La Presse Bisontine 177 - Juin 2016

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

Fête des Mères 29 mai Fête des Pères 19 juin

Vins - Foie gras - Produits régionaux - Restauration 22 rue Bersot - BESANÇON Tél. 03 81 82 27 14

2, € 60

Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon www.presse-bisontine.fr JUIN 2016 N° 177

LES ENTREPRISES QUI DYNAMISENT LE GRAND BESANÇON Le classement des 500 plus gros chiffres d’affaires du Doubs ÉCONOMIE

l’événement en p. 6 à 8

(Photo : C.M. Drones - J.P. Culas)

politique p. 4 Yves-Michel Dahoui veut succéder à Jean-Louis Fousseret

le dossier p. 20 à 25 Besançon en 2030 À quoi ressembleront les nouveaux quartiers ?

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - redaction@publipresse.fr - www.presse-bisontine.fr

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

2

La Presse Bisontine n° 177 - Juin 2016

Éric Alauzet se rapproche doucement du P.S.

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’ac-

Laïcité À force de brandir la laïcité comme le nou- vel étendard de la Nation française, on finit par perdre le sens de cette belle valeur répu- blicaine. La laïcité est là en France pour affir- mer qu’aucune religion ne doit prendre le pas sur une autre, ni interférer dans le fonc- tionnement de la société, en somme, la sépa- ration dans l’État de la société civile et de la société religieuse. Mais à trop vouloir en fai- re, on en perd le fondement même de ce principe. Les partisans d’une laïcité pure et dure, qui nie la diversité de la société et de ses composantes, en sont arrivés à un point où cette laïcité est quasiment érigée en reli- gion d’État ! Quel paradoxe. Si bien qu’on en devient intolérant vis-à-vis de ceux qui ne font qu’exprimer le moindre sentiment reli- gieux. D’ailleurs qu’il soit catholique, musul- man ou juif, le pratiquant est devenu une sorte de citoyen suspect. Le Pape François a récemment jugé la France comme prati- quant une “laïcité exagérée.” Non pas que notre pays veuille rayer plus de 1 500 ans d’histoire - après tout, la notion de France est née au moment du baptême de Clovis en 496 - mais simplement qu’en voulant transposer cette valeur républicaine en toutes circonstances on n’atteint pas l’effet souhai- té, au contraire. Si la laïcité à la française était si efficace que cela, on ne débattrait plus à l’infini sur la question de savoir s’il faut ou non autoriser le port d’un voile dans une crèche ou dans une université. Si la laïcité à la françaisemarchait si bien que cela, les offi- ciers d’état civil n’auraient pas tous les maux du monde à obliger un citoyen à retirer un signe distinctif pour établir un passeport, ou un homme médecin à soigner une femme musulmane sans être confronté aux remon- trances du mari. La laïcité élevée en dogme est une nouvelle religion, donc un nouveau risque de fracturer une société déjà fragile. Regardons ce qui se passe dans d’autres pays comme l’Angleterre ou les États-Unis par exemple où dans les rues des villes se promènent en toute quiétude des juifs avec leur kippa, des musulmans portant le voile, des religieuses catholiques en habit ou enco- re des Sikhs coiffés d’un turban. Et tout se passe sans heurts parce que là-bas, la tolé- rance est demise. Mais aussi parce que dans ces pays il n’y a jamais eu lamainmise d’une seule religion sur le pouvoir pendant des siècles comme ce fut le cas en France. La laï- cité reste évidemment comme le meilleur rempart à tous les débordements ou la ten- tative d’ingérence de quelque religion que ce soit dans les affaires publiques. Mais pour qu’elle s’exerce de façon harmonieuse, il est indispensable que cette laïcité soit mâtinée d’une bonne dose de tolérance. Le sectaris- me a longtemps été l’apanage des adeptes d’une seule religion. Il ne faut pas qu’il devien- ne celui des ayatollahs de la laïcité. ■ Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Contact publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Mai 2016 Commission paritaire : 0220 I 80130

tualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Un squat indésirable faubourg Tarragnoz

I l faut s’engager dans un petit chemin qui file sous la Citadelle depuis le faubourg Tarragnoz pour découvrir le squat. Le cam- pement situé sous les rochers, fait de bois, de tôles et de bâches d’où s’échappe de la fumée est régulièrement occupé par un grou- pe de 3 à 10 personnes. Ils vont et viennent sur ce terrain privé et vivent là entourés de leurs chiens. Problème : leur présence impor- tune les riverains qui passent par là pour ren- trer chez eux. Ces derniers n’ont pas hésité à alerter à plusieurs reprises la municipalité et la police. “Ces gens n’ont jamais été vio- lents, je le concède, mais ils ont des com-

portements inappropriés” remarque un habi- tant du quartier. Ils disent avoir été empê- chés de rentrer chez eux à plusieurs reprises à cause de la présence des chiens. “Par ailleurs, nous avons trouvé des seringues dans un sac au pied des poubelles. Ce n’est pas normal. À l’évidence, ils se droguent.” Récemment, suite à un ultime appel, il semble que la police soit intervenue pour embarquer les chiens. Les squatters ont quitté le terrain qu’ils occupaient régulièrement depuis plus d’un an. Leur baraquement est vide. Le quar- tier a retrouvé son calme au moins pour un temps. ■

Éric Alauzet a sans doute franchi un pas de plus vers une candidature à la mairie de Besançon en 2020 (photo archive L.P.B.).

A vec cinq autres députés E.E.L.V., ledéputébison- tin Éric Alauzet a claqué la porte du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, ne supportant plus la lente déri- ve de son parti. Il a rejoint le nouveau groupe parlementai- re qui réunit désormais des socialistes, dont les frondeurs, des élus du Mouvement des citoyens et des écologistes. Ce départ est le résultat des divergences profondes entre les deux sensibilités repré- sentées, d’une part, par Fran- çois deRugy, duquel Éric Alau- zet se sent proche, et, d’autre part, par Cécile Duflot dont il s’est éloigné. “La sortie par sur- prise du gouvernement des ministres E.E.L.V. en 2014 a cristallisé deux visions au sein du groupe écologiste. Pour- tant, un équilibreorganisationnel avait été trouvé depuis pour maintenir le groupe et ainsi peser dans le débat parle- mentaire. Cet équilibre vient

d’être remis en cause par la sensibilité réunie autour de CécileDuflot” avanceÉricAlau- zet, sans préciser que les der- nières vagues produites par les soupçons de harcèlement qui pèsent sur le député écolo- gistes Denis Baupin ont sans doute accéléré le départ de ces six écologistes. Le député de Besançon estime que le grou- pe écologiste perdait “trop d’énergie dans la critique sys- tématiquement des décisions du gouvernement alors qu’il en faut tant pour aborder la com- plexité du monde et trouver des solutions réalistes.” S’il n’a pas encore pris sa carte au P.S., le député Alauzet fait un premier pas vers un rappro- chement avec les socialistes. Une position qui le rappro- cherait plus encore du possible statut de candidat à la suc- cession de Jean-Louis Fous- seret. Ce dernier n’a jamais caché sa sympathie envers l’élu vert devenu - un peu - rose. ■

Le squat fait de bois, de tôles et de bâches se situe sur un terrain privé sous la Citadelle.

