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COMMUNE SUISSE 4 l 2015

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PORTRAIT

ont été conclus pour faciliter la vie des

habitants d’Avenches et leur collabora-

tion avec celles des communes voisines

fribourgeoises. «Mais des problèmes

demeurent», ajoute aussitôt son syndic

Daniel Trolliet. «Comme dans beaucoup

de zones plus ou moins ru-

rales, nous avons un manque

dans le domaine des soins. Il

serait sain de pouvoir ouvrir

un vrai centremédical, comme

c’est le cas dans beaucoup de

communes. Nous travaillons

actuellement aussi à la créa-

tion d’appartements proté-

gés.» Sans oublier un autre

handicap de taille: la faible fré-

quence des liaisons ferroviaires. «Beau-

coup de personnes vivant à Avenches

sont des pendulaires qui travaillent à

Berne, Fribourg, Lausanne et Neuchâtel.

Nous négocions depuis plusieurs années

pour améliorer l’offre», précise encore

Daniel Trolliet.

Concurrence des centres commerciaux

Enfin, dernière source d’inquiétude: au

centre-ville d’Avenches, dans sa partie

médiévale, la vie a tendance à tourner

au ralenti les samedis et les dimanches.

La «faute» aux centres commerciaux

ouverts en périphérie qui ont tendance

à attirer de plus en plus de consomma-

teurs aux dépens des commerces lo-

caux. Mais aussi à un autre

phénomène, que connaissent

bien d’autres communes

comme Avenches: «Dans la

partie la plus attrayante de

notre commune, en l’occur-

rence le centre historique,

une densification des loge-

ments a eu lieu, alors que

nombre de locaux sont loués

ou occupés à des fins com-

merciales: agences immobilières, assu-

rances, etc. Forcément, ces locaux sont

vides en fin de semaine, donc Avenches

manque parfois un peu de vie les same-

dis et dimanches», se désole Daniel

Trolliet.

Mais l’atout principal d’Avenches tient

peut-être surtout dans la structure de sa

population. «La commune compte 2000

places de travail et la moitié des habi-

tants travaillent sur place ou dans les

environs», souligne son président. «Et

ça, c’est une chance formidable pour la

commune», explique Daniel Trolliet. Le-

quel affirme aussi qu’Avenches est un

petit modèle en matière d’intégration.

«Nous comptons un tiers d’étrangers

dans notre commune – en particulier des

gens originaires des Balkans ou du Por-

tugal. La coexistence entre les diffé-

rentes communautés est bonne et nous

n’avons dû déplorer que peu d’inci-

dents», affirme-t-il.

Touristes du monde entier

Cette coexistence plutôt heureuse entre

plusieurs cultures tient peut-être aussi

dans la riche histoire d’Avenches qui

s’apprête cette année à célébrer digne-

ment son deuxième millénaire. Si la date

exacte de la création par les Romains

d’Aventicum (nom latin d’Avenches)

n’est pas clairement établie, il est clair

qu’au tout début de l’ère chrétienne,

cette ville romaine fut élevée au rang de

colonie sous le règne de l’empereurVes-

pasien. L’ensemble des monuments en-

core visibles aujourd’hui date de cette

époque et des années qui ont suivi. Dont

«La moitié

de la

population a

une activité

lucrative,

c

est une

chance.»

Le Restaurant du maure

se trouve au rez de

chaussée de l’hôtel de

ville.