La Presse Bisontine 95 - Janvier 2009

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

N° 95

Janvier 2009

2 €

Le troisième mercredi du mois

Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans.

Quand le bâtiment ne va plus, rien ne va plus… La crise n’épargne pas le Grand Besançon

Comment s’annonce l’année 2009 ? ’ l’ ée

Crise latente à l’office de tourisme La mise à l’écart du directeur de l’office de tourisme de Besançon est un signe de plus de la crise que traverse l’association qui a cumulé les déficits et peine à redresser la barre. p. 9 Philippe Gonon, empêcheur de tourner en rond ? Le leader du MoDem à la muni- cipalité de Besançon juge, par- fois avec sévérité, la politique de la Ville et de l’agglomération. Serait-il le principal empêcheur de tourner en rond du maire de Besançon ? p. 8 La zone Châteaufarine n’en finit pas de grandir Encore une vingtaine de nou- velles enseignes doivent s’ins- taller à Châteaufarine qui étend encore la galerie marchande de Géant. Parmi ces marques, le très attendu H et M. p. 11

Lire l’événement p. 6 et 7

UN TRÉSOR CACHÉ DANS LE GRENIER ? Les peintres régionaux sont de plus en plus cotés L’événement p. 6 et 7

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Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - publipresse@wanadoo.fr

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Bisontine n°95 - Janvier 2009

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est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Aline Bilinski, Édouard Choulet, Thomas Comte, Céline Garrigues, Jean-François Hauser, Katia Mairey. Régie publicitaire : Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Décembre 2008 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Bisontine, C.A.G.B., Dimeco, Johann Bardey, Musée de Besançon, Nansen développement, Jack Varlet. Crise Quʼon la nomme par des circonlocu- tions : dépression, trou dʼair ou ralen- tissement, la crise est bel et bien là. Elle touche désormais nos contrées, pré- servées jusque-là des soubresauts de lʼéconomie. On a commencé, dans cer- tains secteurs dʼactivité comme le bâti- ment à ne pas rappeler les habituels tra- vailleurs intérimaires. On ne renouvelle plus les contrats à durée déterminée. Et même le saint du saint de la pros- périté économique, la Suisse, montre les premiers signes de faiblesse. La cri- se guette le Grand Besançon, elle pour- rait le toucher de plein fouet en 2009. Mais comment tout a pu basculer, en moins de deux mois alors que tous les indicateurs, jusquʼà lʼété dernier étaient au vert ? Au départ, la part de psycho- logie joue un rôle fondamental dans ce marasme généralisé. À force de nous rebattre les oreilles sur ces risques de dégringolade, on a fini par sʼen per- suader. Et la consommation dʼun coup sʼest arrêtée. Pourtant, avant que le chô- mage nʼait commencé à frapper cer- taines familles, le pouvoir dʼachat des ménages nʼavait aucunement baissé, ou en tout cas, il est strictement aumême niveau que trois mois auparavant. Mais lʼannonce même de lʼarrivée éventuel- le de la crise a eu un effet dévastateur sur le moral des ménages. Et patatras, comme un jeu de construction fragilisé par un faux mouvement, lʼédifice de la confiance sʼest brutalement effondré, dʼunemanière exponentielle, à lʼannonce des premiers effets concrets de cette crise sur les chiffres de lʼemploi. Puis même la Franche-Comté, jusque-là bon élève, a vu ses statistiques de lʼemploi dégringoler dʼun coup depuis octobre. À quelques jours des fêtes, le moral en berne des consommateurs habituelle- ment frénétiques, freine tout emballe- ment. Mais ne consomme-t-on pas de peur que les heures noires soient devant nous ou alors parce que, à lʼimage de lʼimmobilier, on attend que les tarifs sʼécroulent encore ? Cercle vicieux inédit quʼil conviendrait de briser lors dʼune période traditionnellement dévolue à un regain de consommation bienfaiteur, si ce nʼest pour le portefeuille, du moins pour le moral. Souhaitons seulement que la crise, omniprésente dans les esprits, soit oubliée le temps de la tra- ditionnelle trêve des confiseurs. Joyeuses fêtes à tous nos lecteurs et si de crise il devait sʼagir durant ces fêtes, ne fût- elle tout au plus que de foie… ? Jean-François Hauser Éditorial

SYNDICALISME

Le secrétaire général de F.O.

