Journal C'est à dire 253 - Avril 2019

Le journal gratuit du Haut-Doubs

JUSQU’AU 30 AVRIL 2019

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15 avril 2019 N° 253

Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr

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QUE FAIT L’EUROPE POUR LE HAUT-DOUBS ? Dans un mois, les élections européennes

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S O M M A I R E

Sept médecins sur le départ. Le Val de Morteau se dirige-t-il vers un désert médical ? De nombreux praticiens s’apprêtent à raccrocher. (page 4) Des jardins ouvriers à Montlebon. Un agriculteur de la commune met à disposition une de ses parcelles pour créer un jardin partagé. (page 7) Taillard Goumois change de main. Jean-François Taillard, l’emblématique patron de l’hôtel du même nom à Goumois, a transmis le flambeau. (page 32) Présidente cherche successeur. Georgette Bertin-Pourchet, l’attachante présidente du Saugeais, souhaite passer la main. Succession. (page 47)

Le nouveau bâtiment d’accueil 4 saisons du Gardot (commune de Montlebon) a bénéficié des subsides de l’Europe à hauteur de plus de 265 000 euros.

(Dossier en pages 19 à 23)

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R E T O U R S U R I N F O

Nouvelle mobilisation contre les éoliennes

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. De nouveaux piquets pour protéger la faune des collisions

Fractures Tout changer pour que rien ne change ? Devra-t-on se résigner à faire ce constat à l’issue de cette interminable crise sociale qui secoue la France depuis novembre ? Il faut en effet se rendre à l’évidence. Sans préjuger de l’effet qu’auront les annonces du président Macron pour apaiser la colère sociale, on peut d’ores et déjà parier qu’à court terme l’insatisfaction l’emportera sur le sou- lagement. Tant les revendications étaient diverses et souvent contra- dictoires, tout du moins diluées dans le nombre. Le grand débat citoyen aura suscité mille attentes, même si souvent, lors des réunions publiques organisées ici et là, le niveau du débat n’était pas toujours à la hauteur des enjeux. Que constate-t-on à l’is- sue de cette parenthèse ouverte par les gilets jaunes et à un mois des élections européennes ? Eh bien que, si l’on s’en fie aux intentions de vote, le même désarroi vis-à-vis de la chose publique semble se profiler : ceux qui rejettent le système s’ap- prêtent à voter aux extrêmes (gauche et droite) et ceux qui le soutiennent apporteront leurs voix à la liste portée par La République En Marche. Les deux premiers seront donc certai- nement les mêmes qu’à la présiden- tielle de 2017 en France : L.R.E.M. et Rassemblement national. Les vel- léités des gilets jaunes pour faire vivre une liste semblent faire totale- ment pschitt, preuve du désintérêt total que ces citoyens portent à la conduite des affaires. Le rejet du système sera sans doute le grand gagnant de ce prochain scrutin et les habituels abstentionnistes risquent fort de rester abstentionnistes. Sur fond de Brexit où plus personne ne comprend la situation du Royaume- Uni dont les citoyens ont fini par s’apercevoir qu’il était baucoup plus douloureux de sortir de l’Europe que d’y rester. Que tirer comme leçon de cette séquence ? Que les contes- tataires - gilets jaunes, populistes et abstentionnistes - seront certainement largement majoritaires mais qu’au final, ils resteront hélas en marge des décisions qui font avancer - ou reculer - l’Europe. On a voulu que tout change, mais six mois et des fractures de la société plus tard, rien ne risque de changer . n Jean-François Hauser

À quelques mois de la fin de l’instruction du projet, le collectif “Haut-Doubs Vent Contraire” constitué en février der- nier monte au créneau pour dénoncer les incohérences d’un parc éolien à cet endroit. “Comme le dossier est encore en instruction, c’est le moment d’agir. On a choisi de former un collectif plutôt qu’une association car cela correspondait mieux au sens de notre action. C’est aussi plus souple et facile à mettre en œuvre” , justifie Marc Chapuis du collectif Haut-Doubs Vent Contraire. Pour tardive qu’elle semble être, cette réaction lancée par des habitants de Maisons- du-Bois-Lièvremont marque une vraie prise conscience locale. “On n’a pas participé aux premières réunions publiques car elles concernaient plutôt les riverains. C’est du moins notre sentiment.” Le collectif réunit une trentaine de membres installés sur Mai- sons-du-Bois-Lièvremont et les communes alentour : Arçon, Bugny, La Chaux, Hauterive-le- Fresse. La première action a eu lieu le 14 mars avec une réunion d’in- formation organisée à la salle des fêtes de Maisons-du-Bois. Entre

100 et 150 personnes étaient pré- sentes. Le collectif “Haut-Doubs Vent Contraire” a ensuite convié la population à participer le samedi 23 mars à une petite marche de soutien de la salle polyvalente de Maisons-du-Bois-Lièvremont jusqu’au lieu-dit le Paradis. “Pour- quoi vouloir relancer un nouveau projet alors que tous les autres au Crêt Monniot, Val d’Usiers, Les Verrières-de-Joux ont été reto- qués ?” se demande Marc Cha- puis. D’un projet à l’autre, les cri- tiques sont toujours les mêmes : l’impact sur les paysages, les risques de pollution liés aux tra- vaux, les dégâts sur la biodiver- sité…Sans oublier les nuisances sonores et lumineuses. “Pourquoi s’évertuer à vouloir installer de l’éolien dans une région parmi les moins ventées de France même si les promoteurs du projet pré- tendent le contraire ? Que devien- dront ces parcs quand les prix de rachats de l’électricité ne seront plus si largement subventionnés ?” ajoute le représentant associatif. L’instruction de ce projet est cours devrait se terminer en septembre. Si Engie Green obtient le feu vert, le chantier de construction débu- terait alors en 2020. n

I ls fleurissent depuis quelques mois sur le bord des routes départementales. “Ils”, ce sont les réflecteurs anti-collision mis en place par la Fédération dépar- tementale des chasseurs du Doubs en collaboration avec le Département. Le journal C’est à dire avait déjà présenté ce dis- positif arrivé dans le Haut-Doubs. “Les présidents des associations de chasse concernées sont très satisfaits du dispositif et attestent de leur efficacité. Ils ont pu constater une forte diminution du nombre de collisions depuis la mise en place des réflecteurs” présente la Fédération de chasse du Doubs. En 2018, les chasseurs du Doubs ont équipé 12 nouveaux tronçons routiers de réflecteurs anti-col- lisions, soit 13 km. Ces dispositifs ont pour objectif d’éviter les acci- dents entre les automobilistes et la faune sauvage. Le Dépar- tement du Doubs a financé l’achat du matériel dans le cadre d’une convention signée avec la

117 nouveaux réflecteurs seront posés par les chasseurs au Barboux sur la R.D. 398 (photo d’illustration D.R.).

