La Presse Bisontine 118 - Février 2011

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans FÉVRIER 2011 N° 118 2, 20 €

PLANOISE : UN QUARTIER SOUS PRESSION

Au-delà des faits-divers, le vrai visage de Planoise

LE DOSSIER en p. 17 à 23

Crédit photo : Sylvia Andréoli

POLÉMIQUE p.28 Grogne des associations Le maire de Saône mis en difficulté

L’ÉVÉNEMENT p.6 à 7 LA RODIA N’EST PLUS UNE FRICHE La Salle de Musiques Actuelles bisontine ouvre ses portes le 27 janvier. La ville investit 7 millions d’euros dans ce nouveau pôle culturel. Il s’agi- ra maintenant de le faire vivre. Les temps sont durs pour les concerts.

Homme • Jean’s KAPORAL usé, réf. 49490 • Jean’s LEVI’S 511 lavé, réf. 48909

109

54,5 €

90 45 € • Parka MCS Marlboro choco, réf. 49191 349 174,5 € • Sweat TIMBERLAND anthra, réf. 48578 99 49,5 € • Surchemise SCHOTT noir/blanc, réf. 50816 99 49,5 € • Bl. Cuir LENNY LOYD noir, réf. 50835 250 125 € • Basket croûte CONVERSE anthra, réf. 50172 85 42,5 € • Bl. Cuir OAKWOOD anth/blanc, réf. 49251 149 74,5 €

Du 12.01 au 15.02.2011 inclus

Femme

• Blouson KAPORAL noir/blanc, réf. 49379 139 • Botte TEMPS Des CERISES noir, réf. 50434 149

69,5 € 74,5 €

• Jean’s LOÏS stone, réf. 48761 • Caban RED SOUL noir, réf. 48703 • Sweat CONVERSE noir, réf. 48829

72

36 €

109

54,5 €

68

34 €

• Jean’s BLEND SHE slim stone, réf. 48653 55

27,5 €

• Tennis VICTORIA noir, réf. 49810 • Robe ICHI blanc/noir, réf. 48488 39,5 19,75 € • T-Shirt LOLA ESPELETA gris, réf. 49055 39,5 19,75 € 37,5 18,75 €

Centre ville Besançon et C Cial Châteaufarine

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

2

La Presse Bisontine n° 118 - Février 2011

Châteaufarine : la rue René Char aménagée cette année

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets

Neuilly En trois semaines, les médias natio- naux ont eu lʼoccasion dʼévoquer plu- sieurs fois le quartier de “la Planoise” (sic) suite notamment à la palpitante prise dʼotages heureusement sans issue dramatique et à une agression particu- lièrement violente. Malgré lui, ce quar- tier bisontin que les élus locaux per- sistent à présenter comme un havre de paix a une nouvelle fois été montré du doigt comme le quartier sensible de la capitale comtoise. Comme le décrit très justement un de ses habitants dans notre dossier du mois, Planoise nʼest pas Chicago, il nʼest pas Neuilly non plus. La face cachée de Planoise que les autorités sʼobstinent à masquer, cʼest cette délinquance quotidienne rampante qui sclérose certaines parties du quar- tier, les trafics de drogue au grand jour et le quasi-abandon de certaines rues par les pouvoirs publics. Mais avant de jeter la pierre à une municipalité qui pourrait certes mieux faire mais dont les moyens restent limités, interrogeons- nous dʼabord sur lʼirresponsabilité des dirigeants français qui, lorsquʼils ont décidé il y a quarante ans de concen- trer le maximum de populations sur un minimum de place - cʼest le cas à Pla- noise mais dans tant de cités françaises aujourdʼhui transformées en zones de non-droit - elles nʼont pas eu la lucidi- té de prévoir la manière dont évolue- rait la sociologie de ces quartiers dits populaires. On tente bien aujourdʼhui à grands renforts de milliards de rattra- per le coup par des opérations de renou- vellement urbain ou de tentative de mixi- té sociale. Du statut de cités idéales pourvues du confort moderne, ces quar- tiers ont peu à peu concentré tous les problèmes socio-économiques des villes. Dans le paysage urbain de Besançon, Planoise reste un cas à part. Qui parle encore aujourdʼhui de Clairs-Soleils, un quartier qui avait pourtant stigmatisé tous les problèmes il y a quelques années ? Là, une opération intelligem- ment menée de renouvellement urbain a permis à ce quartier de retomber dans un calme anonymat. Ce nʼest pas enco- re le cas de Planoise, engoncé dans son image négative. La mairie nʼhésite pas à monter des plans ambitieux pour sa culture ou son rayonnement touris- tique. A quand un vrai plan de déve- loppement de Planoise ? Pour cela, il faudra enfin admettre quʼà Planoise, on nʼest certes pas à Chicago, mais quʼon sʼéloigne de plus en plus de Neuilly. Jean-François Hauser Éditorial

abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Marcher sur

2 000 ans d’histoire

J uste devant le collège Lumière, unemosaïque de l’époque romaine restaurée est visible sous ses pieds. Une renaissance après sept années de travaux. D’un coup, le sol s’est illuminé et les vitres maculées de gouttes d’eau ont laissé transpa- raître lamagnifiquemosaïque datant de l’époque romaine. Besançon est bien une terre d’histoire. Découverte lors de la reconstruction du collè- ge Lumière en 2003 (rue d’Alsace), cettemosaïque datant du II ème siècle après J.-C. a recouvré son lieu d’origine après une restauration intensive de 18 mois dans les ateliers de l’entreprise Socra à Périgueux. “C’était une de nos volon- tés que de pouvoir faire partager ce bien cul- turel à toute la population de Besançon” s’est

réjoui le président du Conseil général du Doubs Claude Jeannerot lors de l’inauguration, jeudi 6 janvier. Cette mosaïque, à décor géométrique, dite mosaïque Lumière est aujourd’hui propriété du Département après avoir été cédée par la Ville de Besançon. Elle était installée dans un “Domus” qui devait atteindre les 6 000 m 2 , une demeure des classes aisées dans l’antiquité romaine. À l’intérieur de ce Domus, deux autres mosaïques (Neptune et Méduse) ont été décou- vertes en 1973 et sont exposées au Musée des Beaux-arts de Besançon. Les travaux auront coûté 400 000 euros, dont 89 000 euros pour la restauration. L’œuvre d’art urbaine acces- sible à tous a été mise en valeur par l’architecte départemental Jean-Pierre Breuillot.

Les accès à la zone sont de plus en plus compliqués.

des améliorations au niveau des ronds-points afin de flui- difier le trafic. On ne connaît pas pour l’instant les détails du calendrier de réalisation. Les commerçants de la zone commerciale ont été infor- més de l’opération néces- saire pour améliorer la cir- culation qui est le principal point noir de cet espace d’activité. Le financement du projet sera supporté par les commerçants, la ville de Besançon et la communau- té d’agglomération au titre du transport en commun.

“L e projet est dans les tuyaux” disent les services de la ville de Besançon. Les travaux d’aménagement de la rue René Char sont annoncés cette année. L’artère princi- pale de la zone commercia- le de Châteaufarine, trop sou- vent congestionnée en période de forte affluence devrait donc retrouver la flui- dité qui lui fait défaut. Les travaux envisagés ont un double objectif : élargir la rue René Char pour créer une voie de bus, et prévoir

La structure qui accueille la mosaïque est disposée parallèlement à la rue d’Alsace. Elle est illuminée le soir.

