La Presse Bisontine 70 - Octobre 2006

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

N° 70

1,90 € Octobre 2006 Le troisième lundi du mois Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans.

QUAND L’ÉTAT NE TIENT PAS SES PROMESSES… Projets non financés, dossiers reportés, travaux annulés…

Le pôle microtechnique se cherche toujours Un an après son lancement, le pôle de compétitivité des micro- techniques avance doucement. Mais le nombre d’entreprises du pôle reste largement insuffisant pour peser lourd dans la com- pétition internationale. p. 32-33 Les Chinois sont partis sans laisser d’adresse Le restaurant bisontin “Soleil de Chine” est fermé depuis le mois de juillet. Les gérants lais- sent derrière eux un certain nombre de dettes. Une plainte a été déposée. p. 10 Collèges : les vrais chiffres de la violence Une récente enquête du Point a révélé des données sur les vio- lences scolaires. Les chefs d’éta- blissement contestent la validité du classement. p. 19

LA BIBLIOTHÈQUE UNIVERSITAIRE REPOUSSÉE CONTOURNEMENT DE BESANÇON : TOUJOURS L’INCERTITUDE MAISON DE RETRAITE D’AVANNE : DÉRAPAGE DES COÛTS ’ ’

Lire le dossier p. 12 à 16

Secteur des Montboucons Un quartier expérimental et écologique à Besançon Le projet d’un promoteur “visionnaire” Lire en p. 9

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81

L’ INTERVI EW DU MOIS

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Contrat Le contrat deplan estmort, vive le contrat de projet. À partir du 1 er janvier 2007, le dispositif par lequel l’État s’associe finan- cièrementauxcollectivitésterritorialespour les soutenir dans leurs projets change de dénomination. Il semblait nécessaire de dépoussiérer les anciens contratsdeplan, de plus en plus controversés et même récemment épinglés par la Cour des Comptes pour leur excessive lourdeur et des retardsd’exécutioncroissants. Ils sont remplacésàpartirde2007pardes“contrats deprojet”. Que cache cettenouvelle trou- vaille technocratique ? Eh bien, ils sont censés désormais contribuer à “la com- pétitivité et l’attractivité des territoires” , au “développement durable” et à “la cohé- sion sociale et territoriale” . L’idée sous- jacente étant, selon le préfet de Franche- ComtéJean-MarcRebière,de “concentrer les moyens sur un certain nombre d’ob- jectifs” au lieude “diluer lesmoyens” com- me le faisaient les contrats de plan. Soit. Jusqu’ici, 40%des sommesdes contrats deplan- lapartde l’États’élevaità338mil- lions d’euros pour la Franche-Comté -, étaient allouéesaux routes. Dans les futurs contrats de projets, le volet routier a été tout bonnement exclu, faisant l’objet d’un traitement à part dans un document inti- tulé - nouvelle trouvaille de nos énarques - “programme de développement et de modernisationpar itinéraire” (P.D.M.I.). Les défenseurs de l’amélioration du tracé de la R.N. 57 dans le Grand Besançon et du contournement de la capitale comtoise doivent-ils s’en réjouir ?Certains élus esti- ment que l’élément positif de ce nouveau système est qu’il clarifie la situation et que ces programmes ont plus de chances d’êtresuivisd’effetsquelesancienscontrats de plan. Mais inversement, on peut dou- ter de l’efficacité de ce prochain système quand on sait qu’il est censé entrer en application dès le début 2007 et que la concertation avec les collectivités pour cibler les priorités est à peine entamée ! Lacertituded’unprochain tronçonde rac- cordement entre le Trou-au-Loup et Fon- tainouencore laprogrammationde latran- chée de Micropolis, ou pire, la partie Est ducontournement,nesontdoncpasenco- re acquises, loin de là. Mais les P.D.M.I. prévoient un autre système, à la carte, qui conditionne la rapiditéd’exécutionde tra- vaux à la bonne volonté des collectivités locales à mettre la main à la poche. En résumé, des travaux sur la R.N. 57 peu- vent s’accélérermais c’est le contribuable local qui en subira les conséquences, et non plus l’État. Un nouveau tour de pas- se-passe gouvernemental que les élus locaux apprécieront. Je an-François Hauser Éditorial

les lecteurs, de les écouter. C’est un moment très riche. C’est aussi le moment où on peut rencontrer des auteurs. J’adoreAmélie Nothomb, Phi- lippe Besson… Je n’ai pas toujours l’occasion de les croi- ser. Les salons, c’est aussi l’occasion, c’est un peu la fête. Et puis la Franche-Comté pour moi, a un côté particu- lier. J’ai passé toutes mes vacances d’enfance à Viller- sexel, en Haute-Saône. Je suis Corse et Franc-Comtoi- se. Corse parce que c’est là que je passais mes vacances avec mon père, où j’ai eu des moments privilégiés avec lui. Et la Franche-Comté, grâce à Olga Zbinden qui m’a connu dès ma naissance et qui m’a élevée. Elle est maintenant une vieille dame, mais tou- jours en forme. Propos recueillis par S.D. 1986 : Elle est productrice de télévision pour la chaîne TV6 1999 : À 40 ans, elle écrit son premier livre “L’un pour l’autre” aux éditions Galilée. Sept autres romans suivront. Nathalie Rheims en quatre dates 1977 : À 17 ans, elle entre au conservatoire d’art dramatique de la rue Blanche et commen- ce une carrière de comédien- ne au théâtre et à la télévision. 1984 : Elle réalise de grands entretiens avec des personna- lités pour le magazine Elle.

R ENTRÉE LITTÉRAIRE

“L’ombre des autres”

Huit romans en huit ans. Auteur à succès - son dernier ouvrage a été vendu à 80 000 exemplaires - Nathalie Rheims est aussi un écrivain très prolifique. Avec son dernier roman, “L’ombre des autres” aux éditions Léo Scheer, elle nous livre une histoire de fantômes et de spiritisme, au milieu de l’Angleterre victo- rienne. Et ose pour la première fois parler d’amour. Nathalie Rheims : “Parler d’amour, c’est une prise de risque pour moi”

