Journal C'est à dire 217 - Janvier 2016

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Festival

Morteau en pince pour le Hip-Hop Le service culturel de la Ville de

La poésie de “ô”, un spectacle qui mêle l’eau et la danse, proposé par la compagnie Anothaï. Voyage burlesque dans le quartier du Bronx aux origines de la culture hip-hop avec la compagnie Daruma.

M orteau a rendez-vous avec la culture urbaine. Les 14, 15 et 16 janvier, le théâtre municipal accueille la dou- zième édition du festival de danse hip- hop proposé par le service culturel de la Ville. Cette année, la programma- tion est “une invitation au voyage” annoncent les organisateurs qui ont convié trois groupes de danseurs créa- tifs à se partager la scène. La compagnie Anothaï ouvrira le fes- tival avec le spectacle “ô” qui entraî- nera le public du côté de l’Asie. “Cet- te pièce pour trois interprètes en dan- Morteau organise la douzième édition du festival hip-hop. La pro- grammation est prometteuse.

se hip-hop, un musicien et une chan- teuse traditionnelle japonaise, dépeint l’écroulement de la vie. L’eau, l’élément vital, envahit peu à peu la scène. Les danseurs chavirent, perdent l’équilibre, se relèvent, glissent, inventent de nou- velles gestuelles, jouent avec l’élément, accompagnés du son du taïko.” La poé- sie est le fil rouge de cette pièce ima- ginée par le chorégraphe Thô Anothaï. Un des temps forts de cette douzième édition, est la conférence dansée “hip- hop(s) or not… ?” de la compagnie Daru- ma. L’objectif du spectacle “est de don- ner une définition simple de la cul- ture hip-hop en faisant un focus par- ticulier sur la danse pour tenter d’en finir avec certaines reçues” qui can- tonnent cette discipline à des jeunes de conférence insupportable joué par Chrystel Pellerin qui prétend tout savoir sur le hip-hop. “Mais connaît- elle vraiment quelque chose à la dan- se, au hip-hop, au plaisir, à l’émotion ? Le hip-hop ne se transmet pas par l’écrit, il se vit.” C’est la compagnie Pyramid et son “Ballet bar” qui refermera le festival le samedi 16 janvier. Son spectacle est très original. “Autour d’un comp- toir, six personnages évoluent entre un phonographe, quelques vinyles et un transistor. Dans un univers proche des en jogging qui tournent sur la tête. Le hip-hop est plus que cela ! Dans ce spectacle, les danseurs sont accompa- gnés sur scène par un maître

clubs de jazz new-yorkais, Pyramid décortique le lien intime qui les lie avec la musique. Danse, acrobaties, mimes autour du son grésillant des vinyles,

dans une mise en scène soi- gnée, partageant humour et dérision avec une expression alternant force et légèreté, dou- ceur et brutalité, le tout irré-

“Danse, acrobaties, mimes.”

médiablement lié par la musique.” Poésie, burlesque, danseurs virevol- tants, le vent de hip-hop qui souffle chaque année sur Morteau au mois de janvier ne mollit pas. Théâtre de Morteau les 14, 15 et 16 janvier à 20 h 30 Tarifs : 10 euros - 8 euros ou 21 euros le pass 3 soirs 1 entrée gratuite avec la carte

Avantages jeunes Tél. : 03 81 67 18 53

“Le ballet bar” de la compagnie Pyramid est époustouflant.

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