pression terrier, dans le regard et le compor-
tement ; il doit bouger. Dans un ring, un ter-
rier doit avoir du tempérament. Pour les
chiens de compagnie, c’est un peu la même
chose. Chaque race a ses spécificités, un
Scottish a le rein solide, une poitrine bien
descendue. Un cairn est moins sophistiqué
qu’un Westie ; chez un cairn, je n’aime pas
les chiens trop toilettés
». Mais pour lui, un
bon chien est d’abord un animal en bonne
santé, avec un bon caractère.
Jean-Louis Escoffier s’est aussi investi dans sa
régionale, il préside la section de l’Ain organi-
sant pendant 18 ans avec Pierrette (et avec
succès) l’Exposition Internationale de Bourg-
en-Bresse qui a attiré, tous les deux ans, près
de5000 visiteurs. Expérience arrêtéeen2014,
à caused’une transformationdes halls duparc-
expo qui n’offre plus suffisamment de place.
Son projet, avec les équipes lyonnaises est de
relancer l’exposition de Lyon et de dépasser
les 3 000 chiens engagés. En 2009, Jean-Louis
rentre au comité de la Centrale Canine et
devient ensuite vice-président. Il est membre
des Commissions Exposition, Elevage, Com-
munication. Et depuis trois ans, il a en charge
l’organisation du Championnat de France,
fonction très prenante.
n
S
on grand-père était garde-chasse et
élevait des setters anglais dans l’Ain.
Il s’occupait d’une chasse privée ; le
petit Jean-Louis l’accompagnait lors de ses
chasses et il était en admiration devant le tra-
vail des chiens.
Une fois adulte, il acquiert un berger alle-
mand en 1968, puis un second avec lesquels
il pratique du Pistage et du Campagne dans
un club lyonnais. «
Je ne faisais pas de
concours, mais je participais assidument à la
vie du club, dit-il, par exemple en traçant des
pistes lors des concours de Pistage
». En
1980, avec son épouse Pierrette, ils déména-
gent à Bourg-en-Bresse et décident de pren-
dre un petit chien. C’est l’occasion d’une nou-
velle passion cynophile lorsqu’ils découvrent
un cairn terrier présenté par un grand éleveur,
Monsieur Messin, juge et éleveur renommé
sous l'affixe
Du Moulin Blanc
. Ils achètent
donc un cairn, et comme ce premier chien
obtient de bons résultats en expositions,
notre couple décide d’en acquérir un second,
puis un troisième, un quatrième…Quelques
portées naissent ainsi sous l’affixe
Quawuns-
how
. Le chien qui a marqué la carrière d’ex-
posant de Jean-Louis Escoffier est
Brutus de
la Terrardière
qui remporte le Championnat
de France à Toulouse en 1988 et termine 2
e
sur le podium du Best In Show, puis idem
pour
Gribouille de la Terrardière
qui remporte
le Championnat de France à Longchamp,
sans oublier
Elysée
,
Gaston
, tous Champions
de France.
Monsieur Messin l’incite à devenir juge des
cinq races de terriers d’Ecosse, fonction qu’il
occupe depuis 1998. Entre temps, il est
devenu vice-président du club de race. Et à
présent, il peut juger les groupes 3, 5, et une
partie du 9
e
groupe. Il explique «
qu’il faut se
sentir bien dans les races que l’on juge
». Si
les chiens ne posent jamais de problème, il
n’en va pas toujours de même avec ceux qui
ont la charge de les mettre en valeur, «
mais
dans l’ensemble tout se passe bien
», ajoute-
t-il. Il a été récemment invité à départager les
Yorkshire terriers lors de la Nationale d’Ele-
vage en Espagne : «
C’est un chien vif qui
parle avec les yeux. C’est un vrai terrier. Son
poil doit être soyeux, il a une forte personna-
lité
». Il prend très au sérieux son travail de
juge, et souvent il révise ses standards de
races, même pour juger une race qu’il
connaît par cœur. Interrogé sur ses critères
de jugement, il pense tout de suite aux ter-
riers : «
Un chien du 3
e
groupe doit avoir l’ex-
© Franck haymann
Qui est derrière
« tout ça » ?
C’est Jean-Louis Escoffier,
au sein de la Commission
des Expositions de la Centrale
Canine ; il nous raconte
comment il en est arrivé « là ».
15
CENTRALE CANINE MAGAZINE
N°SPÉCIAL - CDF - 2016
/
Av e c
, p a r t e n a i r e d e l a C e n t r a l e C a n i n e