Société Générale / Rapport sur les risques 2019

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LES RISQUES DE MARCHÉ EXIGENCES EN FONDS PROPRES AU TITRE DU RISQUE DE MARCHÉ

rating ou de défauts des émetteurs pour l’année qui suit la date de calcul, sans vieillissement des positions. Dans le cas de la CRM, la charge déterminée en modèle interne ne peut être inférieure à un minimum de 8% de la charge déterminée en appliquant la méthode standard pour les positions de titrisation. Ces modèles permettent de simuler sur un horizon d’un an (2) de nombreux scénarios d’évolution des facteurs pris en compte et de leur associer un impact en résultat. La simulation de changement de notation et d’occurrence de défaut est calibrée sur la base d’observations passées de migration de ratings et d’occurrence de défauts, en tenant compte : de la fréquence des migrations de rating et des occurrences de p défaut observées au cours d’un cycle économique complet ; des corrélations constatées entre émetteurs d'un même secteur p économique, ainsi qu’entre ceux de secteurs différents. Pour la CRM, la diffusion des paramètres de marché utilisés est aussi simulée sur un an : variation des spreads de crédit, des taux de recouvrement et des corrélations de base des tranches d’indices, ainsi que celle des First To Defaults. En cas de simulation d’un changement de notation d’un émetteur, la dégradation ou l'amélioration de sa santé financière est modélisée par l’évolution positive ou négative de son spread de crédit. En cas de défaut d’un émetteur, la variation du résultat est modélisée après revalorisation exacte du produit. L’IRC et la CRM sont des valeurs calculées à un quantile de 99,9% : elles représentent le plus grand risque de perte simulé après élimination de 0,1% des scénarios simulés les plus défavorables. Les modèles internes IRC et CRM font l’objet d’une gouvernance similaire à celle des autres modèles internes répondant aux exigences du « Pilier 1 » de la réglementation. En particulier : la méthodologie et son implémentation ont fait l’objet d’une p validation au sein du Groupe par le Département des risques en charge de la validation des modèles internes, et en externe par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution ; une analyse hebdomadaire de ces métriques est réalisée ; p ces métriques sont comparées à des stress tests normatifs définis p par le régulateur ; l’adéquation des modèles et de leur calibration fait l’objet de revues p au moins annuelles. Par ailleurs, des contrôles opérationnels réguliers de l'exhaustivité de la couverture du périmètre, ainsi que de la qualité des données décrivant les positions sont effectués.

procédure « nouveau produit » : tout nouveau produit ou nouvelle p activité est soumis(e) à un processus de validation qui comprend la classification prudentielle et le traitement en fonds propres réglementaires des opérations soumises à validation ; durée de détention : le Département des risques de marché a défini p un cadre de contrôle de la durée de détention de certains instruments ; liquidité : sur demande ou au cas par cas, le Département des p risques de marché effectue des contrôles de liquidité basés sur certains critères (négociabilité et transférabilité, niveau de bid/ask, volumes de marché, etc.) ; il existe une procédure stricte pour tout changement de portefeuille p qui implique la ligne-métier et les directions « Finance » et « Risques » ; audit Interne : à travers ses missions périodiques, l’Audit Interne p vérifie ou questionne la cohérence de la classification prudentielle avec les règles/procédures mais aussi la pertinence du traitement prudentiel par rapport à la réglementation existante. Métriques réglementaires À fin 2011, Société Générale a obtenu l’agrément de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution, pour compléter son dispositif de modèles internes sur les risques de marché, en particulier la VaR stressée (VaR sur une période historique stressée d’un an), l’IRC ( Incremental Risk Charge ) et la CRM ( Comprehensive Risk Measure ), sur le même périmètre que la VaR. La VaR et la VaR stressée ont été abordées dans la section ci-dessus. L’IRC et la CRM représentent, sur les instruments de dette, la charge en capital liée aux risques de migration de rating et de défaut des émetteurs. Ces charges en capital sont additionnelles, c’est-à-dire qu’elles s’ajoutent aux charges calculées à partir de la VaR et de la VaR stressée. En termes de périmètre, conformément à la réglementation : l’IRC s’applique aux instruments de dette autres que les titrisations p et le portefeuille de corrélation crédit. Cela comprend notamment les obligations, les CDS et les produits dérivés associés ; la CRM couvre exclusivement le portefeuille de corrélation, p c’est-à-dire les tranches de CDO, les First-to-default , ainsi que leur couverture par des CDS et des indices. Société Générale estime ces charges en capital en utilisant des modèles internes (1) . Ceux-ci déterminent la perte qu’engendreraient des scénarios particulièrement adverses en termes de changements de

Le même modèle interne est utilisé pour tous les portefeuilles soumis à un calcul d’IRC. Il en est de même pour les portefeuilles faisant l’objet d’un calcul en CRM. (1) L’utilisation d’un horizon de liquidité constant d’un an pour l’ensemble des portefeuilles faisant l’objet d’un calcul signifie que les chocs appliqués aux positions pour (2) déterminer l’IRC et la CRM sont des chocs instantanés calibrés sur un horizon d’un an. Cette hypothèse apparaît comme le choix de modélisation le plus prudent en termes de modèle et de capital par rapport à des horizons de liquidité plus courts.

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GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

PILIER 3 - 2019

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