L’école qui met les mains dans le code

I l était préparateur de sushis, elle était passionnée de gra- phisme mais avait lâché très tôt l’école. Depuis le 29 mars dernier, 16 jeunes gens - dont 3 femmes - âgés entre 18 et 31 ans se reconvertissent dans le numérique au sein de la nou- velle école Access code school basée dans le quartier Planoi- se à Besançon. L’espace a été inauguré mardi 22 avril en pré- sence des professeurs, élèves, élus. La Presse Bisontine avait évoqué dans son numéro de février l’ouverture de cette structure. Son objectif : former des jeunes aux métiers du numérique. Une nouvelle pro- motion d’élèves est attendue en septembre. Avis aux ama- teurs (il faut s’inscrire avant juillet). Dans une même salle de clas- se, les élèves apprennent en

direct, tentent, essaient. Et s’ils se trompent, ils recommen- cent. “Ce n’est pas leur diplô- me qui a conditionné leur entrée à l’école mais leur motivation” relate Michèle Guerrin, P.D.G. d’Onelineformapro, la société qui porte Access code school. C’est le cas de Benjamin, 21 ans : “Après mon Bac E.S., je ne savais pas quoi faire. J’ai travaillé dans une société qui gère des logiciels. Cela m’a plu.” Ici, il se perfectionnera, découvrira l’intégration web , la création d’applications, par- lera P.H.P., etc. Pavel, 25 ans, est Russe. En France depuis 8 ans, il adorait réparer des ordinateurs. Chez Access code school, les professeurs les font travailler sur des projets. Pas de cours magistraux. L’ap- prentissage évolue en même temps que l’Internet.

Une partie de la 1 ère promotion d’Access code school, l’école du numérique à Besançon.

Labellisé par le gouvernement dans le cadre de la Grande Éco- le Numérique, l’établissement dirigé par Christophe Boutet promet d’offrir aux 16 élèves des débouchés dans l’informa- tique et le numérique. Motiva-

tion, esprit logique, autonomie, capacité d’analyse, rigueur, sens créatif, capacité à s’auto-for- mer et envie de travailler en équi- pe sont les seuls critères de

sélection. La première promo- tion réalisera dans les mois à venir deux mois de stage en entreprise. La seconde est atten- due pour septembre. ■

Crédits photos : La Presse Bisontine, C.C. Drones - J.P. Culas, P. Forsans, Secours catholique, Ville de Besançon.

Renseignements : www.accesscodeschool.fr

À PARTIR DE 6400€ ** Électroménager inclus

cuisines-schmidt.com

LES OFFRES SUR MESURE Du 4 au 25 juin SCHMIDT GROUPE SAS – RCS COLMAR B 326 784 709 - Crédit Photo :Atelier Marc BARRAL BARON, Shutterstock & Visiolab - Photos non contractuelles

*Catégorie Aménagement de l’habitat - Étude Inference Operations - Viséo Conseil - mai à juillet 2015 - Plus d’infos sur : www.escda.fr. **Prix valable du 4 au 25 juin 2016. Prix de vente conseillé sur une sélection de cuisines Schmidt modèle ARCOS, selon le plan d’implantation promo Schmidt, hors livraison, pose et accessoires. Modèle de cuisine présenté sur ce visuel : FRAME Canéo, d’un prix de vente conseillé de 7 517,34 € TTC électroménager inclus dans la configuration du plan d’implantation promo Schmidt, hors livraison, pose et accessoires. Détails et conditions des o•ressurwww.cuisines-schmidt.cometdanslespointsdeventeparticipants,valablejusqu’au25/06/16horslivraison, pose et accessoires. Un surcoût est appliqué pour les poignées 5C. Prises de vues illustratives et non contractuelles.

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Bisontine n° 177 - Juin 2016

4

POLITIQUE

Yves-Michel Dahoui “Si je suis élu, je ne ferai qu’un mandat”

L’adjoint bisontin à l’Éducation est candidat à la succession de Jean-Louis Fousseret à la fonction de maire de Besançon. Il s’explique sur ses intentions.

ports avec Éric Alauzet qui est un bon député. Mais nous avons changé d’époque. Il a choisi la voie parlemen- taire. Il honore son mandat national, mais il ne peut pas tout vouloir. Per- sonnellement, j’ai choisi les élections locales. Besançon est une ville socia- liste et je souhaite qu’elle le reste. Si Éric Alauzet a rejoint le groupe socia- liste à l’Assemblée Nationale, il n’est pas encore au P.S. que je sache. En revanche, s’il entre au Parti Socialis- te et qu’il émet le souhait de succéder à Jean-Louis Fousseret, alors il y aura débat. Je suis bon joueur. L.P.B. : Ce sont les militants qui trancheront au moment d’investir un candidat ? Y.-M.D. : Il y a de moins en moins de monde dans les partis politiques, y compris au P.S. Les partis sont décon- sidérés et ne sont plus représentatifs. Est-ce que cela a encore du sens, lors- qu’une centaine de militants socia- listes votent pour investir un candi- dat ? À l’arrivée, ce n’est pas parce qu’il est investi qu’il est forcément légiti- me dans la ville où il se présente. Per- sonnellement, je m’opposerai à ce jeu d’appareil. Je souhaite qu’une primaire ouverte soit organisée pour permettre aux Bisontins qui le souhaitent de déterminer le candidat socialiste qui les représentera aux prochaines élec- tions municipales. Ils veulent peser sur ce choix. La méthode me semble plus respectueuse de la population. L.P.B. : Vous êtes respectueux des procédures au sein de votre parti. Vous ne brûlerez pas les étapes. Si l’idée d’une primaire que vous appelez de vos vœux n’aboutit pas et si les militants vous investissent suivant la procé- dure interne au P.S., comment réagirez-vous ? Y.-M.D. : Si je suis désigné dans ces conditions, je serais insatisfait. On peut être légitime au sein d’un parti et ne pas l’être aux yeux de la popu- lation. Le cas échéant, je veux l’être aux yeux des Bisontins. L.P.B. : Tout le monde ne souhaite pas des primaires en local. Comment comptez-vous vous y prendre pour en faire accepter l’idée ? Y.-M.D. : C’est à moi de faire avancer cette idée de primaire localement. Une fois encore, je fais le constat que les partis sont de moins en moins repré- sentatifs. Il n’y a rien de plus désas- treux que les combines d’appareil qui imposent un candidat à une ville. J’ouvre le débat sur ce point. L.P.B. : Vous aurez 60 ans. Ne serez-vous pas trop âgé pour prétendre occuper cette fonc- tion de maire ? Y.-M.D. : Je ne ferai qu’unmandat déter- miné pour ma ville. Je ne veux m’oc- cuper que des intérêts de Besançon sans être soumis à l’obligation de réélec- tion. Quand à 60 ans vous prenez des responsabilités, c’est différent. Lorsque vous êtes jeunes, tout sert de mar- chepied. À mon âge, je fais un choix plus éclairé. C’est le bon moment, celui où je peux réunir tous les atouts pour occuper cette fonction de maire. Quand on a réfléchi suffisamment, quand on a une vision pour sa ville, quand on a l’envie, il n’est pas anormal d’afficher son ambition.