Les élections prud’homales, comme d’habitude, n’ont pas déplacé les foules. Le leader de Force Ouvrière continue à battre la campagne et martèle, inlassablement, ses arguments contre la politique sociale du gouvernement. Rencontre. Jean-Claude Mailly : “Je dénonce cette logique de déréglementation”

L a Presse Bisontine :Vous veniez dans le Doubs à la ren- contre des salariés de chez Lu à Besançon, puis de chez Alstom à Ornans, deux entreprises qui se portent plutôt bien. Comment se “sentent” les salariés en cet- te fin d’année ? Jean-Claude Mailly : Les questions de pouvoir d’achat et les inquiétudes sur l’emploi sont palpables. Mais partout, je ressens ce sentiment profond que de l’argent, il y en a, crise ou pas. Le gouvernement ne doit pas se contenter de discours au niveau inter- national et sur le plan national rester campé sur ses positions et ses dogmes. L.P.B. : Qu’attendiez-vous du plan de relance de l’économie annoncé par le président de la République ? J.-C.M. : On attend toujours un vrai plan de relan- ce axé non seulement sur l’industrie mais aussi sur la consommation. Or, il n’y a quasiment rien dans le plan gouvernemental pour soutenir la consom- mation. Il n’y a pas de secret : si l’on veut favori- ser cette consommation, cela passe par des revalo- risations des salaires. Mi-décembre, on attend une vraie confrontation sur ces questions-là avec le chef de l’État. Faire l’impasse sur la consommation serait une erreur fatale. Et dans ses plans de sauvetage, il faut que le gou- vernement aille jusqu’au bout de la logique. Quand il injecte par exemple 10,6 milliards d’euros dans les banques mais sans entrer dans le capital, ce

n’est pas logique, il n’y aucunmoyen de surveiller ce que feront les banques. L.P.B. : Vous avez visité Alstom et c’est justement Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Économie, qui avait contribué à sau- ver ce groupe en 2004 ! J.-C.M. : Oui, mais justement, à cet- te époque l’État était entré dans le capital d’Alstom. Même de maniè- re temporaire, quand l’État entre au capital, il a voix au chapitre et peut contrôler ce qui se passe. En ce qui concerne les banques, ce n’est pas parce que l’on nomme unmédia- teur et qu’on réunit les préfets et

les T.P.G. qu’on peut s’assurer que les banques rem- plissent bien leur mission. Encore

“On va demander

d’ouvrir les crèches le dimanche ?”

une fois, il y a un grand écart entre les discours internationaux de M. Sarkozy qui plaide pour le contrôle et la régulation des cir- cuits financiers et sur le plan natio- nal où il continue les dérégle- mentations. Il faut être cohérent.

L.P.B. : Que préconisez-vous pour relan- cer la consommation ? J.-C.M. : D’abord qu’il y ait un vrai coup de pouce au S.M.I.C. dès le 1 er janvier. On demande aussi que toutes les exonérations des cotisa- tions patronales dorénavant soient conditionnées dans les entreprises à un accord sur les augmentations salariales. Et que chaque fois que le S.M.I.C. augmente, l’on ajuste tout de suite les minima salariaux de toutes les conventions collec- tives. Enfin que le gouvernement se positionne tout de suite sur des questions comme la “prime trans- port”. Sur ce point, on demande un dispositif obligatoire. L.P.B. : Quelle est votre position sur la question sensible, surtout au moment des fêtes, du travail le dimanche ? Beaucoup de salariés y sont favorables ! J.-C.M. : Le problème, c’est que le jour où le dimanche sera un jour

Jean-Claude Mailly, secrétaire général de F.O., a visité plusieurs entreprises du Grand Besançon fin novembre.

