Quelle ville?

Chaque âme vivante ne porte-t-elle pas le rêve et l’aspiration de découvrir enfin le continuum de conscience dans la matière, la communication directe et créative ? Au lieu de cette tyrannie de formes qui demeurent rigides et séparées, dictant ou déterminant l’atmosphère des espaces crées, découvrir les termes d’une co-création matérielle ? Identifier les mouvements de conscience qui permettront de collaborer avec la matière, plutôt que de la forcer, de l’obliger, de la dompter et de la contraindre à exprimer une volonté arbitraire ?

Comment s’unir à la circulation d’une volonté d’harmonie consciente, de substance à substance – par les molécules, par les atomes ?

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En de nombreux endroits du monde des architectes, des chercheurs, des artistes, des scientifiques, s’interrogeaient sur le pouvoir des formes, sur la relation des êtres humains, des êtres vivants, aux formes crées, et sur la façon d’aborder la création de formes avec respect, révérence et intégrité. Mais ici, dans Sa ville, parmi Ses apprentis, la question plongeait dans la réalité des corps, de leur milieu commun, des relations matérielles de la conscience. Certains avaient aperçu déjà une autre substance, comme une glaise plastique et responsive, de teinte orangée, lumineuse de soi, intolérante de tout artifice, exigeante de vérité. Des années auparavant, Elle avait décrit ce grand bateau du monde nouveau, ces êtres habités par la conscience, sans ombre, complémentaires, dans une pleine harmonie de sens et de volonté – sans ego.

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