La Presse Bisontine : Cela fait plusieurs mois maintenant que vous laissez entendre que vous serez candidat à la succession de Jean- Louis Fousseret. Qu’en est-il de votre moti- vation pour cette fonction de maire ? Yves-Michel Dahoui : Ma motivation est intacte ! Pour prétendre à cette fonc- tion, il faut l’envie, l’expérience. Il faut que les Bisontins sachent ce que vous êtes capable de faire. Les gens se déter- minent par rapport à ce qu’ils connais- sent. J’ai un bilan, un tempérament qui me pousse à aller au bout des démarches que j’entreprends, avec empressement parfois. J’ai fait beau- coup de choses en tant qu’adjoint à la Culture. Je suis dévoué à cette ville. Je ne me suis pas perdu dans d’autres mandats à l’exception d’un mandat de conseiller général que j’estimais com- plémentaire à celui d’élu municipal. Je ne me suis jamais présenté à une élection nationale pensant que je dis- posais de plus de leviers avec un man- dat local pour m’occuper de mes conci- toyens. L.P.B. : Tout de même, lors des dernières élec- tions législatives, vous étiez prêt à vous pré- senter contre Éric Alauzet (E.E.L.V.) qui avait été investi sur la deuxième circonscription du Doubs dans le cadre d’un accord national Par- ti Socialiste-Europe Écologie-Les Verts… Y.-M.D. : J’avais créé un rapport de for- ce en menaçant de faire acte de can- didature. Comme je ne suis pas pour la politique du pire, j’ai renoncé. Si j’avais voulu faire une carrière de par- lementaire, je l’aurais fait. Je ne m’y suis pas engagé parce que je voulais conserver mon activité professionnel- le (N.D.L.R. : Yves-Michel Dahoui est juriste de profession). L.P.B. : Que répondez-vous à ceux qui esti- ment qu’il est temps qu’un homme politique d’une envergure nationale s’impose à Besan- çon de manière à accélérer le rayonnement de cette ville ? Y.-M.D. : Ne pourraient donc être maires des grandes villes de France que les ministres ? ! Le “tout politique” n’est pas une preuve de compétence. L’ac- tuel gouvernement en est la confir- mation. C’est une question de tempé-

Yves-Michel Dahoui qui aura 60 ans en 2020 estime qu’il a la maturité requise à l’exercice de la fonction de maire de Besançon.

ce plutôt que de nous lamenter de la force des autres. Soyons fiers de nos atouts, menons des projets concrets, acceptons le défi de la compétition des territoires et soyons fiers de ce que nous sommes. L.P.B. : Comme Jean-Louis Fousseret, si vous êtes élus, serez-vous partisan d’une gauche plurielle ? Y.-M.D. : Sur le plan national, le P.S. est inaudible, les Verts sont en déconfitu- re et l’extrême gauche est tiraillée. Une situation qui ne se ressent pas dans la majorité municipale où nous travaillons très bien ensemble. Cette ville a toujours eu cette capacité à ras- sembler. Nous sommes toujours par- venus à créer cette alchimie entre le P.S., les Verts, les Communistes et la Société Civile. Il n’y a pas de raison à ce que cela ne dure pas. Je déplorerais que les divergences nationales impac- tent la politique municipale. L.P.B. : On comprend que vous n’êtes pas par- tisan du cumul des mandats et que le cas échéant, vous ne seriez que maire. Mais ne seriez-vous pas aussi président de l’Agglo ? Y.-M.D. : Des compétences vont être transférées à l’Agglo. Le mandat de président de la C.A.G.B. sera un pos- te important, qui aura du poids. Je ne suis pas un boulimique de mandats. J’ai un attachement affectif à Besan- çon. La désignation du, ou de la futur(e) président(e), doit être une question ouverte. Qui sera le ou la meilleure pour occuper cette fonction ? Nous ver- rons. Je suis pour le partage des res- ponsabilités. n Propos recueillis par T.C.

pliqué où nous devons composer avec des moyens réduits. L.P.B. : Quelles sont vos ambi- tions pour cette ville ? Y.-M.D. : Il manque un peu de folie à Besançon qui a un potentiel consi- dérable sur le plan cul- turel, économique, urba- nistique. Nous avons un tissu de P.M.E.-P.M.I. important qui nous met

tôt ? Y.-M.D. : Oui, j’aurais pu l’être plus tôt, mais Jean-Louis Fousseret étant can- didat à sa propre succession, je l’ai sou- tenu naturellement. L.P.B. : On sent déjà en vous le candidat en campagne. Comment allez-vous mener les opérations jusqu’en 2020 ? Y.-M.D. : Je vais rencontrer beaucoup d’élus de l’actuelle équipe municipale qui doit faire ses preuves. Il faudra ensuite communiquer davantage autour de la vision que l’on a pour cette ville. Je vais travailler avec celles et ceux qui veulent réfléchir à l’avenir de Besan- çon. L.P.B. : Faut-il comprendre que vous êtes déjà en train de constituer votre équipe ? Y.-M.D. : Non. Je prends l’initiative de rassembler, mais il ne s’agit pas de créer “une écurie” en vue des munici- pales de 2020. Je souhaite simplement pouvoir débattre de l’avenir et de ce mandat que nous devons réussir. Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Je suis quelqu’un d’ordonné. Je respecte les procédures internes à mon parti. Nous avons un mandat à faire, réussissons-le et envisageons l’avenir. Comme Jean-Louis Fousseret a dit qu’il ne serait plus candidat, il ne dési- gnera pas son dauphin. Il revient donc à cette équipe de se prendre en main. L.P.B. : N’est-ce pas trop tôt pour ouvrir ce débat sachant que les prochaines élections municipales auront lieu dans quatre ans ? Y.-M.D. : Au contraire, c’est le moment pour l’équipe en place de lever la tête du guidon dans ce mandat très com-

“Il manque un peu de folie à Besançon.”

à l’abri des aléas d’une économie repo- sant sur une mono-industrie. Je ne suis pas inquiet car les acteurs bison- tins ont des ressources considérables. Nous avons un potentiel surdimen- sionné par rapport à la taille de la vil- le. Il faut cultiver tout cela comme je souhaite cultiver la coopération avec la Suisse qui doit être renforcée sur le plan culturel, économique, universi- taire. J’ajoute que ce territoire voisin est une zone de chalandise importan- te pour notre région. C’est le rôle du politique que de porter tout cela. L.P.B. : Dans quatre ans, Dijon aura sans dou- te augmenté un peu plus son poids vis-à-vis de Besançon suite à la réforme territoriale. Comment allez-vous aborder ce rapport de force ? Y.-M.D. : Dijon est une ville plus impor- tante que Besançon. Ce défi de la com- pétition, je le relève. Mais arrêtons de nous mortifier ! Nous n’avons pas de complexe à avoir vis-à-vis de Dijon. Si sur certains dossiers il faut créer un rapport de force avec Dijon, et bien créons-le. Organisons notre propre for-

rament et de volonté. J’ai des réseaux comme Jean- Louis Fousseret en a pour faire avancer les dossiers. C’est par la pertinence des propositions et la capacité que vous avez à déplacer les montagnes que vous faites bouger les lignes comme j’ai pu le faire lorsque j’étais adjoint à la Culture. Je crois profondément que les Bisontins veulent savoir à qui ils ont affai- re. Je ne suis pas sûr qu’un “parachutage” fonc- tionnerait dans cette vil- le. L.P.B. : Éric Alauzet a rejoint le groupe socialiste à l’As- semblée Nationale. Il ne cache pas non plus ses ambitions pour la mairie de Besançon. Redoutez-vous cet adversai- re au travers de votre route ? Y.-M.D. : J’ai de bons rap-

“Je souhaite qu’une primaire

ouverte soit organisée.”