de travail comme les autres, il sera banalisé et payé comme un jour normal, il ne faut pas se leurrer. Pour l’instant, le dimanche est dérogatoire, c’est pour cela que les salariés bénéficient d’un revenu supérieur ce jour-là. Le problème, c’est que nous sommes en France dans une logique de dérégle- mentation, ce dossier est très mal abordé. Du cas atypique de la zone commerciale de Plan-de-Cam- pagne (Bouches-du-Rhône), on veut faire une géné- ralité alors que c’est un cas unique créé il y a 50 ans et qui n’a pas vocation à être généralisé. Alors quand tout le monde pourra travailler le dimanche, que va-t-on faire ? On va demander d’ouvrir les crèches le dimanche par exemple. Cet- te question est un vrai problème social et sociétal. L.P.B. : La révision générale des politiques publiques (R.G.P.P.) est en cours. Vous reconnaissez qu’il y a des économies à faire dans certaines administrations ? J.-C.M. : Le problème est que le gouvernement cherche le moyen de rentrer dans les clous européens sur le plan des déficits mais tout cela est en train de voler en éclat avec la crise. Ce que je reproche avant tout, c’est qu’aucun travail préalable et concerté n’ait été engagé sur les missions des services publics. On ne doit pas faire cela en catimini comme c’est le cas actuellement. Il doit y avoir un vrai débat, qui n’existe pas pour l’instant. Et mon avis, c’est que si la France résiste peut-être un peu mieux que d’autres pays à la crise actuelle, c’est aussi grâce à son réseau efficace de services publics. Propos recueillis par J.-F.H.

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RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n°95 - Janvier 2009

Leconte, les miss et la Franche-Comté

L’actualité bouge, les dossiers évoluent.

U n petit parfum d’injustice, c’est ce que ressentent la plupart des téléspec- tateurs qui ont regardé (pour une fois peut-être…) l’élection de Miss France en direct sur TF1 le 6 décembre. La Franche-Comté, croyait-on, tenait là sa Miss France. Avant 22 heures, patatras, tous les espoirs des Franc-Comtois se sont effondrés : la Bisontine Johanne Kervella n’a même pas été sélectionnée parmi les douze finalistes. C’est sa taille, 1,70 m, qui aurait été fatale à Johanne et qui lui aurait valu une élimination de facto . Alors les dés sont-ils pipés dans cet- te élection de pacotille ? C’est l’avis de nombreux observa- teurs. Après cette élimination, les commentaires n’ont pas tar- dé sur le site de TF1 : “Elle est magnifique mais apparemment trop petite pour les concours internationaux. Elle méritait de gagner.” “Cela fait une quinzai- bien même si le réchauffe- ment climatique pose souci, tout comme le niveau des nappes phréatiques. Dans la vallée, Charmoussey, village encaissé et trop bas pour avoir de la neige où les mai- sons à vendre seront bientôt plus nombreuses que celles habitées. Entre les deux com- munes, une rivalité énorme aiguisée chaque année par lʼélection de la miss locale : 22 élections et 22 victoires pour Super-Charmoussey. Mais le maire dʼen bas veut laver lʼaffront : la 23ème miss sera de Charmoussey, quit- te à dégainer la grosse artille- rie et à embaucher un coach, ancien enfant du pays parti faire lʼacteur à Paris (où il E n haut, Super-Char- moussey, station de ski familiale qui vit plutôt

