasse dans les parcelles forestières qu’elle gère. Chorale La chorale mortuacienne “le Chœur de Jeanne” donne son concert de Noël le dimanche 3 décembre à l’église de Mor- teau. Au programme, chants de Noël. Entrée libre. Chorale La chorale Saint-Michel de Maîche propose son concert de Noël le dimanche 17 décembre à 17 heures en l’église Saint-Pierre de Maîche. Entrée libre, collecte en faveur d’organismes à buts huma- nitaires. Illuminations 15 000 euros, c’est le mon- tant de l’enveloppe que consa- crera cette année par la Vil- le de Maîche à ses illumina- tions de Noël. Entre autres, les Maîchois auront droit à des lucioles dans 22 arbres du centre-ville et à des îlots de sapins décorés par les commerçants. École L’école Louis Pasteur de Maîche a prévu d’organiser un voyage au château médié- val de Guédélon (bourgogne) du 19 au 24 mars 2007.

L’affichage sauvage est interdit. Cela n’empêche pas les partis politiques d’assurer leur promotion dès maintenant en placardant des affiches n’im- porte où, au nez et à la barbe des autorités qui visiblement, ont d’autres chats à fouetter.

C’ est à dire : Comment vous est venue cette idée de créer une montre de poche dédiée à la coupe du monde de football et à l’équipe de France en particulier ? Cédric Épenoy : La montre de poche est une montre souve- nir. Nous avons donc saisi l’oc- casion de la coupe du monde de football en France pour créer les Français auraient pu gagner. La particularité de cette montre assemblée dans notre atelier est que 80 % de ses composants vien- nent du Haut-Doubs. Il n’y a que le boîtier qui est fabriqué en Suisse. Càd : Vous imaginiez remettre votre montre en main propre aux joueurs de l’équipe de France ? C.E. : Quand la montre est sor- tie, jamais nous n’aurions ima- giné rencontrer l’équipe de Fran- ce de football. C’est Annie Gene- vard, maire de Morteau, qui un jour en visitant notre atelier a lancé l’idée d’aller remettre la montre aux joueurs. C’est grâ- ce à elle si nous avons été accueillis à Chantilly le 21 novembre, juste avant le mat- À l’approche de la cam- pagne présidentielle, le phénomène s’in- tensifie. Aux affiches de spectacle s’ajoutent celles des partis politiques. On en retrouve partout, placardées sur des transformateurs E.D.F., les murs des bâtiments publics, au dos des panneaux indicateurs, sur les poteaux ou encore sur les palissades de chantier. Tous les supports sont bons pour assu- rer sa promotion du moment qu’ils sont sur un axe de passage. passible d’une amende de 150 euros par affiche. “On devrait verbaliser, mais c’est très rare qu’on le fasse” confie la gen- darmerie de Pontarlier qui a d’autres chats à fouetter que de courir après les colleurs d’af- fiches. Il faudrait au moins une plainte pour qu’interviennent les autorités qui constatent cependant les dérives. Il est déjà arrivé que des associations se fassent épingler pour avoir pla- cardé des affiches là où il ne fal- lait pas. Mais de mémoire de Mais voilà, en dehors des panneaux d’affi- chage officiels prévus à cet effet, l’affichage sauvage est illégal et une montre spéciale- ment dédiée à cet évé- nement pour que les gens se souviennent finalement qu’en 2006,

gendarme, sur le Haut-Doubs en tout cas, personne ne se sou- vient avoir vu un parti politique se faire rappeler à l’ordre. “Pour- tant, ils sont soumis à la loi com- me les autres. Mais c’est plus difficile.” Les brigades de gendarmerie ne recevraient pas de consignes particulières pour ne pas sanc- tionner cette forme de commu- nication des partis politiques. Néanmoins, la tolérance semble assez large vis-à-vis d’eux, car Front National, P.S., U.M.P. et toute la clique, les partis poli- tiques s’en donnent donc à cœur joie et se livrent à une petite guéguerre. L’objectif est d’oc- cuper le terrain en prenant soin de recouvrir surtout les affiches de son voisin. “Le fait qu’il y ait de l’affichage sauvage sous- entend qu’il n’y a pas suffi- samment de panneaux officiels pour coller nos affiches” consta- te Cédrik Caron, des Jeunes Populaires de l’U.M.P. Il avoue dans la foulée n’avoir pas de toute manière les autorités admettent “ne pas être certaines que le procureur suivrait le procès-verbal.” Cela res- semble à un traitement de faveur.

“Il n’y a pas suffisamment de panneaux officiels.”

Les bâtiments E.D.F. font partie des supports privilégiés pour les afficheurs.

connaissance d’un quelconque procès-verbal pour affichage illé- gal. Néanmoins, plus on se rappro- chera de l’élection présidentielle, et plus les “colleurs” rentreront dans le rang pour éviter de nui- re à l’image du parti. “Pour l’ins-

tant, on tolérait que des affiches soient collées à des endroits où il y en avait déjà, car ça indique que le propriétaire de la sur- face laisse faire et ne porte pas plainte explique Cédrik Caron. Mais nous avons eu une réunion au terme de laquelle nous avons

convenu que dorénavant, les affiches seraient appliquées sur les panneaux officiels.” On attend de voir si la consigne sera respectée dans une ville com- me Morteau, un des fiefs de l’U.M.P.

