Journal C'est à Dire 104 - Octobre 2005

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L A P A G E D U F R O N T A L I E R E T P L A T E A U D E M A Î C H E

En bref…

Les Suisses disent oui à l’élargissement à l’Est Après le référendum du 25 septembre Le 25 septembre, les Suisses se sont largement prononcé pour l’extension des accords bilatéraux aux dix nouveaux pays de l’Union Européenne. Un résul- tat qui soulage les travailleurs frontaliers. Car en cas de victoire du non, tous les accords entre la Suisse et l’Union risquaient d’être remis en cause.

Boucherie Dans notre précédente édi- tion, nous avions signalé la reprise de la boucherie Oudin à Maîche (rue Montalembert). Elle a été reprise en associa- tion entre messieurs Jacou- lot et Boissenot. Ce dernier n’avait pas été mentionné. Maîche Le coût nécessaire à la cou- verture des deux courts de tennis à Maîche, réclamée par le club, s’élève à plus de 600 000 euros hors taxes. La décision finale de la partici- pation de la ville de Maîche au financement de ce projet sera prise après estimation des coûts du chauffage. Rock Concert rock et métal same- di 29 octobre à la salle des fêtes de Charquemont avec les groupes Yad’ça, No Sex Nervous, Dismal et Sleaze- view. Rens.: 06 75 22 36 92. Cinéma Au cinéma Saint-Michel de Maîche, diffusion avant chaque film en novembre de “Du soleil en hiver”, un court-métrage de Samuel Collardey tourné à Bonnétage. Soirée spéciale le 29 octobre (sur invitation) avec projection et discussion avec le réalisateur et les acteurs. La Poste Le bureau de Poste de Fram- bouhans, victime d’un incen- die fin juin, a rouvert ses portes le 3 octobre dernier. Il est ouvert du lundi au vendredi de 9 heures à midi et de 14 heures à 17 heures et le samedi de 8 h 30 à 11 h 30.

“O ui !” Après les “non” hollandais et français sur la Constitution européenne au printemps - qui se sont en partie joués sur la peur du “plombier polonais” et de la concurrence venue de l’Est - les Suisses auront finalement été les seuls à accepter par réfé- rendum l’élargissement de leur marché du travail aux dix nou- veaux pays adhérents de l’Union européenne. Avec 56 % de vote positif, le résultat du référendum qui s’est déroulé le 25 septembre est même plus large qu’attendu. ont du mal à s’ouvrir à l’Euro- pe” , regrette toutefois Jean- Nathanaël Karakash, président du parti socialiste neuchâtelois (P.S.N.), qui milite ouvertement pour l’entrée de la Suisse dans l’Union européenne. Pour les travailleurs frontaliers, c’est le soulagement. L’enjeu du référendum concernait l’élar- gissement des accords bilaté- raux de libre circulation des per- sonnes aux dix nouveaux entrants de l’Est. Mais il n’était pas sans conséquence pour les travailleurs frontaliers français. Car si le “oui” du 25 septembre n’implique aucun changement pour eux - les accords bilatéraux continuent de s’appliquer com- me auparavant -, la victoire du “non” aurait eu des réper- cussions importantes. “Si le résultat avait été négatif, c’était l’incertitude complète. La pour- suite des accords bilatéraux aurait alors certainement été remise en cause. L’Union euro- “Même si on est très content bien sûr que le oui soit passé, cela aurait pu être enco- re plus massif. Car cela veut dire qu’il reste quand même 45 % des Suisses qui

péenne n’aurait pas pu accepter que les États-membres ne soient pas tous traités sur un pied d’éga- lité. Est-ce qu’on serait alors reve- nu à la situation d’avant, à une clause de préférence nationale ?” , explique Jean-François Besson, secrétaire général du Groupe- ment transfrontalier européen, qui se dit “satisfait” du résultat. Une crainte partagée par le pré- sident du P.S.N. “Le “non” aurait été dramatique pour nos rela- tions avec l’Union européenne. Pour la Suisse, cela aurait été un grand retour en arrière, très négatif pour notre économie, mais aussi la recherche et les tra- phobes, la majorité des partis politiques - hors droite extrême de l’U.D.C. - ont milité en faveur du “oui”. Enseignement de ce référendum : pour la première fois, le “oui” a été majoritaire à la fois dans les cantons de Suis- se romande et alémanique, tra- ditionnellement plus euroscep- tiques. “On arrive à une unité de vue sur la question euro- péenne. Traditionnellement, les cantons francophones sont davantage pro-européens. Mais pour ces élections, les écarts sont de 10 à 15 % en moyenne entre cantons romands et alémaniques. Avant, cela pouvait atteindre 30 à 40 %” , affirme Jean-Natha- naël Karakash. Une nouvelle configuration qui n’est pas pour déplaire à son parti. C’est pour lui un espoir de plus de voir son rêve d’ad- hérer un jour à l’Union euro- péenne se réaliser. O S.D. vailleurs suisses, qui grâce aux accords bila- téraux peuvent aussi travailler à l’étranger” , affirme-t-il. Tout au long d’une campagne dure, aux accents parfois xéno-

Pour les travailleurs frontaliers, c’est le soulagement.