(1 000 réflecteurs installés par an). “Nous avons une demande de Morteau pour équiper la R.D. 486 et deux sites à Montlebon sur la D. 48 et la D. 447” présente la Fédération. Autour de Valda- hon, deux tronçons ont été équi- pés en 2017 : 170 réflecteurs sur la R.D. 461 sur les communes de Valdahon et Étalans, 70 réflec- teurs également sur la R.D. 461 sur la commune d’Épenoy. n

Fédération des Chasseurs du Doubs. Sur le site du Barboux, 130 réflec- teurs ont été posés l’année der- nière, et un nouveau tronçon va être équipé cette année (117 réflecteurs prévus pour la R.D 398). Pour le secteur de Morteau, des demandes ont été faites mais il n’est pas encore prévu d’en installer. Les demandes sont trop nombreuses par rapport au nom- bre de réflecteurs disponibles

200 personnes ont participé le 23 mars à la marche organisée près du site d’implantation des sept éoliennes.

Du plomb dans l’aile pour le projet de poulailler

L a commission du Conseil départemental de l’envi- ronnement et des risques sanitaires et technologiques (C.O.D.E.R.S.T.), chargée d’émettre un avis sur la confor- mité du poulailler de Flange- bouche, a émis un avis défavo- rable début avril. Un arrêté préfectoral de refus doit être

notifié au porteur du projet qui prévoyait de produire annuelle- ment 33 000 volailles pour l’une des marques L.D.C. Des argu- ments ont motivé ce refus : “Le problème du traitement des fientes de volailles dans un envi- ronnement sensible dans le bas- sin-versant du Dessoubre et en zone A.O.P. comté.” n

est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Ont collaboré : S. Caillaud, P. Duprez. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner.

Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Avril 2019

Crédits photos : C’est à dire,Assemblée nationale, Fibois, I.S.S.K.A., B. Pourchet,A. Rogé, M. Volken.

La décision du préfet va dans le sens des opposants.

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V A L D E M O R T E A U

Sept médecins vont cesser d’exercer Morteau La pénurie de médecins guette le Val de Morteau. Sur 18 en exercice, 7 s’apprêtent à faire valoir leur droit à la retraite ou à quitter la région à court terme.

Logement social : Montlebon montre l’exemple Montlebon La commune a offert le terrain au bailleur social Néolia afin qu’il puisse construire 14 logements sociaux locatifs. Tous sont loués.

le plaisir que j’ai eu à exercer.” Le 30 juin, c’est officiel, il sera retraité : “J’en profite pour remercier mes patients de leur fidélité. Même si la situation peut paraître préoccupante, je ne crois pas vraiment à un futur désert médical dans le Val de Morteau qui a des atouts pour attirer” poursuit le professionnel qui a trouvé un successeur : le docteur Élodie Hervé. À 64 ans, le docteur Fernand Gaerthner - arrivé en 1989 à Morteau - fera valoir ses droits à la retraite en 2020. “Cela fait des années que j’alerte sur ce sujet. Il y a des jeunes mais c’est difficile de les convaincre de res- ter. Moi, je ne veux pas “casser ma pipe” au boulot même si j’ai la chance de travailler avec d’au- tres confrères, ce qui permet d’être au cabinet trois jours par semaine.” À l’inverse de Pontarlier où les médecins ne prennent plus de nouveaux patients et où certains sont partis de l’autre côté de la frontière, les médecins mortua- ciens n’ont pas répondu aux sirènes de la Suisse voisine. Jusqu’à quand ? n E.Ch.

M algré son hôpital, Morteau peut-il devenir un futur désert médical ? La question mérite d’être posée. 7 médecins sur les 18 qui exercent dans le Val de Morteau vont

Dans les deux maisons médi- cales de Morteau, et celle deVil- lers-Le-Lac, les praticiens - déjà - à flux tendu, devraient l’être davantage dans les années à venir. “Pour le moment, j’arrive à répondre à tous les patients

lâcher définitivement leur stéthoscope d’ici 2022. Un mouvement qui n’est pas nouveau dans le Haut-Doubs. AMontbenoît, malgré

avec des consultations qui démarrent à 8 heures et se terminent à 22 heures” commente le docteur Denis Joliat, àMorteau. Dans deux

“Je ne veux pas “casser ma pipe” au boulot.”

la tentative des élus locaux d’at- tirer un successeur au docteur Nicod dans les ex-locaux de La Poste, ce dernier n’a jamais été remplacé. La bande frontalière dans son ensemble peine à recru- ter. Les patients saugets se sont donc rabattus sur Morteau ou Pontarlier.

ans, il prendra sa retraite à l’image des docteurs Suplisson, Rouxbedat, Gaerthner, Chopard et Hugendobler. Le docteur Cuche, lui, quitte la région. Après 37 années de médecine générale à Morteau, François Rouxbedat dit vouloir “passer à une autre étape malgré tout

Catherine Rognon (Montlebon), Jacqueline Cuenot-Stalder (Département) et Dan Steinfeld (Néolia) sur la terrasse d’un des 14 logements.