ne d’années que je regarde l’élection de Miss France et samedi, comme beaucoup, j’étais persuadé que notre Miss Franche-Comté allait gagner tant par sa beauté, son élégance et son charme. Mais non…Même pas dans les 12, ce que je trou- ve scandaleux, surtout quand on voit les filles sélectionnées et surtout la gagnante. L’année prochaine, je ne regarderai plus cette élection…” “Je ne suis pas fan de l’élection de Miss Fran- ce, mais pour une fois que l’on avait une belle Miss Franche Conté, j’ai regardé. Je ne trou- ve pas les mots pour exprimer mon dégoût. Elle est la plus bel- le et la mieux dans tous les domaines. Je ne comprends pas pourquoi elle n’a pas gagné ou été en finale.” “J’ai beau- coup de mal à comprendre, elle méritait d’être au moins dans les 5. Sur place, les gens étaient très surpris car c’est elle qui déga- Évoquant le tournage, il recon- naît que la météo fut “une vraie préoccupation” mais est ras- suré car au final, “ça ne se voit pas dans le film et maintenant, à chaque fois que jʼentends un bulletin météo à la radio, jʼécoute les prévisions pour la Franche- Comté.” Il se souvient de la tar- reste un comédien de 3ème zone), Benoît Poelvoorde. Cʼest parti pour La guerre des miss. Dʼabord en concurrence avec Rhône-Alpes, la région Franche- Comté lʼa finalement emporté “car son caractère était plus adapté au sujet du film” préci- se Patrice Leconte, qui a sol- licité 300 figurants locaux “une semaine de casting !” pour son long-métrage. La Région a sou- tenu le film à hauteur de 150 000 euros (sur un budget de 14 millions dʼeuros).

REPORTAGE

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LaPresseBisontinen°88-Mai2008

La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Les intérêts économiques et sportifs sont préservés à La Malate

REPORTAGE

Danslescoulissesd’unfilm LA GUERRE DES MISS TOURNÉE EN TOUTE SIMPLICITÉ À VUILLAFANS Vendredi 11 avril,après trois semaines passées en Franche-Comté,le réalisa- teur des Bronzés et son équipe ont quitté la région pour rejoindre Paris.C’est à Vuillafans que Patrice Leconte avait installé son quartier général pour le tourna- ge de son nouveau long-métrage“La guerre des Miss”.Cette courte aventure cinématographique aura sans conteste marqué les esprits.

c’estbienpourçaqu’ilfautque cesoitmoiquilesaie!” réplique leréalisateur,aumilieudesrires del’équipe.Uneréponsequi reflèteparfaitementl’ambiance dutournage.Lafatigued’une journéededixheuresdetra- vail,laconcentrationquecet exercicenécessiteautantque les conditions climatiques pitoyablesn’entamentenrien lesensdel’humouretlacour- toisieduréalisateur. Uneattitudegrandementappré- cié parCélestinCattané mai En30minutes,toutle matérielnécessaireau tournagedelascèneest installé. Avec30longs-métragesà sonactif,PatriceLeconte estundesgrandsréalisa- teursdesagénération (photosLaurentSaillard).

qu’ilyaitunecontrepartieéco- nomiqueetquelapopulationet leslieuxsoientrespectés.Une partiedel’équipealogéets’est restauréesurplace,etjepeux aujourd’huiaffirmerqu’ilsont pleinementrespectéleursenga- gementsvis-à-visdelapopula- tionlocale.” Effectivement,outre leprixdelalocationdupres- bytèreetunefactured’électricité d’unmontanttotalde600euros, ledirecteurexécutifaremis 3000eurosàlamunicipalité pourlesquelquesdésagréments causés,notammentauniveau duterraindecamping. Deplus,privilèged’unerégion quiaccueilleuntournageetle finance à hauteur de 150000euros,laGuerredesMiss seraprojetéeenavant-premiè- redansplusieurscinémasdela régiondèslemoisdedécembre. Enespérantquelestravauxdu Cinémal’Eldoradod’Ornanster- minentàtempspouraccueillir ànouveaulecélèbreduoPoel- voorde-Leconte! L.F.