L’humeur de Philippe

est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction :

Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction :

Édouard Choulet, Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Agence publicitaire : Sarl BMD - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Janvier 2011 Commission paritaire : 1112i80130

Crédits photos : La Presse Bisontine, C.C.I., C.H.U., C.P.P.R., Sylvie Pagnot.

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Bisontine n° 118 - Février 2011

4

POLITIQUE

Le patron départemental du P.S. “Je ne veux pas devenir un professionnel de la politique”

je ne veux pas devenir un profession- nel de la politique. Je sais que je suis très en phase avec Jean-Louis Fous- seret, on verra la suite. Je ne suis pas prêt à tout sacrifier, et notamment ma profession, pour la politique. L.P.B. : Pourquoi êtes-vous si discret en conseil municipal ? N.B. : J’ai un penchant naturel pour la discrétion mais j’ai quand même un problème avec ce conseil : le débat n’y est vraiment pas serein, il est heurté. C’est vraiment très difficile de s’exprimer et de se faire entendre. Je suis souvent navré du niveau des débats. Le conseil municipal est deve- nu un exutoire pour certains. Ça ne me convient pas. L.P.B. : Vous êtes le contraire d’un élu “bling- bling” ? N.B. : La communication et le bling- bling, ce n’est en effet pas mon cré- neau. Comme certains autres élus, j’ai peut-être un côté austère, normal et un peu “transparent”, mais je ne suis pas prêt à tout pour faire parler de moi. Je ne suis pas prêt comme cer- tains le font à employer des arguments polémiques ou des chiffres dont je sais qu’ils sont totalement faux. Cette façon de faire, je ne suis pas prêt à la chan- ger. L.P.B. : Quelle sera la position définitive du P.S. sur le non-cumul ? N.B. : Clairement, un premier texte a été voté en juillet dernier qui concer- nera les prochains sénateurs élus en 2011 : ils devront abandonner un man- dat s’ils veulent être investis. Pour les législatives de 2012, les choses devraient être pareilles. L.P.B. : Vous l’avez répété à votre ami Jean- Louis Fousseret qui lorgne sur les prochaines législatives ? N.B. : Je crois qu’il a tout à fait enten- du ma voix sur ce point… L.P.B. : Vous croyez vraiment à la victoire de la gauche en 2012 ? N.B. : Je pense qu’il y a un vrai ras-le- bol de la personnalité de Nicolas Sar- kozy, autant que de sa politique. Je ne conteste pas les thèmes auxquels il s’attaque mais la manière dont il embraque ses réformes est inaccep- table. Je ne suis pas sûr d’ailleurs qu’il aille jusqu’au bout d’ici 2012. Propos recueillis par J.-F.H.

L a Presse Bisontine : En quoi le pro- cessus des primaires au P.S. que vous êtes chargés de mettre en musique dans le Doubs est-il innovant ? Nicolas Bodin : Depuis 1995, le P.S. désigne son candidat à la présidentielle au scrutin direct de ses adhérents, qui sont en ce moment 200 000 sur le plan national. Là, pour la première fois, les primaires seront ouvertes à tout le monde, adhérents, sympathisants ou non. L’idée est de trouver le candidat le plus rassembleur. L’appel à candi- datures est programmé en juin pro- chain, la campagne des candidats à la candidature se déroulera entre juillet et octobre 2011 et le vote définitif fin octobre. Les élections se passeront en deux tours, les deux candidats arrivés en tête se départageront au second tour. L.P.B. : Combien d’électeurs espérez-vous mobiliser ? N.B. : On souhaite arriver entre 1,5 et 2 millions d’électeurs. Dans le Doubs, il y aura environ 90 bureaux de vote, au moins un par canton. Les condi- la préparation de 2012. Il affiche clairement sa préférence pour D.S.K. Discret, Nicolas Bodin conduit les destinées du Parti Socialiste dans le Doubs, avec déjà e n ligne de mire,

Nicolas Bodin est adjoint au maire de Besançon, chargé du budget, il est aussi vice-président de la communauté d’agglomération.

départemental avant de remonter à Paris. Là, chaque bureau les enverra directement au national. L.P.B. :Votre calendrier idéal ne risque-t-il pas d’être perturbé par l’impatience de certain(e)s ? N.B. : Le processus a été voté, nous sommes contraints de nous y tenir. Ce ne sera pas possible d’anticiper telle- ment la procédure est lourde. Dans le Doubs, il faudra mobiliser entre 600 et 700 personnes, de nombreuses salles municipales seront réservées… Le calendrier ne peut pas être remis en cause, notamment pour ces questions pratiques d’organisation. L.P.B. : Vous avez voté Martine Aubry lors de la désignation de la première secrétaire du P.S. Est-elle votre candidate idéale à la pré- sidentielle ? N.B. : Pour la présidentielle, je soutiens la candidature de Dominique Strauss-

Kahn. Du fait de sa présence au F.M.I., il a acquis une aura internationale. Le passage de D.S.K. à Bercy en tant que ministre de l’Économie avait été plu- tôt bon. Il est en mesure de manager une équipe, il a du recul par rapport aux problèmes de la France. À mes yeux, c’est l’homme le plus à même de répondre aux futurs défis de la Fran- ce. Je verrais bien un binôme D.S.K. président et Martine Aubry à Mati- gnon. L.P.B. : Étonnant qu’à 39 ans vous ne vous sen- tiez pas plus proche de la jeune garde du P.S., les Valls, Hamon et autres Montebourg ? N.B. : J’ai un positionnement de convic- tion. Je ne sens pas vraiment de vision politique chez Montebourg, Valls ou Hamon. Je ressens plus une affinité politique que d’âge quand il s’agit de choisir le mieux placé pour la candi- dature.

L.P.B. :Comment se porte le P.S. dans le Doubs ? N.B. : Le P.S. compte 1 100 adhérents (350 à Besançon), nous sommes la 45 ème fédération de France en nombre. C’est peu, très faible par rapport aux par- tis allemands ou anglais, mais la vieille césure entre les syndicats et les par- tis est toujours vivace et je pense que la multiplication des affaires depuis une vingtaine d’années a entaché dura- blement la vision qu’ont les citoyens des hommes et des femmes politiques. L.P.B. : Après en avoir été secrétaire et tréso- rier, vous êtes premier fédéral du P.S. depuis juin dernier, un boulot totalement bénévole… Vous avez été directeur de campagne de Jean- Louis Fousseret aux dernières municipales, vous êtes aujourd’hui un de ses adjoints - plu- tôt discret - à la mairie. Où voulez-vous aller Nicolas Bodin ? N.B. : Pour l’instant, je ne demande rien,

tions pour voter seront les suivantes : signer une charte, être inscrit sur les listes électorales, verser 1 euro symbo- lique pour financer l’organisation de ce scrutin. L.P.B. : Comment éviter un nouveau psychodrame après celui du vote du premier secrétaire du P.S. qui a vu se déchirer Ségolène Royal et Martine Aubry ? N.B. : Dans ce cas pré- cis, les résultats étaient centralisés au niveau

“Un binôme D.S.K. président et Martine Aubry à Matignon.”