L a Presse Bisontine : Dans votre dernier roman, “l’ombre des autres”, vous explorez une nouvelle fois le thè- me du paranormal et de la mort. Est-ce une façon d’exorciser ? Nathalie Rheims : Plus que le thème du paranormal, c’est plutôt depuis le début de mon travail d’écrivain la figure du fantôme qui m’intéresse. Dans tous mes livres, je tourne autour. C’est aussi la ques- tion de l’absence, de ce qui relève du visible et de l’invi- sible. Le clignotement de l’ab- sence, de la présence. Cela peut prendre la forme d’un amour enfoui comme dans “Lettre d’une amoureuse mor- te”, la figure d’un comédien disparu dans “l’un et l’autre” ou du père. Bien sûr que dans mon dernier roman, on par- tique dans la lignée de ceux que j’aime lire. J’ai voulu recréer un peu l’esprit des grands romans du XIX ème siècle, comme les “Hauts de Hurlevent” qui m’a fasciné. Peut-être parce que, comme c’était mon huitième livre, je me sentais prête enfin pour cela. L.P.B. : L’histoire se déroule dans la campagne anglaise. Il y a des manoirs, des fantômes, des tables qui tournent… C’est une volonté de votre part de jouer avec les cli- chés du genre ? N.R. : Mon idée, c’est que la fin du XIX ème ressemble à la fin du XX ème siècle. On vient de découvrir l’électricité, on commence à communiquer autrement que par pigeons voyageurs, on est aussi au tout début du cinéma. Donc toutes ces nouvelles techno- logies enrichissent les spi- rites. On est à la frontière de découvertes passionnantes. Ce n’est pas un hasard si mon héroïne, Tess, travaille avec le professeur Charcot. Il est le premier à comprendre et à dire qu’il y a peut-être des explications médicales der- rière des choses qu’on appe- lait possession par le diable. C’est une période d’énorme progrès. Et en même temps, on est à une époque où il y a de nombreux attentats, où les grands best-sellers , c’est “Jean d’Arc médium” et la “France juive” de Drumond, où on sent poindre un certain antisémi- le beaucoup du para- normal parce que l’histoire tourne autour du spiritis- me, des esprits. Je voulais faire avec ce livre un grand roman gothique, un grand livre fantas-

rien de pire pour un écrivain. On met en jeu ce qu’on est. Maintenant, je ne pourrais plus concevoir ma vie sans écrire. Mais je ne sais pas si je continuerai sur le même rythme. Pour le moment, cela s’est toujours passé ainsi depuis huit ans. Je sais que tous les mois de janvier je m’y replonge et que je termine en septembre. Comme l’écritu- re est venue tard pour moi, je suppose qu’il y avait beau- coup de choses qui voulaient sortir de la cocotte. L.P.B. : Vous êtes déjà venue l’an- née dernière aux Mots Doubs de Besançon. Que vous apportent ces salons littéraires ? N.R. : Cela permet de rencon- trer son lectorat. J’ai un site internet, mais il fonctionne sans moi. Je n’ai pas d’ordi- nateur, je n’aime pas cela, cela me fait peur. Donc les salons, c’est vraiment l’occa- sion d’avoir des échanges avec

gresse en même temps que mon écriture. Et je pense que c’est pour cela que mes lec- teurs me suivent, ils avan- cent avec moi. L.P.B. : Vous publiez depuis huit ans à raison d’un livre par an. Le succès aidant, avez-vous de plus en plus de pression à chaque sor- tie ? N.R. : La pression de la ren- trée, on l’a tous. C’est quelque chose de particulier. Il y a beaucoup de livres, trop cer- tainement à chaque rentrée littéraire. Certains passent à côté de leur public à cause de cela, parce qu’ils sont noyés au milieu du lot. J’ai eu de la chance. PierreAssouline avait lu mon premier roman et l’avait aimé, il en a parlé. Mon lectorat s’est installé petit à petit, au fil des livres. On n’est pas à la Star’Ac, tout ne vient pas tout de suite, le chemin est long. Les effets de mode, je pense qu’il n’y a

tisme. En même temps, les grands intellectuels du siècle, comme Victor Hugo, se pas- sionnent au spiritisme. C’est une époque nouvelle, comme la nôtre. Comme je voulais faire une espèce de grand conte pour adulte, c’était par- fait. Ce que j’aime bien, lorsque j’écris, c’est donner au lecteur la sensation que l’on peut avoir un esprit d’en- fant lorsqu’on dévore un livre caché sous sa couette. L.P.B. : Le décor du roman est donc un peu le reflet de notre époque… N.R. : Oui, cela agit comme un reflet, un jeu de miroir. D’ailleurs Tess vit aussi dans un jeu de miroir, dans lequel se reflète la figure d’Émile. Mon idée était de tenir le lec- teur jusqu’au bout, ne rien à en parler. N.R. : C’est déjà une prise de risque pour moi de parler d’amour. C’est la première fois que j’ose faire parler une personne qui pourrait être moi - car il y a un peu de moi dans toutes mes héroïnes - de cela. Peut-être est-ce le début d’une évolution. Je ne sais pas. De toute manière, l’écriture, c’est toujours très mystérieux. J’ai toujours la trame, mais ensuite cela évo- lue. Je me cache beaucoup dans mes livres. Mais en même temps, les gens qui me connaissent ont les clefs pour me retrouver. Mais l’autofic- tion ne m’intéresse pas. La lecture, c’est le rêve, s’échap- per. La vie quotidienne, on l’a déjà, pas besoin de la retrouver dans les livres. L.P.B. : Vous êtes venue très tard à l’écriture. Comment est venue cette envie ? N.R. : C’est venu avec l’âge. Avec un travail sur moi aus- si que j’ai fait toute seule. J’ai vécu le deuil d’un frère aus- si. Dix ans après, j’ai eu le besoin d’exorciser, de sortir de l’ombre pour aller vers la clarté. Vous me direz que je reste encore beaucoup dans l’ombre, dans mon écriture. Mais pour moi, c’est déjà une avancée. Je ne me suis jamais dit que je serais écrivain. Même si maintenant, après huit livres, je commence à me dire, que oui, peut-être, le suis-je. J’avance et je pro- lui dévoiler avant. Mais c’est aussi ma première histoire d’amour. L.P.B. : C’est vrai. Mais l’histoire d’amour res- te très diffuse. On sent de la pudeur chez vous

“Je suis Corse et Franc- Comtoise.”

est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81

E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Solène Davesne,

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Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Octobre 2006 Commission paritaire : 1102I80130

Crédits photos : La Presse Bisontine, Colibri, Conseil général, la Missive, R.F.F, Ville de Besançon, U.M.P., Texo.

20 ÈME ANNIVERSAIRE du magasin de BESANÇON PROFITEZ EN !

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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L’actualité bouge, les dossiers évoluent.