3 49 euros par mois le T3 de 61 m 2 , neuf et B.B.C., personne ne dit mieux. Au regard de la pression immobilière dans leVal de Mor- teau, le coût du logement, l’inau- guration - mercredi 10 avril - de 14 logements sociaux locatifs dans le nouveau lotissement du Champ Prouvet à Montlebon est un événement.D’abord parce que la création de logements sociaux est rare dans le Pays Horloger et surtout parce que la pression immobilière est forte. Quand d’autres communes ven- dent leur foncier au promoteur

lion d’euros dont 21 % (317 426 euros) investis sur les fonds propres de Néolia. Grâce à la gratuité du terrain, le coût de construction se situe à envi- ron 1 400 euros du m 2 . Les 14 logements seront occupés au 1 er mai. Tous ont trouvé pre- neur : “Il y a, ici, trois candidats pour un logement social. Si on avons pu construire, c’est grâce à la commune, au Département, à la Caisse des dépôts, à l’inter- vention des entreprises. Montle- bon est l’exemple que l’on veut reproduire sur la bande fron- tière” évoque Dan Steinfeld, directeur territorial de Néolia qui dispose de 80 logements sociaux à Villers-le-Lac, Les Fins, Morteau. Les autres maires - et la communauté de communes - savent ce qu’il leur reste à faire. n E.Ch. attend sur l’aide de l’État (N.D.L.R. : pré- sent à hauteur d’1,4%), on ne va pas aller vite. Si nous

le plus offrant,Montlebon a fait le choix d’offrir le terrain au bailleur Néolia qui a ainsi pu créer ce bâtiment. L’ouvrage se fond parfaitement avec les pavillons récemment sortis de terre dans le lotissement : “Si Montlebon l’a fait, alors d’autres peuvent le faire. Cela peut donner des idées àmes collègues maires. mente Catherine Rognon,maire de la commune. Une décision saluée par Jacqueline Cuenot- Stalder, conseillère département chargée de l’Habitat. “Peu de constructions de logements se sont faites sur la bande frontière ces dernières années : il faut donc rééquilibrer et tenter de rattraper le retard. Nous avons beaucoup de gens à loger, des femmes seules, des jeunes obligés de quit- ter le territoire parce que le loge- ment est trop cher.” Coût de l’opération : 1,450 mil- Nous sommes heu- reux de cette réali- sation qui complète la mixité dans le lotissement” com-

La chance du Val de Morteau : posséder deux maisons médicales. Elles

Occupation des logements dès le 1 er mai.

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V A L D E M O R T E A U

La ferme-musée, un terreau fertile pour la culture Grand’Combe-Chateleu Jusqu’à octobre, ateliers écologiques, créations, concerts, expositions, jardinage… animent ce lieu exceptionnel dans le cadre de la saison culturelle 2019 proposée par la commune.

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P osséder un fabuleux patrimoine, c’est bien. Le faire vivre, c’est mieux. La commune de Grand’Combe-Chateleu, 1 500 habitants, a réussi son pari. Depuis 2015, elle a établi une saison culturelle à la ferme- musée pour l’ouvrir au plus grand nombre, faire revenir du public en proposant à la belle saison des expos, concerts, ate- liers écologiques, cours d’arts floraux. “Un pari osé, se souvient Christelle Vuillemin, adjointe en charge des affaires culturelles et du tourisme. Le bilan est posi- tif car les habitants se réappro-

prient la ferme. Ils n’y venaient plus car ils l’avaient déjà visitée mais aujourd’hui, les animations incitent à la sortie, à la redécou- verte de notre patrimoine. Les touristes, eux, profitent l’été de ce lieu vivant. La culture et l’éco- logie sont des choix communaux” témoigne l’élue qui a mis en place avec la commission culture une saison 2019 alléchante. Jusqu’à présent, les manifesta- tions s’autofinancent peu ou prou, les expos sont libres et gratuites, les concerts et expo- sitions abordables (8 euros). Depuis mars et jusqu’à octobre, le lieu - déjà animé par l’asso- ciation des A.T.P. du Beugnon - s’ouvre avec des ateliers écolo- giques sur le thème “Comment réduire sa quantité de déchets dans sa cuisine ?” (le 19 avril) ou comment “Composter et gérer ses déchets verts ?” (le 18 mai à 10 h 30). Il y aura également des expositions d’art, de sculp- ture ou de photographies comme cette exposition “Mon rêve en portrait” du 23 au 26 mai où 15 hommes et femmes de l’A.D.A.P.E.I. de Pontarlier par- lent d’eux et de leur vie. Des spectacles tiendront en haleine les petits (le 4 juin à 19 h 30 avec Ombrombre), comme les grands. Premier grand rendez- vous musical samedi 25 mai à 21 heures avec le concert de Galaad, un groupe rock très célè- bre chez nos voisins suisses. “On

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RENSEIGNEMENT

M.Mme Renaud Jean-Luc

dences d’artistes - en collabo- ration avec la communauté de communes et le Département - vont se tenir dans ce lieu his- torique. Les prochains hôtes proposeront gratuitement un spectacle à l’école du village. À Grand’Combe, la culture profite à tous. n

tente de favoriser les échanges transfrontaliers. Cela fonctionne assez bien car nous avons, dès le début, joué la carte avec le public suisse” poursuit Christelle Vuillemin. La saison culturelle se veut com- plémentaire avec celle de Mor- teau, déjà fournie. Des rési-

Christelle Vuillemin présente la saison culturelle 2019 de la ferme-musée à Grand’Combe.

Samedi 25 mai, concert d’un groupe de rock célébrissime en Suisse : Galaad.