L.P.B. : Avez-vous pensé être candidat plus

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 177 - Juin 2016

5

COMMERCE

Une bonne nouvelle pour le centre-ville

Les locaux de Camponovo sont vendus ! C’est un jeune investisseur bisontin qui vient d’acquérir l’ancienne librairie de 1 800 mètres carrés de la Grande rue. Son projet est bouclé. Le permis est déposé. On attend les travaux. Philippe Zollet de Square Habitat et Joël

S itués à l’angle de la Gran- de rue et de la rue Jean- Jacques Rousseau au centre-ville de Besançon, les anciens locaux de la librai- rie Camponovo sont vendus ! Cette fois-ci, c’est officiel. L’ac- quéreur est un jeune investis- seur bisontin, plutôt discret, qui souhaite garder l’anonymat. “Seul un Bisontin qui connais- sait la notoriété de Camponovo

Delbart de Desaulles- C.B.R.E. les deux profes- sionnels de l’immobilier qui ont conduit à son terme la transaction : “Nous sommes confrères et pas concurrents” disent-ils.

connaissent dans le détail le marché de l’immobilier d’en- treprise local, est qu’ils n’ap- partiennent pas à lamême agen- ce. Philippe Zollet dépend de Square Habitat où il est en char- ge de l’immobilier d’entreprise et de commerce, tandis que Joël Delbart est responsable de l’agence Desaulles-C.B.R.E. spé- cialisée dans le conseil en immo- bilier d’entreprise. Les deux hommes ont pris l’ini- tiative d’associer leurs compé- tences pour assurer la réussite de ce dossier complexe sous l’œil attentif de la municipalité. “Phi- lippe travaille principalement sur le marché bisontin et moi sur le marché exogène. C’est l’as- sociation de nos connaissances qui nous a permis de vendre ce bâtiment qui appartenait à quatre crédits bailleurs pari- siens” résume Joël Delbart. Cha- cun a tenu son rôle dans la conduite des opérations. “J’ai travaillé avec l’acquéreur bison- tin, et Joël avec les vendeurs de Paris” complète Philippe Zollet. Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé. Le bâtiment classé a été cédé, disent-ils, au

pouvait acquérir ce bien. C’est un signe positif pour Besançon qu’un privé investisse dans ces locaux au bénéfice de la quali- té du centre-ville” estiment Phi- lippe Zollet et Joël Delbart, les deux professionnels de l’immo- bilier qui ont mené à son terme la transaction finalisée le 18mai devant notaire. La particularité de ces deux spé- cialistes, outre le fait qu’ils

jet de la seconde de vie de Cam- ponovo. Le permis a été dépo- sé. Le rez-de-chaussée restera une surface commerciale de 650 mètres carrés. Selon nos infor- mations, un commerce alimen- taire bio pourrait s’y installer. Le premier étage sera dédié à des bureaux (217 mètres car- rés) et le reste sera transformé en appartements. Le projet sera piloté par le propriétaire en per- sonne qui a déjà réalisé un autre programme immobilier à Besan- çon. n T.C.

prix du marché. Les anciens locaux de Campo- novo étaient vides depuis 2012 et mis en vente en 2013. En trois ans, nombre de rumeurs ont cou- ru sur l’avenir de ces murs qui un jour étaient vendus et qui ne l’étaient plus le lendemain. De grandes enseignes comme la F.N.A.C. ou Zara s’y sont pour- tant intéressées avant de s’en détourner. “Toutes les grandes marques ont vu le dossier. Mais ce lieu n’était pas conforme à leurs standards de commerce. Cela faisait beaucoup de tra-

vaux pour transformer ce lieu contraint pour un business qui semblait insuffisant” remarque Joël Delbart.

C’est dans la dis- crétion que les négociations ont été menées avec le nouveau pro- priétaire qui a vu le potentiel de ce site classé de 1 800mètres car- rés répartis sur trois niveaux. Il a déjà bâti le pro-

“Toutes les grandes

marques ont vu le dossier.”

Un commerce alimentaire bio pourrait s’installer au rez-de-chaussée.

Le plaisir de vivre en ville

‡ 5&6 %

23 avenue Fontaine Argent • 3, 5, 7 et 9 rue Chopard • 25000 Besançon

Bureau de vente Résidence Le Montana • 128 rue de Belfort 25000 Besançon Tél. 03 81 80 63 56 Permanence les mardi, jeudi et vendredi de 15h00 à 18h00

30, rue Denis Papin • B.P. 35 25301 PONTARLIER CEDEX - Tél. 03 81 46 71 87

www.de-giorgi.fr

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n° 177 - Juin 2016

LES ENTREPRISES QUI DYNAMISENT LE GRAND BESANÇON

Ces employeurs font vivre l’économie locale l Palmarès Medotels, le premier du Grand Besançon De nombreuses sociétés nées dans le Grand Besançon ont prospéré sur un territoire dynamique avec à leur tête des entrepreneurs attachés à leur terre. Parmi les gros faiseurs locaux, on trouve des grands industriels, mais aussi des acteurs de l’agroalimentaire, du commerce ou des nouvelles technologies. Autant de P.M.E. dynamiques qui font la force du Grand Besançon. Palmarès des plus belles réussites locales (photo d’introduction C.M. Drones - J.P. Culas).

Ces entreprises implantées sur le territoire sont les principaux acteurs de l’économie locale. À préciser que les données officielles publiées dans ces pages sont issues du greffe du tribunal de commerce de Besançon.

L e département du Doubs compte 8 647 entreprises sur son territoire. La gran- de majorité d’entre elles ne compte qu’un ou deux salariés et ne réalisent que quelques dizaines de milliers d’euros de chiffre d’affaires. Moins nom- breuses sont celles qui dépassent la barre des 10 salariés et du mil-

de figurer parmi les 50 plus grosses entreprises du Doubs en termes de chiffre d’affaires (voir le tableau complet en page suivante).Toutes ces entreprises dépassent les 35 millions d’euros de chiffre d’af- faires annuel. En numéro 1 du Grand Besançon, 5ème du clas- sement départemental, on trou- ve une société peu connue car peu médiatisée, basée à Devecey : l’en- treprise Medotels qui affiche un chiffre d’affaires annuel de 141,757 millions d’euros. Cette société spécialisée dans les mai- sons de retraite et l’hébergement social des personnes âgées, qui emploie plus de 2 000 salariés sur tous ces sites à travers la Fran- ce, présente un résultat net de 33,5 millions d’euros. Le deuxième ressortissant de ce classement basé dans le Grand Besançon n’est guère plus connu du grand public. Il s’agit de la société Grupo Antolin basée che- min du Barlot à Besançon. Avec un chiffre d’affaires de 105,380mil- lions d’euros, cette entreprise fai- sant partie d’un groupe espagnol spécialisé dans la sous-traitance automobile (fabrication d’appa- reils d’éclairage électrique) se his- se à la 8 ème place du classement des principales entreprises du Doubs. Elle affiche un résultat net de 4,802 millions d’euros et emploie 356 salariés. Le troisiè-

lion d’euros de chiffre d’affaires. Et elles ne sont que quelques dizaines dont le chiffre d’affaires dépasse les 10 millions d’euros. Ces sociétés sont en général les plus gros pourvoyeurs d’emplois de leur territoire, de vrais piliers de l’économie locale. Dans le Grand Besançon, elles sont une vingtaine à se targuer

Maty est le principal employeur privé de la ville de Besançon avec un effectif de 548 salariés.

