Journal C'est à dire 217 - Janvier 2016

LE CAHIER FORMATION

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Doryne, 18 ans Doryne Pabion a quitté le collège de Pontarlier sans trop de regrets. “Comme je ne savais pas pourquoi j’étudiais, alors je n’étudiais pas beaucoup…” lâche-t-elle dans un grand sourire. Sa voie, elle l’a trouvée en arrivant à Morre il y a un peu plus de deux ans, en seconde professionnelle. “J’ai fait le choix de l’alternance parce c’est plus concret” dit-elle simplement. Elle est actuellement en Bac Pro S.A.P.A.T. Au départ, c’est auprès des enfants que Doryne souhaitait travailler. Mais une fois encore, son immersion dans la vie professionnelle à travers les stages d’études qu’elle a suivis jusque-là l’a fait changer d’avis. C’est aux côtés des personnes âgées qu’elle se sent le plus à l’aise pour travailler. La jeune pontissalienne passe actuellement une partie de son temps dans un home médicalisé en Suisse où elle fait fonction d’aide-soignante. Par l’intermédiaire de la M.F.R., elle a pu faire un autre stage, au Sud de l’Espagne cette fois, où elle a pu marier pendant trois semaines le maniement de la langue espagnole avec une immersion profes- sionnelle dans un établissement d’accueil pour personnes âgées. “Après ces premières expériences professionnelles et notre formation à la M.F.R., nous avons maintenant toutes les cartes en main pour choisir notre voie. L’an pro- chain, avec le Bac en poche, je m’inscrirai certainement pour faire une prépa aux concours d’infirmières ou d’aides-soignantes.” Doryne a trouvé sa voie : ce sera dans le paramédical. > TÉMOIGNAGE

MONTEUR-DÉPANNEUR FRIGORISTE, UNE SPÉCIALITÉ RECHERCHÉE BESANÇON Formation G.R.E.T.A.

L e G.R.E.T.A. de Besançon est une référen- ce dans le domaine de la formation pro- fessionnelle pour adultes. L’établissement propose plus de 200 formations par an qui concernent à la fois des salariés d’entreprises, des jeunes en insertion professionnelle, des deman- deurs d’emplois “mais aussi toute personne qui souhaite se former à titre individuel” indique le G.R.E.T.A. qui enregistre un taux de réussite aux examens qui avoisine les 86 % ! Cet organis- me propose une diversité de formations dans les secteurs du bâtiment et les travaux publics, du commerce et de la vente, de l’industrie, de la sécurité et de la prévention des risques, du sani- taire et social, du tourisme, de l’informatique, de la restauration ou de la comptabilité. Parmi tous ces programmes figure la forma- tion de monteur-dépanneur frigoriste qui est dis- pensé dans les locaux de lycée Pierre-Adrien Pâris. “La formation dure 9 mois. Elle est ponc- tuée de trois stages de deux semaines en entre- prise. Ces stages pratiques sont obligatoires pour obtenir le titre professionnel de monteur-dépan- neur frigoriste. C’est la seule formation de ce type en Franche-Comté” précise Jean-Luc Duc, conseiller en formation continue au G.R.E.T.A. de Besançon. Cette formation proposée depuis 2012 répond à une demande réelle sur le marché de l’emploi. Le G.R.E.T.A. de Besançon a mis en place cette formation en 2012 qui répond à un besoin spécifique sur le marché de l’emploi. Elle est suivie par une dizaine d’adultes.

“C’est un métier très demandé, plus encore depuis 2015, puisqu’il faut désormais une habilita- tion pour intervenir par exemple sur une chambre froide. La plupart des personnes qui sont ici se sont aperçues qu’il leur manquait des com- pétences lorsqu’elles se sont présentées sur le marché de l’emploi. Elles sont là avec la volon- té d’apprendre et passent en plus l’aptitude à la manipulation des fluides frigorigènes. C’est mon plus grand plaisir que de leur transmettre un savoir-faire” indique Mohamed Ben Rhouma, le professeur qui intervient dans la formation qui demande des compétences en électricité et en maintenance. En juillet, les apprentis qui réussiront l’examen auront le titre professionnel de monteur-dépan- neur frigoriste. Cela signifie qu’ils seront capables de réaliser l’installation, la mise en service et la maintenance d’équipements frigorifiques tels

que les petites chambres froides, les meubles fri- gorifiques de vente, les armoires réfrigérées, les pompes à chaleur de petite puissance, ou les cli- matisations réversibles. Kévin et Hugo travaillent en binôme dans le cadre de la formation.