Renseignements : www.grandcombechateleu.fr

En bref…

Le bois du Jura a son A.O.C. Forêt Le désir de reconnaissance remontait à 1985 ! L’ap- pellation d’origine contrôlée concerne toute une filière et environ 140 scieries.

l Record Le chômage n’a jamais été aussi bas dans le canton de Neuchâtel depuis 10 ans. Au 31 mars 2019, l’effectif des demandeurs d’emploi a forte- ment diminué pour s’établir à 5 435. Le taux de chômage can- tonal diminue de 0,3 point et passe sous la barre des 4 %, pour s’établir désormais à 3,8%. En variation annuelle, le canton de Neuchâtel affiche la plus forte baisse du taux de chômage (- 1,5 point) contre une baisse moyenne de 0,4 point au niveau suisse. Toutes les catégories d’âge enregistrent une diminu- tion de leur effectif de deman- deurs d’emploi. l Route Les gens du Haut-Doubs connaissent assez bien la Côte de Morre lorsqu’ils se rendent à Besançon. Le Département engagera prochainement d’im- portants travaux pour éviter des glissements de terrain. Une cou- pure du trafic routier dans le sens descendant sur une durée de deux mois et demi, puis une coupure totale de deux semaines, interviendront entre le 29 avril et le 21 juillet puis entre le 22 juillet et le 2 août. Une déviation via les Mercu- reaux sera mise en place.

A près la saucisse de Mor- teau, le comté, au tour du bois ! Le 8 mars der- nier, le Bois du Jura a obtenu son homologation enAppellation d’Origine Contrôlée (A.O.C.) par arrêté interministériel.Véritable consécration, “cette labellisation est un gage de reconnaissance de la qualité et de la spécificité des épicéas et bois de sapin trans- formés dans le massif jurassien, hissant le Bois du Jura au rang

qu’il fallait cette A.O.C. pour fédérer la filière, des propriétaires forestiers aux scieurs. Cela va donner une bonne image” explique le professionnel retraité qui se souvient être allé défendre le dossier dans le bureau du ministre de l’Agriculture. Comme la forêt qui met des années à grandir, l’épopée “Bois du Jura” aura mis près de 35 ans à se concrétiser. 2019 sonne donc comme un aboutissement après de longs échanges. Cette appellation Plateau de Maîche (lire par ail- leurs). Environ 140 scieurs font partie de la zone. Les critères de l’A.O.C. sont des pièces de toutes longueurs, et toutes sections, de sapin ou d’épi- céa, ou de sapin et d’épicéa mélangés, brutes de sciage ou ressuyées ou séchées, éventuel- concerne bien évidem- ment les scieries du Val de Morteau, du secteur d’Orchamps-Vennes, du

de première A.O.C. fores- tière en termes de volumes de production” indique Xavier Lacroix, président de l’A.O.C. Bois du Jura. Raymond Bertin (Jura

“Cela va donner une bonne image.”

Le Bois du Jura a son A.O.C. depuis mars.

lement rabotées, présentant un cerne moyen d’accroissement inférieur à 6mmpour les petites sections (8 mm pour les grosses sections), qui sont issues de la transformation dans des scieries agréées situées dans une aire géographique recouvrant la plus grande partie du massif juras- sien, de grumes produites et

récoltées dans certaines condi- tions dans les parcelles fores- tières de propriétaires agréés qui sont situés à plus de 600 mètres d’altitude dans le massif du Jura. Côté français, les 280 000 hec- tares de forêt produisent 1,5mil- lion de m 3 de bois d’œuvre. En Suisse, les 180 000 hectares pro-

duisent 460 000 m 3 … mais ils ne sont pas dans le zonageA.O.C. Toute la question est de savoir comment la traçabilité va s’opé- rer. Avant que le bois n’arrive à la cheville du comté, il faudra du temps. L’appellation arrive à un moment où l’économie du bois se porte bien. n E.Ch.

sciages à Orchamps-Vennes), désormais à la retraite, fut un des fers de lance de cette demande. La réponse positive crédibilise la filière. “On voulait faire reconnaître la typicité de nos sapins et épicéas. C’était un argument marketing mais nous étions intimement persuadés

V A L D E M O R T E A U

Un jardin ouvrier sort de terre Montlebon Sur une parcelle de 2 hectares, Christian Monnet offre la possibilité de se lancer dans le jardinage à prix modique, pour seulement 1 euro le mètre carré à l’année.

En bref…

l Plantes Dans le cadre de la manifesta- tion “Rendez-vous au jardin” qui aura lieu dimanche 9 juin à Mon- tlebon de 10 heures à 18 heures (au cloître des Minimes), il y aura un troc de plantes : échange gratuit de particulier à particulier de plantes de jardin ou d’intérieur, de graines, de livres, d’outils de jardinage, de trucs et astuces, de recettes… Les plantes invasives ou pré- levées dans la nature sont pros- crites. Pensez d’ores et déjà à préparer vos boutures. Rensei- gnements dès maintenant au 06 42 44 30 05 ou à l’adresse mail autourdunjardin@free.fr l Agriculture Selon un récent rapport de l’I.N.S.E.E. Bourgogne-Franche- Comté, l’agriculture représente 4 % de la valeur ajoutée régio- nale contre 1,7 % en France métropolitaine.Avec 29 200 agri- culteurs exploitants, soit 2,6 % des actifs en emploi, la région se classe au 4ème rang des régions françaises. Mais Les personnes vivant dans les ménages agricoles sont plus souvent touchées par la pau- vreté que l’ensemble de la popu- lation régionale toujours selon l’organisme de statistiques.

Chaque jardinier est libre

du choix de plantation.

L es jardins ouvriers reviennent à la mode. Dans le Haut-Doubs, ils ne l’ont jamais été à l’ex- ception de Pontarlier. Le Val de Morteau, lui, n’en dispose pas. Ce n’est pas une question de cli- mat mais plutôt de sociologie. Beaucoup de Mortuaciens ont encore - ou avaient - leur lopin de terre et n’ont donc pas l’utilité d’un jardin. Pour ceux qui n’ont pas le foncier nécessaire, c’est un peu plus compliqué deretrou- ver le contact avec la terre. Un habitant de Montlebon a souhaité mettre à disposition une de ses parcelles, située au lieu-dit Chinard (en contrebas de l’entreprise Simonin), pour permettre à des personnes de produire des légumes. Cet homme, c’est ChristianMonnet, agriculteur et responsable du

Meix-Lagor : “Cette idée a germé en voyant le jardin de mon gara- giste situé à côté de ma parcelle. J’ai vu que la terre était de bonne qualité, que les légumes pous- saient, alors on a décidé de se lancer et de proposer ce jardin.” La location n’est pas gratuite mais reste à un prix très modique : 1 euro lem 2 par année. Un prix qui ne couvre pas l’in- vestissement puisqu’il faudra clôturer ou encore créer une allée pour assurer le passage des jar- diniers. Concrètement, les per- sonnes intéressées pourront louer le nombre demètres carrés qu’elles souhaitent. Elles auront un accès à l’eau. “Une personne vient de me contacter, elle sou- haite déjà 200 m 2 ” témoigne l’agriculteur.

Le partage, voilà ce que désir le professionnel : “Je lance cela pour la collectivité, que les gens puissent se retrouver, qu’ils essaient de se faire la main verte sans trop de risques. Certains partageront même des conseils de jardinage” émet le proprié- taire. Pas d’obligations : si quelqu’un veut faire de la per- maculture, il le pourra. S’il veut installer une mini-serre, idem. La création d’un cabanon pour ranger ses outils est recomman- dée… histoire de donner un cachet à l’espace. “Ce serait même sympa que l’école puisse venir cultiver un lopin de terre. C’est ouvert à tous, aux novices comme aux confirmés” conclut Christian Monnet. Le jardin ouvrier va éclore avec le printemps. n

Christian Monnet, propriétaire d’une parcelle qu’il met à disposition des jardiniers à Montlebon.

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V A L D E M O R T E A U

Arnaud Danjean partisan d’une Europe équilibrée et efficace Politique

de rendre l’Europe plus concrète et plus pragmatique. “Le prin- cipe n’est pas de dire si l’on est pour ou contre. Ce n’est pas là le message.Aujourd’hui, l’Europe reste la seule alternative écono- mique pour être compétitif face aux États-Unis et à la Chine. Je crois à une vision de l’Europe” , confirme-t-il avant d’évoquer la façon de la rendre plus efficace. Selon lui, seuls Les Républicains sont à mêmes de proposer la bonne articulation entre ce qui relève de l’échelle européenne et du niveau national. Reste à positionner aumieux le curseur. Arnaud Danjean les solutions devraient être euro- péennes, postnationales. “On propose quelque chose de plus équilibré” , analyse le député avant de prendre l’exemple de la sécurité, un sujet qu’il maîtrise bien. “La sécurité relève des com- pétences nationales. Quand on s’est senti dépassé par les vagues migratoires, on a appelé l’Europe à la rescousse. C’est un peu tardif. Notre message est clair. Protéger les frontières extérieures procède selon nous d’un travail européen. Il faut renforcer l’outil avec une agence de garde-côtes et garde- frontières. On doit conforter la coopération Europol et dévelop- per les fichiers européens. Le Rassemblement National s’op- estime que son parti se situe entre les anti- européens de l’extrême droite et les macro- nistes selon qui toutes

pose à tous les dispositifs euro- péens alors que Les Républicains pensent qu’il y a des outils natio- naux à respecter et qui doivent prévaloir sur une logique euro- péenne. En matière de politique migratoire, ce n’est pas à Bruxelles de fixer les quotas de personnes étrangères. Il en va plutôt de la responsabilité de chaque État. C’est toute la dif- férence avec les projets d’Em- manuel Macron et son office européen de l’asile.” S’il est logique que le commerce relève d’une compétence euro- péenne, Arnaud Danjean sou- cains pas tous d’accord sur la question européenne, il rétorque qu’il n’y a pas de fédéralistes dans son parti et que “même si on connaît des personnes à sen- sibilité souverainiste, il y a quand même une base cohé- rente.” Annie Genevard qui a accom- pagné Arnaud Danjean lors de son déplacement dans le Haut- Doubs confirme à son tour. Les Républicains réconcilient l’Eu- rope et les pays. “Il faut aussi protéger nos entreprises, notre culture, notre civilisation euro- péenne. Une civilisation dont on revendique la forme et la légi- timité.” n F.C. haite néanmoins que les États aient encore leur mot à dire. Quand on l’interroge sur les divisions qui subsis- tent chez Les Républi-

En troisième position sur la liste des Républicains aux prochaines élections européennes, l’élu bourguignon était en campagne dans le Haut-Doubs le 5 avril dernier.

péenne. À l’exception peut-être des agriculteurs principaux bénéficiaires des aides euro- péennes. “Les agriculteurs savent très bien ce qui se passe en Europe. Ils sont parfois dés- abusés, angoissés par rapport aux perspectives. On est en pleine réforme de la P.A.C. Il y a beau- coup d’interrogations. L’Europe reste le continent au monde où il y a le plus de normes avec un degré de sécurité alimentaire particulièrement élevé” , note le député européen en déplorant les confusions en matière de compétences. L’Europe n’est pas responsable de tous les maux. Les problèmes de retraite, de fiscalité, de pou- voir d’achat n’ont aucun lien avec l’Europe. Tout comme la politique européenne, les déci- sions prises sont d’abord le fait d’accords des États entre eux. “L’Europe ne doit pas être consi- dérée comme un vote sanction à l’égard d’une politique nationale ni comme un scrutin folklorique” dit-il. Arnaud Danjean s’emploie à faire passer trois messages. Il défend l’intérêt de participer à l’Europe, de s’approprier cette identité. Il s’inscrit dans l’objectif

confins de la nouvelle région. Avec l’expérience de deux man- dats européens, il reconnaît que la fonction mobilise beaucoup de temps à Bruxelles avec le risque de perdre le lien avec le terrain. “La situation s’aggrave encore avec la mise en place des listes nationales. C’est une faute. C’est une vraie erreur de décon- necter le mandat européen de l’assise territoriale” estime-t-il à un mois du scrutin européen. Beaucoup de citoyens ne s’in- téressent pas à la réalité euro-

S’ il préfère le vert sapin à l’absinthe de la dis- tillerie Guy qu’il a visitée au cours de cette journée du 5 avril dans le Haut-Doubs, c’est seulement parce qu’il n’aime pas l’anis. “Avec les A.O.P. et les I.G.P., le Haut-Doubs est un concentré de problématiques très locales mais

éminemment européennes. On parle ici de protection de savoir- faire et de concurrence déloyale. L’absinthe fait l’objet d’une pro- tection à l’échelle nationale et il faut désormais concrétiser l’essai au niveau européen” , explique celui qui est né à Cui- seaux-Louhans et ne se sent donc pas trop dépaysé aux

L’Europe n’est pas

responsable de tous les maux.