L a Guerre des Miss raconte l’histoire de deuxbourgadesvoisines quisepréparentpour leconcoursannueldes reinesdebeauté.Charmoussey, sinistrevillageetéternelper- dant, décide de prendre sa revanchesursaconcurrente, Super-Charmoussey.Pourmener àbienceprojet,ellefaitappel àl’enfantdupays,FranckChe- vrel,montéàParispourdeve- nircomédien.Affubléd’unechar- m nteve teabri oten elours

DonQuichottedesMiss. Choisiepoursoncharme,sa topologieetquelques-unesde sesmaisons,Vuillafansaconnu troissemainesdurantunevéri- tableagitation.Mardi8avril, alorsquelesquatredernières scènesextérieuresrestentà tourner,laplacedel’ancienne écoleestunevéritablefourmi- lière:toutlemondes’affaireà l’installationduplateau.Les techniciensdéchargentlematé- riel,lesélectricienscommen- centàplace lesproj cteurs our

ne,l’installationd’unplateau nécessiteuneheure.ÀVuilla- fans,lamoyenneesttombéeà trenteminutes. Sous la houlette de Patrice Leconte,personnenesemble avoird’hésitationsurlestâches àaccomplir.Touss’accordentà direquesonprofessionnalisme rendletournagerapideeteffi- cace. “C’estungrand,untrès grand” attestelephotographe dufilm. “Ilsaitexactementce qu’ilveut,cequ’ilattenddecha- nRi n’estl isséa hasad”

Jean-PhilippeBlim, directeurexécutif,veille

tiflette à la Morteau “pas servie dans des petits ramequins” et du plaisir dʼavoir “pu goûter aux vins du Jura sans restriction. Vin de Paille ou Vin Jaune, je nʼarrive toujours pas à savoir ce que je préfère.”

Le 14 janvier, La guerre des miss sort dans 350 salles. Le réalisateur, lui, aura déjà la tête dans son prochain film, dont le tournage débute au printemps à Paris.

Johanne Kervella : même pas dans les douze !

compte la plus judicieuse pos- sible des intérêts des différentes parties” précisent les repré- sentants du club. L’activité sportive n’est donc pas compromise par la micro- centrale hydroélectrique. Le club a en effet obtenu la “pos- sibilité de fermer la centrale pour disposer du débit maxi- mum, à des moments pro- grammés, sans gaspillage inuti- le.” La configuration de la rivière est également conservée. Les kayakistes pourront également naviguer, “même si le débit est amputé la majorité du temps” du fait de l’activité de la cen- trale dont la production annuel- le prévisionnelle atteint 4,63 mil- lions de kWh ce qui correspond à la consommation électrique de 1 500 foyers hors chauffa- ge. “Sans s’opposer à la construction de cette centra- le, nous espérons avoir au mieux sauvegardé les intérêts de la pratique des sports nautiques sur ce site.”

L a cohabitation est pos- sible au barrage de La Malate entre l’entreprise Solénat et le club de canoë- kayak. Ce dernier considère que le règlement d’eau pro- posé par la D.D.A.F. tient compte des remarques qu’il a formulé lors de l’enquête publique, “pour sauvegarder l’usage actuel et potentiel des pratiques nautiques du site.” Les kayakistes s’étaient élevés contre le projet d’installation d’une micro-centrale hydro- électrique par la société Solé- nat sur le barrage. Ils redou- taient que l’implantation d’un tel équipement modifie le pro- fil du Doubs qui forme une vague spectaculaire à cet endroit, idéale pour la pratique du free-style . Le club a défen- du son point de vue auprès des autorités compétentes. “Notre ambition a toujours été de ten- ter de participer à une négo- ciation aboutissant à une solu- tion exemplaire de prise en

geait le plus. Le public ne s’est pas trompé en applaudissant et en criant à chacun de ses pas- sages.” C’est parfois plus cru : “Les jurés devaient vraiment avoir de la merde dans les yeux” ou encore “C’est vraiment hal-

lucinant qu’une fille aussi jolie ne figurait même pas dans les 12 finalistes. Je ne félicite pas le jury de pré-sélection, on se demande d’où ils viennent ?” Cela suffira-t-il à consoler la bel- le Johanne ?

