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L’une des principales difficultés de la lutte contre le commerce international de bois illégal est que le
bois franchit les frontières en tant que produit blanchi devenu « légal ». La criminalité transnationale,
ou le commerce transnational de produits blanchis, est un défi particulier pour les services de lutte anti-
fraude, car les forces de police nationales ne disposent pas de compétences internationales, sauf en cas
d’opérations spécifiques ou d’accords spéciaux.
EXPORTATION ET COMMERCE
DE GRUMES ILLÉGALES
En outre, les efforts visant à faire appliquer les lois nationales dans
une région ou une localité donnée peuvent simplement se traduire
par la fermeture d’entreprises locales et l’augmentation de l’exploi-
tation illégale ailleurs dans le pays ou à l’étranger. Les opérations de
répression de l’exploitation illégale effectuées au milieu des années
2000 ont abouti à un accroissement de l’exploitation dans d’autres
parties du pays, une diversification vers des opérations de blanchi-
ment et de couverture plus sophistiquées et une augmentation de la
demande en produits ligneux originaires d’autres pays, par exemple
la région d’Afrique centrale.
C’est ainsi que les entreprises chinoises ont considéra-
blement accru leurs importations de bois en provenance
du grand bassin du Congo et du centre de l’Afrique dans
les années 2000 (PNUE-Interpol 2011 ; Hiemstra van der
Horst 2011).
La Chine est probablement le premier importateur de pro-
duits ligneux d’origine illégale ; le Japon, l’UE et les États-
Unis sont également de grands importateurs de grumes ou
de produits ligneux d’origine illégale.