Projet de centre commercial sur l’ancien terrain Citroën

La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La station d’épuration de Port Douvot est opérationnelle

E ntre la chaufferie bois et la route d’ac- cès à l’hôpital Minjoz, un terrain actuel- lement en friche est en attente de réha- bilitation. Il était occupé jusqu’à l’an dernier par la concession Citroën qui a déménagé sur un terrain voisin, plus vaste. Depuis lors, se pose la question du devenir de cette sur- face. Elle est la propriété d’une société civi- le immobilière implantée en Moselle. Son responsable, Pierre Nicolas, s’apprête à déposer en mairie de Besançon un permis de construire. “Le permis doit être déposé en octobre, indique M. Nicolas . L’idée est de construire un bâtiment d’une surface totale de 7 100 m 2 qui doit former un grand U face à la route de Dole, avec un parking central et des allées piétonnières. Sur les deux ailes, nous avons prévu d’aménager des lots de 200 m 2 environ et au fond, des plus grands lots de 500 à 600 m 2 . Le tout sera vitré et pourvu de grands auvents en verre. Ce sera

un nouveau centre d’activité dédié aux com- merces et services.” Le promoteur mosel- lan espère ainsi commercialiser et aména- ger ce nouveau centre d’ici “la mi-2007.” Si aucun commerce n’a encore officiellement confirmé sa venue, plusieurs pistes sont explorées, “des concessionsmotopar exemple ou encore de la restauration ou de la bou- langerie.” Le prix de vente dans ce futur centre commercial situé en bordure de la route de Dole est de 1 200 euros hors taxes le mètre carré. Cependant, dans le cadre du futur P.L.U. (plan local d’urbanisme) approuvé en juillet dernier, la ville de Besançon a fait part de son projet de réserver “entre un quart et un tiers de la surface de ce terrain” pour une éventuelle future extension de la chaufferie bois située à proximité. Une rencontre entre la ville et le promoteur lorrain doit avoir lieu d’ici la fin du mois pour peaufiner le projet.

Le plan sécurité de Jean-Louis Fousseret

B esançon a vécu aussi, à moindre échelle que dans certaines villes, les accès de violence urbaine qui en Fran- ce, en novembre dernier, ont abouti au constat suivant : 10 000 voitures incendiées, 310 bâti- ments dégradés, 3 morts et 200 fonctionnaires blessés. Dans la capitale comtoise, 41 voitures ont été incendiées et 3 immeubles dégradés. 16 personnes ont été présentées aux magistrats, le montant des dégâts a été esti- mé à 150 000 euros. Au-delà des faits de novembre 2005, l’insécurité à Besançon a enregistré une bais- se régulière depuis 1998, à l’ex- ception de l’année 2004. Et tous les services s’accordent à dire qu’une “tension est plus per- ceptible depuis l’année 2003.” Les services municipaux ont ain- si ciblé plusieurs priorités pour tenter d’enrayer “la dégradation confirmée de la situation de Pla- noise, plus récente du secteur de Battant, la hausse des vio-

lences faites aux personnes, la récurrence des rassemblements d’adolescents et de jeunes adultes générant des troubles nocturnes en matière de sécurité ou de tran- quillité” , tout cela contribuant à ce fameux “sentiment d’insécu- rité.” Pour la période 2007-2012, Besançon a donc décidé de débloquer un budget annuel “mul- tiplié par deux” par rapport à la période précédente, soit 1,6 mil- lion d’euros par an de crédits de fonctionnement et 150 000 euros de crédits d’investissement. Par- mi les mesures fortes présentées par le maire de Besançon, il y a la création de correspondants de nuit visant “à la préservation de la tranquillité publique et à assu- rer une veille résidentielle et socia- le 7 nuits/7, 365 j/an dans quatre secteurs de la ville (Planoise/Gret- te, Battant/Centre ville, Orchamps/Palente, Clairs- Soleils).” Le recrutement et la formation des personnels aura lieu de janvier à juin 2007 pour

ronnement.” La ville a annoncé aussi la création d’une coordi- nation des projets pour la jeu- nesse afin de “prévenir les actes de délinquance et les conduites à risque par l’éducation et la citoyenneté.” La “lutte contre les rodéos de scooters” est un autre objectif avec la “poursuite des actions de répression.”

une mise en œuvre opération- nelle en juillet 2007. Au volet pré- vention, il y a aussi la mise en place d’un “programme de réus- site éducative.” Il s’agit “chaque année, d’accompagner 300 enfants repérés en difficulté afin qu’ils puissent réintégrer le pro- cessus scolaire en prenant en compte la globalité de leur envi-

I l aura fallu attendre l’épilogue du litige qui opposait depuis près d’un an la ville au construc- teur de la station, pour que cel- le-ci puisse être officiellement inaugurée. La société en ques- tion - le groupe Curien - récla- mait 1,5 million d’euros de plus que les 18,9 millions déjà factu- rés pour les travaux d’agrandis- sement de la station engagés en 2001 et terminés l’an dernier. La ville a finalement obtenu gain de cause. La station de Port Douvot, construite en 1969 à la lisière de la commune d’Avanne dans le quartier de Velotte, dispose désor- mais d’une capacité de traite- ment de 200 000 équivalents- habitants. Près de 19 millions d’euros ont donc été investis dans ce nouveau dispositif de traitement de l’azote, et dans la construction d’un bassin d’ora- ge de 5 000 m 3 et la désodori-

sation du bâtiment de stockage des boues. La station de Port Douvot collecte au-delà de la seule ville de Besançon. Les eaux usées de Pirey, École-Valentin, Beure, Arguel, Avanne-Aveney, Rancenay sont également col- lectées et à moyen terme les eaux en provenance des com- munes de la partie Est de Besan- çon, à partir de Roulans. Depuis la fin de ces travaux, l’augmen- tation du volume traité à la sta- tion est de 8 %, soit 1,120 mil- lion de m 3 par an. “Nous avons désormais une usine parmi les plus modernes d’Europe” se féli- cite le maire de Besançon. Mal- gré ce lourd investissement, les élus bisontins s’engagent à ne pas augmenter le tarif de l’as- sainissement. “Le coût n’a pas augmenté depuis 1997 et nous comptons bien maintenir cette stabilité” affirme Christophe Lime, l’adjoint chargé de l’eau.