Arnaud Danjean a fait une halte à la salle des fêtes de Morteau pour saluer les militants L.R., avant de continuer son périple dans le Haut-Doubs par Pontarlier.

R epair’café, ou la lutte contre l’obsolescence programmée. Ce concept né aux Pays-Bas arrive dans le Haut-Doubs. Dans une société poussée à consommer toujours plus, à jeter dès que c’est à peine abîmé, usé ou vieillissant, l’heure est venue de Pour lutter contre la société du tout-jetable, la M.J.C. de Villers-le- Lac lance une action pédagogique et participative : le Repair’café, ou comment réparer sa vieille cafetière ou son vélo usager avec l’aide d’un bénévole bricoleur. Atelier réparation à la M.J.C. Villers-le-Lac

En bref… l Vélos hybrides Le réseau de vélos en libre-ser- vice de La Chaux-de-Fonds, lancé en 2014, s’offre une cure de jouvence. Dès la mi-août, le système Vélospot s’étendra pro- gressivement dans les rues de la ville avec deux grandes nou- veautés : des vélos de type hybride pourront être utilisés soit en mode mécanique soit en mode électrique. Pour profiter d’une assistance électrique, une batterie personnelle amovible sera mise à disposition des clients. Le nombre de stations va passer de 16 stations (réseau actuel) à 22 stations d’ici mi- 2020. l Théâtre La Compagnie Théâtre à tout prix sera de retour à Morteau le mardi 30 avril pour présenter sa nouvelle pièce de théâtre “Orgie” de Pier-Paolo Pasolini. La pièce se définit comme une ode à la différence. En cinq séquences, rapides et douces, brutales et nerveuses, Pasolini raconte l’his- toire d’un couple à l’extrême de l’amour. Mise en scène par Jean- Michel Potiron, avec les comé- diens Mathieu Dion, Géraldine Dupla, et Éva Courgey. Mardi 30 avril à 20h. Tarifs : 12 euros adultes et 10 euros enfants.

Le président de la M.J.C. Christophe Berthold présente le principe du Repair café : venir réparer ses objets usagers avec l’aide de bénévoles.

La dernière assemblée générale de la M.J.C. qui s’est tenue le 12 avril a permis de faire le point sur d’autres projets qui animent actuellement les réflexions. Parmi eux, la création d’un ciné-club ou encore la mise en place d’un rendez-vous sur le thème des oiseaux de l’Arc jurassien (films, vidéos, photos, expo…). La M.J.C. deVillers-le-Lac nemanque pas de projets pour remplir le rôle social qu’elle s’est assignée dès sa création. D’ailleurs, le président fait un appel du pied : “Nous accueillons avec plaisir de nouveaux bénévoles pour renforcer notre conseil d’administration. Plus nous aurons de renfort, mieux nous pourrons étudier toutes les idées de nouvelles activités” note-t-il. n J.-F.H.

accessible gratuitement aux adhérents de la M.J.C. (l’adhésion est à 12 euros par an). Le temps aussi pour l’équipe de la M.J.C. de réunir un petit stock de pièces de rechange d’occasion et d’outils. L’ouverture de ce Repair’café se fera à raison d’une séance par mois, “et plus si nécessaire.” Un autre projet dans la même veine anime les réflexions des bénévoles de la M.J.C. actuellement : la création à Vil- lers-le-Lac d’un jardin partagé qui pour- rait bénéficier notamment aux personnes à faibles ressources. “Ce projet pourrait se concrétiser dès l’année prochaine. Nous faisons un appel à toute personne dési- reuse de nous mettre à disposition une petite parcelle de terre cultivable” ajoute Christophe Berthold.

les personnes qui ont un appareil élec- tronique qui ne marche plus, un vélo un peu cassé, un vêtement usager ou un ordinateur en panne pourra venir ici, non pas pour le déposer pour le faire réparer, mais suivre les conseils d’un bénévole pour apprendre à le réparer

soi-même. “L’idée duRepair’café est double : il est à vocation pédagogique autant que parti- cipatif. Nous n’ouvrons pas un centre de réparation classique” résume le président. L’échange de savoirs est donc

lutter contre cette tendance au tout-jetable. La M.J.C. de Vil- lers-le-Lac lance son Repair’café (de l’anglais “repair”, réparer). “L’éveil des consciences autour de ces questions-là est réel. À la M.J.C., nous avons voulu aller

Une séance par mois, “et plus si nécessaire.”

à la base de ce nouveau concept qui sera lancé à la rentrée de septembre. Le temps de trouver les cinq ou six bénévoles (actifs ou retraités) nécessaires au bon fonc- tionnement de ce futur service qui sera

dans le concret en créant une infrastruc- ture qui réponde à ces questions” note Christophe Berthold, le président de la M.J.C. Le concept du Repair’café est simple :

Remonnay Motoculture n’a pas l’intention de fermer ! Publi-information Depuis quelques semaines dans le Val de Morteau, une rumeur annonce la fermeture du magasin Remonnay Motoculture. Jérémie Remonnay dément. Il compte bien rester un prestataire reconnu auprès des particuliers et des professionnels qui veulent du conseil et de la qualité.