Besançon avec un effectif de 548 salariés. Si on descend plus loin dans le classement, on note la présence à la 27 ème place de la société F.C.I. de Besançon (63,860 mil- lions), suivie, à la 29 ème place, d’un autre acteur important de la filière agricole, la société Franche- Comté Élevage basée à La Che- villotte (62,651 millions). Vient ensuite dans ce classement local celui qui est devenu le prin- cipal acteur de la grande distri- bution locale : la société Sobedis dont le dernier chiffre d’affaires connu atteint 60,161millions d’eu- ros (pour un résultat de 1,741mil- lion). Sous ce nom d’entreprise, ce sont les activités de l’enseigne

cipaux employeurs privés de la ville avec environ 350 salariés. R. Bourgeois est suivi de près dans ce classement par la concession automobile Espace 3 000 qui décla- re un chiffre d’affaires de 84,837 millions d’euros. La socié-

me du podiumà l’échelle duGrand Besançon est une coopérative agri- cole particulièrement dynamique depuis quelques années : Terre Comtoise, installée dans son nou- veau siège social deVaux-les-Prés, à l’entrée de l’échangeur auto- routier. Terre Comtoise réalise 103,105 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel. On trouve ensui- te, à la 16 ème place du classe- ment départemental, 4 ème du classement du Grand Besançon, l’entreprise R. Bourgeois, instal- lée rue de Trépillot à Besançon, qui déclare un chiffre d’affaires de 85,841 millions d’euros. L’en- treprise familiale également posi- tionnée dans la sous-traitance automobile est aussi un des prin-

té dirigée par Alain Cassard est suivie de près par un autre emblè- me de Besançon, la société Maty qui affiche 84,700 millions d’euros de chiffre d’affaires. Maty reste le principal employeur privé de la ville de

Première du classement local : l’entreprise Medotels de Devecey.

La société R. Bourgeois reste un pilier de l’économie bisontine avec plus de 85 millions d’euros de chiffre d’affaires et 350 salariés.

La Presse Bisontine n° 177 - Juin 2016

7

Les plus gros chiffres d’affaires du Grand Besançon Parmi les principales entreprises du Doubs en volume d’affaires, beaucoup sont implantées dans le Grand Besançon. En haut du classement, on trouve notamment les grands acteurs de l’industrie, l’agroalimentaire, la grande distribution ou encore l’automobile. Étant entendu que chiffre d’affaires ne signifie pas bénéfices… l Classement Medotels, premier du Grand Besançon Rang Nom de l’entreprise Lieu d’implantation

Chiffre d’affaires 2014 (en euros) 4,094 milliards 389,081 millions 196,250 millions 194,929 millions 141,757 millions 131,230 millions 126,592 millions 105,380 millions 103,105 millions 98,141 millions 97,504 millions 95,615 millions 91,331 millions 87,124 millions 86,093 millions 85,841 millions 84,837 millions 84,700 millions 82,997 millions 76,133 millions 76,060 millions 75 millions 72,768 millions 69,008 millions 68,268 millions 67,071 millions 64,808 millions 63,860 millions 63,135 millions 62,651 millions 58,502 millions 58,327 millions 57,333 millions 55,258 millions 54,466 millions 51,714 millions 50,739 millions 50,140 millions 48,895 millions 48,367 millions 44,856 millions 44,034 millions 43,822 millions 42,641 millions 41,769 millions 41,381 millions 40,954 millions 39,742 millions 39,650 millions 39,065 millions 38,697 millions

… Les autres entreprises du Grand Besançon 53 Les Belles Ouvrières Saint-Vit

37 427 millions 39 398 millions 35 549 millions 34 015 millions 32,829 millions 30,835 millions 30,028 millions 29,785 millions 26,689 millions 28 508 millions 28,255 millions 28,234 millions 27,730 millions 27,586 millions 27,404 millions 27,261 millions 27,157 millions 25,146 millions 24,908 millions 24,632 millions 24,302 millions 24,112 millions 23,990 millions 23,955 millions 23,838 millions 23,409 millions 22,982 millions 21,779 millions 21,270 millions 21,148 millions 20,987 millions 20,974 millions 20,455 millions 20,199 millions 20,199 millions 19,817 millions 19,461 millions 19,310 millions 19,303 millions 19,169 millions 19,010 millions 18,574 millions 17,703 millions 17,529 millions 17,140 millions 16,903 millions 16,647 millions 16,312 millions 16,252 millions 15,939 millions 15,937 millions 15,937 millions

1 Peugeot-Citroën Sochaux

Sochaux Pontarlier Montbéliard Devecey Santoche Montbéliard Besançon Vaux-les-Prés Ornans Brognard Mandeure Doubs Montbéliard Besançon Besançon Besançon Pontarlier Étupes Pontarlier Besançon Mandeure Valentigney Hérimoncourt Granges-Narboz

56 Augé Microtechniques A.M.T.E. 58 Patrick Metz S.A. 60 Gaz et Eaux 63 S.A. Belot frères 66 G.C.P. 69 Festina France 71 J.C. Bonnefoy 74 Gemdoubs S.A.S. 75 Fabricom 76 Étoile 25 77 S.M.B. 78 Quentiny 79 Sopil 80 Cornu S.A. 82 Union Coopex 85 V.F. Confort 88 Alltech Métal 89 P.S.P. 91 Kéolis Monts Jura 92 Fromagerie Mulin 94 S.A.S. Sodiroche 95 Europ’hall 86 Franche-Comté Appros 90 Coopérative d’élevage animale 70 Bonnefoy Béton Carrières Industrie

Thise

2 Franc-Comtoise Carburants Combustibles Baume-les-Dames 3 Thévenin et Ducrot Autoroutes S.A.

Besançon Mamirolle Besançon Besançon Saône Saône Novillars Besançon Devecey Pirey Fontain Roulans Thise Roulans Besançon Noironte Besançon Saône Besançon Boussières Devecey Besançon Vaux-les-Prés École-Valentin Quingey Vaux-les-Prés Besançon Besançon Besançon Boussières Châtillon-le-Duc Besançon Besançon Besançon Besançon Besançon Besançon Besançon École-Valentin École-Valentin Chemaudin Miserey-Salines Besançon Pelousey Pouilley-les-Vignes École-Valentin Châtillon-le-Duc Roche-lez-Beaupré Pirey Dannemarie-sur-Crète

4 Néolia 5 Medotels 7 Siedoubs 8 Grupo Antolin 10 Guillin Emballages 11 Zimmer France 12 Peugeot Motocycles 13 Distridoubs 14 Fromagerie Marcel-Petite 6 Fromagerie de Clerval 9 Coopérative Terre Comtoise

15 Montdis 16 R. Bourgeois S.A. 17 Espace 3 000 18 Maty 20 Trecia 19 Schrader S.A.

21 Armstrong Building Products 22 Mutualité Française Doubs 23 Fuji Autotech France 24 Peugeot Japy 25 Mécanique et Environnement 27 Auto Bernard Franche-Comté 28 F.C.I. Besançon 29 Streit mécanique 30 Franche-Comté Élevage 26 E.I.M.I.

