Par rapport à ce que nous avons l’habitude
de voir en expositions traditionnelles et par
rapport au nombre de naissances constatées
dans les groupes, on note un déficit d’enga-
gés dans les groupes 6 et 8 ; chez ce dernier,
principalement en spaniels. Il existe pourtant
plusieurs races de spaniels qui mériteraient
d’être plus connues. Aucun lot de spaniels
n’était présenté cette année ; un seul lot de
reproducteurs dans ce huitième groupe, des
flat coated retrievers.
Le sixième groupe, les chiens courants, est
bien représenté dans les classes de lot d’affixe
Mais c’est aussi lié à un ou plusieurs éleveurs
qui produisent de la très haute qualité et qui
dominent largement dans les expositions,
comme Monsieur et Madame Erb (qui ont
remporté en 2015
le Grand Prix des Ele-
veurs
et le
Top Chien Eukanuba-Vos Chiens
Magazine
).
Dans les chiens nominés, on a aussi plaisir à
découvrir des races rares avec des sujets
montrant de grandes qualités morpholo-
giques, comme un berger de Bosnie-Herzé-
govine et Croatie, deux chiens nus du Pérou,
deux cursinus, un épagneul picard, un barbet,
de rares retrievers : Chesapeake, Nouvelle
Écosse.
Dans la série des statistiques, voici le nombre
de chiens engagés dans chaque groupe
incluant ceux qui participent aux lots :
Groupe 1 : 132 chiens. Groupe 2 : 121 chiens.
Groupe 3 : 108 chiens. Groupe 4 : 33 chiens.
Groupe 5 : 90 chiens. Groupe 6 : 79 chiens.
Groupe 7 : 123 chiens. Groupe 8 : 46 chiens.
Groupe 9 : 106 chiens. Groupe 10 : 51 chiens.
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CENTRALE CANINE MAGAZINE
N°SPÉCIAL - CGA - 2016
/
A v e c , p a r t e n a i r e d e l a C e n t r a l e C a n i n e
VALÉRIE CHARNEAU
, CLASSE TRAVAIL (MEILLEUR DU SALON) :
«C’est la consécration de beaucoup d’années de travail, autant en traîneaux qu’en expo-
sitions pour notre siberian husky
Eyes Of Devil of Nordic Forest
. Ce chien a le double
titre deChampion deFrance. Son frère avait gagné l’année dernière. Je suis très heureuse.
On va le présenter à laMondiale et à l’Européenne, s’il est en condition de poil, car il est
en pré-mue. On va le remettre au traîneau. Cette année, on a eu quelques difficultés car
il manquait un peu de neige. Nous habitons en bord de mer et nous les entraînons sur les
plages avec des roulettes, mais la fonction première est le trait avec un traîneau.
Les lignées sont originaires de France, du côté du père c’est
Baker Lake
qui a fait un
beau travail dans les années 80-90. L’autre lignée vient de chez Monsieur et Madame
Abadie et j’ai fait ma propre sélection, en essayant de concilier le beau et le bon.
Je privilégie le mouvement, la construction et la pigmentation. Le mouvement est repré-
sentatif ; un bonmouvement prouve que le chien est bien fait. Je travaille sur mes lignées,
et je vais bientôt faire rentrer du sang neuf sans m’éloigner du type que j’ai sélectionné.
Beaucoup d’éleveurs sont partis vers des nouveautés ; personnellement, j’ai gardé les
anciennes lignées de France. »
JEAN-PAUL BERNARDI
, CACS MÂLE (MEILLEUR DU SALON) :
« Je gagne avec un colley barbu que j’ai vendu à un particulier,
Ikar de Chester
: c’est
un bon moment pour les propriétaires et pour moi. Je totalise 56 titres de Champions de
France. J’espère pouvoir élever encore dix ans. Mes trois enfants ne sont pas intéressés
par l’élevage. C’est trop de travail quotidien. C’est un sacrifice énorme. Depuis vendredi,
j’ai fait trois mille kilomètres, Paris, Lyon, Toulouse, Lyon, Paris. Même avec la vocation,
il faut penser arrêter avant qu’il ne soit trop tard. Mercredi, je suis à Crufts, le top du top.
On est 350 dans la même race. Je vends beaucoup de chiens en Angleterre. En France,
nous avons un excellent cheptel, et un excellent club de race. »
T ÉMO I GNAG E S F I NA L E S DU D I MANCH E
Très rarement, un homme politique d'envergure
passe dans le hall des chiens, ici Bruno Lemaire,
en présence du président Christian Eymar-Dauphin
et de la juge Sylvie Desserne.
© Serge Sanche
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