A

Je m’abonne à La Presse Bisontine : 1 an (12 numéros) = 22 € au lieu de 26,40 € , soit 2 NUMÉROS GRATUITS Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante : La Presse Bisontine -B.P. 83 143 - 1, Rue de la Brasserie 25500 MORTEAU CEDEX Nom Prénom N°/Rue BULLETIN D’ABONNEMENT

Mensueld’informationdeBesançonetdescantonsd’Audeux,Boussières,Marchaux,QuingeyetRoulans SEPTEMBRE2010 N°113 2 €

Mensueld’informationdeBesançonetdescantonsd’Audeux,Boussières,Marchaux,QuingeyetRoulans JUILLET-AOÛT2010 N°112 2 € MERCUREAUX,MALATE,CITÉDESARTS,COURBET… CHANTIERS PUBLICS : QUAND LA FACTURE DÉRAPE ERREURSDECALCULS,FAILLESDANSLESÉTUDES, IMPRÉVOYANCEDESÉLUS

ROBERT SCHWINT “MES CONFIDENCES” INT

URBANISME

p.25 25habitationsàl’hectare dansleGrandBesançon Lefuturschémadecohérenceterritorialen phasedefinalisation,prévoitunedensification del’habitatdanslescommunesprochesde Besançon.Desélusaffirmentleurscraintes.

LEDOSSIERDEL’ÉTÉ

p.6et7 Besançon l’écolo

Miseenservice dansunan,lavoie desMercureauxaboutira dansunentonnoir.

Rayonnement deBesançon, projetdutramway, Jean-LouisFousseret,

Vergers,jardins,vignes,collines,forêt, sentiers…Letitrede“villeverte”décernéà Besançonn’estpasgalvaudé.Lepointsur lesdernièresactionsengagéesenfaveurdu patrimoinevert.Etpleind’idéespourl’été.

les 12 numéros 22 €

AlainJoyandet,seséchecs, sesréussites,sesregrets… L’ancienmairedeBesançon seconfielonguementà LaPresseBisontine.

L’ÉVÉNEMENTenp.6à8

p.17à24

SAINT-VIT

LEDOSSIER

p.12

au lieu de 26,40 € 2 NUMÉROS GRATUIT

p.28 Entreprisemenacée d’expulsion LasociétéConudepdeSaint-Vit-30salariés-, pourraitêtreexpulsée manumilitari deslocaux qu’elleoccuperaitillégalement.Songérantesti- meêtrevictimede“violenceéconomique”.

Ilsontmoinsde45ans Lesnouveauxleaders del’économielocale

SÉCURITÉ

PLANOISESOUSTENSION Aprèsl’accidentgravedontaétévictimelepetitBilal,lamairie etlapoliceontdécidédesifflerlafindesrodéossauvages. Unphénomènedifficilementmaîtrisable.Latensionestpalpable.

L’ÉVÉNEMENTenp.6et7

Homme

•Jean" KAPORAL "UséfoncéRéf.49174 •Chaussure" LEVIS "NoirRéf.47428

105 52,50 €

85 42,50 € •Chemisette" MCSMarlboro "RougeRéf.4725885 42,50 € •Polo" SCHOTT "BlancRéf.47831 35 17,50 € •Tee-Shirt" CONVERSE "BlancRéf.47464 33 16,50 € •Pant.Toile" NOEXCESS "KakilimRéf.47488 65 32,50 € •Bermuda" BLEND "BlanclimRéf.47582 39 19,50 € 29 14,50 € •Débardeur" KAPORAL "SaumonRéf.4970049,50 24,75 € •Basket" CONVERSE "NoirRéf.48882 65 32,50 € •Gilet" LOLAESPELETA "GrisRéf.47878 45 22,50 € •Débardeur" ROXY "NilRéf.49650 29,50 14,75 € •Robe" SMASH "BleuRéf.48879 45 22,50 € •Débardeur" LOIS "RoseRéf.47811 47 23,50 € Femme •Tee-Shirt" LEVIS "RougeRéf.47398

*

Victoria

*Lemoinscher,hors"promo"et"prixnets"jusqu'au11.09.10

Rédaction:“LesÉditionsdelaPresseBisontine”-B.P.83143-1,ruedelaBrasserie-25503MORTEAUCEDEX-Tél.0381679080-Fax:0381679081-redaction@groupe-publipresse.com

*DU30JUINAU3AOUT2010

Rédaction:“LesÉditionsdelaPresseBisontine”-B.P.83143-1,ruedelaBrasserie-25503MORTEAUCEDEX-Tél.0381679080-Fax:0381679081-redaction@groupe-publipresse.com

Le journal d’information qui aborde tous les mois les sujets d’actualité de Besnçon et de sa région : événements, société, actu, sport, vie associative et culturelle, dossier…

Code

Ville

Tél. E-mail :

1 an - 12 numéros

Abonnement facile et rapide :

En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destina- taires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès et de rectifica- tion auprès de La Presse Bisontine. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adres- se soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter.

BESANÇON

5

La Presse Bisontine n° 118 - Février 2011

EN BREF

STATIONNEMENT Parkings à la hausse Stationner 45 minutes en centre-ville coûte désormais 1,20 euro depuis le 4 janvier contre 1 euro auparavant. Les abonnements à l’année sont, eux, à la baisse. Plus 20 %

Distinction Thierry Pétament, le président de la société Orchestral Services basée à Roche-lez- Beaupré, a reçu en fin d’année dernière la “Victoire des Autodidactes 2010” décernée par le Harvard Business School Club de France avec le groupe Mazars. Autoentrepreneur La C.C.I. du Doubs à Besançon organise jeudi 13 janvier de 14 heures à 17 heures une réunion d’information sur le statut d’autoentrepreneur. Réunion gratuite qui aborde les principales questions liées à ce statut : comment créer, avantages, obligations fiscales… Rens. 03 81 25 25 25. Vacances L’Étoile Saint-Ferjeux propose comme chaque année deux séjours pour les vacances de février au Morteau). Du 21 au 27 février pour les enfants de 6 à 11 ans et du 27 février au 5 mars pour les enfants de 11 à 14 ans, au départ de centre de Noël- Cerneux (vers

L e stationnement n’échappe pas à la bon- ne vieille règle de la haus- se des prix de la nouvel- le année. Après l’augmentation des assurances, de l’essence, bonne année aux automobilistes qui débourseront 20 % de plus à Besançon pour stationner leur véhicule. Pour tout dire, voilà neuf ans que laVille n’avait pas augmenté le tarif du station- nement en

celui-là. Après le conseil muni- cipal du 9 décembre, l’augmentation de 20 % a pris effet le lundi 4 janvier pour les prestations les plus courantes. Pour les horodateurs de rue, on passe de 50 centimes d’euro (minimum pour obtenir un tic- ket de stationnement) à 0,60 euro. Quand pour 1 euro vous restiez 45 minutes dans l’une des trois zones du centre- ville, il faudra désormais don- ner 1,20 euro à la machine. Même hausse pour les parkings aménagés tels que le “Marché Beaux-Arts” ou “Mairie” où la première heure passe de 1 euro à 1,20 euro. Petit motif de satis- faction, la Ville conserve les faibles prix de nuit avec 1 euro pour le Marché Beaux-Arts. Quant au parking Saint-Paul à ciel ouvert (vers le pont de Bre- gille), il demeure gratuit la nuit. Sympa pour les amateurs du cinéma ou des restos de la

centre-ville ou en périphérie. Il faut rentabiliser les investisse- ments liés à la création des par- kings aménagés à l’image de Cha- mars “payant” et à celui situé à proximité de la gare entre les fortifications… souvent vide

575 euros à l’année.