“D e fermeture, il n’en a jamais été question !” insiste Jérémie Remonnay, clouant ainsi le bec à une rumeur qui prétend le contraire dans le Val de Morteau. “J’espère même qu’il y aura quelqu’un pour reprendre l’activité derrière moi quand j’aurai l’âge de la retraite” ajoute le commerçant indépendant spécialisé dans la vente et l’entretien de matériel de motoculture. Jérémie Remonnay n’a donc pas l’intention d’arrêter son métier qu’il exerce depuis 1995 dans la zone d’activité le matériel d’entretien du jardin, ou de s’équiper en bénéficiant de conseils appropriés. Remonnay Motoculture est concessionnaire de la marque Stihl, leader mondial des tronçon- neuses. “Elles sont fabriquées en Europe” précise Jérémie Remonnay. Dans le magasin de 120 mètres car- rés, il y a un grand choix de modèles qui répondent aux besoins de chaque client, particulier ou professionnel, en fonction des travaux d’entretien qu’il a à réaliser. La gamme de matériel neuf ne se duMondey, derrière l’actuel Intermarché.Au contraire ! Avec le retour du prin- temps, c’est la bonne adresse pour faire réviser

limite pas aux tronçonneuses. Remon- nay Motoculture, c’est aussi des ton- deuses à gazon, des tracteurs-ton- deuses, des taille-haies, des débroussailleuses, des souffleurs à feuilles, des nettoyeurs haute pres- sion et tout le matériel de sécurité nécessaire pour travailler dans de bonnes conditions. Au passage à l’heure d’hiver, le magasin vend des déneigeuses. “Je fournis tout l’outil- lage pour des petits travaux d’entre- tien (petites haies, petites surfaces), jusqu’aux travaux réguliers plus dif- ficiles qui exigent de la puissance” permet de s’affranchir de l’entretien de la pelouse vécu parfois comme une corvée. “Nous vendons ces robots de la marque Stihl, nous les instal- lons, et nous les mettons à jour. La performance de ces appareils ne fait que progresser. Désormais, ils sont connectés. Il est possible de les piloter avec son smartphone. Nous nous for- mons régulièrement à ces évolutions technologiques.” Les clients bénéfi- cient ainsi des meilleurs conseils pour dumatériel nouvelle génération. Tous les produits Stihl sont garantis explique le commerçant. La grande mode actuelle- ment qui se répand chez les particuliers est le robot de tonte. Un appareil qui leur

Remonnay Motoculture est installé dans la zone du Mondey depuis 1995.

“Un concept souple, un ou deux pans”

Jérémie Remonnay :

“De fermeture, il n’en a jamais été question !”

pendant deux ans. Les outils sont plus performants, mais ils évoluent aussi dans leur système d’alimentation. Actuelle- ment, il existe dans toutes les familles de produits des modèles avec des moteurs électriques (tronçonneuses, tondeuses, taille-haies débroussail- leuses). Remonnay Motoculture vous invite à les découvrir dans son maga- sin. n

Un atelier de réparation et d’entretien toutes marques À l’arrière du magasin se trouve l’atelier Remonnay Motoculture. C’est ici, dans un espace de 100 mécanique” explique Jérémie Remon- nay. Qu’il s’agisse d’une tondeuse, d’une tronçonneuse, d’un taille-haie, ou d’une débroussailleuse, une attention particulière est apportée à chaque appareil pour que le client puisse en faire bon usage.Avril est le bonmoment pour faire réviser sonmatériel d’entretien du jardin avant la belle saison. n mètres carrés, que Serge Vagne révise et répare tout le matériel nécessaire à l’entretien du jardin. Toutes les marques passent entre les mains du technicien. “On assure la continuité du service. Nous faisons toute la partie

Jérémie Remonnay est spécialisée dans la vente et l’installation de robots de tonte, des appareils de plus en plus performants.

Serge Vagne

entretien et répare tous les appareils d’entretien du jardin.

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V A L D E M O R T E A U

“Emmanuel Macron paie son réel manque d’expérience” Politique La députée mortuacienne Annie Genevard réclame que l’Assemblée nationale mette en place une mission d’information suite à la mul- tiplication des actes anti-chrétiens en France. Explications.

produit des actes sur des édifices chré- tiens (comme ce fut le cas le mois der- nier à l’église Saint-Sulpice à Paris ou un peu plus tôt les dégradations per- pétrées dans la basilique royale de Saint-Denis), tout cela se passe dans une relative discrétion. Càd : À quoi servirait cette mission d’information ? A.G. : D’abord à renseigner les phé- nomènes et sur ce point, le ministère de l’Intérieur ne semble pas très coo- pératif. Combien sont ces actes, où, par qui sont-ils commis, est-ce que les auteurs sont arrêtés, comment justi- fient-ils leurs actes ?… On n’analyse

bien que ce qu’on connaît. Et ensuite, on peut mettre en place des actions de lutte efficaces. C’est le sens de cette demande. Càd : Les actes anti-chrétiens sont- ils si nombreux que cela ? A.G. : Ces actes auraient doublé en moins de dix ans. 1 063 actes de ce type ont été recensés en 2018, contre 522 en 2010.Au seul mois de janvier dernier, 66 actes anti-chrétiens sont à déplorer en France. Mais quand on interroge le ministère sur ce sujet, on sent un réel embarras. Ces questions de religion, de laïcité, embarrassent le pouvoir poli- tique, c’est un constat. A.G. : Non, je ne le crois pas. On a plutôt entendu des déclarations anti- sémites chez certains gilets jaunes. Ces actes de violence sont simplement le symbole d’un pays très fracturé. Un pays qui s’en prend aux convictions religieuses est nécessairement un pays qui ne va pas bien. Les responsables politiques ne peuvent pas détourner le regard de cette question. Càd : Le grand débat national ne permettra pas selon vous d’apaiser enfin le pays ? A.G. : Le grand débat a été lancé pour ça, pour calmer la crise, mais ça n’a pas marché, on l’a vu de samedi en Càd : On peut faire un quelconque rapproche- ment entre l’actuel mou- vement des gilets jaunes et ce regain de violence anti-religion catho- lique ?

samedi, et les raisons de la crise demeu- rent. Càd : À quoi est-elle due ? A.G. : On ne peut pas se contenter d’af- firmer que cette crise sociale est due à quarante années demauvaise gestion. Le président actuel paie aussi ses énormes erreurs, ses déclarations pro- vocatrices et une façon d’exercer le pouvoir pas très raccord avec la réalité des gens. Il paie son réel manque d’ex- périence. C’est le manque d’expérience de quelqu’un qui n’avait jamais occupé de fonction élective et qui ne connaît pas véritablement notre pays dans toute sa dimension. pas réputée pour être très mobilisatrice. J’espère que la crise actuelle vamodifier la donne mais rien n’est moins sûr… Le taux d’abstention est toujours un marqueur de l’état du pays et là, j’ai bien peur qu’on ne dépasse guère les 40 ou 45 % de participation. Càd : Les Républicains entament- ils leur renaissance à l’approche de ces Européennes ? A.G. : Il y a incontestablement un effet Bellamy, notre tête de liste. En décem- bre dernier, nous étions crédités d’à peine 8 %. Début avril, on était entre 13 et 15 %. Il y a une vraie dynamique en notre faveur. n Propos recueillis par J.-F.H. Càd : La crise permettra- t-elle au moins de remo- biliser les citoyens pour les prochaines élections européennes ? A.G. : Cette élection n’est

C’ est à dire : Pourquoi une telle demande alors qu’on aurait pu penser que vous réclameriez plutôt une mission sur les actes antisémites qui paraissent plus nombreux en ce moment ? Annie Genevard : Concernant les actes antisémites, j’ai déjà réagi de plusieurs manières en participant notamment à la grande marche après l’assassinat de Mireille Knoll, en par-

ticipant au rassemblement place de la République suite aux actes antisé- mites contre la mémoire de Simone Veil ou encore en demandant à faire partie du groupe d’étude sur l’antisé- mitisme de façon à obtenir du Parle- ment la création d’un système d’alerte à l’échelle européenne qui porterait sur la définition précise de l’antisémi- tisme. J’ai réclamé la création de cette mission d’information car chaque fois qu’il se

“Les responsables politiques ne peuvent pas

détourner le regard.”

Dans un courrier adressé

à Richard Ferrand, le

président de l’Assemblée, Annie Genevard réclame la création d’une mission d’information sur les actes anti-chrétiens (photo Assem- blée nationale).

Les soignants en psychiatrie sont en souffrance Morteau

T outes les unités du Pôle psychiatrique du Haut- Doubs vivent dans le stress d’une nouvelle réduction de dotation de 350 000 euros qui devrait être imposée par l’A.R.S. en 2020. Soit la menace de perdre encore 8 à 12 postes. Pas de quoi calmer Sophie, infirmière à l’hôpital de jour à Morteau. “Le nombre de patients augmente de façon expo- nentielle et il faut encore réduire l’effectif. Il nous arrive souvent de fermer l’hôpital de jour àMor- teau pour aller faire des rem- placements au Grandvallier à Pontarlier. On fonctionne avec deux infirmières en présence per- manente. Si l’une des deux est malade, l’hôpital de jour doit fermer et 10 personnes se retrou- vent sans soin ce jour-là.” L’antenne mortuacienne du pôle psychiatrique du Haut- Doubs est aussi impactée par les restrictions budgé- taires imposées par l’Agence régionale de santé (A.R.S.) avec, en plus, le handicap de l’isolement médical.

L’antenne mortuacienne du pôle psychiatrique du Haut-Doubs abrite deux offres de soin, soit deux équipes de soignantes qui travaillent ensemble. Fermé de 2004 à 2006, l’hôpital de jour a été remis en service en 2013. D’une capacité d’accueil de 10 places, il représente trois postes équivalents temps plein d’infir- mières. Ouvert en 1999, le centre médico-psychologique (C.M.P.) quant à lui mobilise deux postes tions des psychiatres, psycho- logues opérationnelles dans toutes les unités du pôle psy- chiatrique. “Le C.M.P. : c’est un espace d’accueil pour les per- sonnes en demande de soins psychiatrique ou psychologique. Elles peuvent juste venir pour un rendez-vous auprès d‘un médecin ou d’une assistante sociale. “On dispose aussi d’une salle pour proposer des activités thérapeutiques en constante équivalents temps plein, à savoir une infirmière et une aide- soignante. À cela s’ajoutent une secré- taire et les interven-

diminution faute de temps et de moyens. On ne répond plus à toute la qualité de soins qui serait nécessaire pour des pathologies qui demandent du temps et de l’écoute” , estime à son tour Béa- trice, infirmière au C.M.P. Les listes d’attente s’allongent. Les soignantes mortuaciennes se plaignent aussi de la gestion à flux tendu du personnel. “Avant, explique Isabelle aide- soignante, on changeait de poste changé avec un turn-over inces- sant qui apporte une insécurité palpable et se répercute sur la continuité de soins.” L’antenne mortuacienne se dif- férencie aussi par un relatif éloi- gnement des hôpitaux les plus proches. Ici peu de spécialistes, pas de service d’urgence, un seul psychiatre, Jean-Philippe Sauze installé en libéral à Morteau. Marlène, psychologue, déplore que les activités thérapeutiques au bout de cinq ou sept ans. C’est une mobilité assez logique dans nos métiers, et qui nous semble acceptable. Aujourd’hui, tout a

Les listes d’attente s’allongent.

Une partie de l’équipe soignante du C.M.P. - Hôpital de jour de Morteau.

Régine, infirmière au C.M.P. La tension est palpable. “Toutes ces mesures affectent non seulement les patients mais aussi la santé des soignants. On pourrait presque considérer qu’on est vic- time de maltraitance avec les risques de burn-out que cela sous-entend” , complète Béa- trice. n F.C.

soient ainsi mises à mal. “On peut parler d’une activité sacri- fiée alors que cela devrait être tout le contraire. Il y a de moins en moins de soignants auprès des patients. Aujourd’hui, tous les soins doivent être tracés. Cela signifie de plus en plus de pro- tocoles et de démarches admi- nistratives à faire au détriment des soins.”

Les patients mortuaciens ont manifesté à leur manière leur désarroi. “Ce sont eux qui ont lancé la pétition sur change.org : “psychiatrie du Haut-Doubs en danger”. Un courrier a été trans- mis aux élus et à la députée Annie Genevard.Tout le person- nel était en grève le 12mars pour aller manifester avec nos col- lègues à Pontarlier” , confirme

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