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tiques qu’on ne trouve point réunies ici-bas, la Grèce donna au monde les premiers modèles d’un idéal vrai. L’être divin, représenté par le sculpteur, dépassait en beauté les jeunes Athéniens et les gracieuses Corinthiennes j mais sans cesser d’être possible parmi les vivants. Tracée sévè­ rement selon l’échelle d’une anatomie exacte, la statue grecque ne se distinguait du modèle que par l’assemblage i . de toutes les perfections du corps humain, étudiées sur un grand nombre d’individus. La sélection délicate des moindres détails, assurait l’harmonie parfaite, dont: les Hellènes donnèrent les lois à tous les arts et qui idéalisait leurs œuvres. : Eome, qui adopta les dieux de la Grèce en leur donnant les noms et l’iconographie des divinités étrusques, s’efforça dè continuer cette tradition rationnelle qui s’affaiblissait chpz ses esclaves grecs. Avec Pasitélès, Archésilaos et Décîus, la caractéristique des formes prend déjà quelque, chose de plus matériel. Plus pratique que les Grecs, trop pauvrement doué d’imagination poétique pour comprendre l’amour de l’idéal, le peuple-roi ne voulut créer aucun type mystique, il demanda principalement à la statuaire; l’image fidèle^ des ancêtres ou des triomphateurs. Le por­ trait du modèle suffît à l’artiste romain, qui glissa dans le‘réalisme prosaïque des céramistes étrusques. Sous- les empereurs, on cherche la grandeur en copiant les colos­ ses d’Orient. Zénodore taille ainsi un Néron gigantesque, paré de* attributs du Dieu-Soleil. Le luxe et la mode cor-

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