Journal C'est à Dire 116 - November 2006

L E P O R T R A I T

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Un “Viking” à la recherche de ses ancêtres Pionnier de l’orchestre “les Vikings” qui a écumé tous les bals locaux, Jean Seguin a longtemps vécu en saltimbanque avant d’insérer quelques notes sérieuses dans une vie sentimentale et professionnel- le désormais harmonieuse. Et égayée d’une passion dévorante pour la généalogie. Les Fins

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S incère en évoquant ses travers qui auraient pu le plonger dans une bel- le déchéance, Jean Seguin fait partie de ces personnages attachants, capables de donner le meilleur d’eux- mêmes pour peu qu’ils s’épa- nouissent dans un environne- ment stable. Grand copain du regretté “Pilou”, fondateur des Vikings, ce natif des Fins pratique la musique depuis l’âge de 15 ans.Après avoir travaillé une dizaine d’années dans l’horlogerie, il choisit de vivre pleinement de son art ins- trumental, en l’occurrence au pia-

no-synthé. Il jouera dans de mul- tiples groupes, gagnant plus ou moins bien sa croûte en glissant insidieusement dans une spira- le incertaine avec les conséquences que cela peut avoir sur la santé et l’entourage familial. La rencontre de celle avec qui il partage désormais sa vie va lui ouvrir de nouveaux horizons. Son goût pour la généalogie remonte à une vingtaine d’années. “C’est parti d’une cousine émigrée aux États-Unis qui nous avait deman- dés si l’on pouvait effectuer quelques recherches sur la famil- le Seguin. On a réussi à remon- ter la lignée jusqu’en 1740 avec

un certain Jean-Claude Seguin, cordonnier de son état, installé à Mancenans-Lizerne et père de 13 enfants. Un de nos ancêtres était paysan-horloger, c’est comme ça que les Seguin ont fini par se rap- procher vers Morteau” dit-il. Cette démarche a abouti en 2002 à l’organisation d’une “cousina- de” de la famille Seguin. En reconstituant sa propre arbo- rescence, Jean s’est découvert une passion qui a pris le pas sur la musique. Il s’est investi au point de reprendre en janvier 2006 la succession de Joseph Moyse à la tête de la section mortuacien- ne du Centre d’Entraide Généa- logique de Franche-Comté (C.E.G.F.C.). L’essentiel de l’ac- tivité dans chaque section consis- te à scanner les microfilms des Mormons qui ont photographié tous les actes sur l’ensemble des communes françaises. Les bobines sont stockées aux archives dépar- tementales. “On les reprend une à une en saisissant enmême temps les informations dans une base de données qui compte environ 1 million de patronymes dont 180 000 concernent la section de Morteau. Cette base est une source de revenu. On en extrait des tables ou B.M.S. (Baptême, Mariage, Sépulture) vendues aux adhérents. Actuellement, tous les B.M.S. des cantons de Morteau, Maîche, Le Russey et Montbenoît sont réalisés. On va s’attaquer à l’état-civil où sont enregistrés

les actes de naissance, mariage et décès depuis 1792. On respec- te bien sûr la fameuse règle des 100 ans qui stipule qu’on ne peut remonter au-delà de 1906.” Le C.E.G.F.C. de Morteau réunit 72 membres. Ils se retrouvent le 3 ème mardi du mois à 18 h 30 à la salle Klein. La section tient des permanences le samedi matin de 9 heures à 12 heures et le mer- credi après chaque réunion men- suelle de 15 heures à 18 heures “La base de données est acces- sible uniquement aux adhérents. La cotisation annuelle s’élève à 44 euros. Elle intègre l’abonne- ment à notre revue trimestrielle et la possibilité de participer à des conférences portant une pré- sentation de grandes familles rat- tachées à un secteur géographique. À partir de janvier, onmet en pla- ce une série de cours de paléo- graphie avec un spécialiste en lec- ture de textes anciens” ajoute le généalogiste. Jean Seguin envisage de déve- lopper les échanges avec les cercles généalogiques suisses. Une ouver- ture pertinente car beaucoup d’ha- bitants du secteur ont des racines de l’autre côté de la frontière. Comme tous les généalogistes, il surfe lui aussi sur le net avec cer- taines précautions. “C’est un for- midable outil qui a ses avantages et ses inconvénients. Le site le plus célèbre - Géanet - est truffé d’er- reurs. Les personnes remplissent eux-mêmes leur généalogie en y

insérant souvent des confusions dues à un manque de rigueur et de méthodologie” prévient-il. Dans les projets à mener prochaine- ment, la section mortuacienne a répondu favorablement à une demande de la municipalité pour réorganiser les archives de la vil- le. Toute passion débordante empiè- te forcément sur la vie conjuga- le. Jean Seguin a trouvé la para- de en proposant à sa compagne de reconstituer sa généalogie. “On a pu remonter la lignée jus- qu’en 1549. La famille Carell est originaire de Montbenoît, l’une des rares paroisses possédant encore des archives très anciennes. Dans le Haut-Doubs, c’est prati- quement impossible d’aller plus loin sauf dans le cas des familles nobles.” La recherche généalogique appor- te aussi son lot d’émotions, de mystères. Jean est parfois bou- leversé en découvrant comment certaines familles disparaissent, décimées par les épidémies, les guerres. Il se désole du sort réser- vé aux enfants des filles-mères.

“L’acte de décès du bébé est sou- vent établi quelques jours après sa naissance.” À noter dans le programme des activités, des week-ends généa- logiques organisés sur différents secteurs du Pays Horloger et qui s’articulent autour de la présen- tation des grandes familles locales. “On se rendra à Saint-Julien-lès- Russey au printemps puis on s’oc- cupera ensuite des Gras.” La première motivation du généa- logiste amateur vise d’abord à recomposer son ascendance. Après cette première étape, il pousse quelquefois plus loin ses investigations pour savoir com- ment ses ancêtres ont vécu. On passe alors à la consultation d’autres documents tels les actes notariés. Jean se demandait si d’autres Seguin s’intéressaient de près ou de loin à la musique avant lui. “J’ai découvert qu’il y avait dans la famille beaucoup de gens du cirque et des caba- retiers du côté de mon arrière- grand-mère. Je suppose donc qu’ils appréciaient le monde du spectacle…”

Jean Seguin souhaite multiplier les conférences, formations, actions pédagogiques autour de la généalogie.

DISCO Vacances

FRÉDÉRIC FRANÇOIS En concert exceptionnel

Salle des fêtes à VILLERS LE LAC Mardi 17 Avril 2007 20h30 + FRAIS DE RESERVATION 44 € Tarif Normal 50 € Carré d’Or

ATTENTION CHANGEMENT DE DATE MARDI 17 AVRIL 2007

RENS. GROUPES ET C.E. : TÉL. 03 81 44 29 78

VILLERS : Office de Tourisme

MAICHE : Maison de la presse Barthoulot

MORTEAU : Intermarché, C’est à dire, Office de Tourisme

LE RUSSEY : Super U RÉSEAU FNAC, GÉANT, CARREFOUR, LECLERC

LES FINS : Music Plus

POINTS DE VENTE

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