LaPresseBisontinen°94—Décembre2008

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L’ÉVÉNEMENT La crise économique plombe cette fin d’année,le pouvoir d’achat des ménages est en berne,des conflits sociaux larvés empoisonnent le cli- mat. Nous relatons cette actualité peu réjouissante dans le dossier du mois (voir en page 16). Raison de plus pour apporter un magnifique rayon de soleil aux sombres pages de l’actualité locale. La Presse Bisontine n’a jamais fait du strass et du people son fonds de commerce. En ces Bisontine à un scrutin national - même futile -,il est apparu naturel et bienfaisant de faire une entorse à cette règle. Et après tout,si Johanne Kervel- la atteint son étoile,Besançon aura trouvé,enfin, temps maussades et dans l’objectif de soutenir une

JOHANNE KERVELLA : un sourire dans la crise

l’ambassadrice qu’elle cher- chait désespérément pour sortir de sa discrétion.

CHALEZEULE

La future Miss France ?

Parce qu’elle le vaut bien… Qu’ellesetermineenapothéoseparuncouronnementounon,2008auraétéuneannéepascom- melesautrespourJohanneKervella.ÉlueMissBesançonenfévrierpuisMissFranche-Comtéan août,elleserapeut-êtreladeuxièmeMissFrancecomtoiseaprèsPatriciaBarzyken1980.

Plusletemps d’alleren cours… entreles10 joursen Thaïlande etles3 semaines derépéti- tionauPuy- du-Fou,le programme estchargé jusqu’au

“M ieuxvautêtreunefemmebelleet rebellequemocheetre-moche” disaitlegrandPierreDesproges. Ilsuffitd’observerJohanneKer- vellaquelquesminutespourcomprendreque cettefille-làfaitdéfinitivementpartiedelapre- mièrecatégorie mêmesipourl’heure,sonéchar-

serêveplusingénieurechezL’Oréalqueman- nequin, “tropéphémère” maissaitquel’élection “ouvredesportes.” Pourtant,elleaimestrassetpaillettes. “Johan- neavaitunegrand-mèretrèscoquette” confiela maman,DanièleVallet.Profd’E.P.S.,ellen’a riendecesmèreshystériquesquipoussentleur

pascequ’ellepenseducontrat de10pagesqu’elleasignéen endossant l’écharpe de Miss Franche-Comtémaislesnom- breusesinterdictionsqu’ilcontient - “nimariénipacsé,pasd’enfants, pasvivreàdeux pasfumer,pasde

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L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n°95 - Janvier 2009

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Les ventes aux enchères font salle comble, les expositions sont courues, les galeries tirent leur épingle du jeu : les Franc-Comtois ont un goût particulier pour l’art ! Il est par- ticulièrement affirmé lorsqu’il s’agit de découvrir un peintre régional. Ces artistes dont les toiles figuratives décrivent des paysages de neige, des villages, des visages, des prés verdoyants et des rivières nonchalantes, ont la cote auprès d’un public local. Quelle que soit l’envergure de l’artiste ou sa renommée, les amateurs de ces tableaux, signés ou non, recherchent dans ces œuvres un peu de leurs racines terriennes franc-comtoises. LES BISONTINS EN PINCENT POUR LES PEINTRES RÉGIONAUX

ART

Zingg, Isenbart, Decrind, Bouroult et les autres… La peinture régionale a la cote ! Il est fréquent qu’à l’intérieur des maisons franc-comtoises, on trouve accro- chés aux murs des peintures d’artistes locaux dont certains sont très prisés. Cet attachement à l’art pictural local est une des spécificités de notre région.

C’ est une particularité régio- nale. La Franche-Comté est une terre d’inspiration pour les peintres. Ses paysages variés, ses ambiances saisonnières, ses climats bien marqués, ses visages et sa typi- cité architecturale ont inspiré et révé- lé le talent de plusieurs artistes franc- comtois de souche ou d’adoption. Gustave Courbet est le plus célèbre d’entre eux. Mais ce personnage ne doit pas faire oublier que la région vit à travers les tableaux de Zingg ou Isenbart pour les plus reconnus, mais aussi de Robbe, Decrind, Cha- rigny, Chapatte, Bouroult, Bourgeois