BESANÇON

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L ITTÉRATURE

En bref

À la Gare d’Eau du 22 au 24 septembre

Les coulisses en remous des Mots Doubs

S.O.S. Amitié Le poste S.O.S. Amitié de Besançon recherche des écoutants bénévoles. Pour poser votre candidature ou demander des informations, contactez l’association au 03 81 52 17 17. Apprentissage Entre 2005 et 2006, 433 jeunes de plus que l’an dernier ont effectué un apprentissage. L’objectif était de + 400. Récompense Historien, vice-président du Conseil Économique et Social de Franche-Comté, ancien adjoint au maire de Besan- çon, Daniel Antony s’est vu remettre des mains de Mar- cel Pochard, conseiller d’É- tat, la décoration d’officier dans l’ordre national des arts et lettres mercredi 13 sep- tembre dernier. Musique Pour la première fois en Franche-Comté, les mélo- manes auront l’occasion de découvrir un instrument ori- ginal : le cornet à bouquin, un instrument proche de la trom- pette qui se marie admira- blement avec les cordes. Musique ancienne et égale- ment pièces d’orgue. Le 13 octobre à 20 h 30 à l’égli- se Saint-Louis de Montrapon. Renseignements : François Gaugler au 03 81 50 11 73.

À l’aube de sa cinquième édition, le salon littéraire des Mots Doubs, organisé par le Conseil général à Besançon a connu des bouleversements dans l’organisation. Exit Camponovo, la librai- rie bisontine, qui refuse de participer à l’événement. Les libraires ont aussi abandonné leur système de gestion collective.

P ierre Defendini ne se dépare pas de son opti- misme. L’année der- nière, les Mots Doubs, le salon littéraire organisé et entière- ment financé par le Conseil général, avait attiré près de 35 000 visiteurs sous les cha- piteaux installés à la Gare d’Eau, à Besançon, venus ren- contrer 150 auteurs qui avaient fait le déplacement. Pour sa cinquième édition, du 22 au 24 septembre, il devrait essayer de faire aussi bien. Voir mieux encore. “Les Mots Doubs ont réussi à prendre leur pla- ce dans le paysage littéraire. Désormais, il fait partie des quatre salons incontournables de la rentrée, avec Nancy, Saint- Étienne et Toulon” , se félicite Pierre Defendini, chargé de l’organisation des Mots Doubs au sein de la société presta- taire marseillaise Alice évé- nements. En seulement quatre ans d’exis- tence, le salon littéraire franc- comtois a réussi à s’imposer. “Il est sur sa lancée. On dit sou- vent que les trois premières sont les plus dangereuses pour impo- ser un événement, mais on a réussi à passer le cap. Depuis, on sent qu’il a un vrai renou-

responsable des comptes du collectif de libraires. Mais à l’issue de l’édition 2005, l’une des librairies, Campono- vo a refusé de reverser une par- tie de son bénéfice, faisant voler en éclat le système. Jean- Jacques Scher, le directeur de la librairie bisontine avance des “marques d’irrégularité dans les comptes” portant sur des “sommes minimes” , mais sans préciser davantage. “Tous les libraires n’ont pas été trai- tés sur un même pied d’égali- té. Il y a toujours eu des privi- lèges, des stands qui sont 6,25 fois plus grand que d’autres” , reproche également le librai- re qui a annoncé début sep- tembre que Camponovo ne par- ticiperait finalement pas à l’édition 2006. Des arguments qui laissent les autres libraires perplexes. Car après avoir refusé les comptes de l’édition 2005 une premiè- re fois, la librairie bisontine a finalement accepté ceux-ci au début de l’été et réglé sa part. Les stands quant à eux, tirés au sort ainsi que la liste des éditeurs attribués aux libraires sur le salon, sont tous de la même taille, “exception faite du rayon jeunesse tradition-

veau” , se félicite aussi Jérôme Cart, qui dirige la librairie du même nom au centre-ville de Besançon. Côté coulisses, l’édition 2006 a pourtant été la plus chao- tique. Un psychodrame entre libraires qui couve depuis plu- sieurs mois a conduit au désis- tement de Camponovo, la plus grande librairie du départe- ment à quelques semaines de la manifestation. Au centre des crispations, le système collec- tif qui régissait jusqu’en 2005 la participation des libraires à la manifestation. “Tout le bénéfice des trois jours était mis en commun, la marge était répartie après les Mots Doubs au centime près entre tous les libraires présents. Comme cela, il n’y avait pas de lutte pour avoir les auteurs les plus connus, pour avoir le plus grand stand. Quel que soit le résul- tat, tout était de toute façon partagé entre nous. On tra- vaillait tous ensemble. C’est arrivé que lorsque le stand de la maison de la presse était débordé, la patronne de Forum par exemple allait leur donner un coup de main” , affirme Pier- re Chevassu, le responsable de la librairie Siloë qui était le

En quatre éditions, le salon des Mots Doubs s’est hissé parmi les quatre salons phares de la rentrée. 35 000 visiteurs avaient fait le déplacement l’année dernière. Le salon en chiffres : 35 000 visiteurs l’année dernière 390 000 euros investis par le Conseil général, organisateur de la manifestation 5 % des bénéfices sont reversés au Conseil général. En 2005, 8 000 euros avaient ainsi été récoltés pour aider les bibliothèques des collèges de Z.E.P.

auteurs et le parrain - toujours un détenteur du prix Goncourt - des Mots Doubs, a déjà enten- du le reproche. Mais “en véri- té, seuls 10 à 12 % des auteurs reviennent d’année en année. Dans ce nombre, il y a les écri- vains régionaux qui sont incon- tournables, ou des auteurs com- me Jean-François Kahn qui publient un livre par an” , pour- suit-il. Les auteurs eux-mêmes sont attentifs. L’attachée de presse de Nathalie Rheims, pressentie cette année sur le salon et déjà là l’année der- nière, a ainsi décliné l’invita- tion, pour ne pas “faire tou- jours les mêmes salons et changer un peu.” Elle sera à celui de Nancy, une semaine avant. avait peut-être aussi unmanque d’animation extérieur. Le dis- positif tel qu’il existait impli- quait une sorte d’autogestion entre libraires. Dès que des dif- ficultés se manifestent, cela explose. Il y a un malaise. Cela implique d’autres règles soient envisagées pour les années à venir, avec peut-être plus de rigueur” , note un bon connais- seur du secteur. Parmi les libraires, tous affirment vou- loir retourner au système col- lectif après la “parenthèse” de 2006. S.D. Reste à savoir comment fonc- tionnera le salon littéraire l’année prochaine. “Il y

nellement attribué aux San- dales d’Empédocle, tout sim- plement parce qu’il faut plus de présentoirs pour présenter les albums jeunesse” , explique un des libraires bisontins. “Il n’y a jamais eu de malversa- tions ou quoique ce soit de ce genre. Il y a quelque chose dont était fier, c’était d’avoir réussi à faire travailler tous les libraires ensemble. C’était un fonctionnement unique en Fran- ce. C’est ridicule d’avoir cassé cela” , regrette Pierre Defendi- ni d’Alice événements. “Mais en terme d’organisation, c’est un non-événement. Dès qu’on a su la défection de cette librai- rie, les stands des autres ont dans lequel le Conseil général investit près de 390 000 euros chaque année pour environ 160 000 euros de chiffre d’af- faires l’année dernière, accueille même un peu plus d’auteurs que l’année précédente. “On a des noms intéressants. Avec des gens qui sont connus au niveau médiatique. Je me plaignais de voir toujours la même liste d’auteurs, là cela change” , se félicite Jérôme Cart, qui repro- chait un peu au salon son manque de diversité. Pierre Defendini, qui est chargé de sélectionner et contacter les été agrandis et les auteurs répartis entre eux” , affirme pour sa part le Conseil général. Rien ne change. Cette année, le salon littéraire,