Stationner 45 minutes coûte désormais 1,20 euro.

tent de 20 %, les abonnements sont, eux, à la baisse. Mais enco- re faut-il pouvoir se les payer ! Dans les parkings Cusenier, Mairie et City, une place de par- king à l’année - de jour comme de nuit - coûte 575 euros (47,90 euros par mois). C’est 5 % demoins que l’année précédente, soit 28,75 euros économisés.

choix politique assumé. C’est d’autant plus vrai que Besan- çon n’est pas la plus chère en matière de stationnement (1,90 euro les 60minutes à Stras- bourg, 1,30 euro à Montbé- liard)… Espérons juste qu’elle garde ce statut d’ici quatre ans et l’arrivée du tram. Si les tarifs horaires augmen-

Boucle. Un coup de pouce est même accordé en guise de bien- venue : jusqu’ici, les premières minutes étaient gratuites, ce sera 30 minutes désormais. Dans son optique de bannir et repousser au maximum les bagnoles du centre, l’augmentation tarifaire voulue par la Ville s’inscrit dans un

Besançon. Rens. 03 81 88 29 12.

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n° 118 - Février 2011

6

Le projet figurait déjà dans le programme électoral de Jean-Louis Fousseret en 2001. C’est dire si le 27 janvier aura été attendu par les amateurs de musiques actuelles de Besançon. Au-delà d’une simple salle de concert, la Rodia, le nom de scène de la S.M.A.C. (scène de musiques actuelles), veut s’imposer comme le quatrième grand pôle culturel de Besançon. La ville s’en est donné les moyens en investissant 7 millions d’euros dans l’équipement construit aux Prés-de-Vaux, posé au bord du Doubs. La S.M.A.C. est attendue par tous les amateurs de musiques actuelles de Besançon et de la région. Mais ils ne sont pas des dizaines de milliers. Il faudra donc que la Rodia dépasse largement son rôle initial de salle de concert et s’ouvre au monde. C’est le principal challenge que devra remplir l’équipe en charge de l’animation. Musique… LA RODIA N’EST PLUS UNE FRICHE

MUSIQUE

1,2 million de fonctionnement

La Rodia entre en scène La Salle des Musiques Actuelles et Contemporaines de Besançon ouvre ses portes le 27 janvier. L’outil est là, il s’agit désormais de le faire vivre. La Rodia apparaît déjà comme une des plus belles S.M.A.C. de France.

Frank Monneur, l’élu bisontin en charge des musiques actuelles.

F in décembre 2010 : énième réunion de chantier dans le grand hall du vaisseau dominant le Doubs. Les derniers ouvriers en bâtiment s’activent pour donner l’ultime couche de peinture. Dans les salles de réunion, les fauteuils orange ne sont encoremême pas déballés. Nous sommes à un mois à peine de l’ouverture. Mal- gré l’incendie récent d’une voiture au pied du vaisseau, il attend, inébran- lable avec sa tour de guet en verre, les premiers riff s de guitare qui déchire- ront le silence. Le 27 janvier, la Rodia ouvre ses portes. Trentenaires, quarantenaires bison- tins, nous sommes tous des orphelins du Montjoie. Cette salle de concert mythique et décatie à la fois, aux murs suintant de chaleur à chaque concert, a disparu du paysage musical bisontin en 1998. Depuis, pour les amateurs de musiques actuelles, plus rien. À l’exception bien sûr des bars de la capi- tale comtoise et du Cylindre de Larnod que la barrière de la côte de Larnod a

toujours empêché d’accéder au rang de vraie salle de concert pour les Bison- tins. La S.M.A.C. (Salle des Musiques Actuelles et Contemporaines) de Besan- çon a été baptisée du nom de la friche industrielle qui hante encore les lieux à quelques dizaines de mètres de là sur le site des Prés-de-Vaux. La Rodia (sans H) donc, est censée devenir le nouveau phare musical de Besançon non seule- ment, mais de toute la région. La Rodia n’a pas été créée pour être une maison de quartier de plus ou une salle asso- ciative. C’est un vrai projet culturel qui a guidé la conception de ce lieu qui aura vocation à attirer du public de toute la Franche-Comté, voire au-delà. “C’est la même chose que pour le théâtre de l’Espace ou le C.D.N. dans leur domai- ne. Avec le Théâtre Musical, la Rodia est désormais la quatrième structure culturelle de Besançon” affiche l’élu municipal FrankMonneur, papa de cet- te salle qui ouvre donc ses portes fin janvier. La Rodia fera partie du réseau

technique) et Jean-Pierre Cote-Colis- son (dit Tico), le responsable de la pro- grammation. La S.M.A.C. bisontine dispose d’un par- king de 250 places. Le petit plus qui la démarque encore de ses consœurs des autres régions : l’incomparable terras- se de 600 m 2 dominant le Doubs. Boi- re un verre en regardant les étoiles sous la silhouette de la Citadelle… Indé- niablement, la Rodia est une réussite tant par son emplacement que sa confi- guration. Aux responsables désormais de faire briller le bijou qu’ils ont entre leurs mains. J.-F.H. Qu’est-ce que les musiques actuelles ? Par musiques actuelles, il faut entendre tout ce qui nʼest pas classique ou lyrique. Cʼest dire si on peut mettre de tout dans cette appellation arc-en-ciel. À la Rodia, on pourra très bien voir des concerts de jazz que de la chanson française, de lʼélectro, du hip-hop, du rap, de la pop ou du rock. “La Rodia n’a pas été faite pour les jeunes qui viennent s’énerver sur des guitares électriques. Ce n’est pas non plus une salle réservée aux étu- diants. Elle sera ouverte à tous ceux qui aiment les musiques actuelles” préci- sent ses concepteurs. Le prix des concerts à la Rodia se situe- ra dans une fourchette de 10 à 20 euros. 27 euros pour les plus chers excep- tionnellement, certains seront aussi à moins de 10 euros.