Un non aurait été préjudiciable au travail frontalier (photo archive Càd).

Les Échelles de la mort à nouveau ouvertes au public Charquemont

Depuis début octobre, l’association Arespa a ouvert une antenne à Valdahon. Son objectif : faciliter le retour et ou le maintien à domicile des personnes en fin de vie Une association pour accompagner les personnes en fin de vie Secteur Pierrefontaine-Vercel

Commencés début juillet, les travaux de sécu- risation du site des Échelles de la mort, à Char- quemont, se sont achevés le 19 octobre. Le site doit rouvrir au public.

“C’ est vraiment un très gros lifting . Il y avait déjà eu par le passé plusieurs opéra- tions de sécurisation du site, mais jamais des travaux de cet-

phane Brisebard. Du parking aux échelles, les falaises ont été purgées des cailloux qui menaçaient de tom- ber en contrebas et le sentier d’accès a été lui aussi entiè- rement aménagé pour retenir le terrain, avec un nivellement et la mise en place de marches pour les promeneurs. Seules les deux échelles supérieures centenaires - elles ont été installées en 1890 - sont restées en place. En trop mauvais état, la pre- mière échelle ainsi que les pro- tections qui entourent les bel- védères qui surplombent le site ont été, eux, entièrement rem- placés. “On voulait conserver les deux échelles les plus anciennes et elles n’étaient pas trop abîmées. Mais on a refait les ancrages, ajouté une main courante. Le but, c’était de fai- re un chantier qui ne dénature pas le site, mais qui au contrai- re apporte des améliorations.” O S.D.

“D u côté des familles, il y a une vraie demande. Une fois les personnes rentrées chez elles, les proches ont souvent du mal à s’y retrouver au milieu de tous les partenaires. Là, cela permet d’avoir une personne référen-

des personnes souhaitent mou- rir chez elles, 70 % terminent leur vie à l’hôpital. Sur le Haut- Doubs, près de 100 patients ont déjà été pris en charge par l’as- sociation en un an. L’association cherche aussi à aider les soignants, médecins

te envergure” , recon- naît Stéphane Brise- bard, de la commu- nauté de communes du Plateau de Maîche. Fermé depuis le début du mois de juillet, le

Les falaises ont été purgées des cailloux.

ou infirmières, à fai- re face à ces situations de soins palliatifs. “Certaines infirmières ont vraiment l’im- pression de se retrou- ver seule face aux

te, qui coordonne et fait le lien avec la famille” , explique Aline Porcar, la nouvelle coordina- trice de l’association régionale de soins pal- liatifs Arespa.

70 % des personnes souhaitent mourir chez elles.

site des Échelles de la mort a été entièrement refait et sécu- risé. Les travaux se sont ache- vés mercredi 19 octobre et le site doit rouvrir au public dans la foulée, une fois l’avis de la commission de sécurité rendu. Du chemin d’accès au belvédère au sommet du site, tout a été passé au crible. Car le chan- tier, qui a coûté un peu plus de 150 000 euros, devenait néces- saire. “Ça commençait à deve- nir risqué, il fallait vraiment agir. Cela ne signifie pas qu’un accident aurait pu arriver, mais la responsabilité des collectivi- tés était engagée” , ajoute Sté-

Déjà présente depuis un an sur le Haut-Doubs (antenne à Pon- tarlier), l’association a ouvert début octobre une nouvelle antenne à la maison des ser- vices de Valdahon. Son but, développer les liens entre l’hô- pital et la ville dans le domai- ne des soins palliatifs, pour faci- liter le retour à domicile des personnes en fin de vie. Car, affirme l’association, si 70 %

familles. Alors on met en pla- ce des groupes de parole, pour échanger les expériences” , reprend Aline Porcar. L’association organise le 18 novembre à Besançon, une jour- née d’échanges, à destination des personnels de santé et struc- ture de soins sur ce sujet. O

Contact : ARESPA Tél. : 03 81 25 05 30

Les deux échelles centenaires ont été conservées.

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