Journal C'est à Dire 116 - November 2006

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L E G R A N D T É M O I N

“ Je ne crois pas à la fatalité du déclin de la presse” Le Journal du Dimanche vient de lancer un blog politique baptisé “Géné- ration 2007” à destination des 18-35 ans. Explications avec Jacques Espé- randieu, directeur de la rédaction du Journal du Dimanche. Le directeur du Journal du Dimanche

C’ est à dire : Vous venez de lancer un blog poli- tique, Génération 2007, en partenariat avec la radio Europe 2. Comment est née cette idée ? Jacques Espérandieu : L’idée principale, c’était de toucher des jeunes de 18 à 35 ans car on sait qu’ils vont compter pour cette élec- tion. Or ils font partie de ceux dont on ne sait finalement pas très bien ce qu’ils veulent. On a décidé de s’accorder avec la radio Europe 2 pour monter cette opé- ration en commun parce qu’elle s’adresse directement à cette cible

la presse quotidienne selon vous ? J.E. : Le problème de la presse écrite, c’est le prix tout d’abord. En France, les journaux sont trop chers. C’est lié en partie au réseau de distribution. Le dimanche, lorsque nous sortons, la moitié des kiosques sont fermés. Nous avons mis un réseau de distri- bution parallèle, dans les bou- langeries, à la criée, et ça marche. Nous enregistrons une augmen- tation + 8 % à + 10 %. Cela prou- ve qu’il y a une demande mais les gens ne sont pas disposés à fai- re 3 kilomètres pour aller ache- ter leur journal. Il faut réfléchir pour leur amener au plus près. On étudie une solution de por- tage à domicile, mais cela coûte cher. Et puis, il faut améliorer le contenu. Si les lecteurs ne sui- vent pas, c’est peut-être qu’il faut se remettre en question. Quand je vois la façon dont nos ventes progressent, je me dis que la demande de presse écrite est là. Mais il faut être bon. Je ne crois pas à la fatalité du déclin de la presse. Le nombre de journaux risque de diminuer mais il reste de la place pour des choses très ciblées, très exceptionnelles.

ses inquiétudes… Et enfin, la der- nière étape de cette opération, c’est que les hommes et les femmes politiques candidats pour les pré- sidentielles viendront dialoguer et s’exprimer sur ce blog . Càd : On a beaucoup parlé ces dernières semaines de la vidéo de Ségolène Royal qui circu- le sur Internet, chaque per- sonnalité politique a désor- mais son blog. Quel rôle joue Internet dans cette campagne ? J.E. : La première vraie élection qui s’est en partie jouée sur Inter- net, c’est le référendum pour la constitution européenne. Ce sont les partisans du non qui d’ailleurs avaient investi les premiers ce terrain et ont su le mieux s’en servir. Pour la présidentielle, tous sont partis sur Internet. À gauche, Ségolène Royal avait d’ailleurs pris de l’avance sur les autres. Son site “Désirs d’avenir” existe depuis près d’un an déjà. Ces der- niers temps, c’est vrai, avec l’af- faire de la vidéo, cela s’est un peu retourné contre elle. Mais Inter- net va incontestablement jouer un rôle important. Càd : France Soir, Libération… Beaucoup de quotidiens ont traversé ces derniers temps des difficultés. Quel avenir pour

des 18- 35 ans et aus- si parce qu’accessoire- ment, celle-ci fait par- tie du même groupe de presse que nous - le groupe Hachette Fili- pacchi - ce qui simpli- fiait les négociations.

“Faire émerger une opinion publique nouvelle.”

On a décliné cette opération en trois points. Le premier, c’était de lancer ce blog, qu’on a nourri - avec nos journalistes - avec l’his- torique des élections, des fiches sur chaque candidat potentiel… Ensuite, sur la base de ce que les bloggeurs nous ont dit, on a com- mandé un grand sondage - qui a été publié dans notre édition du 19 novembre - pour savoir ce qu’at- tend cette génération, quelles sont

Propos recueillis par S.D.