ou Fernier. Il n’est pas exceptionnel qu’une famil- le possède une ou plusieurs œuvres de ces peintres. Rares sont les régions qui ont inspiré autant d’artistes. “C’est propre à la Franche-Comté où la pein- ture est une tradition. Par compa- raison, en Bourgogne ou en Alsace, on trouve surtout du mobilier haut de gamme et peu de tableaux” note Jean-Paul Renoud-Grappin, com- missaire-priseur à Besançon. Il ani- me huit fois par an des ventes aux enchères à Micropolis. En moyenne, 350 tableaux figurent au program- me de chacune d’elles. “Environ 35

objets d’art me sont présentés chaque jour à l’étude.” Parmi eux figurent souvent des tableaux signés de peintres régio- naux. Le public local fait preuve d’un engouement particulier pour ces œuvres qui évoquent pour certaines un paysage connu du Haut-Doubs, du Jura ou de la vallée de la Loue. Les prix varient d’une peinture à l’autre en fonction de l’époque, de la scène présentée (une scène vivante avec des personnages est plus recher- chée) et de son auteur. La taille de la toile n’est pas un critère qui entre directement en ligne de compte dans l’estimation du tableau. Par exemple, les plus petits tableaux de Fernier sont les plus coûteux. Le prix est sou- vent à l’image de la créativité de l’artiste à un moment donné. “Il faut qu’il évolue sans choquer son public.” Ceux que Zingg peints entre 1917 et 1925 “sont les plus prisés” remarque Jean-Paul Renoud-Grappin. Le thè- me de prédilection de cet artiste est le labour.Avant et après cette époque, les créations de l’artiste ont un peu moins la cote. “Une œuvre moyenne de Zingg est moins prisée qu’un beau Robbe.” Toutefois, certaines œuvres du Franc-Comtois se vendent plu- sieurs milliers d’euros. La période dite bleue de Bourgeois est aussi recherchée des collectionneurs, cel- le dite marron l’est moins. “La plu- part de ces artistes ont une cote loca-

Émile Isenbart,

Le commissaire-pri- seur a un rôle à tenir dans la mécanique de l’art pour main- tenir la cote d’un artiste. Il doit éviter d’inonder le marché des œuvres d’un même auteur pour les distiller au contraire afin de gar- der éveillée la demande. Un acheteur peut se faire plaisir à partir de 200 euros en investissant dans de jolis tableaux de peintres moins connus. En général, les acquéreurs poten-

le. Je dirais qu’ils sont mêmes sur- cotés. Zingg et Isenbart se vendent à des prix 25% à 30% plus cher en Franche-Comté qu’en dehors de la région. Isenbart ne se vend qu’ici.” Ensuite, c’est la loi du marché qui opère. Question de goût, d’offre et de demande, et de hasard aussi. Il suf- fit que le jour de la vente plusieurs collectionneurs soient intéressés par le même tableau alors celui-ci “peut partir à un prix équivalent à cinq fois celui de l’estimation.” Un beauDecrind peut trouver acquéreur à 5 000 euros. Mais la cote d’un artiste est fluc- tuante. Elle peut rester stable, bais- ser, ou grimper. Celle de Zingg a bais- sé suite au recul du marché de l’art national. Certaines de ses œuvres ont été adjugées à plus de 25 000 euros. Au prix du “top régional” , les

“Gardienne de moutons au bord du Doubs.” L’artiste est un des plus côtés en Franche- Comté avec Zingg.

tiels qui se pressent dans les salles des ventes ne sont pas tous des col- lectionneurs. Par contre, ils sont à peu près tous animés par cette envie de se constituer un patrimoine. Une peinture est décorative, elle ne prend pas de place,mais si en plus elle prend de la valeur… Le tableau est par- fait. T.C.

acquéreurs pouvaient avoir accès aux pre- mières œuvres d’artistes qui ont une envergure nationale. De facto , les prix de vente des tableaux du peintre franc-comtois ont été revus à la bais- se.

“Un prix équivalent à cinq fois celui de l’estimation.”