en premier lieu laVil- le de Besançon,le tiers restant devant prove- nir de l’autofinancement, c’est-à-dire de la billet- terie et des recettes des bars. Le capitaine du navi- re Rodia est un Bison- tin bien connu des amateurs demusiques actuelles puisqu’il n’est autre que Manou Comby. Chargé de mission à la ville à 50 % pour le suivi du

des scènes demusiques actuelles recon- nues par le ministère de la Culture. Pour trouver un équivalent à la Rodia, il faut aller du côté de Nancy, de Reims ou de Strasbourg. La Vapeur de Dijon et sa salle vieillissante de 600 places prendra un sacré coup de vieux. “ÀDijon, ils sont en train de nous envier” relate un spécialiste bisontin des musiques actuelles. LaRodia est bâtie autour de trois piliers : la diffusion, la création artistique et l’information-ressources. “Ce troisième pilier est fait pour accompagner les groupes et les artistes qui démarrent” ajoute FrankMonneur. Dans le Doubs, plus de 500 groupes sont répertoriés, dont 300 rien qu’à Besançon. Avec ses deux salles, la Rodia est aus- si un outil destiné aux professionnels ou aux pré-professionnels de lamusique. En haut des escaliers, à gauche, la pre- mière grande salle,de 950 places debout. Pas de siège, une réelle proximité entre la scène et les spectateurs. À droite, la deuxième salle, de 330 places, “qui sera plus réservée aux groupes locaux. Dans le cahier des charges, nous avons impo- sé d’avoir 30 % de diffusion régionale.” Celle que l’on considère déjà comme une des plus belles S.M.A.C. de Fran- ce aura coûté 7 millions d’euros T.T.C. Chaque année, son fonctionnement coû- tera 1,2 million d’euros supplémen- taires. Parmi les principales dépenses, la programmation évidemment, mais aussi les 8,5 salaires équivalents temps plein : directeur, directeur technique, programmateur, chargée de communi- cation, comptable, secrétaire, respon- sable des actions culturelles…Les deux tiers proviendront de l’argent public,

Boire un verre en regardant les étoiles.

projet, l’ex-responsable du Cylindre a été de facto choisi pour diriger la Rodia. Et si les grincheux déplorent que la vil- le n’ait procédé à aucun recrutement officiel ni aucun concours,l’adjoint bison- tin rétorque que “dans la plupart des S.M.A.C., ça se passe ainsi. Il fallait quelqu’un dumilieu pour suivre le pro- jet. Manou Comby faisait l’affaire, ce n’est pas un “baltringue”. De fait, il était donc logique qu’il devienne directeur. C’est le principe de réalité qui s’est appli- qué” tranche Frank Monneur. Comme le Théâtre Musical ou désor- mais la Citadelle, la Rodia est une régie autonome personnalisée, c’est-à-dire que la Ville, propriétaire du bâtiment, fait partie du conseil d’administration de la S.M.A.C., elle a signé un contrat de droit privé de trois ans avec le direc- teur (Manou Comby), à charge ensui- te pour lui de former son équipe. Pas étonnant que l’on retrouve dès lors des fidèles lieutenants de Manou Comby que sont Mario Lontananza (directeur

La salle de réunion située en haut de la

tour de verre. Un must que des collecti- vités récla-

ment déjà pour leurs propres réunions.

La Presse Bisontine n° 118 - Février 2011

7

LE DIRECTEUR DE LA RODIA

500 euros pour les associations

“Avec la Rodia, on change d’histoire”

sensibilisation aux risques audi- tifs. Autant de choses que nous avions lancé à Larnod mais que nous pourrons optimiser ici. Nous organiserons aussi des causeries sur différents thèmes comme les droits d’auteur, les musiques du monde… Nous nous devons aussi d’être un moteur pour fédérer les acteurs de la musique et mettre en pla- ce des actions originales. Le rôle d’une structure comme la nôtre est aussi d’amener ses compé- tences à l’extérieur. Exemple : c’est nous qui assurons déjà la programmation d’un lieu com- me le Surabaya à Villers-le-Lac dans le Haut-Doubs. L.P.B. : Une grande salle de 950 places, n’est-ce pas trop grand pour les musiques actuelles et pas assez pour attirer de grandes affiches ? M.C. : Au-dessus de 1 000 places,

on est contraint de programmer des artistes qui font le plein. Notre rôle est aussi d’être un lieu où doit passer la création. L’avantage de la configuration de la Rodia, ce sont ses deux salles. Si un artiste programmé dans la grande salle est loin de faire le plein, on peut se rabattre sur la petite salle. Et vice-ver- sa d’ailleurs si un groupe rem- plit plus que ce que nous comp- tions, on peut le programmer dans la grande salle presque au dernier moment. On a vraiment un bel équipement. Avec la Rodia, on change d’histoire. L.P.B. :Vous lorgniez depuis longtemps sur le poste de directeur cette S.M.A.C. ? M.C. : L’histoire remonte à la fin des années quatre-vingt quand le rock a commencé à sortir de l’ombre. J’ai monté trois ou quatre dossiers à Besançon, sans qu’ils aboutissent. Puis il y a eu l’aventure du Cylindre en 1997 et quand le maire a sorti ça dans son programme en 2001, on a évidemment soutenu le projet. Mais c’est la ville elle-même qui s’est rapprochée du Cylindre tout simplement parce qu’il n’y avait plus que nous. Tout cela s’est fait naturellement. On m’a proposé un temps partiel pour définir le projet à partir de 2005. La ville m’a nommé directeur le 1 er octobre dernier. Elle a sui- vi sa logique. L.P.B. : Ça gagne combien un direc- teur de la Rodia ? M.C. : Dans les 3 000 euros par mois.

Manou Comby dirigera la S.M.A.C. bisontine avec sa longue expérience des musiques actuelles. Il répond sans détours aux questions, même embarrassantes.

L a Presse Bisontine :Vous avez un outil extraordinaire entre les mains. Qu’allez-vous en faire ? Manou Comby : Le principal objec- tif est de toucher de nouveaux publics. Les musiques actuelles ont un noyau dur de 200 à 300 fidèles à Besançon, des gens qui venaient par exemple systé- matiquement au Cylindre. Il est évident que désormais nous aurons la possibilité de faire des choses qu’il était impossible de faire à Larnod. Il n’y a qu’à voir la programmation des trois jours d’inauguration. Il y a plein de

formations qui n’auraient pas pu se produire à Besançon avant la Rodia. L.P.B. : Cela suffira ? M.C. : Pour attirer de nouveaux publics, il faudra aussi que nous sachions donner le goût de la musique à l’extérieur en faisant venir du public. En cela, le tra- vail qui est prévu à destination des scolaires est fondamental. Des rencontres sont d’ores et déjà prévues pour les collégiens et les lycéens de Besançon. Nous prévoyons aussi des concerts en maison d’arrêt, des ateliers de

Le créateur du Cylindre de Larnod, Manou (alias Emma- nuel) Comby, est désormais aux commandes de la Rodia.

ou avec le festival Génériq. On participe aussi au groupe “char- te des bars” qui défend juste- ment l’idée d’une diffusion dans les petits lieux. L.P.B. : Certaines associations criti- quent déjà les tarifs de location de la scène à la Rodia. M.C. : On leur propose justement un tarif spécifique pour avoir à disposition la petite salle (“le club”), avec le plateau technique monté par nos équipes, des tech- niciens, des agents de sécurité, le tout pour 500 euros. Certaines trouvent que c’est encore trop cher car elles voudraient payer zéro. Je ne suis pas d’accord avec ce principe. La plupart des asso- ciations ont bien compris que ce tarif est plus que raison- nable. Propos recueillis par J.-F.H.

ge, la pression monte ? M.C. : Je me suis donné un an pour montrer à tout le monde le bien-fondé de ce projet. Nous sommes 8,5 équivalents temps plein pour faire tourner la bou- tique. Ce n’est rien de trop. L’idéal serait d’être 10 personnes. Une partie du personnel vient du Cylindre. Tout cela répond à une double logique : sociale et de projet. L.P.B. : La Rodia ne va-t-elle pas tuer les bars bisontins ? M.C. : Je pense qu’on leur appor- tera plus qu’on leur enlèvera. À part le Cousty qui fait 300 places, les bars ont une capaci- té entre 60 et 100 places, on ne leur marchera forcément pas dessus. Nous continuerons à travailler avec les bars, notam- ment avec la rentrée étudiante

COMMENTAIRE

Une institution bisontine

La dure réalité des concerts Le Cousty, rue de Dole à Besançon, est une des insti- tutions bisontines de la nuit. Son patron a vu évoluer les mentalités en trente-cinq ans. L’organisation de concerts est de plus en plus compliquée.