Étupes Pontarlier Besançon Santoche

98 Ancopi 106 S.E.D.D. 108 P.M.P.C.

109 L’Aubier de Cybèle 110 Wex Europe Services 115 Transports Jeantet 111 Scoder

La Chevillotte Autechaux-Roide Besançon Voujeaucourt Besançon

31 Zurfluh Feller 32 Sobedis 33 S.A. Garage Nedey

117 Stanley Black et Decker France

34 Société Industrielle Automobile

118 Stanley Tools 119 Est Auto

35 P.F.C.E. 36 Pontdis 37 Métalis 39 S.I.S. 40 Profialis

Lavernay Houtaud Morteau Avoudrey Clerval Besançon Brognard Valdahon Beure Besançon Besançon Besançon Pontarlier Besançon

121 Papeterie Zuber-Rieder 123 Atelier de refendage services 124 Micro Mega 126 Besançon poids lourds 127 Seiko France 136 Vix Technology France 129 Centre de biologie médicale C.M.B. 25

Chaudefontaine

38 Bourbon Automotive Plastics

41 Compo France 42 Clinique Saint-Vincent

Roche-lez-Beaupré

43 Trevest

139 Somica 140 Camelin 141 Stainless 142 Groupe 1 000 147 New One 149 Defta Airax

44 Les Éleveurs de La Chevillotte 45 Union agricole comtoise 47 Automobiles Franc-Comtoises 48 Diehl Augé Découpage 49 Burdin-Bossert 46 Simonin 50 Jurafiltration 51 Superfos Besançon

Guyans-Durnes

146 Manufacture Jean Rousseau

150 Socovi négoce et distribution 151 D.D.S. assistance

Super U basée dans le quartier de l’Amitié à Besançon. Sobedis a été créée par Daniel Hournon. C’est aujourd’hui un des princi- paux acteurs de tout le départe- ment du Doubs. Super U Besan- çon emploie 130 personnes. Une des plus belles réussites com- merciales du bassin bisontin. Ces quelques exemples illustrent à eux seuls la diversité du pay- sage économique duGrand Besan- çon. Basé sur une industrie qui reste solide, le tissu économique local est désormais composé de très grands acteurs orientés sur les services. Cette complémenta- rité est sans doute un gage de pérennité. Cependant, une des faiblesses économiques du bas-

sin bisontin, c’est l’absence d’en- treprises de très grosse taille. Les principaux employeurs de la vil- le restent des établissements publics, hôpital et Ville en tête. La présence de dizaines de P.M.E., l’absence de très grands groupes, conjuguées au poids de l’emploi public local peuvent aussi être considérés comme une force sur le front de l’emploi. Besançon évi- te ainsi le risque de voir dispa- raître des centaines d’emplois d’un coup si une usine met la clé sous la porte.Avec un taux de chô- mage à 8,2 %, Besançon est ain- si la ville qui compte le moins de demandeurs d’emploi parmi les agglomérations de sa catégorie. À noter enfin que certaines entre-

prises n’apparaissent pas dans ce classement des plus gros chiffres d’affaires, à l’image par exemple de Parkéon à Besançon qui fait partie, elle aussi des prin- cipaux employeurs de la ville. Soit parce qu’elles ne déposent pas leurs comptes au greffe du tri- bunal de commerce, ce qui n’est pas forcément le cas de Parkéon, soit parce qu’elles sont rattachées à un groupe national qui n’est pas basé dans le département. C’est le cas de Parkéon France, basé à Paris et dont le chiffre d’af- faires français dépasse le mil- liard d’euros. L’usine bisontine participe évidemment de cette dynamique. n J.-F.H.

F.C.I. Besançon est à la 28 ème pla- ce du clasement départemen- tal (photo archive L.P.B.).

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n° 177 - Juin 2016

BESANCON

8

Besançon est au cœur d’un réseau en étoile l Analyse L’aire urbaine de Besançon Des 16 aires urbaines de Bourgogne-Franche-Comté, celle de Besançon est la plus jeune. Elle est aussi particulièrement bien connectée aux autres aires

Quartier Saint-Claude

23 APPARTEMENTS DE STANDING

A vec 246 840 habitants, l’aire urbaine de Besançon, qui com- prend Besançon et sa gran- de couronne, est celle qui après celle de Dijon, est la plus peuplée de la région par le nombre d’habitants. Cette donnée, issue des conclusions d’une récente étude de l’I.N.S.E.E. Bourgogne-Franche-Comté consacrée aux aires urbaines, n’est pas une sur- prise. Cette même enquête parue il y a quelques semaines affirme égale- ment que l’aire urbaine de Besançon est la plus jeune des 16 aires urbaines de la nouvelle région Bourgogne- Franche-Comté. “Et sa population aug- mente grâce à un excédent naturel important” pour l’institut de statis- tiques. Son économie, qui est égale- ment la plus tertiarisée de la région,

L’aire urbaine, poursuit l’I.N.S.E.E., “attire des étudiants francs-comtois qui s’y installent, surtout pour accéder à une formation supérieure de premier cycle.” Un bémol cependant : des étu- diants bisontins rejoignent ensuite Paris, Lyon, Strasbourg ou Dijon pour poursuivre leurs études au niveau supérieur. Et de la même façon, de nombreux actifs bisontins déménage- ment aussi vers ces grandes métro- poles ou dans les aires franc-comtoises alentour. n

www.maisons-optimal.com MAISONS OPTIMAL Tél. 03 81 56 23 08 Éligible loi PINEL

l Planoise

Locaux

1 - Une grande aire urbaine tertiaire plutôt jeune

Pour s’adapter à la nouvelle économie Locaux, salle de coworking, services, conseils aux porteurs de projet sont proposés à partir de fin mai au 10, rue Picasso par B.G.E. et la C.A.G.B. Les start-up du numérique sont ciblées.

Aire urbaine Ensemble deBesançon des 16 aires urbaines

gagne des emplois, en particuliers dans les fonctions métropoli- taines. L’I.N.S.E.E. note égale- ment que Besançon est “très connectée aux autres aires urbaines franc-com- toises. Les navettes domi- cile-travail se font dans les deux sens avecVesoul et Dole, majoritairement pour des emplois tertiaires, mais aussi avec Montbé- liard et Pontarlier.

Population Nombre d’habitants

246 840

1 722 480

Part des 19 ans et moins Part des 65 ans et plus Nombre d’actifs occupés Part d’actifs occupés travaillant dans une autre aire

25,3 % 24 % 15,6 % 18,1 %

“Un excédent naturel important.”

