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9 deux rapports qu’Anthon, sur demande, avait fait parvenir au Grand Maréchal de la Cour, le Comte Adam Gottlob Moltke, Surintendant officieux des Bâtiments du Roi, nous pouvons abandonner le do* maine dangereux des hypothèses. Nous possédons maintenant des données positives sur les projets respectifs de ces deux architectes français. En se basant sur ces données pour examiner les planches de Meldahl, il apparaît très nettement: 1°) que les dessins XVII—XX sont des copies d’un des projets de Gabriel (B) (Coupe et élévation combinées et plan re* produit sur les planches 3—4). 2°) que le dessin XXII est un dessin perspectif par Anthon du projet de Gabriel (B) 3°) que les dessins XXV—XXV III peuvent être identifiés aux premiers projets (originaux) de Jardin. (Élévation, plan et coupe reproduits sur les planches 5—7.) Les points de vue architectoniques sur lesquels se base la critique qu’Anthon fait des travaux de ces deux architectes français ne sont guère susceptibles d’intérêt. Lui, talent médiocre, élève d’Eigtwedt, était un partisan fervent de ce «modèle de théâtre« employé pour les églises protestantes, notamment en Saxe, ainsi que pour les églises à coupoles avec plan circulaire (Frauenkirche à Dresde) (10). La chaire placée au*dessus de l’autel avait ici une place prédominante. Ainsi la critique d’Anthon trahit l’influence du goût allemand qui régnait en Danemark vers le milieu du XVIIIe siècle et il était donc naturel qu’Anthon réagit contre le style Louis*Seize apparaissant. Etant donné la médiocrité de ses aptitudes, son jugement était peu compétent et, dans le cas dont il s’agit, il manquait également d’im* partialité, Anthon espérait, en effet, devenir lui*même l’architecte de

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