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dessin de l'architecte, il dispose, pour donner la majesté à son œuvre, de nombreux matériaux, et du concours , du peintre et du sculpteur. Dans l'art de Phidias et de. Praxitèle, l'aide des accessoires est sobrement régi : souvent il faut les proscrire. La simplicité grandiose des lignes, l'unité de l’œuvre, s'imposent comme règles pri­ mordiales. Sur la toile ou le panneau, le peintre trouve dans les oppositions de couleur et la dégradation des teintes, le secret de détacher ses personnages, de laisser le regard ' se perdre vers des horizons lointains. Les jeux de lumière font ressentir ce que le pinceau ne retracerait qu'avec crudité. Comme au musicien, il est permis au peintre de rejeter, dans les plans secondaires, des contours faiblement estompés; l'esprit du spectateur les accentue et les com­ plète dans le sens du sentiment exprimé par l’artiste. Qu'il taille le marbre où qu’il moule le bronze, le sta­ tuaire ne peut éluder ni déguiser la monotonie de ton* que subit l'œuvre comme la maquette. La polychromie, si riche au moyen-âge, favorite des artistes byzantins et déjà connue des anciens, n'est plus admise aujourd'hui dans le genre sévère. Les statues d’or et d'ivoire, de marbres variés, recherchées par l'antiquité, semblent proscrites par le goût moderne; du moins pour les sculptures qui ne jouent pas un rôle décoratif dans l’architecture. Tous les critiques d'art ont condamné l'essai tenté naguère par Simar, qui, à la demande d’un savant Mécène, espérait

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