É CONOMIE

Marché du livre Situation morose dans le secteur du livre

“L a remise en cause du système col- lectif entre libraires aux Mots Doubs est en partie liée à l’année creuse que connaît le livre en 2006. Les livres sont facturés aux libraires, le sys- tème de reversement des recettes est assez long. Quand les trésoreries sont en dif- ficulté, ça crée des tensions” , analyse un spécialiste. En 2006, le livre n’a pas été à la fête. Un phénomène aussi vrai au niveau natio- nal que local. À Besançon, les mois de juillet et août ont été “catastrophiques” pour certains libraires. “Fin août, nous étions à - 2,54 % de chiffre d’affaires par rapport à la même période l’année der- nière” , reconnaît-on à Siloë. Des diffi- cultés qui touchent principalement les plus petites librairies, qui bénéficient de moins de marges arrières, accordées par les éditeurs. “Besançon est un cas par- ticulier, le marché est saturé, on a une proportion de librairies énormes com- En 2006, lemarché du livre a été morose et les mois de juillet et août ont été catastrophiques.

Le Conseil général investit près de 390 000 euros.

Pierre Chevassu, directeur de la librairie Siloë.

classiques risquent de ne pas aider à une reprise” , explique Dominique Bondu, le directeur du centre régional du livre. À Pontarlier, Michel Méchiet de la librai- rie l’Intranquille se veut plus optimis- te. “Il n’y a pas encore la crise. La preu- ve, les éditeurs publient toujours autant pour la rentrée littéraire. L’envie des livres est toujours là. Et tout peut se rétablir au moment des fêtes de fin d’an- nées.”

parées aux autres villes françaises. Il ne peut plus y avoir de progression sur le marché” , affirme Jérôme Cart. Et la situation risque de ne pas s’ar- ranger dans les mois à venir. “Les élec- tions nationales sont toujours de mau- vaises périodes pour le livre. Les gens ont la tête ailleurs. Et même un livre de Sar- kozy ne fera jamais les ventes d’un Har- ry Potter ou du dernier Marc Lévy. Comp- te tenu de la tendance récessive, ces facteurs

6 L’ÉVÉNEMENT ’

LES TRAVAUX DU T.G.V. SE DÉROULENT A VITESSE GRAND V

Les travaux ont été officiellement lancés le 3 juillet dernier. Les premières photos officielles du chantier de la décennie montrent l’ampleur des travaux à réaliser d’ici la fin 2011, date programmée pour la mise en service des 140 km de ligne entre Vil- lers-les-Pots (Côte-d’Or), à proximité d’Auxonne et Petit-Croix (Territoire-de-Belfort).

Le chantier est divisé par lots. Le lot A4, concernant essentiellement le Grand Besançon est un des plus avan- cés. Le déboisement est terminé, le terrassement est en cours, jusqu’en 2008. (source R.F.F.).

F ORÊT 540 hectares de terrains déboisés Pour certaines communes, 10 % de leur patrimoine forestier a été touché. Ici à Auxon-Dessous. (photo R.F.F.) . Opération de dessouchage dans le secteur de Recologne. (photo R.F.F.) .

L e déboisement, débuté au cours de l’hiver der- nier, est terminé depuis ce printemps sur le lot A4 d’Ougney (à la frontière entre Doubs et Jura) à Deve- cey (frontière Doubs-Haute- Saône). Sur les 140 km de la ligne, 540 hectares de forêt seront concernés par le déboi- sement. Énorme, mais pas tant que cela au regard de la surface couverte par la forêt en Franche-Comté. “540 hec- tares, ça correspond à 5 % du déboisement total annuel en Franche-Comté. Pas de quoi

donc perturber le cours du bois” justifie Réseau Ferré de France (R.F.F.). Malgré tout, pour certaines des 65 communes bourgui- gnonnes et franc-comtoises qui sont touchées par le pro- jet, ce déboisement touche par- fois jusqu’à 10 % de leur patri- moine forestier. R.F.F. a donc décidé d’acheter une forêt de 276 hectares dans la région de Gray qui doit permettre de compenser sous la forme d’un groupement syndical forestier les ressources perdues par les communes.

7 L’ÉVÉNEMENT

Z OOM Sous la ligne ou par-dessus la ligne ?

ACADÉMIE DE MUSIQUE TCHAÏKOVSKY Cours de piano et violon

S ur les 140 km de la future ligne à grande vitesse, on rencontrera un ouvrage tous les 800 m en moyenne, que ce soit un viaduc, un pont, ou un ouvrage hydraulique. Dans le Grand Besançon, plu- sieurs ponts seront édifiés. Sur la R.D. 230 entre Auxon et Cussey-sur-l’Ognon, il s’agi- ra d’un pont-rail, c’est-à-dire que la route passera sous la voie de chemin de fer. Sur la R.D. 8, entre Chaucen- ne et Émagny : pont-route. Là, c’est la route qui passera au- dessus de la ligne de chemin de fer. Sur la R.D. 67 entre Recologne et Marnay : pont-route. Sur la R.D. 459 côté Burgille mais sur la commune de Cour- chapon : pont-route. La tranchée de la future L.G.V. vue du ciel, sur la commune d’Auxon-Dessous (photo R.F.F.) .

Tous niveaux à partir de 5 ans

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Violon : Olga Hunzinger-Popova

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Trajet R EPÈRES La question des carrières Le chantier actuel de la branche Est du T.G.V. Rhin-Rhône mobili- sera la bagatelle de 17millions de mètres cubes de granulats. D’où lanécessitéd’ouvrir sept carrières. Opération de terrassement sur le lot A4. (photo R.F.F.).

