Journal C'est à Dire 97 - Janvier 2005

5

R E T O U R S U R I N F O

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Mc Donald’s à Morteau : le projet est ficelé

ÉDITORIAL

Services Le combat pour la sauvegarde des services publics en milieu rural dépasse tous les clivages politiques. On l’a vu il y a quelques semaines sur le Plateau de Maîche où La Poste a supprimé ses bureaux des Fontenelles, de Bretonvillers et du Luhier et en menace d’autres. Ces dernières semaines, la mobilisation est encore plus large avec les dis- cussions autour du maintien de la D.D.E. dans le Haut-Doubs. Les services centraux de l’É- quipement souhaiteraient, éco- nomies et loi de décentralisation obligent, supprimer des agences. Celles de Morteau, Maîche et Le Russey sont menacées. Tous les élus concernés se battent actuellement afin que l’admi- nistration ne regroupe pas tous les services de l’Équipement à Pontarlier. Chacun des maires concernés par les menaces de disparition - Joseph Parrenin à Maîche, Gilles Robert au Rus- sey et Annie Genevard à Mor- teau - défend le maintien d’un service de la D.D.E. dans sa commune. La sauvegarde des services publics dépasse aujour- d’hui tous les clivages politiques, idéologiques ou partisans. Le maintien à tout prix des ser- vices publics convainc tous les élus, quelle que soit leur éti- quette. Sans doute compren- nent-ils qu’il en va du maintien de la population, de l’emploi et du dynamisme de leur com- mune respective. Dans ces débats, certains élus prônent la création d’une D.D.E. du Haut-Doubs horloger qui serait basée au Russey. Les “Pays” étaient censés, à leur création au milieu des années 90, deve- nir des “espaces de projets”. Dix ans après la création du Pays Horloger, voilà une belle occasion de montrer l’utilité économique et sociale de cet- te entité administrative en sou- tenant d’une seule et même voix le maintien d’une D.D.E. locale. Mais il faudra bien se rendre à une évidence : le gou- vernement, quelle que soit son étiquette d’ailleurs, sera contraint de revoir l’organisation des ser- vices publics en France. Si leur maintien est indispensable, il y a certainement des économies à réaliser dans une meilleure répartition de ceux-ci. ! Jean-François Hauser

L e permis de construire doit être déposé au printemps ! L’arrivée à Morteau de l’en- seigne de restauration rapide Mc Donald’s se confirme petit à petit. Elle s’installera chemin des Pierres, sur la zone industrielle du Mondey, en lieu et place de la Société des Bétons de Mor- teau (S.B.M.). Cette entreprise déménage aux Bas-de-la-Chaux où elle construit une nouvelle centrale. “Les travaux ont débu- té. Nous avons fait le terrasse- ment et la plate-forme” indique Jacques Ruggeri, gérant de la S.B.M. Pour l’instant, le chantier est stoppé par les mauvaises conditions météo. Ils reprendront polyte dont 7 le samedi et le dimanche. Durant l’été 2004, deux accidents mortels se sont produits sur cette même route. À cet endroit, la R.D. 437 est accidentogène. “Trop” selon les services de l’État qui, au regard de ces résultats, ont reconsidéré l’ordre d’installation des nouveaux radars automatiques dans le Doubs pour intervenir en priorité sur la côte de Saint-Hippolyte. En mars, la Direction départementale de l’équipement y installera un radar automatique. Il se situera dans le sens de la descente, après le tun- nel, sur la commune de Montandon. “Cet appareil va contrôler tous les automobilistes qui descendent. Il photographiera les plaques arrière des véhicules ce qui permettra de surveiller également les motards”

dès le retour des beaux jours. “Mc Donald’s pourra disposer du terrain à Morteau dès que nous aurons déménagé. Le protocole d’accord est établi, le dossier est ficelé” dit-il. Les événements vont donc rapidement se décan- ter à la fin de l’hiver. Après Pontarlier, Morteau aura son Mc Donald’s en 2005. “Nor- malement, il faut compter 3 mois de travaux. Tout dépend de la stabilité du terrain” observe Phi- lippe Gille, le propriétaire du Mc Donald’s de Pontarlier. Cette nou- velle activité devrait générer une vingtaine d’emplois équivalent temps plein sur le secteur. On peut déjà supposer que ce

