Agricultrices d'ici

Sandrine Pannaud Viticulture cognac

En rencontrant son mari, Sandrine Pannaud est également tombée amoureuse du cognac. Une passion qu’elle partage aujourd’hui en ouvrant les portes de son domaine.

Après avoir travaillé dans la finance, à Paris, Sandrine savoure aujourd’hui le bonheur de pouvoir travailler dehors et, surtout, d’être son propre patron. Avec son mari, elle est à la tête de plusieurs domaines dont celui du château des Plassons, où ils ont élu domicile. « Je me suis toujours bien sentie dans le monde de l’entreprise, mais je travaillais pour les autres ; aujourd’hui, je le fais pour moi et ma famille » , se félicite la viticultrice. Une reconversion étonnante pour Sandrine qui explique : « Je ne connaissais pas l’univers du cognac avant de rencontrer mon mari, j’ai appris à l’aimer tardivement. » Ce qu’elle préfère dans son nouveaumétier : les relations avec le personnel. Elle se voit aujourd’hui « plus comme une cheffe d’entreprise que comme une agricultrice » et n’hésite pas à aller sur le terrain pour « remotiver les hommes » . « On a une barque à mener si on veut que ce soit rentable » , souligne-t-elle.

En plus du quotidien, Sandrine ouvre régulièrement les portes du domaine pour le faire visiter aux touristes ou aux curieux de la région. « C’est important de pouvoir partager ce que l’on fait. De plus c’est valorisant de voir que les gens apprécient notre travail. » Pour mener au mieux toutes ces activités de front, la viticultrice estime que son parcours dans la finance a été très utile pour la partie gestion dont elle s’occupe aujourd’hui. Quant au fait d’évoluer dans un univers masculin, « Le plus difficile, ce n’est pas d’être une femme , insiste Sandrine, mais c’est d’être issue d’un milieu différent, de ne pas être une “fille de” » . « Je pense que dans ce milieu, un homme et une femme sont complémentaires, on se divise les tâches et chacun y trouve son compte , renchérit cette trentenaire aux yeux bleus pétillants. J’ai ma place parce que j’ai des idées, mais aussi parce qu’il y avait une place à prendre. »

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Cognaçais et Riberacois

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