Les temps de parcours

2005 3 h 50 6 h 30 4 h 15 3 h 25

2012 1 h 35 3 h 30 3 h 35 1 h 55 2 h 25 0 h 50

Dijon-Strasbourg Dijon-Francfort Besançon-Marseille Besançon-Zürich

Belfort-Montbéliard-Paris 3 h 50 Belfort-Montbéliard-Dijon 2 h 15

Mulhouse-Barcelone Mulhouse-Lyon

12 h 20 6 h 25

3 h 45

2 h 25

L e gigantesque chantier de terrasse- ment qui a débuté cet été sur les 140 km de la ligne consiste à mettre à niveau le sol et préparer la plate- forme qui accueillera dès 2009 les équipe- ments ferroviaires. Parfois en remblais, parfois en déblais, la ligne nécessitera le transport de millions de mètres cubes de matériaux. Des 17 millions nécessaires, 14,5 seront directement fournis par les ter- rassements du projet. Le reste, il faudra aller le chercher dans des carrières. Pour l’instant, quatre arrêtés préfectoraux ont été délivrés, autorisant l’ouverture d’une carrière dans les communes sui- vantes : Voray-sur-l’Ognon (Haute-Saône),

Vitreux (Jura), Ormenans et Saulnot-Cor- celles (Haute-Saône). Les riverains deNeu- velle-lès-Cromary pourront donc être ras- surés, eux qui s’étaient mobilisés contre l’ouverture d’une carrière sur leur com- mune. Ces sept sites dits “d’emprunt” ne seront ouverts que durant la durée des tra- vaux. D’autres projets de carrière, nés dans la perspective de la L.G.V., n’ont pourtant aucun lien avec la future ligne. C’est le cas de Burgille par exemple. où la contesta- tion continue à faire rage. Le terrassement est déjà bien avancé dans le secteur de Chaucenne. (photo R.F.F.) Parfois, les fouilles archéologiques ne sont pas terminées que le terrasse- ment a débuté. Aucune découverte majeure n’a été faite sur le chantier pour l’instant. Ici, fouilles dans le sec- teur de Jallerange (photo R.F.F.) .

R EPÈRES

Les chiffres-clés de la ligne

- Un tracé de 140 km dont 40 % en forêt. - 85 communes concernées. - 6 000 emplois liés au chantier.

- 160 ponts. - 11 viaducs. - 1 tunnel.

- 400 km de clôture. - 500 000 traverses. - 2 nouvelles gares T.G.V. :

Auxon-Dessus et Méroux (Territoire-de-Belfort). - Un budget global de 2,312 milliards d’euros.

BESANÇON

8

S OCIAL 550 dossiers reçus

En bref

La maison du handicap sera dans ses murs en décembre

De Gribaldy La 12 ème montée Jean De Gri- baldy aura lieu le 1 er octobre. Départ à la City et arrivée au fort de Chaudanne. À partir de 10 heures, épreuve vélo ou V.T.T. chronométrée ouverte aux non licenciés. L’après-midi, course contre-la-montre toutes catégories. À 16 h 30, deuxiè- me manche en ligne. Conférence La Guérison Pranique d’après Grand Maître Choa Kok Sui est une méthode énergétique curative qui agit sur l’aura et que tout le monde peut apprendre. Elle a pour but d’augmenter son niveau d’éner- gie vitale, de renforcer ses défenses naturelles du corps et d’accélérer l’auto-guérison. Conférence sur le sujet le 12 octobre à 20 heures, à la Chambre de Commerce du Doubs à Besançon. Rensei- gnements au 00 49 761 400 20 83 (Christine Bruns). Combattants Le 81 ème congrès national des anciens combattants aura lieu du 6 au 8 octobre à Besançon. Le ministre des Anciens Com- battants, Hamlaoui Mecka- chera sera présent le dimanche 8 octobre. Renseignements au 03 81 82 18 18.

Chaque département doit être doté d’une maison du handicap. Le Doubs s’est conformé à la loi en mettant sur pied cette structure, hébergée provisoirement rue de la Préfecture, en attendant un lieu plus approprié. La future M.D.P.H. sera installée boulevard Diderot.

M .D.P.H. commemaisondépar- tementaledes personneshan- dicapées. C’est la loi du 11 février 2005 qui a institué ces structures qui doivent constituer dans chaque département, le “guichet unique” auprès duquel toute personne handicapée bénéficiera de l’accueil, de l’information et du conseil dont elle pour- rait avoir besoin. Pressés par la loi, tous les départements se sont donc organi- sés un peu dans l’urgence pour mettre sur pied ce dispositif. Dans le Doubs, la M.D.P.H. est officiellement entrée en fonction le 1 er janvier dernier même si elle n’a toujours pas de toit à elle. “Nous avons tenu à nous mettre en conformité avec la loi même si nous n’avions pas de bâtiment pour héberger cette M.D.P.H. Ce guichet unique, pour l’instant instal- lé au 18, rue de la Préfecture, fonction- ne. Il regroupe l’ensemble des services - emploi, santé, aides techniques… - qui étaient jusque-là éclatés enplusieurs enti- tés” indique Claude Jeannerot, le prési- dent du Conseil général du Doubs. La

Cotorep, le servicede vie autonome, Ligne bleue 25, le centre d’éducation spéciali- sée… Tous ces services où travaillent une trentaine de personnes sont désor- mais sous le même toit. “On n’a plus à courir à droite à gauche. Ça facilite vrai- ment la vie. Avec les services qui étaient dispersés, c’est arrivé que des courriers seperdent. Lamise enplacede laM.D.P.H. va dans le bon sens” se réjouit un han- dicapémoteur bisontin. Cependant, tous les services ne sont pas encore réunis au même endroit. La localisation de la M.D.P.H. rue de la Préfecture n’est pas définitive. “Nous avons l’ambition de tout regrouper dans un lieu unique, au 6, boulevardDiderot. Le déménagement est programmé en décembre” poursuitM. Jeannerot. 700 000 euros seront investis par leConseil géné- ral dans l’aménagement de ses locaux. La création de la M.D.P.H. correspond aussi à la mise en place d’un nouveau dispositif d’aide aux personnes handi- capées, entrée en vigueur cette année : la prestationde compensationpersonnes

La prise en charge des personnes se fera en un seul endroit, au 6, boulevard Diderot, des locaux occupés par le siège de la Cedis puis par des services fiscaux.

