Journal C'est à Dire 110 - Avril 2006

D O S S I E R

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le soleil arrive : pensez à protéger vos yeux. Une exposition trop importante de vos yeux aux UV peut déclencher des cataractes précoces, des dégénéres- cences de la rétine. Donc, si vous voulez conserver une bonne vue tout au long de votre vie, prenez soin de vos yeux .

Le nombre de frontaliers a augmenté de 55% entre 1998 et 2005 Désormais, les frontaliers français représentent 4% de la main d’œuvre totale dans l’Arc jurassien suisse. Et la part des frontaliers de moins de 30 ans est en constante augmenta- tion. Elle est passée de 19 à 24% entre 1998 et 2005. Un bond de 292% dans le secteur tertiaire

L es toutes premières sta- tistiques de l’observatoi- re statistique transfron- talier de l’Arc jurassien (O.S.T.A.J.), récemment créé, viennent d’être révélées. L’or- ganisme franco-suisse s’est notamment penché sur l’évo- lution du travail frontalier. Il ressort de cette première vas- te photographie de l’emploi frontalier que les entreprises suisses de l’Arc jurassien - sur une bande s’étendant environ de Porrentruy au Nord à Nyon au Sud - fournissent un emploi à près de 23 100 frontaliers résidant en France : 15 300

hommes et 7 800 femmes. Ain- si, les frontaliers occupent 4% des emplois de l’Arc jurassien suisse, mais 9% des emplois industriels. “Dans les indus- tries des instruments médicaux,

temps. Entre 1998 et le début de l’année 2001, période où la conjoncture économique était favorable, la progression du nombre de frontaliers a été sou- tenue. Et entre juin 2001 et

emplois en Suisse ne permet- tent pas aux frontaliers d’ac- céder à des postes à responsa- bilité. Cette image est démen- tie, et par l’enquête réalisée par le cabinet Madinfor, et par les statisticiens de l’O.S.T.A.J. qui affirment que de plus en plus les frontaliers “accèdent à des postes hautement quali- fiés.” (Ces Français en place dans des postes à responsabi- lité en Suisse feront d’ailleurs l’objet d’un prochain dossier de C’est à dire). Il n’en reste pas moins que “les frontaliers com- tois occupent principalement des emplois d’ouvriers” , même si 40% d’entre eux sont qua- lifiés. Ce tableau plutôt flatteur de l’emploi frontalier est néan- moins assombrie par le taux de chômage, en forte augmen- tation dans l’Arc jurassien fran- co-suisse. Ce territoire com- prenant la Franche-Comté et la Suisse voisine compte en 2005, 65 800 chômeurs. Et c’est dans la partie suisse que l’aug- mentation du chômage a été la plus marquée : + 85% (+ 36% en Franche-Comté). Ceci dit, il reste bien inférieur en Suis- se voisine - aux alentours de 5% - qu’en Franche-Comté où le taux de chômage atteint les 8,5%. Un taux inférieur à celui enregistré sur le plan national - 9,6% -, tout cela grâce à… la proximité de la Suisse… J.-F.H.

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juin 2005, quand la croissance s’est mise au ralenti, le nombre de fron- taliers a tout de

de la précision et de l’horlogerie, les travailleurs fron- taliers occupent plus de 21% des

Le tertiaire emploie aujourd’hui plus de 2 150 frontraliers.

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emplois” précise l’observatoi- re. Dans l’hôtellerie-restau- ration, les Français occupent plus de 5% des emplois suisses de l’Arc jurassien. La progression du nombre de fronatliers s’est faite en deux

même augmenté. Sur cette période de 1998 à 2005, c’est finalement un bond de 55% qu’a connu l’effectif frontalier en Suisse voisine. Deuxième aspect constaté : les frontaliers sont de plus en plus jeunes. Quel jeune de 25 ans habitant dans le Haut-Doubs, frais émoulu de ses études tech- niques, ne songe pas à postu- ler en Suisse voisine. Ils sont de plus en plus nombreux. En 2005, 24% des frontaliers ont moins de 30 ans, un chiffre jamais atteint. Ils n’étaient que 19% dans ce cas en 1999. Autre constat : le secteur tertiaire - notamment les activités de l’im- mobilier, de l’informatique, de la recherche - a fait un spec- taculaire bond de + 292% ! Le tertiaire emploie aujourd’hui plus de 2 150 frontraliers dans l’Arc jurassien. Même chose mais dans une moindre pro- portion pour la santé et l’ac- tion sociale (voir article page 11) qui a fait un bond de 112% avec 1 000 frontaliers de plus qu’il y a 7 ans. On pense parfois que les

État des lieux

Zoom

30 ans de fluctuations

L e nombre de frontaliers est en constante augmentation ces dernières années. Mais ces tendances sont à relativiser au vu des fluctuations enregistrées durant ces trente dernières années. Le pic de l’augmenta- tion a été atteint en 2001, avec une hausse de 20 % du nombre de frontaliers franc-comtois, soit 2 570 de plus par rapport à l’an- née précédente. En 2002-2003, la courbe se stabilise (+ 3 % en deux ans) avant de reprendre son essor en 2004 où elle enre- gistre une progression de 10,7% (+ 1 680 frontaliers). La hausse du nombre de fron- taliers a démarré au début des années soixante-dix. En 1974,

6 100 frontaliers étaient réper- toriés par la direction régio- nale du travail française. “Mais en 1976, il n’y en avait plus que 3 040, indique Marc Billon, de l’observatoire régional de l’em- ploi et de la formation. Puis le nombre a fluctué entre 4 100 et 5 000 de la fin des années soixan- te-dix à 1983. Et la croissance a été particulièrement forte de 1984 à 1990, le nombre de fron- taliers franc-comtois passant de 4 500 à 15 000.” Puis ce fut le temps de la décrue entre l’an- née 1990 et le premier trimestre 1998, leur nombre baissant jus- qu’à 11 100. Avant d’amorcer, on l’a vu, une remontée spec- taculaire.

La Chaux-de-Fonds est la principale destination des frontaliers du Val de Morteau.

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