Journal C'est à dire 217 - Janvier 2016

36 LE CAHIER FORMATION

LA M.F.R. OUVRE LES PORTES DE L’EMPLOI MORRE Maison Familiale et Rurale L’établissement situé à Morre au bord de la R.N. 57 forme notamment aux métiers des services à la personne et du commer- ce. Dans une ambiance… familiale.

IMEA : AU CŒUR DES MÉTIERS DU COMMERCE BESANÇON C.C.I. du Doubs > TÉMOIGNAGE

I mea Negoventis, école de commerce rattachée à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Doubs s’est engagée depuis presque 30 ans à former de jeunes entrepreneurs reconnus par les entreprises locales pour leurs compétences et leur comportement adapté au monde du travail. “Cette confiance se traduit, 6 mois après l’obtention du diplôme, par un taux de placement en emploi remarquable. Negoventis Bac + 2 : 80 % ont un emploi pour les 3 dernières pro- motions et Negoventis Bac + 3 : 90 % ont un emploi pour les 3 dernières promotions” note la C.C.I. du Doubs. Il n’y a pas de recette miracle à ces bons résul- tats mais, selon les promoteurs de ces formations, “un engagement permanent de tous, intervenants, apprenants, équipe d’encadrement, pour favori- ser l’intégration des jeunes en entreprise et une pédagogie favorisant l’accès à l’emploi et pour répondre aux besoins du tissu économique local en s’adaptant aux évolutions des métiers du commerce pour être un partenaire proche et reconnu des entreprises dans la formation de leurs futurs collaborateurs.” L’histoire d’Imea remonte à 1987 avec la créa- tion de l’Institut Régional de Formation du Com- merçant par les Chambres de Commerce et d’Industrie du Doubs et de Lure. En 1992, le réseau change de nom et devient le Réseau des Écoles du Commerce et de la Distribution (E.C.D.). Il compte alors 12 écoles en France dont celle de Besançon. En 2007 ouvre la 3 ème année R.M.D. (Responsable Manager de la Distribution) en De l’étudiant au jeune professionnel, Imea Negoventis forme à un métier et prépare à un emploi. Au cœur de la méthode pédagogique : le projet “création d’entreprise”.

Dara, 25 ans Dara Duong est désormais une jeu- ne fille épanouie. Après avoir tâton- né quelques années après un Bac sciences médico-sociales, puis un B.T.S. assistante de gestion, elle a enfin trouvé sa voie. Parce que son truc à elle, c’est le terrain. Elle a donc entamé en 2011 au sein d’Imea, une formation de deux ans qui a abouti à un diplôme de “ges- tionnnaires d’unité commerciale”. Elle a signé un contrat d’apprentissage dès le démarrage de sa formation dans une grande enseigne de prêt-à-porter située à Besançon-Châteaufarine. “Je sui- vais des cours le lundi et le mardi à l’école et je travaillais ensuite 21 heures par semaine dans mon entreprise d’accueil. Les cours à l’école m’ont apporté les outils indispensables dans les techniques de vente mais aussi dans l’organisation et la gestion d’une équipe” commente la jeune femme. À l’issue de sa formation, Dara a été directement propulsée directrice adjointe d’un magasin à Dijon. Un an et demi après, elle a fait son retour à Châteaufarine où elle occu- pe ce poste de directrice adjointe. Elle encadre une équipe de 4 per- sonnes, ainsi que deux stagiaires qu’elle a recrutée… à l’Imea. Visi- blement, un vivier de talents…

I ci, les mots “familiale” et “rurale” ne sont pas galvaudés. À quelques kilo- mètres seulement de Besançon, les élèves sont ici un peu comme à la mai- son, dans une ambiance champêtre. La Maison Familiale et Rurale de Morre, un établissement à taille humaine, accueille à peine 200 élèves. La plupart d’entre eux

te, A.T.S.E.M. dans une école…). Le second Bac Pro, également en trois ans, est le T.C.V.A. (Technicien Conseil Ven- te en alimentation) qui s’adresse aux élèves qui se destinent à des carrières dans la distribution par exemple ou le commer- ce en général. La spécialisation alimen- tation offrant des débouchés supplémen- taires. “Un de nos grands principes en

sont internes et viennent ici par- ce que les études longues et les filières générales, ce n’est pas vraiment leur truc. Leur souhait : apprendre un métier en se confrontant rapidement à la vie professionnelle dans le cadre des stages qu’ils ont à effectuer au cours de leur scolarité. Les deux principales formations dis- pensées dans cet établissement sous tutelle du ministère de l’Agriculture, comme toutes les

M.F.R, c’est le tutorat, c’est- à-dire que chaque élève est sui- vi par un moniteur qui l’aide dans ses recherches de stages et qui l’accompagne dans son parcours. Les formations sont bien encadrées” indique Jean- Baptiste Pelletier, responsable éducatif à la M.F.R. de Morre. À l’issue de leur Bac Pro, les jeunes élèves s’insèrent dans la vie active ou peuvent pour-

Portes ouvertes les 6 février et 12 mars.

Dara Duong est désormais directeur adjointe d’un magasin d’une grande

enseigne de prêt-à-porter (photo L. Cheviet - Imea).

contrat de professionnalisation puis, depuis 2013, en contrat d’apprentissage. Besançon a été la pre- mière école à ouvrir ce Bac + 3. En 2010 est lan- cé le réseau national Negoventis qui propose 8 cycles de formation, dans 90 Chambres de Com- merce et d’Industrie, spécialisés dans les métiers du commerce et de la vente. Negoventis rempla- ce désormais les E.C.D. Ce réseau forme chaque année en France plus de 1 900 jeunes, apprentis en contrat en alternan- ce ou étudiants en formation initiale. “Imea Nego- ventis développe une proximité forte avec ses étu- diants. Elle accompagne les candidats potentiels dans la définition de leur projet professionnel afin de les préparer au mieux à leur recrutement dans le cadre de l’alternance” souligne la C.C.I.

suivre leur cursus en B.T.S., en faculté ou en préparant des concours. “Les élèves font souvent des stages à l’étranger dans le cadre de programmes européen Eras- mus” ajoute M. Pelletier. Pour rencon- trer l’équipe éducative, la M.F.R. de Mor- re organise des portes ouvertes les same- dis 6 février et 12 mars prochains. “

autres M.F.R. de la région, sont deux Bac Pro. Le premier orienté sur les services à la personne, l’autre sur le commerce. Le Bac Pro S.A.P.A.T. (services aux per- sonnes et aux territoires) est celui qui accueille le plus gros des effectifs, envi- ron 140 élèves, essentiellement des jeunes filles. Cette formation initiale en trois ans basée sur l’alternance - 15 jours à l’école, 15 jours en entreprise - forme aux métiers des services à la personne (auxiliaire de vie sociale dans une maison de retrai-

Doryne Pabion, et un de ses moni- teurs, Jean-Baptiste Pelletier.

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