d’euros pour l’année 2006. “Ce n’est qu’une estimation. Pour l’instant, nous avons reçu 550 dossiers de demande mais ce n’est pas terminé. Nous allons bientôt en examiner déjà 150” précise SylvieMathe- von, la directrice de la M.D.P.H. L’impact de ces nouvellesmesures contri- bue à presque doubler la contribution financière du Conseil général enmatiè- re de prise en charge des handicapés. Reste à savoir comment le Conseil géné- ral répercutera dans son budget - et donc dans la fiscalité locale - l’impact de ces nouvelles mesures, si tant est que l’É- tat décide de ne pas apporter toutes les compensations liées à ce nouveau trans- fert des compétences. J.-F.H.

handicapées, qui remplace l’ancienne allocation compensatrice pour tierce per- sonne. Le principe de cette nouvelle pres- tationest de coller auplusprèsdesbesoins des handicapés. “Le calcul ne se fait plus selon une grille, il est fait par une per- sonne qui se déplace au domicile de la personne handicapée et qui évalue tous ses besoins, humains, techniques, de loge- ment, d’appareillage…” Le recensement des besoins est toujours en cours. “Com- me il y a unmieux vivre à la clé, certains invalides qui ne voulaient pas jusqu’ici être reconnus comme handicapés se sont manifestés” poursuit cehandicapé. Résul- tat : les dossiers continuent d’affluer au Conseil général. Rien que la mise en place de cette nou- velle prestation s’élève à 6,1 millions

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Démarrage au printemps 2007

Les “maisons heureuses” de Patrick Pelletier

Le constructeur bisontin lance un programme totale- ment novateur dans le quartier des Montboucons. Sans voitures, écologique, ouvert et modulable. Cet habitat expérimental est l’anti-lotissement par excellence.

P atrick Pelletier les appelle ses “maisons heureuses” , son “villa- ge.” Il voit “autrement” les habitations de ce quartier qu’il veut expérimental. Le plan d’occupation des sols de Besançon vient d’être modifié concernant les trois hectares sur lesquels prendront place dès 2007 ces nouvelles “uni- tés d’habitation”. Le projet comprend “entre 36 et 40 mai- sons.” Toutes seront montées sur la base de panneaux de bois produits en très grande série à la même dimension, permettant ainsi de composer sa maison à sa guise, par modules imbriqués l’un à l’autre ou indépendants, le tout sur pilotis. Une sorte de Lego ou de Meccano géant. L’environnement de ces mai- sons est à l’avenant, il ne sera pas cloisonné. À l’inverse du lotissement, “modèle d’indi- vidualisme et d’enfermement” selon Patrick Pelletier, le pro- jet des Montboucons propose-

ra un habitat ouvert, sans cloi- sons ni haie entre les habita- tions. “Pas de clôture, pas de bornes, pas de parcelles” résu- me ce “compositeur d’espace”. Un savant équilibrage entre la dimension intime de l’indi- vidu et ses aspirations collec- tives. Au-dessus du terrain, un vaste hangar servant d’ate- lier commun laissera libre cours à chaque “copropriétai- re” de venir y bricoler. À côté, une vraie ferme avec animaux, potagers et verger fera égale- ment partie de l’ensemble. Les voitures seront bannies à l’in- térieur de ce “village”, par- quées dans trois espaces pré- vus à cet effet. Des cheminements piétons des- serviront les habitations. Ces “maisons heureuses” sor- tiront de terre dès l’an pro- chain. Sans bruit ni publicité, Patrick Pelletier a déjà susci- té la curiosité de bon nombre de personnes interpellées par ce concept totalement nova- teur. “C’est vraiment radical,

il fallait oser. En tout cas, c’est quelque chose qui a beaucoup de sens” s’enthousiasme Michel Loyat, l’adjoint bisontin à l’ur- banisme. Ce futur quartier résidentiel ne sera en aucun cas réservé à une sorte d’élite “bo-bo”. “Le beau peut être accessible à tous” plaide Patrick Pelletier. Grâ- ce aux économies d’échelle induites par ces techniques novatrices de construction et la mise en commun des espaces de vie, le concepteur bisontin annonce des tarifs “entre 25 et 30 % plus bas qu’une construc- tion classique édifiée sur un terrain classique.” Le dépôt du permis de construire est immi- nent. Patrick Pelletier réflé- chit déjà, non seulement à appliquer ce modèle avant- gardiste dans d’autres com- munes mais aussi, but ultime, de créer de véritables villages sur ce schéma avec entreprises, bureaux et services. J.-F.H.

Les espaces seront clairs, ouverts sur le végétal, et les parties communes sans cloison ni clôture.

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En bref

Fermeture du restaurant Soleil de Chine

Les gérants disparaissent sans laisser d’adresse

Jazz Concert de “Jazz by five” ven- dredi 6 octobre à 21 h 30 à la Crémerie, rue Claude Pouillet à Besançon. ce quintet inter- prète des grands standards signés Gerschwin, Cole Por- ter, Jérôme Kern, Duke Elling- ton, Dizzy Gillespie… Peinture Exposition des œuvres récentes de Denis Vurpillot du 7 au 22 octobre à l’atelier “L’ou- verture” à Rans (Jura). Rens. au 03 84 81 35 92. Livres Foire au livre organisée par S.O.S. Amitié au gymnase du 28, rue Fontaine-Écu à Besan- çon. Vendredi 20 octobre (de 15 heures à 20 heures), same- di 21 (de 10 h à 19 h) et dimanche 22 (de 10 h à 17 h). Langues Le 7 septembre dernier a été inauguré le centre de res- sources en langues à l’U.F.R. sciences du langage. C’est un projet pilote pour la mise en place de l’autoformation et de la certification en langues. Exposition Frédérique Lagrue, artiste- peintre matiériste expose au Centre International de Séjour (3, avenue des Montboucons) du 12 au 30 septembre.

Le restaurant chinois du centre Saint-Pier- re a cessé son activité début juillet. Les gérants et les employés ont déserté les lieux, semble-t-il, sans laisser d’adresse.

“V acances jusqu’au 5 juillet.” La peti- te affichette était collée sur la porte du restaurant Soleil de Chine, situé dans le centre Saint-Pier- re nouvellement baptisé “le République” par l’association des commerçants de la galerie commerciale. Depuis, plus rien. L’établissement où l’on venait pour consommer des spéciali- tés chinoises est clos. “Ça sem- blait quandmême bizarre qu’un

le 15mai. “C’est vrai que depuis quelque temps, moins de mon- de venait manger là” admet une commerçante. Alors pourquoi cette affichet- te posée sur la porte qui a éveillé la curiosité des passants et des commerçants du centre ? Justement peut-être pour évi- ter tous soupçons. Renseignements pris auprès de la société Sopagi qui gère cette cellule commerciale de 900 m 2 , il apparaît que les

tenanciers de Soleil de Chine ont déserté les lieux “du jour au lendemain sans lais- ser d’adresse alors qu’ils étaient là depuis cinq ans. Ils ont tout

restaurant comme celui-ci, avec une ter- rasse comme il en avait une, ferme pour des vacances alors que la saison estiva- le venait de débuter”

“Ils ont tout laissé en l’état.”