Actifs

104 930

711 640

6,2 % 8,2 %

Emploi

Nombre d’emplois

104 820

732 740

Part d’emplois occupés par des actifs d’autres aires urbaines 4,5 % 6,8 % Part d’emplois dans l’industrie 13,1 % 16,5 % Part d’emplois dans le tertiaire 79,8 % 74,9 % Part de fonctions métropolitaines 22,3 % 21,7 %

2 - Les 5 plus gros employeurs de la sphère présentielle Raison sociale Commune

Secteur d’activité

Tranche d’effectif

Centre hospitalier régional universitaire J. Minjoz Centre hospitalier régional universitaire Saint-Jacques

Besançon

Santé humaine

500 et plus

Besançon Besançon

Santé humaine

500 et plus 500 et plus

Commune de Besançon

Administration publique

Le centre d’affaires “Les fabriques”, rue Picasso à Besançon (Planoise) pour les entreprises du numérique… mais pas que.

3 - Les 5 plus gros employeurs de la sphère productive (industrie) Raison sociale Commune Secteur d’activité

Tranche d’effectif

E ntrepreneur, j’ai besoin d’une salle pour organiser une réunion. Futur chef d’en- treprise, je me lance mais je n’ai pas les moyens de m’adjoindre les services d’une secrétaire. Pas de problème, le nouveau centre d’af- faires “Les fabriques” situé au 10, rue Picasso à Planoise (arrêt Allen- de du tram) ouvre ses portes. “Il vise à favoriser l’esprit entrepreneurial et la création d’entreprises” indi- quent de concert Jean-Louis Fous- seret - président de la C.A.G.B. - et André Aurière, directeur de B.G.E. (ex-Boutique de gestion). Objectif : accueillir 300 entrepreneurs en her- be chaque année. “Pour un bureau de 12 m 2 , il en coûtera 270 euros par mois. Sont compris l’internet, le chauf- fage, l’accueil, la sécurisation…” pré- cise André Aurière. Pour un type 2 capable d’accueillir trois postes, comptez 350 euros. L’espace sera situé au-dessus de la nouvelle école du numérique (Access code school ainsi qu’un Fablab) et s’inscrit dans l’ambition de l’agglo- mération de faire de ce quartier de Besançon un “quartier d’excellence numérique”. À cette adresse, pas moins de 550 m² seront ainsi dédiés à des dispositifs innovants et de la

Parkéon

Besançon Besançon Besançon Besançon Besançon

Fabrication de produits électroniques Fabrication de produits métalliques

200 à 499 200 à 499 200 à 499 200 à 499 200 à 499

création, et à de nouvelles activités accompagnées au sein du centre d’af- faire de quartier. Ce centre permettra une réponse encore améliorée aux besoins des créateurs et des entrepreneurs (accompagnement, financement, hébergement, services divers…) ain- si que des acteurs de l’entrepre- neuriat (déploiement, visibilité, cul- ture de l’entrepreneuriat, émergence…). La B.G.E. mettra à disposition deux salariés. Un espa- ce de coworking de 250 m² sera pro- posé mais aussi des espaces de tra- vail en espaces ouverts ou bureaux isolés, de surfaces différentes, ain- si qu’une salle de réunion avec vidéo- projecteur et accès à des services communs. Plus qu’un local, ce centre d’affaires assure “un accueil physique et télé- phonique personnalisé, expédition- réception de courrier, matériels par- tagés, petit matériel de bureau, organisation d’événements, espace documentaire, connexion Internet via la fibre optique, espace de convi- vialité…” indique la B.G.E. 20 créa- teurs d’entreprises simultanément pourront être accueillis. Des por- teurs de projets se sont déjà fait connaître. n

R. Bourgeois S.A.

Maty F.C.I.

Commerce

Fabrication de produits électroniques

Easydis

Transport et entreposage

5 - Besançon attire des étudiants francs-comtois et en envoie à Paris, Lyon, Dijon Aire urbaine de résidence Aire urbaine Volume antérieure (5 ans plus tôt) de résidence Besançon Paris 3 010 Paris Besançon 2 240 Montbéliard Besançon 2 170 Besançon Lyon 1 510 Vesoul Besançon 1 470 Belfort Besançon 1 300 Dole Besançon 1 180 Besançon Montbéliard 1 080 Besançon Vesoul 1 040 Besançon Dijon 1 020

4 - Beaucoup de navettes domicile-travail avec Vesoul et Dole Aire urbaine de résidence Aire urbaine Volume antérieure (5 ans plus tôt) de résidence Besançon Vesoul 1 340 Dole Besançon 1 230 Vesoul Besançon 1 070 Besançon Dole 1 040 Besançon Montbéliard 860 Besançon Pontarlier 620 Besançon Paris 580 Montbéliard Besançon 500 Besançon Dijon 490 Besançon Suisse 540 Source I.N.S.E.E.

U LE COMMERCE QUI PROFITE À TOUS BESANÇON ROCHE-LEZ-BEAUPRÉ

BESANÇON 10

La Presse Bisontine n° 177 - Juin 2016

HORLOGERIE

Une initiative collective À quand un mouvement français ?

L’idée n’est pas nouvelle et elle a ses promoteurs. Actuellement, un projet de conception d’un mouvement horloger français serait en gestation, soutenu par la Banque publique d’investissement (B.P.I.).

D ans l’industrie horlogè- re française, certains rêvent encore de voir débouler sur le marché un mouvement 100 % Made in France. L’idée peut paraître sau- grenue quand on sait qu’il y a longtemps que les Suisses ont pris le pouvoir dans la concep- tion, la fabrication et la vente de mouvements. Dans ce domai- ne, E.T.A. qui appartient au groupe Swatch est un rouleau compresseur. Néanmoins, la position domi- nante de la Suisse ne semble pas décourager les ambitions tricolores. “Sur un plan géné- ral, nous avons toujours été favo- rables au développement d’un mouvement français.Nous avons fait des études en ce sens” nous apprend la Chambre Françai- se de l’Horlogerie et des Micro- techniques (C.H.F.M.) Quelques- uns voudraient renouer avec la belle époque, celle de France Ébauches, le dernier grand fabri- cant européen de mouvements

(hors Suisse) qui a déposé le bilan en 1994 accumulant les pertes financières. France Ébauches avait trois sites : Besançon, Valdahon et Maîche. Bien sûr, il y a eu depuis des tentatives qui ont été vaines malheureusement. Technotime à Valdahon a investi plusieurs millions dans le développement de nouveaux mouvements avant de cesser son activité. ÀVillers-le-Lac, il y a Isa Fran- ce, qui alterne les périodes de hauts et de bas, mais qui tient bon dans un contexte difficile. L’entreprise

On parle d’une enveloppe de 8 millions d’eu- ros pour soute- nir la conception d’un mouvement Made in France.

un mouvement “Calibre Royal” pour ses montres haut de gam- me. L’entreprise achète les pièces qui le composent en France et en Suisse, et les assemble dans ses ateliers à Morteau. Mais il n’y a pas actuellement en France de filière industriel- le organisée qui produit unmou- vement français pour des montres françaises. Il n’y a pas l’équivalent du groupe E.T.A. “Il faudrait investir des millions d’euros pour organiser cela. C’est inimaginable à notre époque”

remarque un acteur local de l’horlogerie. Pourtant un projet existe. Il serait même, selon nos infor- mations, en gestation. Il impli- querait la Chambre Française de l’Horlogerie, la Banque Publique d’Investissement (B.P.I.), la Région et des entre- prises privées. On parle d’une enveloppe de 8 millions d’euros qui serait accordée à ce projet de développement d’un mouve- ment français. Pour l’instant, la C.H.F.M., partie prenante dans

le dossier, ne veut pas en dévoi- ler les contours, jugeant pré- maturé de le faire. L’idée en gestation n’emballe pas tout le monde. Elle a ses détracteurs dans le milieu hor- loger où certains estiment que pour être viable, “il faudrait qu’un groupe français comme L.V.M.H. soit partie prenante. Par ailleurs, sauf à avoir l’idée du siècle, ce n’est pas le meilleur moment pour lancer un mou- vement alors que la Suisse est actuellement en surcapacité.”

