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est irrégulière, tandis qu’on ne trouve presque pas trace des fameux jours des »saints

de glace« vers le milieu de mai.

Le tableau

3

, page

60

, donne la t e m p é r a t u r e m o y e n n e d e c h a q u e j o u r

déduite des températures pentadiques compensées de planche I.

Un coup d ’œil sur la température annuelle de Copenhague (pages I— IV) fait

voir assez clairement que

1 83 3

e s t s u i v i d e t r è s p e u d ’a n n é e s a y a n t u n e

t e m p é r a t u r e m o y e n n e p a r t i c u l i è r e m e n t é l é v é e c. à. d. une température trop

haute d ’au moins

I o.

En effet après

1833

il n’y a que

4

années particulièrement

chaudes, savoir:

1834, 46, 63

et

72,

tandis que

13

années sont particulièrement froides,

c. à. d. trop froides de

I o

au moins. D ’autre part on constate avant

1833

11

an°ées

particulièrement chaudes et seulement

3

particulièrement froides.

Pour vérifier si

cette baisse de la température annuelle se représente durant une plus longue série

d ’années, on a calculé le chiffre moyen de

20

années consécutives de telle manière

que la première moyenne comprenne

1798

1817,

la suivante

1799

1818,

puis

1800

1819

etc. Ces chiffres moyens figurent planche II, pages

56

57,

pour l’année comme écart

de la normale. Pour de moindres laps de temps, à partir de février

1801

, l’écart de

la normale est représenté au tableau

4,

page

61,

où figurent, non seulement Copen­

hague, mais encore quelques autres stations d ’Europe fournissant des séries d ’obser­

vations qui portent sur

110

140

ans. Comme on le voit Copenhague suit tantôt

Lund tantôt Londres etc., tandis que rarement il y a accord entre toutes les stations

du tableau, à quoi l’on ne devait pas non plus s ’attendre, quand on n’a pas,

comme l’a fait M. B r iic k n e r , compensé la température pentadique.

L a m a n i è r e d o n t l e s o s c i l l a t i o n s d e la t e m p é r a t u r e a n n u e l l e s o n t

c o p i é e s p a r la t e m p é r a t u r e d e s s a i s o n s se révèle dans les

4

premières courbes

de la planche II. Ceçi fait ressortir que l’été et l’automne actuels ont un déficit de

chaleur, tandis que pour le moment les hivers sont doux; mais en prolongeant la

courbe jusqu’à l’issue de

1895

elle ne se termine que par un léger ex cès sur la

normale, sous l’influence de l’hiver

1894—95

qui fut froid.

Bien qu’on ait ainsi des preuves certaines que durant ces

140

dernières années

la température des saisons et celle de l’année a été soumise a de grands changements,

c ’est à peine s ’il y a lieu d ’avancer avec M. F la m m a r io n que nous allons au devant

d ’une nouvelle période glaciaire, car ces dernières années nous fournissent des exemples

de la possibilité d ’avoir de fortes chaleurs durant certains mois: à Copenhague, mai

et juin

1889

furent de

3

40

trop chauds, à Lund et Berlin trop chauds de

30

V

2

5

01/ 2,

à Paris et à Londres trop chauds de

1

2

°; et pour la totalité de 1an

1894

Copenhague

eut une température moyenne excédant de o

°,8

la normale, tandis que les courbes de

la planche

II

montrent qu’antérieurement au milieu de notre siècle il y eut une période

encore plus froide que celle du tri-décennium dernier.

A cet égard consulter le

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