Le restaurant est en liquidation judiciaire depuis le 10 juillet.

les cellules commerciales qui étaient vides jusqu’à présent accueillent de nouveaux com- merçants, la peinture et l’éclai- rage vont être bientôt refaits. “L’objectif est de faire repartir ce centre très fort en 2007, alors que l’on fêtera ses 30 ans d’exis- tence” s’enthousiasme Jacques Schwarzenberg, membre de l’association et responsable du salon de coiffure la Boîte à cou- pe. Il ajoute : “Il y a 25 bou-

commente un habitué des lieux. Aussi étonnant que cela puis- se paraître, Soleil de Chine a bien fermé ses portes. Et de façon définitive semble-t-il, contrairement à ce qu’indique encore le site internet du res- taurant toujours en ligne. Le 10 juillet dernier, le tribunal de commerce a prononcé la liquidation judiciaire de l’en- seigne considérée comme étant en cessation de paiement depuis

sans laisser d’adresse.” Sopa- gi a déposé une plainte espé- rant retrouver la trace des anciens locataires. Une enquê- te est en cours. L’association des commerçants de la galerie “Le République” redoute que cette affaire ne ter- nisse l’image de cet espacemar- chand alors qu’elle met tout en œuvre pour lui donner une nou- velle dynamique et un nouvel aspect. Le nom a donc changé,

laissé en l’état.” Ils ont aban- donné derrière eux tables, chaises, une cuisine dans un piteux état, et un certain nombre de dettes dont des loyers impayés. Ils se sont vola- tilisés dans la nature. Un repré- sentant de la société Sopagi précise que les gérants du res- taurant “louaient également un appartement au quatrième étage de l’immeuble. Même chose, ils ont quitté les lieux

tiques ici. Cinq sont fermées. Le but est qu’en 2007, il n’y en ait que deux maximums qui ne soient pas louées.” Dans les couloirs de la galerie commerciale, on parle déjà de l’après Soleil de Chine. Un self- service devrait venir s’instal- ler à la place du restaurant dans un avenir proche. Le jour se lève enfin sur Le Répu- blique. T.C.

S PORT

C RUES

Un championnat d’Europe de lutte ? Le Palais des Sports attend toujours son événement Une des motivations qui a poussé les élus à rénover intégrale- ment le Palais des Sports était d’en faire un lieu d’accueil de manifestationsprestigieuses. Àce jour, toujours rienà l’horizon.

Une réflexion en cours Des aménagements pour protéger la ville Dans le cadre de l’élaboration du plan de prévention des risques d’inondation, la Ville réfléchit à différents aménagements pour protéger le centre historique.

L es crues à Besançon, on connaît ! Le Doubs sort de son lit après de fortes précipita- tions pour atteindre des hau- teurs exceptionnelles comme en 1983, 1990, 1999 et 2001. Des hau- teurs suffisantes en tout cas pour marquer lamémoire. La plus impor- tante reste la crue de 1910. Afin de limiter les conséquences parfois dramatiques liées à ces inonda- tions, les autorités publiques réflé- chissent à l’élaboration du plan de prévention des risques d’inonda- tions (P.P.R.I.) dont le but est de définir des périmètres qualifiés de zone submersibles où les aména- gements sont strictement régle- mentés voire interdits. À Besan- çon, un certain nombre de secteurs sont reconnus comme étant des zones à risque. C’est le cas pour le quartier des Prés-de-Vaux et de la Boucle. La municipalité est attentive à cet- te question. Aussi, dans le cadre de l’élaboration du P.P.R.I., la Ville et l’État ont réceptionné une étude dans laquelle est détaillé un cer- tain nombre de solutions techniques qui permettent de réduire la vul-

D es championnats de France, d’Eu- rope ou du Monde tant et plus : de la boxe, du hand, du basket, des coupes Davis ou des Fed Cup de tennis, des tournois internationaux… Le Palais des Sports est désormais aux normes pour tout accueillir, “sauf un championnat du Monde de volley, pour

Palais des Sports était en lice, c’était la “semaine des as du basket” en 2008, une compétition intersaison qui regrou- pe les huit meilleurs clubs de Pro A pour décrocher une place en coupe d’Eu- rope. Là encore, une ville qui vient de retrouver l’élite du basket avait a prio- ri ses chances… Patatras, malgré le

déplacement de l’adjoint aux sports qui est allé soutenir la candidature bisontine à Paris, c’est la ville de…Tou- lon qui a été choisie ! Cer- tainement une terre de mis- sion pour le basket français.

un plafond trop bas de quelques centimètres” préci- se le service des sports de la ville. Malgré son potentiel, le nouveau Palais des Sports peine encore à faire l’événe- ment. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé.

C’est Toulon qui a été choisi !

L’objectif du P.P.R.I. est de définir des zones à risques afin de définir des périmètres qualifiés de zone submersibles.

Dans les cartons bisontins, il y aurait une candidature pour les champion- nats de France de judo par équipes en 2007 et l’idée d’accueillir un cham- pionnat d’Europe de lutte. Pour l’ins- tant, sous les sunlights du Palais des Sports rénové, rien de nouveau sinon l’invitation à venir applaudir les clubs locaux. J.-F.H.

Deux projets sont tombés à l’eau : l’ac- cueil d’un tour préliminaire ou princi- pal des prochains championnats du Monde de hand féminin en 2007. Besan- çon, terre de hand, était pourtant bien placé mais “c’est la Ligue de Franche- Comté qui a retiré sa candidature” déplo- rent les services de la ville. Le deuxième événement pour lequel le

et du Port Fluvial quartier Rivot- te. La ville s’est engagée à faire réa- liser les études et les aménage- ments proposés sous certaines conditions, notamment s’ils per- mettent de protéger significative- ment le centre historique des inon- dations.

nérabilité du centre-ville aux crues du Doubs. Les aménagements envi- sagés sont : l’installation de bâtar- deaux devant les passages desser- vant le bas du quai Vauban, en amont et en aval du pont Battant, et la réalisation d’un ouvrage de type mur, au droit du pont S.N.C.F.

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