L’émergence de la montre connectée rendrait plus diffici- le encore la commercialisation d’unmouvement français.Alors, en contrepartie, on peut esti- mer que l’horlogerie suisse a malgré tout un peu de sang fran- çais dans les veines ne serait- ce que par son actionnariat (L.V.M.H. est propriétaire de Tag Heuer et Hublot par exemple) et par les milliers de frontaliers qui travaillent dans les usines. n T.C.

conçoit et réalise depuis plus de trente ans la qua- si-totalité des pièces d’ébauche de mouvements mécaniques et à quartz pour les horlogers dumon- de entier.Ajoutons à la liste Péqui- gnet qui a conçu

“Il faudrait investir des millions d’euros.”

SAMEDI 18 JUIN

BES

CENTRE ON ANÇ

VILLE

OMM C LE,

ERCE

OU V QUI

CENTR U A MET S !E

Flân au

mps... l d teu

BO00 2 1DE

UTIQUES

ntres(39) desMo

OM CEN TIO ANIMA DES C TRE 1

MERCIAL U NS

RBAIN

OF

FRE

elier Créditsphotos: © VilledeBesançon-Montre:L’At

ARK P

INGS

ché B arM ha C

mars &

rtsA- eaux

U PL TRANSPORT LE

CILE A FS

.besancon.fr www

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 177 - Juin 2016

11

BATTANT 10 kg de marc pour 1 kg de champignons Trivial Compost transforme le marc de café en champignons L’association bisontine milite pour la réduction des déchets et le développement du compostage en milieu urbain. Elle lance de nouveaux procédés avec la naissance d’une économie circulaire.

Jean Touyard (Trivial Compost) présente les pleurotes produites avec le marc de café.

épluchures de carottes et autres légumes à un coursier en vélo qui les livre au local de l’asso- ciation. Les vers de terre se char- geront du reste. “Il y a un argu- ment écologique, économique et convivial dans le tri.” L’engrais retrouvé pourra ainsi être redon- né à des producteurs. n E.Ch. l’équipe de Trivial’Compost expérimente et met en pra- tique des techniques inno- vantes de valorisation des déchets organiques. L’asso- ciation a besoin de fonds pour financer la construction d’un prototype de plateforme de vermicompostage équipée de systèmes de filtres et d’aéra- tion sophistiqués. Fin du finan- cement le 30 juin. n Contact : organicfablab.org Appel au financement “L’ Organic FabLab” est un laboratoire dans lequel

compostage en pied d’immeuble à l’échelle du Grand Besançon depuis 2010 en accompagnant près de 270 sites de composta- ge collectif. Elle anime un réseau de guides composteurs (réfé- rents bénévoles des sites de com- postage) qui compte aujourd’hui plus de 500 membres à l’échel- le du Grand Besançon. Trivial Compost veut trouver de nou- veaux moyens pour - encore - réduire les déchets envoyés à l’incinérateur de Besançon. “Moins de déchets, c’est moins de pollution” poursuit Trivial Compost. Pour cela, il faut inno- ver dans les techniques de com- postage en milieu urbain. Ainsi, elle promeut le vermi- compostage. Les vers de terre se chargent de transformer nos déchets alimentaires en terreau. Le procédé est encore peu uti- lisé à grande échelle alors qu’il pourrait générer une économie circulaire pour celui qui le pro- duit et celui qui l’utilise. “On se rend compte que la restauration ou les grandes collectivités qui servent des repas jettent ses

déchets à l’incinérateur. Nous sommes partisans pour propo- ser des solutions de proximité. On sait que ces entreprises ont des contraintes de place, de temps. La création d’unOrganic FabLab est justement là pour innover et trouver d’autres techniques de compostage. Nous souhaitons normer la fabrication de notre compost” ajoute Aline Vieille, de l’association. Pour composter, il ne faut pas obligatoirement posséder un carré de verdure. “On peut uti- liser un bac qui par aération for- cée composte la matière dit un technicien. Une méthode du Japon (Boakshi) est en phase de test : elle consiste à utiliser des micro-organismes qui transfor- meront les déchets ménagers en engrais.” L’engrais réalisé peut ensuite être revendu à des maraîchers locaux. La boucle est ainsi bouclée. Des restaurateurs ont déjà emboîté le pas. C’est le cas de Basilic Instant, rue des Granges. L’enseigne spécialisée dans le végétarien biologique remet les

V otre café consommé le matin à l’Iguane Café de Besançon se retrouvera quelques jours plus tard dans le plat du jour d’un res- taurateur de la Boucle bisonti- ne. Vous ne voyez pas le lien ? Normal. Pourtant, il est bien réel. L’association Trivial Com- post située dans le quartier Bat-

tant à Besançon récupère les marcs de café des bars pour pro- duire des pleurotes, un cham- pignon tendre ! Dans sa cave du 31, rue Bat- tant, elle a installé une cham- pignonnière test. Les premiers essais semblent concluants. 10 kg de marc produisent 1 kg de champignon. La température

est constante, l’air humide. Impeccable pour faire naître des champignons. “On commence les tests…Les champignons sont excellents” rapporte Jean Touyard, coordinateur de Tri- vial Compost. Le procédé est encore en phase de recherche. Pour tendre vers des paramètres optimaux de fonctionnement de sa champi- gnonnière, l’association a besoin de financement (lire par ailleurs). “À terme, l’objectif est de géné- rer une économie circulaire qui permette, d’une part, de valori- ser le marc de café des bars et des restaurants du centre-ville de Besançon et, d’autre part, de produire localement de délicieux champignons aux vertus nutri- tionnelles insoupçonnées. Ils contiennent entre autres des pro- téines, des minéraux, et des vita- mines” poursuit Jean Touyard. Cet exemple, symbolique, n’a rien d’idéaliste. La structure est déjà parvenue à développer le

Un coursier à vélo apporte les épluchures d’un restaurant bisontin. L’engrais sera restitué à des producteurs.

FÊTE DES MÈRES - FÊTE DES PÈRES - FÊTE DE

DES PÈRES

Jusqu’au 18/06/16

WWW.STOCKS25.COM

ÈRES - FÊTE DES MÈRES - FÊTE DES PÈRES

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker