Journal C'est à Dire 104 - Octobre 2005

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S P É C I A L H A B I T A T

Témoignage

Quand le bois rencontre le verre

Cette maison ossature bois a bientôt dix ans. Son aspect extérieur et sa fonctionnalité la classent encore au rang des projets d’avant-garde.

P hilippe et Maryse n’étaient pas arrêtés sur leur projet immo- bilier. Retenu pour le travail dans le Doubs, le couple a finalement choisi de vendre la maison qu’il occupait en Haute-Saône pour se rap- procher de leur employeur. Sur place, ils ont commencé par éplu- cher les petites annonces à la

recherche d’une maison “d’oc- casion”. En vain. “Puis nous sommes allés voir les construc- teurs et les pavillonneurs, mais les constructions qu’ils propo- saient étaient classiques” racon- te Philippe. Difficile de se rési- gner à bâtir une maison comme toutes les autres quand on pos- sède un minimum de sensibi- lité architecturale.

Alors ils se sont tournés vers l’homme de leur situation : l’ar- chitecte. “Nous lui avons don- né carte blanche. Nous lui avons juste donné quelques directives générales à savoir que nous vou- lions quatre chambres, salon, séjour, cuisine.” À cela s’ajou- te une envie d’espace, de lumiè- re et si possible écologique. L’autre exigence pour l’archi- tecte était celle du budget. Le projet devait tenir à l’époque dans une enveloppe de 700 000 F (105 000 euros), hors prix du terrain. Le résultat est surprenant. Une maison cubique ossature bois, posée sur un socle en béton et qui donne l’impression d’être ceinturée de verre. “J’avoue que je ne m’attendais pas à ce sys- tème cubique” confie Philippe. La plus grande difficulté sera de trouver des artisans pour concrétiser le projet. Ni le gara- ge, ni le sous-sol ne sont inté- grés à cette structure afin “de ne pas casser la pente du ter- rain. La maison est construite par rapport au terrain exposé Nord.” L’architecte a pris soin de placer l’édifice suffisamment haut dans la pente “pour per- mettre de capter un maximum de lumière.”

L’alliance du bois et du verre offre une souplesse architecturale.

inadaptées lorsque le vis-à-vis est trop présent. L’escalier mène ensuite vers les chambres et la salle d’eau. Tout en haut, la dernière chambre ouvre sur un petit patio vitré

là. “C’est ce qu’on appelle le rayonnement solaire passif. C’est-à-dire que par la taille des fenêtres, par rayonnement, on chauffe la maison en hiver. Le problème est que le verre a les défauts de ses qualités.” En été, au contraire il y a un risque de surchauffe. “Il faut ombrer par l’intermédiaire de stores anti- chaleur. C’est impératif.” À l’arrière de la maison, dans la continuité du salon séjour se trouve la terrasse. Endroit tranquille, c’est une invita- tion à la détente. O T.C.

À l’intérieur, le cube s’anime. Visite guidée. À partir d’un esca- lier central, on accède à des pièces qui se situent à des demi- niveaux. Il y en a cinq au total pour une surface globale de

125 m 2 . Du premier niveau qu’est le rez- de-chaussée, on accè- de directement par l’escalier au salon séjour salle à man-

qui est aussi une sour- ce de lumière naturelle pour cette maison au toit plat. À l’origine, Philippe et Maryse avaient envi-

“Le verre a les défauts de ses qualités.”

ger entièrement vitré. “C’est très agréable. Dès que le jour se lève, on a l’impression de vivre par- tiellement à l’extérieur du fait des grandes verrières et de la verdure.” Ces ouvertures sont

sagé d’installer un système de chauffage solaire. Mais à l’époque, le dispositif trop coû- teux venait grever leur budget. Finalement, les vastes baies vitrées jouent un peu ce rôle-

“Il y a une liberté de création avec le bois qui est beaucoup plus importante.”

P UBLI - INFORMATION Faites le choix économique de L’ÉNERGIE SOLAIRE L’entreprise Remonnay aux Combes est spécialisée dans l’ins- tallation de chauffages. Elle est résolument tournée vers les énergies renouvelables et en particulier l’énergie solaire qui pré- sente de nombreux avantages pour le particulier.

L a preuve par l’exemple vaut mieux qu’un long discours. À plus forte raison lorsqu’il s’agit de vanter les mérites de l’éner- gie solaire. Bernard Remonnay en sait quelque chose. En juillet 2004, ce pro- fessionnel spécialisé dans l’installa- tion de chauffage central a équipé son habitation de panneaux solaires. Le dis- positif est complémentaire de la chau- dière fuel qu’il utilisait jusque-là. Après plus d’un an d’essai, le test est concluant. “Pendant cette période, j’ai économisé 1 250 litres de fuel sur une cuve de 2 500 litres” dit-il. Pas de dou- te, l’énergie solaire est une alternative aux énergies fossiles. Cette source est suffisante pour faire fonctionner le chauf- fage central d’une maison. “Je précise que ce système a le meilleur rendement quand il fait beau. Il est bien adapté pour un chauffage au sol. Par contre, quand le ciel est totalement couvert, il perd de son efficacité. C’est pour cette raison qu’il est préférable de conserver une petite chaudière d’appoint qui fonctionne au fuel ou au bois, en complément d’une ins- tallation solaire” confie-t-il avec l’hon- nêteté d’un professionnel. Cependant, “On peut bénéficier d’un crédit d’impôt de 40%.”

la météo capricieuse est un inconvénient minime comparé aux gains engendrés par cette énergie renouvelable. Elle est économique à long terme car contraire- ment au fuel, elle est gratuite et n’est pas soumise aux fluctuations du mar- ché, et en plus elle ne pollue pas. “En tant qu’installateur, nous devons montrer l’exemple des énergies renouve- lables porteuses d’avenir” insiste-t-il. Son message est clair et la plupart des

particuliers y sont réceptifs. Mais le coût des équipements est dissuasif. À cet argument, Bernard Remonnay répond : “Les acquéreurs doivent savoir qu’en investissant dans le solai-

re, ils bénéficient d’un crédit d’impôt de 40%. Ensuite, on peut rappeler que ce dis- positif ne nécessite pas d’entretien et sur- tout que le soleil est gratuit contrairement au fuel et au bois. C’est un choix de vie.” Huit capteurs (surface totale de 20 m 2 ) et un ballon d’eau de 750 litres sont nécéssaires pour chauffer un pavillon de 150 m 2 . Les panneaux sont en géné- ral placés sur le toit. “Dans tous les cas, on tient compte de l’exposition de la mai- son. De préférence on dispose les pan- neaux solaires plein Sud car c’est là qu’ils recevront le plus d’ensoleillement.” Ber- nard Remonnay connaît dans le détail le dossier des énergies renouvelables. En plus d’être un fin technicien, il aus- si de bon conseil.

Il est préférable d’orienter les panneaux solaires plein Sud pour qu’ils fonctionnent de façon optimale.

S.A.R.L. BERNARD REMONNAY La Combe d’Abondance - 25500 Les Combes Tél. : 03 81 67 27 40 E-mail : remonnay-bernard@wanadoo.fr

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