Jacques Espérandieu a pris la tête du Journal du Dimanche il y a un an. “Je ne crois pas à la fatalité du déclin de la presse”, dit-il.

Designer’s,

l’autre idée du design

Après avoir ouvert un premier maga- sin rue Battant à Besançon, David Boucon le créateur de l’enseigne Designer’s s’implante aussi à Valen- tin. Mobilier, objet, la décoration et le design sont partout.

dinaire” indique David Boucon, créa- teur de l’enseigne Designer’s. Les plus grandes marques du design comme Misura Emma, Virages, la Chaise Longue ou Bonaldo sont disponibles dans ce lieu dont les murs sont agrémentés des créations de l’artiste Josi. David Boucon a choisi d’implanter déli- bérément son premier magasin rue Bat- tant, “car c’est à mon sens la rue qui a le plus de caractère à Besançon.” Le second magasin vient d’ouvrir ses portes

L a forme et la couleur guident l’es- thétisme du mobilier commercialisé par Designer’s, l’enseigne de la rue Battant. À ces deux tendances, s’ajoutent comme une évidence, le confort et le carac- tère de l’objet. Qu’il s’agisse d’une table, d’un fauteuil, d’un canapé, d’un tapis, d’une étagère ou d’arts de la table, le style est unique et décoratif. “L’idée de Designer’s était justement d’apporter quelque chose de différent à Besançon. Nous sommes constamment en quête de fournisseurs qui fabriquent des produits qui sortent de l’or-

À Valentin, Designer’s vous invite à découvrir des ambiances autour du mobilier. Salon, chambre, il y a pour tous les styles.

dans la zone commercia- le d’École-Valentin, à la pla- ce de Yalouz (à deux pas de Carrefour). Les deux enseignes seront complé- mentaires dans le choix des produits proposés à la

“Il y a une prédisposition à l’esthétisme.”

P U B L I - I N F O R M A T I O N

laborateurs l’ont franchi. Ces deux enti- tés complémentaires sont en mesure de relooker votre intérieur dans son ensemble, du sol au plafond en pas- sant par le mobilier et les luminaires. La prestation est complète, il suffit de sauter le pas.

brerie de Villars-Saint-Georges. Depuis, l’entreprise se transmet de généra- tion en génération confortant un peu plus chaque fois sa réputation. David et ses frères assurent la continuité. Bou- con est désormais une des plus impor- tantes marbreries de Franche-Comté reconnue tant par la technicité de son travail que par le choix des pierres. Les professionnels sculptent la matière miné- rale pour en faire des plans de cuisine, des sols et des murs. “Il y a une pré- disposition à l’esthétisme” reconnaît David Boucon qui est également res- ponsable de l’activité bâtiment-déco- ration de la marbrerie. Aujourd’hui, la marbrerie crée du mobi- lier et en particulier des tables en marbre contemporaines qui seront exposées dans les deux magasins bisontins. De la marbrerie à Designer’s, il n’y avait qu’un pas. David Boucon et ses col-

clientèle. “Au centre-ville, on retrouve- ra essentiellement des objets de déco- ration et du petit mobilier. À Valentin, nous allons surtout créer des ambiances autour du mobilier. Par exemple on pré- sentera davantage de salons et de chambres” ajoute-t-il. Designer’s élar- git encore l’horizon de ceux et celles qui souhaitent donner du style à leur intérieur. Chacun des deux magasins est animé par une équipe de profes- sionnels qui vous accueillent et vous guident dans vos choix. L’objectif : vous faire plaisir quel que soit le prix. Le respect du client et le souci de l’es- thétisme sont comme ancrés dans les gènes de la famille Boucon depuis 1850, date de la création de la mar-

10, Rue Battant à Besançon Tél. 03 81 81 33 26 NOUVEAU Imp. des écureuils - Espace Valentin Nord Tél. 03 81 81 56 95 www.designers-designers.com

Le magasin rue Battant vous invite à découvrir des objets de décoration.

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