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Hugo, 19 ans et Kévin, 26 ans Hugo, 19 ans et Kévin, 26 ans font partie du petit groupe d’adultes qui suivent la formation de monteur-dépanneur frigoriste. S’ils travaillent actuellement en binôme à la fabrication d’une chambre froide positive dont la température ne descendra pas en dessous de 0 °C, les deux garçons ont des parcours très différents. “J’ai fait un Bac pro en maintenance des équipements industriels. Lors de mes stages en entreprise, j’ai rencontré des gens qui tra- vaillaient dans la production de froid. C’est un domaine intéressant et dans lequel il y a du travail. J’ai décidé de me lancer dans cette formation” explique Hugo. S’il va devoir trou- ver un emploi dans quelques mois, ce n’est pas le cas de Kévin. Salarié dans une entreprise spécialisée dans le traitement d’air, il suit cette formation pour se perfectionner dans le cadre d’un congé individuel de formation (C.I.F.). “On souhaite développer la climatisation au sein de l’entreprise. Je suis là pour cela. Cette formation est super dit-il. Nous sommes un bon groupe, les professeurs sont passionnés.”

David Durand, 19 ans Élève en terminale Systèmes électroniques numériques (S.E.N.) option télécom- munication et réseaux, David Durand a intégré en seconde le lycée professionnel après être passé par une seconde générale. “J’aime pratiquer, dit ce passionné de la programmation informatique. Grâce des stages, j’ai pu voir ce qu’était le métier de technicien réseau. Lors du stage, mon travail était de rajouter un appa- reil pour restructurer le réseau. À partir de janvier et jusqu’à mars, je serai en stage dans l’entreprise Schrader de Pontarlier” poursuit l’élève qui pourrait ensuite poursuivre par un B.T.S. ou un D.U.T. Suite à cette formation de trois ans, de nombreux métiers s’ouvrent à lui : technicien informatique, monteur câbleur réseau… > TÉMOIGNAGE

L’ÉCOLE BRANCHÉE SÉCURITÉ PONTARLIER Électronique Le lycée Saint-Bénigne forme les futurs techniciens qui interviendront sur les systèmes électroniques et numériques, les réseaux, l’alarme sécurité incendie. Un bac professionnel “métiers de la sécurité” est proposé.

traditionnelle” explique Virginie Moutenet, directrice adjointe du lycée. Les collégiens effectuent trois stages d’une semaine en entre- prise. Ils peuvent ensuite s’orienter en seconde ou en C.A.P. Un baccalauréat professionnel S.E.N. (Systèmes Électroniques Numériques) forme en 3 ans les élèves qui choisissent des spé- cialités comme Alarme Sécurité Incendie (A.S.I.), Électrodomes- tique (E.D.), Télécoms Réseaux (T.R.). “Pour le cursus électrodo- mestique, les jeunes qui sortent avec un bac professionnel en poche trouvent du travail. Notamment en Suisse pour certains, mais pas seu- lement. Pour la filière Télécoms

D ans l’atelier du lycée pro- fessionnel Saint-Bénigne, douze élèves de seconde confectionnent des prises R.J. 45 sous l’œil de leur profes- seur. Pour les non-initiés, c’est un connecteur de carte réseau pour les réseaux éthernet. Parmi ceux- là, certains deviendront techniciens en réseaux informatiques. Ils pour- ront par exemple travailler dans le service informatique d’une gran- de société, ou dans un

hôpital pour réaliser des “baies de brassage”. D’autres deviendront réparateurs en téléphonie ou en électroménager, d’autres chefs d’atelier, ins- tallateurs. Un second atelier où sont rangés des lave-vaisselle, des réfrigérateurs… per- met aux élèves de démon-

réseaux, le lycée invi- te ses diplômés à pour- suivre en B.T.S. ou en I.U.T.” explique Virgi- nie Moutenet, directri- ce adjointe. Le lycée propose éga- lement depuis trois ans un bac professionnel “Métiers de la Sécu- rité”. Cette formation

De la demande en électro- domestique.

concerne des individus qui sou- haitent devenir policiers, gen- darmes, mais aussi pompiers, ou agents de sécurité. “Ce cursus est plus théorique, prévient la direc- trice adjointe. Et je rappelle aux élèves qu’ils devront passer un concours.” La première promotion du lycée passe son diplôme du bac en juin prochain. À Saint-Bénigne, éco- le et entreprise sont intimement liés. Un axe pédagogique qui conduit à la réussite. “

ter, remonter et réparer. Suivant le cursus, d’autres s’orienteront en direction du secteur “alarme, sécu- rité, incendie” où la demande est forte. Là encore, une salle est dédiée à ce domaine. Tout est fait pour que les lycéens testent et appren- nent. Situé au centre-ville de Pontarlier en face de l’église Saint-Bénigne, le lycée accueille les classes de 3 ème à projets. “C’est une classe pour redonner confiance à l’élève avec une pratique d’enseignement moins

David Durand devant une baie de brassage.

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