Journal C'est à Dire 135 - Septembre 2008

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A G E N D A

Descente d’alpage pour remontée solidaire Montlebon La 9 ème édition de la descente d’alpage de Montlebon se déroule le dimanche 21 septembre. Cette fête folklorique à but humanitaire est aussi une belle démonstration de solidarité villageoise.

“Comme que comme, on a meilleur temps…” Brice Leibundgut vient de publier “Comme que com- me”, un livre dans lequel il décortique avec humour quelques-unes des expressions les plus courantes du Haut-Doubs. Livre

fices fluctuent dans les mêmes proportions. En 2006, on a pratiquement fait un zéro pointé alors que deux ans plus tôt, on avait recueilli près de 8 000 euros.” Si l’objectif consiste bien sûr à récolter des fonds, ce n’est pas non plus une fin en soi. “On tient aussi à conserver l’esprit de convivialité et de solidarité qui anime cet- te manifestation.” L’A.P.P.A.T. étant une association à but humanitaire, tout l’ar- gent sert à venir en aide aux plus dému- nis. Le choix des actions soutenues change d’une édition à l’autre en fonction des contacts établis dans les pays pauvres en Afrique, en Europe de l’Est, en Asie, des catastrophes qui peuvent toucher les populations ou enco- re des besoins d’associations locales com- me les Restos du Cœur ou Semons l’espoir. Après tout, la misère n’a pas de frontière.

L es organisateurs de fêtes populaires manquent souvent de monde pour les aider notamment lors des pré- paratifs. Lassitude de l’équipe qui peine à se renouveler, désintérêt des jeunes, phénomène de routine, les causes de ce désen- gagement sont toujours les mêmes. Pour évi- ter ces problèmes, l’Association Pour le Partage Avec Tous ou A.P.P.A.T. adopte une stratégie originale et sur- tout efficace. La descente d’alpage a lieu tous les deux ans, ce qui évite déjà de tomber dans l’ennui. D’autres animations comme les jeux inter-quartiers s’intercalent entre deux éditions. “ Ç a ne rap- porte pas beaucoup sur le plan financier. Par contre, on sait qu’on peut compter sur une partie des participants quand il s’agit de pré- parer la descente d’alpage l’année suivante” , explique Mickaël Perrin, le président de l’A.P.P.A.T. En quelque sorte, c’est rendre la monnaie de la pièce. Non seulement ça fonctionne mais ça permet aussi d’apporter du sang neuf dans le comité et d’autres idées dans la façon d’animer la descente d’alpage. Le scénario de cette fête conviviale ne chan- ge guère. Il débute à partir de 10 heures par la célébration de la messe, suivi de l’apéri- tif et du traditionnel repas sous chapiteau animé par l’accordéoniste suisseAndré Fluck. La descente d’alpage proprement dite débu- te vers 14 heures. Le troupeau de vaches et génisses est accompagné de chars tractés par des chevaux comtois. Les musiques du Val de Morteau complètent le cortège. Parti du bois du Mont Gaudichot, le défilé rejoint le centre du village où se poursuit la fête tout l’après-midi. Traite des vaches, dégustation de produits régionaux, ani-

mations musicales, jeux pour enfants, mini- ferme, indescriptible “loto bouse”, le public n’a que l’embarras du choix. Il assistera cet- te année à une démonstration de chiens de troupeau réalisée par un éleveur de mou- tons. À signaler en conclusion de cette jour- née, le concert du chansonnier François

V ivre sa région, c’est aussi assumer un héritage lin- guistique fait de petites expres- sions propres à un territoire. Celui qui les emploie s’attire par- fois les moqueries affectueuses d’un auditoire interloqué par un curieux “patois.” Les Français se sont régalés de ces particulari- tés régionales de la langue lors de la sortie du film “Bienvenue chez les Ch’tis”. Mais n’oublions pas qu’en Franche-Comté et en particulier dans le Haut-Doubs foisonnent de savoureuses expressions, qui sont incomprises dès qu’elles sont utilisées en dehors de la localité. En vacances, interpel- ler un provençal pour lui deman- der si “comme que comme” on “a meilleur temps” de passer par ici ou par là pour arriver à des- tination, “c’est selon”, peut rapi- dement tourner au dialogue de sourds si celui-ci répond dans la langue du cru à la question qu’il pense avoir comprise. Brice Leibundgut est un Mor- tuacien qui s’est expatrié à Paris. Il se passionne depuis longtemps pour les questions de langage et note dans un carnet toutes ces petites expressions qui font l’iden- tité du Haut-Doubs. Cet ingé- nieur de formation en a fait un livre intitulé “Comme que com-

Corbier. Certains se souviennent peut-être de cet artiste qui inter- venait dans les émissions du club Dorothée. Comme pour toutes les manifesta- tions en plein air, le succès popu-

Venir en aide aux plus démunis.

me.” L’ouvrage diffusé dans les librairies de la bande fronta- lière est sorti mi-juillet. Son suc- cès fut immédiat au point que l’auteur envisage un deuxième tirage et une suite à ce livre qui est le reflet de notre terroir. Il décortique avec humour “les plai- sirs minuscules que procurent les expressions et les traditions comtoises.” Dans “Comme que comme”, Bri- ce Leibundgut s’arrête sur “avoir meilleur temps” par exemple, et dissèque également l’accent si particulier avec lequel nous prononçons certains mots com- me “la tèlè” qui trahit le franc- comtois en vadrouille. Les recettes, les paysages et les his- toires locales figurent égale- ment au sommaire de cet ouvra- ge simple, mais dont on se délec- te avec bonheur après avoir épluché la soupe. Il y aura probablement une suite à “Comme que comme.”

laire de la descente d’alpage dépend du temps. “La fréquentation varie de 1 500 à 8 000 personnes selon la météo. Les béné-

Fanfares, chars et bien sûr le troupeau de vaches décorées de leurs plus beaux atours participent au succès de la descente de vaches de Montlebon.

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