I nutile de se faire dumal en se retour- nant. L’âge d’or des bars et des concerts est bien révolu. En tout cas pour l’instant. “Avant, on pro- grammait n’importe quel groupe et on remplissait la salle. Aujourd’hui,même une pointure n’attire plus les foules. Les concerts, ça devient très très compliqué” assure GérardMercier, l’emblématique patron du Cousty qui entame sa 34 ème année à la tête de l’établissement qui dispose d’une jauge de 350 places en concert. Alors une S.M.A.C. dans ce contexte, est-ce bien raisonnable ? “Je leur souhaite de réussir, c’est un équi- pement qui manquait à Besançon. Mais l’organisation de concerts est devenue quelque chose de franchement diffici- le” ajoute le boss du Cousty. “J’ai vrai- ment levé le pied avec les concerts, j’essaie de prendre le moins de risques possibles. Je gère au coup par coup” dit-il pru- dent.

Aujourd’hui, plus question de donner le moindre cachet à des artistes. “On leur met à disposition la salle, ils pren- nent les entrées et je prends le bar.” Mais encore faut-il que le public accep- te de payer une entrée. “ a devient de plus en plus difficile à faire comprendre qu’une entrée à un concert est payan- te. Les jeunes ont pris l’habitude de tout télécharger gratuitement, ça les choque qu’on leur fasse payer une entrée. Sur ce point-là, les choses ont beaucoup changé” ajoute Gérard Mercier. Alors la formule plus souple, il l’a trouvée : quand il veut organiser des soirées spé- ciales, c’est désormais à un D.J. qu’il fait appel. Seul avec sa petite valise, c’est forcément moins coûteux que tout un groupe à loger et à nourrir. Le Cousty a vu en 35 ans les menta- lités et les habitudes de consomma- tion évoluer radicalement. “Avant, c’est nous qui amenions de nouveaux tubes

L.P.B. : À quelques jours du démarra-

qu’on faisait tenir pendant des mois. Aujourd’hui, ce sont les jeunes qui m’amènent leurs titres, on ne peut plus les surprendre.” Même chose pour les habitudes de consommation. C’est désormais dans les appartements que les jeunes boivent des verres, avant d’aller éventuellement terminer la soi- rée dans des clubs comme le Cousty qui ouvre depuis deux ans selon les horaires d’une boîte de nuit, jusqu’à 5 heures du matin. “On voit régulière- ment des jeunes arriver avec un sac à dos rempli de bouteilles. Bien sûr, ça ne passe pas…” Pas nostalgique pour autant, Gérard Mercier poursuit sa mission entamée le 1 er juillet 1977. Il espère que “l’esprit concert reviendra” , que l’on est en ce moment que “dans une phase de flot- tement.” L’ouverture de la Rodia joue- ra peut-être comme un catalyseur auprès des amateurs de musiques actuelles qui fréquentaient assidûment les bars comme le Cousty, condamné à toujours à innover. En partenariat avec le bar de l’U, Gérard Mercier a mis en place un nouveau système de navettes de bus pour acheminer les étudiants du centre-ville vers son établissement. Innover, ou végéter, dans lemonde deve- nu impitoyable des cafés-concerts. J.-F.H.

Festivités Trois jours

d’inauguration Lʼ inauguration de la Rodia sʼétale sur trois soirs, du jeudi 27 au samedi 29 janvier. Le jeudi soir, cʼest “open S.M.A.C.” avec des concerts non-stop dans les deux salles, ouvertes gratui- tement au public. Au programme notamment, la franco-suédoise Fre- drika Stahl and Co (compositions jazzy chantées en anglais et par- fois en français, teintées de bossa, de blues, et même de pop) ou encore Heavy Trash (groupe de rock basé à New York à la musique très éclectique : blues, rock indépendant, rockabilly, punk rock). Le lendemain 28 janvier, concerts - payants cette fois-ci - avec au pro- gramme Lilly Wood ans the Prick (musique folk, pop et électro), Bird- pen (groupe de rock anglais) et Slide on Venus, des Bisontins qui ont remporté à lʼautomne dernier à Paris, le titre de “meilleur groupe rock français”. Le samedi 29 janvier enfin, cʼest la journée “Rodia portes ouvertes” avec visites guidées de lʼédifice musical dès 11 heures, concert jeune public à 17 heures, “en famille” avec The Ninoʼs (chanson française acoustique, largement influencé par Nino Ferrer). Renseignements au 03 81 87 86 00

“J’espère que l’esprit concert reviendra.”

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 118 - Février 2011

8

TRANSPORT

25 minutes en moins

T.G.V., les horaires avant l’heure La S.N.C.F. a présenté la grille des horaires pour l’arrivée du T.G.V., le 11 décembre 2011. Les gains de temps vont de 25 minutes à 1 h 30, avec davantage de fréquences vers Paris, Francfort ou Marseille.

Le directeur du T.G.V. Rhin-Rhône Jean-Jacques Henry a communiqué les futurs horaires des trains en service à partir du 11 décembre 2011.

C’ est pour répondre aux demandes des autorités organi- satrices des trains régionaux, des autocars départementaux et des bus urbains que la S.N.C.F. a communiqué avec quelques mois d’avance les horaires des trains à grande vitesse qui emprunteront la future ligne à grande vitesse. Pour les connaître, rendez-vous sur tgvrhinrhone.sncf.com afin de se faire une idée de ce que l’arrivée du T.G.V. changera dans la vie des voyageurs bison- tins. Pour les voyageurs se ren- dant à Paris, trois liaisons sup- plémentaires seront proposées, soit 9 au total avec 37 arrêts par jour à Besançon (27 à la gare Franche-Comté-T.G.V. et 10 à la gare Viotte). Pour rejoindre Paris, le Bison- tin gagnera 25 minutes et près d’une heure pour rejoindre le Nord-Est et Strasbourg. Nou- veauté : le premier départ de Besançon-Viotte vers Paris est avancé de 20 minutes pour arri- ver dans la capitale à 8 h 07 et le départ de Paris est décalé à 20 h 23 (+ 55 minutes) pour arriver en gare de Besançon Franche-Comté-T.G.V. à 22 h 27. Cette nouvelle offre s’appuie sur la réduction des temps de parcours entre Dijon et Mul- house grâce à ces 140 km de ligne nouvelle à grande vites- se. Vers le Sud (Marseille ouMont- pellier), quatre des cinq rela- tions T.G.V. avec Lyon sont pro- longées vers la Méditerranée : trois avec Marseille, une avec

