Groupe Crédit Coopératif - Document de référence 2018

RAPPORT SUR LE GOUVERNEMENT D'ENTREPRISE

RAPPORT DE GESTION

RAPPORT FINANCIER

ÉLÉMENTS COMPLÉMENTAIRES Événements postérieurs à la clôture et perspectives

directrices sont susceptibles d’évoluer en fonction de l’état des connaissances, de la réglementation, des meilleures pratiques observées sur les secteurs concernés, et du dialogue mené par le Crédit Coopératif avec ses parties prenantes. À ce jour les secteurs exclus des financements du Crédit Coopératif sont : le secteur nucléaire, les biocarburants, l’armement, les activités

d’exploitation forestière, de commercailisation du bois, et de l’industrie papetière ne respectant pas les principes de gestion durable, le transport maritime non responsable, la pêche maritime non durable et les pesticides.

Événements postérieurs à la clôture et perspectives

2.9

2.9.1

Les événements postérieurs à la clôture

Aucun événement important pouvant avoir une incidence sur les comptes sociaux ou consolidés n’est intervenu entre la date de clôture de l’exercice et la date d’établissement du présent rapport.

2.9.2

Les perspectives et évolutions prévisibles

2

2.9.2.1

Prévisions pour 2019 : une reprise française déjà essoufflée

programme de rachats d’actifs. Elle ne remonterait qu’éventuellement et que très légèrement après l’été son principal taux directeur, du fait de la faiblesse de l’inflation sous-jacente. En l’absence de signes tangibles d’accélération salariale, les taux longs augmenteraient mollement, en lien avec un durcissement monétaire toutefois mesuré de part et d’autre de l’Atlantique, l’accroissement mécanique de l’offre de titres américains et la fin des rachats nets d’actifs opérés par la BCE. L’OAT 10 ans pourrait atteindre un peu plus de 0,9 % fin 2019, contre une moyenne annuelle de 0,78 % en 2018. Après sa stabilisation récente, l’euro s’apprécierait à nouveau tendanciellement contre le dollar, en raison de l’accroissement des déficits jumeaux aux États-Unis, du ralentissement de la conjoncture dans ce pays et du moindre relèvement des taux de la Fed. La France n’échapperait pas en 2019 au ralentissement de la demande mondiale, en dépit de l’accroissement marqué mais éphémère du pouvoir d’achat des ménages. Son augmentation viendrait d’une part, de la décélération de l’inflation, reflétant l’affaissement antérieur des prix du pétrole, d’autre part, des mesures Macron en faveur des gilets jaunes, avec un plan de 10 à 15 milliards d’euros centré sur les ménages ayant une forte propension à consommer. Cependant, le rebond de la consommation privée serait insuffisant pour éviter l’essoufflement de la croissance vers son rythme potentiel de 1,2 %, contre 1,5 % en 2018. En particulier, le taux d’épargne des ménages remonterait à plus de 15,2 %, contre 14,7 % en 2018, dans un contexte perçu comme davantage incertain. En effet, le taux de chômage, qui resterait élevé, ne diminuerait qu’à la marge, n’apportant ainsi qu’un soutien limité à une véritable hausse des salaires. De même, l’investissement productif ne serait que résilient, sans dynamique excessive. Il serait pourtant favorisé par un effet temporaire de trésorerie d’environ 20 milliards d’euros – résultant de la transformation du Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) en baisse pérenne de charges – et par des conditions de financement attrayantes. Enfin, la contribution du commerce extérieur à la croissance redeviendrait négative au 1 er semestre selon l’INSEE. Cette phase baissière du cycle, dans un climat politique et social encore tendu, devrait gêner le renforcement des réformes structurelles cherchant à assainir les finances publiques et à restaurer la compétitivité. Le déficit budgétaire devrait de nouveau franchir nettement la barre des 3 % en 2019.

Depuis octobre 2018, les risques conjoncturels se sont profondément accentués, comme le suggère la perte de confiance des marchés financiers. Le cycle mondial des affaires tend désormais à entrer dans une phase de consolidation spontanée, après 10 ans d’une reprise modeste et non-inflationniste. Les inquiétudes sont multiples et s’autoalimentent, qu’il s’agisse des craintes de retournement de l’économie américaine et surtout chinoise, du renforcement du protectionnisme, des suites du Brexit ou de l’accentuation du risque politique en Europe (gilets jaunes en France, dérive budgétaire en Italie, élections européennes au printemps). S’y ajoutent l’évolution incertaine des cours du baril et la fragilité de certains pays émergents. En 2019, l’activité mondiale progresserait de 3,1 %, contre 3,6 % en 2018. Les rythmes de croissance se rapprocheraient des potentiels dans la plupart des économies, notamment dans la zone euro : cela permettrait de réduire les tensions sur les capacités d’offre et, en conséquence, sur les salaires et les prix, limitant alors la remontée des taux d’intérêt. De plus, hormis l’absence de déséquilibres macro-économiques majeurs de part et d’autre de l’Atlantique, il existe encore des facteurs de soutien, éloignant l’hypothèse d’une récession dès 2019 : après la relance fiscale, le relais certes atténué de la dépense publique aux États-Unis ; l’assouplissement monétaire et les programmes de stimulation par la dépense publique déployés en Chine ; les gains de pouvoir d’achat venant de l’affaissement des prix du pétrole et, pour l’Europe, la dépréciation passée de l’euro, favorable à la compétitivité de la zone… Cependant, le cours du baril pourrait revenir vers 70 dollars au premier semestre, grâce à la réduction de la production de l’OPEP à hauteur de 1,2 million de barils/jour dès janvier. La Fed, qui craint toujours de déstabiliser les marchés obligataires et qui recherche un niveau de taux neutre pour l’économie, ne procéderait qu’à deux hausses des taux directeurs de 25 points de base au lieu de trois prévus, tout en poursuivant son programme de baisse de la taille de son bilan. La BCE maintiendrait la taille de son bilan à son niveau actuel par le réinvestissement des titres de son portefeuille obligataire arrivant à échéance, après avoir mis un terme au 1 er janvier à son

133

GROUPE CRÉDIT COOPÉRATIF DOCUMENT DE RÉFÉRENCE 2018

Made with FlippingBook - Online catalogs