restaurant emportera l’adhé- sion du public français et suis- se. Dans les études préalables à son implantation dans le Val de Morteau, Mc Donald’s a tenu compte du potentiel que représentait la clientèle hel- vétique, plus important ici que dans la région de Pontarlier. Au total, Mc Donald’s pré- tend pouvoir drainer près de 250 000 clients par an à Mor- teau pour un chiffre d’affaires de départ estimé entre 1,2 et 1,5 million d’euros. Soit moins que la moyenne natio- nale des restaurants Mc Do qui est d’environ 2,5 millions d’euros. !

Côte de Saint-Hippolyte : attention radar ! S ur la période 1999-2003, 18 accidents ont été enregistrés dans la côte de Saint-Hip-

indiquent les services de la D.D.E. Les chauffards n’auront qu’à bien se tenir en levant le pied. “Tou- te la descente est accidentogè- ne,” c’est le cas à la hauteur du virage du Fer à Cheval. “On recense des pertes de contrô- le, des collisions frontales. Il était temps d’agir, car ici le taux d’ac- cident est deux fois supérieur à celui de la moyenne nationale sur des tronçons équivalents.” La gendarmerie nationale poin- te du doigt le comportement des motards qui ont tendan- ce à rouler plein gaz sur cet- te route sinueuse. “C’est une côte assez prisée par les grosses cylindrées” confie la brigade de gendarmerie de Montbéliard, pour qui la plai- ne de Mathay figure aussi par- mi les secteurs accidento- gènes. !

L’industrie a ses raisons pour délocaliser

À l’avenir, les entreprises auront-elles tendan- ce à investir davantage à l’étranger que sur le territoire français ? La réponse est oui, si l’on en croit une récente étude réalisée par l’union des industries des métiers de la métallurgie de Franche-Comté (U.I.M.M.). Dans cette enquête réa- lisée auprès des adhérents des Chambres Syndi- cales de la Métallurgie, il apparaît que trois raisons majeures incitent les entrepreneurs à envisager investir dans d’autres pays. Pour 44 % d’entre eux, ce serait pour des questions de coût. Pour 36 % des interrogés, ils n’auraient pas d’autre choix que celui de suivre leurs donneurs d’ordres au risque de les perdre dans le cas contraire. L’étude pré- cise que “40 % des entreprises interrogées indi- quent avoir subi de fortes pressions de leurs clients pour s’implanter à l’étranger et, dans le même temps, 2/3 des entreprises estiment être très direc- tement concurrencées par les pays à bas coûts.”

Enfin, la dernière raison avancée pour justifier une délocalisation est la recherche de nouveaux mar- chés pour 20 % d’entre eux. En filigrane de ce ques- tionnaire, les charges trop élevées qui pèsent sur les entreprises sont un facteur favorisant. Il est aussi observé que le phénomène de déloca- lisation s’accélère avec le développement de moyens de communication. “Il n’y a pas de fatalité au déclin. Il faut avoir le courage de prendre des disposi- tions comme l’Allemagne” indiquent les représen- tants de l’U.I.M.M. qui dressent un tableau moro- se sur la conjoncture. Dans le Val de Morteau, des entreprises ont délocalisé leur production. C’est le cas dans l’horlogerie mais d’autres continuent à maintenir leur niveau d’investissement sur le territoire. Fabi par exemple qui a un projet d’ex- tension rue du Maréchal Leclerc à Morteau. Les éta- blissements Burdet à Damprichard cherchent eux aussi à s’agrandir. !

est édité par “C.H.T. Diffusion” 5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Gilliane Courtois, Jean-François Hauser. E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Février 2005 Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés)

Crédits photos : C’est à dire, comité Miss France, Marie-Laure Gigon, le Liberty’s, ville de Morteau.

Made with FlippingBook - Online magazine maker