Nîmes et Mont- pellier. En par- tant à 7 h 59 de la gare Franche-Com- té-T.G.V., on arrivera à 11 h 46 en gare Saint-Charles de Marseille par exemple. Le gain de temps est d’une demi-heure. Vers le Nord- Est, Mulhouse sera particu- lièrement bien relié à Besan- çon avec 11 liai- sons quoti- diennes

Le premier départ de Viotte avancé de 20 minutes.

aller-retour en 50 minutes envi- ron. Les gares de Bâle et Zuri- ch seront desservies au départ de la gare de Franche-Comté- T.G.V. par liaison aller directe (départ à 8 h 17) et avec une correspondance au départ de Mulhouse. La nouvelle gare Franche-Comté-T.G.V. affiche- ra quatre liaisons aller-retour vers Strasbourg, complétées par une liaison à Besançon-Viotte. Une extension vers Francfort est en cours de discussion. À savoir enfin si les trains arri- veront et partiront à l’heure - rapport à la polémique du train Strasbourg-Nice qui a mis 24 heures pour faire le trajet - le directeur duT.G.V. Rhin-Rhô- ne a utilisé son joker, prétex- tant que la S.N.C.F. avait bien assez communiqué sur le sujet… E.Ch.

Des exemples d’horaires Vers Paris Besançon-Paris/Lille : départ de Viotte à 5 h 35, arrivée à Paris à 8 h 37. Départ de la gare Franche-Comté T.G.V. à 6 h 32, arrivée à 8 h 37. Vers le Sud Besançon-Marseille : départ de Franche-Comté-T.G.V. à 7 h 59, arrivée à Marseille à 11 h 46. Vers le Nord-Est Besançon-Strasbourg : départ de Franche-Comté-T.G.V. à 8 h 24, arrivée à 10 h 10.

Tous les horaires et trains sur www.tgvrhinrhone.sncf.com

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 118 - Février 2011

9

COMMERCE INDUSTRIE

Élections le 26 janvier

“Ce qui m’intéresse, c’est de continuer à construire” Jean-Louis Dabrowski, patron de la société “Altitude” à Morteau donne le ton de ses ambitions. Il a annoncé qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat de président de la C.C.I. En revanche, il se positionne pour prendre la tête de la C.R.C.I.

L a Presse Bisontine :Votre entre- prise“Altitude”à Morteau connaît des difficultés. La sortie de cri- se n’est encore là ? Jean-Louis Dabrowski : Concernant “Altitude”, les choses sont simples. C’est une société qui fabrique et distribue des baro- mètres de marine et des sta- tions météo électroniques. 70 % des produits de la gamme mari- ne sont exportés. Notre société a souffert en 2009. Son chiffre d’affaires a reculé de 19 %. Mal- gré tout, avec des efforts d’économie, l’exercice s’est ter- miné à l’équilibre. Le problème est que nous travaillons beau- coup pour le nautisme, or c’est un marché qui a pris de plein fouet la crise économique. Il y a eu moins de bateaux neufs construits et moins de transac- tions sur le marché du bateau d’occasion. La situation s’est améliorée en 2010 notamment sur la fin de l’année. Nous sor- tirons des résultats bénéficiaires. L.P.B. : Pourtant, il semblerait qu’il y ait eu des retards dans le paiement

cés chez de grands clients. La deuxième chose qui a son impor- tance est que lors du dernier salon nautique d’Amsterdam notre nouvelle ligne de baro- mètres de marine a été bien per- çue par la clientèle. Nous avons beaucoup d’espoirs. L.P.B. : Avez-vous envisagé de vous diversifier pour ne plus dépendre seu- lement du marché de la plaisance ? J.-L.D. : En effet, nous cherchons à nous positionner sur le mar- ché des industriels. Nous avons une station météo qui est adap- tée par exemple au secteur de l’éolien. J’ai également un pro- jet avec la société Legrand et deux laboratoires de mettre au point un détecteur de radon à usage professionnel. Ce gaz natu- rel très présent en Franche- Comté, est cancérigène. Ce détec- teur devrait être prêt en 2012. L.P.B. : Quels sont les secteurs qui résistent lemieux à la crise en Franche- Comté ? J.-L.D. : Des secteurs comme

des salaires au sein de votre entre- prise. Le confirmez-vous ? J.-L.D. : Le mois de septembre effectivement n’a pas été bon du fait d’un problème de logis- tique. Les salaires ont été ver- sés avec 48 heures de retard. Mais c’est la seule fois où cela s’est produit. La situation finan- cière de la société est correcte, nous avons des lignes de crédit. L.P.B. : Pas de licenciements donc ? J.-L.D. : Nous

Jean-Louis Dabrowski est le président sortant de la C.C.I. du Doubs.

sommes trente salariés et nous avons licencié deux personnes en 2008 et 2009. L.P.B. : Comment se présente l’année 2011 pour “Altitu- de” ? J.-L.D. : Je suis optimiste. Nous avons une activi- té commerciale forte. Nous sommes référen-

“La situation financière de la société est correcte.”

l’agroalimentaire ont traversé la crise sans trop de dégâts. C’est le cas aussi de l’instrumentation médicale. L.P.B. :Après avoir présidé la C.C.I. du Doubs, vous êtes candidat à la prési- dence de la Chambre régionale du Commerce et de l’Industrie de Franche- Comté. Les élections ont lieu le 26 jan- vier. Qu’est-ce qui vous intéresse dans ce mandat ? J.-L.D. : Quel que soit le mandat, ce qui m’intéresse c’est de conti- nuer à construire. On a une page

un chef d’entreprise. Il faut savoir déléguer. J’ai la chance d’avoir chez “Altitude” comme à la C.C.I. une équipe motivée pour m’épauler. Je rappelle qu’un pré- sident de C.C.I. ou de C.R.C.I. est là pour animer et impulser une politique. Ce n’est pas un directeur général qui dirige les services.

blanche dans le réseau consu- laire pour construire un réseau proche du terrain, plus effica- ce. Notre rôle n’est pas de faire venir les entreprises en Franche- Comté, mais d’aider celles qui sont en place à se développer à l’international et à se diversi- fier. L.P.B. : Comment comptez-vous orga- niser votre temps entre votre entre- prise, et la C.R.C.I. si vous êtes élu ? J.-L.D. : C’est plus complexe que compliqué. Je suis avant tout

Propos recueillis par T.C.

Du 12 janvier au 7 février 2011

BESANÇON - Chateaufarine - Tél. 03 81 41 31 00

BESANÇON - Valentin - Tél. 03 81 53 35 87

BESANÇON 10

La Presse Bisontine n° 118 - Février 2011

BESANÇON

Toujours le problème des accès

Plus de visiteurs, pas forcément des acheteurs Le bilan des animations de fin d’année au centre-ville est plutôt encourageant même s’il ne résout pas le problème de fond lié à l’accessibilité en voiture.

