de Landskrone (tab le 4 a) s’exp lique facilem en t. En effet, la v ille elle-m êm e p orta it pour emblèm e une
telle figure. D an s la légende du sceau, la couronne reparait entre chaque m ot.
Les légendes latines — en général peu compliquées — ne fon t poin t paraître beaucoup de particu
larités. Pour désigner la corporation, on a le plus sou v en t em p loyé le term e
c on vivium ,
par con séquen t
s ig illum con vivii
ou
de convivio.
D ’autres m ots se trouven t:
fra tern ita s, confraternitas, commun ita s, soda-
lic ium
e t enfin — en basse la tin ité — le term e
gilda,
au gén itif:
s ig illum gilde,
—
m a jo r is gilde,
ou —
ortographié d ’une manière différente — après la préposition :
de gu ilda .
Quelquefois, la légende désigne
les confrères comm e les possesseurs du sceau:
s ig illum con viva rum ,
—
f ra trum de convivio,
e t encore —
à S lesvig —
con fratrum .
La légende
S ig illum con vivii ca lenda rum p resb itero rum O tton ien sium
nous annonce
le caractère ecclésiastique de ce tte corporation, d ’ailleurs sans nous ind iquer sa patronne: la Sain te
V ierge. La formulation:
S ig illum S an c ti K a n u t i d eL e sh ô
ne nous dit rien, ne parlant po in t d’une confrérie.
Comme nous l’avons vu , une de ces corporations se nomme
ma jo r,
tand is q u ’une autre — la confrérie de
Sain t K anu t à V isby — par les m ots
sig illum T eu thun ico rum ( ! )
parle d ’une nature spéciale. Les deux
légendes:
S ig illum con fratrum S an c ti K a n u t i du cis de S lesvig
(fig. 1, page 10) et
S ig illum c o n v i v f ii
ou
- a r um ) S an c ti K a n u t i regis et m a r tir is in L a uh o lm
correspondent parfaitem en t aux figurations: le cavalier
e t le roi assis. Une troisièm e légende:
S ig illum con viva rum O then sium S an c ti K a n u t i de R ing sta d ,
gravée
sur un sceau, où est représenté un roi, nous semble un peu équ ivoque. Selon c e tte formulation, il s ’agit
du sceau des confrères — à Odense — de Sain t K anu t de R ingsted . Mais ce personnage, c ’est incon
testab lem en t — le duc. A -t-on pensé au roi des O botrites? À l ’église de R ingsted , une peinture nous
présen te le duc en roi. Voici enfin une formulation, connue de deux légendes analogues, m ot pour m ot,
ainsi dressées:
S ig illum con vivii San c ti K a n u t i R ing sta d en sis.
Cette rédaction p eu t se comprendre de
façon ou d ’autre. Ou, il s’agit d ’une confrérie don t le siège é ta it fixé à la v ille de R ing sted , un
con v iv ium
R ing stad en se,
ou, c ’e st le duc — tu é près de la v ille et enterré dans son église — qu ’on a ind iqué comme
le patron de la corporation. En attendan t, nous avons enregistré les deux sceaux sans nom de lieu
(page 31). D ’ailleurs, l ’une des sceau -m atrices avec la légende citée a été trouvée par hasard à l’île de
Bornholm .
Les noms de v ille — m ême en forme danoise — son t prèsque toujours précédés d ’une préposition:
de
ou
in.
C’est par excep tion qu ’on v o it le génitif:
S i g i l l u m
--------------
Othonie
— , a d je c tiv em en t:-------------
O tton ien sium , Otthoniensis.
Enfin, le nom se présente au cas lo c a t if : -------------
L u n d is .
Dans un résumé,
nons ne pourrons pas nous occuper de p etits détails, peu intéressan ts pour le lecteur étranger. Nous
con staton s tou tefois, qu ’on a indiqué la situation précise de deux villes:
Land e sk ron e in S k a n ia
(en
Scanie) et
Werdh inbu rc
(Vordingborg)
Seland,
où la lettre finale du gén itif a é té supprimée par suspen
sion, donc
S elandie.
Les formules
in Am a k e
(Amager),
in Gotlandia, de Leshô
(Læso) nous d isen t seu le
m en t que les confréries en question éta ien t dom iciliées à ces îles; on n ’a pas eu besoin d ’une ind ication
plus précise. Une légende en danois — unique dans ce tte édition, nous l’om ettons. Par contre, nous
signalons la date d ’année 1508 dans la légende du sceaux de la confrérie de Sain t Olaf, à Næ stved .
D an s notre ouvrage sur les sceaux des villes danoises1), nous avons déjà exp liqué nos principes
quan t à la pub lication des légendes; ils son t su ivis de nouveau.
Quelques musées — au Danem ark et en Suède — possèden t encore, et en nombre assez considérable,
des sceau-matrices, le plus souven t en bronze, dont on se serva it aux tem ps passés pour quelque scelle
m en t. Nos planches présen ten t la reproduction d ’après des empreintes en plâtre. Rarem ent, nous avons
trou vé le sceau original, suspendu ou plaqué. Plusieurs dessins et quelques tailles-douces com p lèten t la
collection .
P . - B . G.,
de l’Académie de Caen.
x) Danske Købstæders Segl indtil 1660, Kjøbenhavn 1937, in 4to.
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