Quelle ville?

La possibilité de l’existence réelle d’une conscience supérieure qui sait, qui voit et qui peut accomplir le bien de chaque être et du tout, est rangée dans le domaine de l’expérience subjective de la personne individuelle qui l’explorera à ses risques et périls ou s’y adonnera par croyance. Elle et Lui avaient souvent indiqué que le Divin est aussi près ou aussi loin qu’on le croit, et tout Leur travail était de Le retrouver ici-même, matériellement, une Présence active à laquelle chacun peut apprendre à s’unir. Elle disait qu’Elle donnait ainsi à chacun de Ses enfants, même ceux qui La retrouvaient pour la première fois de cette vie, un « bain du Seigneur ». C’était Son cadeau et, jusqu’à Son dernier jour d’audience, là-haut dans Sa chambre, tant d’êtres, tant d’âmes cherchant à s’éveiller et secouer la lourdeur et l’opacité de la conscience physique, avaient reçu cette Grâce – marqués à jamais de Sa flamme blanche. Et, pour Sa ville, Elle souhaitait des apprentis de la conscience nouvelle, qui sauraient peu à peu se tourner simplement vers Elle pour tout - toutes les questions, tous les besoins, tous les obstacles, tous les mystères – et recevoir l’impulsion vraie, le geste vrai, le processus véritable et fécond. Lorsqu’on allait devant Elle, le corps même comprenait cette réalité, qui était enfin la réponse à tous ces âges d’évolution.

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Mais comment désormais prononcer de telles paroles ? Le monde était happé par des slogans et des techniques, et l’attrait du « bien-être » promis par une profusion de recettes et de procédés infaillibles.

C’était le « nouvel âge » et la prolifération des adeptes.

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