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… Une scène presque violente, dans la Chambre, entre Cori et Gajendran, qui se

saisit de la moindre occasion d’être vu en compagnie de gens « importants », et

avait réussi à accompagner des gens de l’Ambassade Américaine sans nous en

informer ; c’est toujours cette ambition sociale, cette convoitise… Chacun est venu

me parler plus tard : c’est tout un chemin de patience, et il n’est jamais sûr que ça

en vaille la peine…

*16-3-1992, Auroville :

J’ai dû participer à deux réunions cet après-midi ! La première, inévitable, à

« Aurofuture » avec tous ceux qui souhaitaient poser des questions à Roger A sur

son choix pour le revêtement de la coque ; mais c’est la même histoire qui se

perpétue, avec le même aveuglement, avec les mêmes courants de violence, et

rien de créatif, aucun progrès partagé n’en émerge jamais… H a giflé Al.B ; Arjun et

Nadaka en sont presque venus aux coups…

Puis la seconde réunion, de 17 à 19 h, sous le Banyan, à propos de l’accès à la

Chambre ; nous sommes trop peu nombreux encore pour ce travail, mais une

bonne volonté du cœur est là, et c’est encourageant ; sont venus Asha, Juanita,

Geneviève, Mallika, Tina, Shradhavan, L.N, Durai, F, Sunrita, Peter, et même

Jocelyn… !

*17-3-1992, Auroville :

Première lettre de C ; lettre de JYL, qui s’apprête à venir vivre ici avec Patricia et

Aurevan, leur fille, et me demande de « tout préparer »…

*19-3-1992, Auroville :

J’ai été surpris aujourd’hui par une dépression soudaine, et une lutte ; puis il m’a

semblé que c’était dû au fait que Ramalingam n’est pas heureux ces jours-ci, et

qu’il ne partage pas encore son trouble avec moi ; et combien il m’est nécessaire de

marcher ensemble avec lui, d’aborder la tâche avec deux corps et deux cœurs unis

– tout comme, bien qu’autrement, Selvam participe directement à ma capacité de

me rendre disponible jour après jour… Ramalingam me dit plus tard que, sans moi,

il ne resterait pas, et qu’il ne tient que parce que je suis là ; je lui répond que ce

n’est pas ainsi, que c’est quelque chose de tellement plus grand qui tient chacun de

nous ici…

… J’ai parlé à Madanlal de mon « idée » d’ouvrir une sorte de fonds de soutien pour

aider ceux de nos hommes dont les conditions de vie sont par trop misérables : il

n’a rien répondu, mais j’ai senti qu’il aurait préféré que je ne m’occupe pas de ça… !

C’est une attitude bien ancienne !

*21-3-1992, Auroville :

J’ai de la peine ces jours-ci à me sortir du sommeil ; c’est comme un besoin accru…

Et il y a de nouveau ces hémorroïdes, comme une fuite d’énergie, ou une capture

par le bas ; mais je n’ai pas de raisons personnelles, et je ne sens même pas

vraiment de fatigue ; l’énergie est là et je voudrais bien travailler plus, ce n’est pas

un effort. Ce qui est un effort, c’est de neutraliser cette sorte de masse qui

interfère, ou cette béance qui s’impose en bas.

La seule cause que je puisse trouver est ce déséquilibre dans l’unité active, parce

que Ramalingam est dérangé, et ne se donne pas ; et ce soir il le reconnaît, quand