un autre choix

conscience est une, nous perpétuerons et aggraverons la misère et la souffrance de cette race humaine et de toute la Nature.

Nous justifions et légitimons nos actes destructeurs en désignant l’ennemi, la menace, le danger, l’autre, mais notre plus grand ennemi s’est logé en nous et guide nos mains.

Nous légitimons et justifions les dégâts « inévitables » que causent nos méthodes et nos objectifs en vantant les bienfaits de notre moderne instrumentation et les besoins que génère notre progrès collectif, repoussant ainsi l’échéance et détournant les yeux et, ce faisant, nous nous précipitons dans l’impasse. Nos actes et nos recherches sont encore le plus souvent orientées par le principe de la séparation et de la division – dissociation, démembrement, manipulation d’objets aliénés, exploitation arbitraire -, alors que le bien-être de la terre et des espèces vivantes demande une action et un mouvement de progression obéissant au principe de l’unité de toute existence, de toute conscience, de toute matière, principe qui ne peut se traduire que par le respect et la solidarité dans les découvertes des opérations matérielles pour une croissance harmonieuse. La fission de l’atome fut une invention de la mort – c’est une malédiction que seule l’union de la conscience matérielle à la vérité souveraine pourra dissoudre en neutralisant matériellement ses effets et révélant le mouvement créateur harmonieux qui doit la remplacer. La différence entre recevoir de l’énergie sous une forme ou une autre avec reconnaissance et respect et révérence pour en faire l’usage optimal, droit et fidèle – et la dépense égoïste, inconséquente et bornée comme si cela était notre dû, est la même différence qui existe entre la vie qui aspire et se transforme et devient infiniment – et la vie séparée qui tire et profite et se meurt en abîmant tout ce qu’elle touche.

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Si l’on se représente un silencieux champ de blancheur cristalline à la place tout à coup du monde physique et y observons les empreintes et les traces du passage d’un seul corps humain aujourd’hui - (à l’heure où plus de cent cinquante nations ont accepté de tenter de répondre ensemble à la menace croissante et imminente d’un déséquilibre terrestre majeur, chacun de ces états encore ligoté par ses priorités contradictoires et sa veule soumission aux pouvoirs influents de la mort) -, que trouverons-nous ?

Nous trouverons les excréments, les sécrétions et les déchets de l’animal, bien sûr.

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