Quelle ville?

quotidien ; et Elle pouvait discerner la vérité de chaque besoin spécifique additionnel et y pourvoir. Mais, dans cette aventure de Sa ville, personne n’avait cette capacité de discernement ; et peu d’individus accepteraient de se plier à une discipline trop mécanique ou superficiellement égalitaire. Il reviendrait à chacun d’apprendre à s’adresser intérieurement à la conscience supérieure (au Divin, à la Grâce, qu’importe l’appellation) pour la réponse concrète à tout besoin extraordinaire. Et, en fait et pour chaque instant à venir, la responsabilité pour l’intégrité de l’aventure serait partagée par tous ses participants.

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Tout comme personne n’était capable d’évaluer les besoins véritables de chaque âme vivante, personne ne pouvait avec certitude décider de l’aptitude d’un nouvel appliquant à s’intégrer dans l’expérience ; d’un commun accord, le processus d’admission reposait principalement sur l’action de la vie dans une période d’au moins une année continue d’engagement avant de pouvoir, pour l’individu concerné comme pour la communauté, confirmer soit l’acceptation, soit la remise à une période ultérieure. En ce qui concernait les personnes issues des environs immédiats, ce processus s’avérait plus aléatoire et contingent, car alourdi et chargé de facteurs affectifs et de considérations sociales ; en effet, l’acceptation d’une personne venue d’un village voisin comme membre de la communauté était généralement perçue comme l’acquisition d’un nouveau statut, avec ses avantages et ses privilèges, plutôt que comme un engagement de tout l’être individuel dans un travail de conscience.

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