Journal C'est à Dire 135 - Septembre 2008

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P O L I T I Q U E

Christine Bouquin : “Les grands électeurs sont des gens responsables” Réactions

Annie Genevard : “La commission nationale a fait un choix légitime” Réactions

C’ est à dire : Quelle est lamotivation de votre candidatureaux séna- toriales ? Christine Bouquin : Mon objec- tif est de faire entendre la voix de la ruralité et des 594 com- munes du Doubs. Je préside l’association des maires du Doubs

tions parisiennes ? Vous avez hésité avant de maintenir votre candidature, hors du parti ? C.B. : Naturellement, j’ai eu un moment de réflexion et tout de suite j’ai été sollicitée par de nom- breux élus du Doubs qui ne com- prenaient pas pourquoi j’avais été écartée. Je me présente donc en candidate indépendante de droite, je conserve ainsi toute ma liberté n’est pas une candidature de divi- sion, c’est seulement un choix complémentaire qui est offert aux électeurs. Ce qui me confor- te dans mon choix, c’est qu’une équipe de campagne est spon- tanément venue m’épauler. Càd : Pensez-vous que les grands électeurs ont compris votre démarche ? C.B. : Les grands électeurs sont des gens responsables qui vote- ront pour les personnes qu’ils souhaitent mettre en avant et pas selon les consignes de tel ou tel parti. Je n’ai pas voulu aller pousser les portes à Paris pour obtenir une investiture. Main- tenant, je ne ferai pas perdre ma famille politique si je ne suis pas en position favorable à l’issue du premier tour. J’espère seulement qu’il en sera de même pour les autres candidats. Recueilli par J.-F.H. “Je suis une candidate indépendante de droite.” que je n’ai pas voulu perdre. Ma candi- dature

depuis 2001, j’ai souhaité mettre mon implication associative à un autre niveau. Cette candidatu- re a été mûrement réfléchie, je la porte depuis plusieurs années. Càd : C’est la raison pour laquelle vous avez refusé de vous soumettre aux injonc-

C’ est à dire : Maire, conseillè- re régionale… La suite logique, c’est donc séna- trice ? Annie Genevard : Depuis 1995 que j’exerce des responsabilités locales, je pense avoir acquis une certaine expé- rience des collectivités locales, égale- ment à travers le Pays Horloger et ses 78 communes ainsi qu’au Conseil régio- nal. Ce mandat de sénateur qui représente les collectivités locales, il a ce rôle de transmission, de relais, pour porter la voix des communes au Sénat. Et je crois profondément en l’utilité de l’action politique. Càd : En cas d’élection, vous lâche- riez un mandat ? A.G. : Si je devais faire un choix, je ferais d’abord celui de conserver la mairie de Morteau. Je laisserais alors mon mandat au Conseil régional. Càd : Comment jugez-vous l’attitude Christine Bouquin ? A.G. : L’U.M.P. avait huit candidats à l’investiture, tous légitimes et esti- mables. La commission nationale a fait son choix, les conditions étaient sans doute réunies pour que le choix de Jean-François Humbert, Jean-Fran- çois Longeot et moi-même soit jugé comme le plus légitime. Quant à Chris- tine Bouquin, humainement je com- prends sa décision mais politiquement, je la regrette. “Je pense avoir acquis une certaine expérience.” m’intéresse parti- culièrement car le sénateur est l’élu des élus. C’est lui

Christine Bouquin a choisi son suppléant : ce sera Pierre Maury, le maire de Sainte-Suzanne.

Annie Genevard avait reçu le soutien de la plupart des parlementaires du Doubs.

Recueilli par J.-F.H.

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