L a grande roue a parfaite- ment eu l’effet escompté. À savoir faire parler d’elle et attirer des visiteurs en nombre. Grande roue, grande attraction. Et la plupart des commerçants s’accordent à reconnaître l’impact positif de ce manège géant sur l’affluence au centre-ville. “Cette grande roue a apporté un potentiel de visiteurs qui ont été très agréa- blement surpris de découvrir la ville sous cet angle tout comme ils ont aussi été très désagréa-

blement surpris de la disposi- tion en camp retranché du mar- ché de Noël” , observe Jean- Jacques Voynnet du magasin Aigle. Les frimas locaux ont plu- tôt favorisé l’activité de cette enseigne axée sur des produits qui se portent bien en hiver. “On a progressé de 5 à 7 % en 2010. C’est assez conforme à la ten- dance nationale chez Aigle. Ceux qui vendent du beau, de la qua- lité n’ont pas trop à se plaindre.” Le vice-président de l’Union des Commerçants de Besançon regrette un certain manque de cohérence dans la présentation des stands du marché de Noël et la place trop importante accor- dée à la restauration. Il n’a guè- re apprécié non plus l’éclatement des animations sur plusieurs sites. Hervé Giraud des Stocks Amé- ricains dresse un bilan assez éloquent. “En cette fin d’année on a fait - 10 % au centre-ville et + 20 % au magasin de Châ- teaufarine. On subit une poli- tique de la ville anti-commerce. La municipalité doit laisser aux clients la possibilité de redé- couvrir la ville en voiture. Com- ment ? Il faut par exemple qu’on baisse ces bornes qui bloquent tous les accès.” Sophie Duroy de la boutique déco “La serviette à pois” est plutôt satisfaite. “On a globa- lement mieux travaillé que l’an dernier même si la neige n’a pas facilité les choses. J’apprécie le coup de pouce de la mairie et de l’office de commerce pour les dif- férentes animations, qui a per- mis d’attirer du monde en vil- le.” Le président de l’Union des commerçants Jérôme Cart est sensiblement sur la même lon- gueur d’onde. “On voulait pro- poser de l’animation du quar-

tier Battant jus- qu’à Granvelle. Je pense que l’objectif est atteint. On est monté d’un cran par rapport à l’an dernier. L’attraction de la Grande roue a été très bien ressen- tie par un public assez large. Les free-pass ont bien fonctionné. C’est très difficile d’évaluer globa- lement comment ces points positifs se sont répercutés dans les actes d’achat” , annon- ce-t-il réaliste. Le bilan 2010 du commerce bison- tin serait plutôt en demi-teinte.

Pour Hervé Giraud, aux Stocks Américains, Châteaufarine au top, le centre-ville en berne.

Une politique de la ville anti- commerce.

LOGEMENT

O.P.A.H. sur le Grand Besançon Habitat indigne : la Franche-Comté mauvaise élève La région abrite un nombre trop important de logements insalubres. Le sujet a d’ailleurs fait l’objet d’un colloque régional le 11 janvier à Besançon. Éclairages L e logement indigne est un loge- ment qui expose ses occupants à des risques manifestes pouvant Les proprié- taires occu-

La crise n’est pas totalement digérée. Le centre-ville a subi de plein fouet les conséquences des grèves de bus à répétition. “Cela nous a fait beaucoup de mal, confirme Jérôme Cart qui revient lui aussi sur les pro- blèmes d’accès au centre-ville. C’est le problème prioritaire de l’année 2011. La ville doit impé- rativement faciliter l’accès du client au centre-ville. Si on lui complique la vie, c’est simple, il va voir ailleurs. On ne peut pas tout baser sur les parking-relais.” L’association qu’il préside a pro- posé deux mesures simples à mettre en œuvre : instaurer un samedi après-midi de station- nement gratuit par mois et ajus- ter le paiement à la durée exac- te du stationnement. “Je pense que ces signes forts de la mai- rie amélioreraient beaucoup les choses.”

porter atteinte à leur sécurité phy- sique et à leur santé. La lutte contre l’habitat indigne représente en enjeu important de notre société souligné par la loi du 25 mars 2009 de mobili- sation pour le logement et la lutte contre l’exclusion. La Franche-Comté semble particuliè- rement exposée au sujet, notamment si l’on se réfère à la densité de l’habitat ancien. “Sur l’ensemble des logements occupés par leurs propriétaires en Franche-Comté, 32 % ont été construits avant 1915. Le taux monte à 49 % dans le cas de logements locatifs privés alors que la moyenne française avoisine 40 %” , précise Joël Prillard, le direc- teur adjoint de la Direction Régiona- le de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement (D.R.E.A.L.). Cette structure était à l’initiative du colloque du 11 janvier. Le caractère rural de la Franche-Com- té et l’importance des ménages à faibles

pants des logements indignes appartiennent souvent aux classes les plus défavori- sées, d’où les difficultés à les aider à boucler un plan de finan- cement de travaux de rénovation ou d’isolation.

revenus expliquent en partie cette surexposi- tion régionale à l’habitat indigne.Attention, habi- tat ancien ne rime pas systématiquement avec habitat indigne comme tient à le souligner Joël Prillard. “Les croisements de fichiers se révèlent parfois trop aléatoires. On privilégie de plus en plus souvent les signa- lements des proprié- taires” , nuance Valérie Boffelli de l’organisme Haut-Doubs Logement qui pilote entre autres l’O.P.A.H. sur le Grand Besançon. L’un des objec- tifs de cette Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat s’inscrit dans

la lutte contre l’insalubrité et l’habitat indigne. Des améliorations sont donc encore possibles dans le repérage des logements douteux. Il existe dans chaque département un dispositif axé sur cette problématique. Pour le Doubs, c’est le dispositif d’accord sur la lutte contre l’habitat indigne. Il a été initié en 2005 par la C.A.F. qui s’interrogeait à l’époque sur la ques- tion du versement de l’allocation dans le cas des logements indécents. “Cet- te entité regroupe tous les acteurs du logement social.” La résorption des logements indignes varie que l’on soit propriétaire occupant ou bailleur. Il s’agit souvent dans le premier cas de personnes âgées, avec de faibles reve- nus et qui sont peu habituées au mon- tage de dossiers. Par contre, il s’avère plus facile d’intervenir auprès du pro- priétaire bailleur. “On a tout l’arsenal réglementaire et juridique pour l’obliger à entreprendre une rénovation. On peut

même aller jusqu’à poser un arrêté pré- fectoral d’insalubrité avec mise en demeure et suspension du versement de l’allocation logement” , poursuit Joël Prillard. Dans chaque département, une ins- tance est d’abord chargée d’examiner les cas signalés avant d’établir un dia- gnostic et de saisir les partenaires potentiels pour proposer la solution de rénovation adéquate. Dans le Doubs, 120 dossiers ont été étudiés en 2008 et 2009. On en dénombrait 247 en Hau- te-Saône, 143 dans le Jura et une qua- rantaine dans le Territoire-de-Belfort sur la même période. “En terme de tra- vaux, des financements sont accessibles par le biais de l’Agence Nationale de l’Amélioration de l’Habitat (A.N.A.H.) dont l’une des priorités est la résorp- tion de l’habitat indigne par les pro- priétaires occupants et bailleurs avec des aides versées en fonction des reve- nus” , conclut Joël Prillard.

49 % des logements

locatifs privés.

Sophie Duroy, de la boutique “La serviette à pois”, satisfaite de son bilan.

Made with FlippingBook - Online catalogs