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Et, pour soulever tout ça dans la lumière, pour offrir tout ça à la Force, pour

soumettre tout ça à la Conscience, pour ouvrir tout ça à la Présence, une seule

faible aspiration et, parfois, des larmes intérieures qui me tendent dans Tes bras,

une rage aussi, de Te trouver sans pouvoir Te vivre, une rage d’être petit, petit et

gris, d’être enchaîné, étouffé, ou une profonde douleur qui est un appel, de T’aimer

sans pouvoir donner ce que Ton Amour demande.

*24-3-1974, Auroville :

Tous ces mots sont inutiles ou trompeurs.

Comment ferai-je le moindre progrès si je ne puis m’ouvrir à Ton silence ?

*26-3-1974, Auroville :

Tout m’échappe. La Matière est manipulée, dominée par des forces que je ne vois

pas, ne connais pas, ne maîtrise pas… Lorsque je me retire de l’ego, je suis nu et

impuissant, victime de l’inertie. Je ne vois pas Ta Volonté en ce qui me concerne,

par-delà les hommes. Je ne sais s’il y a une place que Tu peux, que Tu veux me

donner, que Tu me vois capable d’assumer.

Les hommes Te cachent à ma compréhension. Je cherche à comprendre, à

comprendre. Nu comme une sorte de bête impuissante avec un cœur divin, devant

le Fait : ce qui est, ici. Tout ce qui est et fait obstacle à Ta Vie.

Les hommes, tous les hommes se trompent et Te trahissent. Seules nos âmes

savent.

Mais mon âme n’a pas encore trouvé la force de Te servir. Elle n’a que la force de

Te chercher.

Je ne sais plus ce qui est bon, ce qui est juste…

Je Te demande de me désigner ma place dans le temps, dans la marche du

Progrès, là où je puisse être et travailler, dans l’harmonie d’aujourd’hui…

Douce Mère, d’où vient aux hommes la force de vivre ?

*8-4-1974, Auroville :

Dans quelques heures j’aurai ces 24 années de vie. A Tes pieds, au cœur de Ton

travail, maladroit, impur, un petit ouvrier dans Tes bras, avec mes frères, bénis

entre tous les êtres…

*14-4-1974, Auroville :

Tout mon être est misérable… Mais par je ne sais quel miracle Tu demeures en lui

et veux l’illuminer, le transformer… Aussi, malgré la douleur et la peine d’un nœud

trop bien serré, je ne puis qu’espérer.

Et, en vérité, tout le chemin est extase et n’est que Cela, parce que Tu es.

*21-4-1974, Auroville :

La force d’un brasier, la clarté d’un cristal et la constance d’un soleil.

*22-5-1974, Auroville :

Je me rends compte que le courage de vivre et de progresser doit venir de ma

propre sincérité, je ne puis Te le demander…