École Jeanne d’Arc “Chouette, on va en cours de secourisme” Depuis la rentrée 2006, les classes primaires de l’école Jeanne d’Arc à Mor- teau s’initient au secourisme. Un exemple à suivre.

Horlogerie Cédric Épenoy : “On se trompe souvent sur l’image des joueurs” En souvenir de la coupe du monde de football, l’horloger mortuacien a créé la montre de poche “foot 06.” Il en a offert un exemplaire à chaque joueur de l’équipe de Fran- ce. Retour sur une rencontre imprévue la veille du match France-Grèce.

B eaucoup de Français igno- rent encore la conduite à tenir en cas d’accident. D’après les statistiques, seu- lement 10 % des enfants sont sensibilisés aux gestes qui sauvent. Une cir- culaire ministérielle en date du 24 mai 2006 oblige désormais les établissements à former les enfants au secourisme de la maternelle au collège. Après quelques séances ponc- tuelles mises en place l’an der- nier, l’école Jeanne d’Arc a choi- si d’intégrer le secourisme dans les enseignements dispensés aux enfants. “L’objectif de la démarche est d’apprendre le secourisme comme on apprend à lire ou à compter” , explique Joëlle Cordier, la directrice. L’opération mise en place depuis la rentrée concerne toutes les classes du primaire, soit un ensemble de 150 élèves. Elle implique un instructeur de secourisme, Fabrice Dubi, qui intervient à titre bénévole et fonctionne en étroite collabo- ration avec chaque enseignant. Le secourisme représente un module de 10 heures réparties en séances sur une demi-jour- née. Par souci d’efficacité, les classes sont scindées en grou- pe d’une douzaine d’élèves. L’école a investi dans l’achat de matériel pédagogique adé- quat : mannequin, maquillage de simulation… “Le contenu des cours est adapté à l’âge des enfants. On aborde le sujet de

une situation anormale ou enco- re de savoir appeler un grand. Étant lui-même pompier, Fabri- ce Dubi se réjouit de l’expé- rience menée à l’école Jeanne d’Arc en espérant qu’elle puis- se s’élargir à d’autres établis- sements. Les enseignants impli- qués dans la démarche consta- tent également une réelle moti- vation des enfants. “L’appren- tissage du secourisme est riche d’enseignements résiduels com- me le respect des autres. Ce gen- re d’application concrète convient bien aux enfants qui se sentent responsabilisés et ravis de pouvoir montrer à leurs parents ce qu’ils ont appris” , observe Lydia Pralon, insti- tutrice qui de C.M. 2.

façon plutôt ludique en procé- dant à des évaluations régu- lières. Tout est fait pour qu’ils aient le diplôme, la finalité étant que chacun obtienne l’A.F.P.S.

ch France-Grèce.

ou Attestation de For- mation aux Premiers Secours” précise Fabrice Dubi. Faute d’avoir pu pré- cédemment bénéficier du dispositif, les

Comme on apprend à lire ou à compter.

Càd : Comment avez-vous été reçu une fois sur place ? C.E. : Les joueurs sont arrivés accompagnés de Jean-Pierre Escalettes, le président de la fédération française de foot- ball et de l’entraîneur Raymond Domenech. Nous avons remis à chacun une des 26 montres. Ma crainte était que ces joueurs qui

classes de C.M. 2 seront pri- vilégiées cette année. Quelques notions basiques sont égale- ment dispensées en grande sec- tion maternelle. Un travail effectué uniquement par les instituteurs et qui consiste à acquérir des réflexes permet- tant par exemple de détecter

gagnent des salaires importants et ont pro- bablement l’habitude du luxe, prennent ce cadeau comme un

“C’est une belle récompense.”

résume à des personnes inac- cessibles qui gagnent beaucoup d’argent. C’est vrai qu’ils gagnent de l’argent, on ne peut pas le nier, mais ils sont abordables et généreux. Je pense qu’on se trompe souvent sur leur image. Càd : Cette opération a dû se transformer en un vrai coup de pub pour votre entreprise d’horlogerie ? C.E. : Ce n’était pas le but. L’idée était juste de remettre une montre à des joueurs qui ont fait rêver la France. C’est une bel- le récompense pour toute l’équi- pe qui a contribué à la réalisa- tion de cette montre. Propos recueillis par T.C. Cédric Épenoy, l’horloger mortuacien, a remis une montre “foot 06” à chaque joueur de l’équipe de France.

autre sans plus d’intérêt.

Càd : Ça ne s’est pas passé comme ça ? C.E. : Au contraire, les joueurs de l’équipe de France sont très ouverts. Nous avons pu discu- ter pendant un peu moins d’une heure, c’était très sympathique. Tous nous ont remerciés parfois avec une petite tape amicale sur l’épaule. Ensuite, ils sont partis et nous avons passé un peu de temps encore avec Raymond Domenech et Jean-Pierre Esca- lettes. Franchement, nous avons été très bien accueillis. Càd : Que retenez-vous de cet- te aventure ? C.E. : Je constate en fait que les médias ont tendance à déformer l’image de ces sportifs. On les

Sensibiliser les enfants aux gestes qui sauvent.

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker