Journal C'est à Dire 93 - Octobre 2004

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V A L D E M O R T E A U

En bref

Morteau

Le collège Bouquet restructuré La restructuration du col- lège “Jean-Claude Bou- quet” à Morteau a com- mencé depuis le mois de juin 2004 et devrait s’ache- ver à la rentrée scolaire 2006. Tout est mis en œuvre pour causer le moins de désagrément possible aux collégiens.

" Villers-le-Lac Les travaux qui ont débuté à la mi-juillet à hauteur du tunnel ferroviaire à Villers-le-Lac (avant la frontière suisse), consistent à créer une dalle en encorbel- lement sur la tête du tunnel S.N.C.F. pour donner de l’ai- sance à la route et supprimer cette zone “d’étranglement”. À ce jour, la dalle est coulée. Cependant, 28 jours de sécha- ge sont nécessaires avant de reconstituer la chaussée à la mi-novembre. Dans l’attente, les zones de raccordement de part et d’autre de la dalle seront terrassées et la structure de la route sera remise en œuvre. L’alternat des véhicules par les feux de signalisation sera main- tenu jusqu’à la fin du chantier sauf pour la mise en œuvre de la chaussée (mi-novembre) où une déviation par Les Brenets sera mise en place (durée 2 jours). " Musique 850 personnes ont assisté à la prestation de l’harmonie muni- cipale de Lugano le 16 octobre dernier à la salle des fêtes de Villers-le-Lac. Organisé à l’ini- tiative de l’Amicale des musiques du Haut-Doubs, le concert a conquis le public. L’Amicale réfléchit déjà la pro- grammation d’un prochain autre concert qui aurait lieu en 2005 à Ornans. P our celui qui a l’habitu- de de prendre le train entre Morteau et Besan- çon, le trajet s’apparente plus à un parcours touristique qu’à un voyage. Il faut encore près d’1h40 pour relier la capi- tale comtoise, et ce, malgré l’ar- rivée récente de T.E.R. modernes et confortables. La faute en revient essentiellement à la vétusté des rails, dont la plupart datent du XIX ème siècle. La ges- tion des lignes régionales a été transférée il y a deux ans au Conseil régional de Franche- Comté. La collectivité publique Locle fait partie des priorités de la Région qui a engagé des cré- dits à hauteur de 3 millions d’eu- ros pour contribuer à réduire les temps de parcours. Dès 2005, 7 précieuses minutes seront gagnées par le voyageur du T.E.R. Le Locle-Besançon. 4 minutes seront grapillées entre Besançon et Valdahon, 3 autres minutes entre Morteau et Le Locle. De vastes travaux ont débuté cet été, ils doivent se pour- suivre jusqu’à la fin de l’année. “Les travaux se déroulent en plu- a donc décidé de se donner les moyens de renforcer ces lignes locales en investissant de fortes sommes pour leur modernisation. La ligne Besançon-Le

L e collège Jean-Claude Bouquet fait partie du premier groupe de col- lèges faisant l’objet d’une restructuration. Elle s’ins- crit dans le cadre du program- me global de modernisation des collèges du Doubs “Collège 2010”. Construits en 1968, les 9 corps de bâtiment du collège prennent place sur un terrain enclavé, offrant peu de possibilités d’ex- tension. Ces travaux de restruc- turation permettront de revoir leur état global, vétuste à ce jour et dont l’organisation n’est plus compatible avec les besoins fonc- tionnels actuels.

La première pierre a été officiellement posée le 5 octobre dernier.

y a 4 ans, Michel Clerc et son équipe ont travaillé sur ce pro- jet avec pour objectif “d’offrir aux élèves une qualité de vie autre que celle proposée aujour- d’hui.” La demi-pension sera entièrement rénovée avec l’ins- tallation d’une nouvelle chaî- ne de distribution. Le C.D.I. sera beaucoup plus spacieux et fonc- tionnel. Un hall d’accueil sera créé. Un foyer sera adjoint à l’in-

ternat réhabilité en 1995 et qui accueille une trentaine de col- légiens. Les élèves de S.E.G.P.A. “Alimentation-fabrication” béné- ficieront de cuisines parfaite- ment aux normes. Enfin, les systèmes de sécurité, d’isolation, d’étanchéité et d’ac- cessibilité handicapés seront revus, de même que les équi- pements de chauffage et d’élec- tricité qui restent à ce jour insuf-

fisants. L’établissement, une fois restructuré, aura une surface de 9 885 m 2 . Le coût de l’opé- ration s'élève à 14,7 millions d’euros. La restructuration du collège permettra aux élèves de travailler dans un cadre accueillant, chaleureux, sécuri- sé et fonctionnel. Le gage d’un apprentissage riche et perfor- mant. ! G.C.

mitées, et en termes de sécuri- té, les choses ont été anticipées. Nous avons des locaux provisoires de qualité et en nombre. Les élèves et enseignants subissent évidemment quelques désagréments puisque ces tra- vaux modifient la vie du collè- ge. Mais ils ne la perturbent pas.” Depuis son arrivée au collège il

La vie du collège modifiée mais non perturbée.

Durant les travaux, le collège est maintenu en fonctionnement. “La circulation à l’intérieur du collège est modifiée, explique Michel Clerc,

principal de l’établissement. La vie du collège doit s’adapter à ces nouvelles contraintes. Les zones de travaux sont bien déli-

7 minutes gagnées sur la ligne Le Locle-Besançon D’importants travaux d’amélioration de la ligne fer- roviaire ont lieu jusqu’au 11 novembre entre Mor- teau et Villers-le-Lac. Certains rails n’ont pas été changés depuis plus de 120 ans. Tous ces travaux s’effectuent de nuit. Train

sieurs tranches , indique Hervé Van Sante, responsable de l’or- ganisation et de la réalisation de ce chantier d’envergure. Nous avons commencé par améliorer une portion qui était limitée à 30 km/h, dans la tranchée de Lachenoy, avant l’ancienne gare de Villers-le-Lac. Ce “30 km/h” était dû aux risques de chutes de rochers de la falaise. Nous avons refait intégralement les grillages pare-blocs.” Après cette première phase, les techniciens ont changé 875 m de voie en gare de Morteau. “Cer- tains rails dataient de 1882, ils joint, livrés en deux parties de 180 mètres d’un seul tenant. Le fait qu’il n’y ait plus de joints permet de réduire l’entretien et surtout le bruit. À Valdahon, vers le quai militaire, on va poser les mêmes rails sur 1 700 mètres d’un seul tenant.” Fini le “tac- tac-tac-tac” à chaque passage d’un joint. “Ces rails, c’est ce qui se fait de mieux dans la moder- nité” explique le technicien S.N.C.F. L’équipe d’une trentaine de spé- cialistes engage en cette fin n’avaient jamais été remplacés. Nous avons créé une bon- ne partie de ces voies nouvelles en longs rails soudés de 360 mètres de long sans

“Nous changeons les rails, les traverses et les ballasts.”

Ce chantier impressionnant, visible la nuit entre Morteau et Villers-le-Lac, est conduit par Hervé Van Sante.

octobre la troisième partie du chantier, située entre Morteau et Villers-le-Lac, de part et d’autre du Pont de Sobey. “Il s’agit du renouvellement des voies avec des rails de 36 mètres. Nous changeons les rails, les traverses et les ballasts (les pierres qui ser- vent d’amortisseur entre les rails). L’ancienne voie était trop obso- lète et les anciens rails trop usés pour envisager d’augmenter la vitesse des nouveaux autorails. En même temps, on rectifie un

tions nocturnes, le travail est beaucoup plus difficile. “C’est vraiment dur quand il pleut, reconnaît le chef de chantier. La nuit, on travaille deux fois moins vite que le jour. Les accès pour se rendre sur le chantier sont plus lents. On peut passer par- fois 1/4 à chercher une clé posée à 2 mètres de nous. Mais l’avan- tage, c’est qu’on peut travailler 8 heures d’affilée sans être inter- rompus.” La fin du chantier sur cette sec-

tion est prévue le 11 novembre. Les équipes entameront ensui- te le secteur de Valdahon, avant de terminer par la portion Val- dahon-Besançon en 2005. À par- tir de l’an prochain, les voya- geurs pourront apprécier les quelques minutes gagnées sur cette ligne franco-suisse dont le confort aura été amélioré au prix de longues nuits de travail dans des conditions souvent pénibles. ! J.-F.H.

peu le tracé, c’est-à-dire qu’on allonge très légèrement le rayon de courbe des voies pour amé- liorer le confort des passagers qui ressentiront moins la force centrifuge” continue Hervé Van Sante. Sur ce chantier, 12 cheminots S.N.C.F. et 19 salariés d’une entreprise privée sont mobili- sés toutes les nuits entre 20 heures et 4 heures du matin (profitant qu’aucun train régu- lier ne circule). Dans ces condi-

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