Jean-Paul Renoud-Grappin, commissaire-priseur bisontin.

La Presse Bisontine n°95 - Janvier 2009

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TARIFS

Les anecdotes des enchères Un Perronnneau vendu 75 000 euros

Elles vivent ainsi, de mains en mains, d’un collectionneur à l’autre. L’art nourrit également les fan- tasmes. De nombreux proprié- taires d’objets d’art se croient détenteurs d’un véritable patri- moine. Jean-Paul Renoud-Grap- pin a croisé des vendeurs qui se croyaient propriétaires d’un véri- table violon Stradivarius parce qu’une indication sur l’instrument le laissait penser. “Il s’agit en fait de violons qui sont faits à lamanière de l’artiste, mais ils ne sont pas signés de la main du maître” Antonio Stra- divari. Ces pièces valent une for- tune. Le violon deMenuhin s’est vendu 6 millions d’euros aux enchères.

ainsi leurs chances de trouver la perle rare, en tout cas celle qui nourrit leur émotion. À ces occasions, le commissaire-pri- seur a souvent au téléphone des acheteurs intéressés par un tableau.C’est ainsi qu’uneœuvre napolitaine dont se séparait un particulier du Haut-Doubs est repartie àNaples. “L’art est deve- numondial. Une fois, j’ai vendu un tableaudeRudolf Ernst (1854- 1932), un peintre autrichien éta- bli à Paris. L’œuvre représentait une scène peinte en Turquie. Ce jour-là, j’avais au téléphone pour la vente aux enchères, cinq col- lectionneurs turcs, et quatre col- lectionneurs turcs qui présents dans la salle.” Souvent,lesœuvres retrouvent leur pays d’origine.

Des acquéreurs, collectionneurs parfois, sont prêts à aller très loin dans le prix pour posséder l’œuvre qui les séduit. Mais la flambée des enchères ne garantit pas la cote de l’œuvre qui peut perdre de sa valeur les années suivantes.

ronneau. Estimé 15 000 euros, il a été vendu 75 000 euros. Cela ne signifie pas qu’il partirait au même prix s’il devait être reven- du. “J’ai également en mémoire l’exemple d’une cliente qui me sollicite pour expertiser un tableau de Majorelle. Après avoir regar- dé la cote de l’artiste,je lui indique que ce tableau vaut 70 000 F à l’époque.Il s’est vendu 250 000 F.” Internet facilite la recherche aux acquéreurs qui s’informent sur des sites spécialisés des ventes aux enchères qui ont lieu par- tout dans le monde, multipliant

J ean-Paul Renoud-Grappin se définit comme un “géné- raliste de l’art.” Qu’il s’agisse d’un tableau, d’un bijou, ou de mobilier, le commissaire- priseur est en mesure de l’identifier et de l’évaluer. “J’ai recours à un expert pour estimer 1 % des objets qui me sont pré- sentés” dit-il. Ce professionnel demande l’avis d’un spécialiste lorsqu’il doute par exemple de l’authenticité de l’œuvre comme

bien d’un vrai Corot. Certifiée, la toile de 21,5 cm par 28 cm a été vendue récemment aux enchères au prix de 22 000 euros alors qu’elle avait été acquise en Haute-Saône quelques centaines de francs quelques années plus tôt. L’art réserve parfois de belles his- toires. Jean-Paul Renoud-Grap- pin a eu d’autres cas similaires, notamment lors de la vente d’un pastel de Jean-Baptiste Per-

ce fut le cas lorsqu’un de ses clients lui présenta “Le puits de pierres”un petit tableau de Jean- Baptiste Corot (1796-1875). Le peintre originaire des Hauts-de- Seine aurait été souvent copié, ce qui rend difficile l’authentification de l’œuvre. Dubitatif, Jean-Paul Renoud- Grappin a présenté cette huile sur papier marouflé au spécia- liste français du peintre. Cet expert a confirmé qu’il s’agissait

Acheté quelques centaines de francs en Haute-Saône, ce Corot a été acquis par un collectionneur 22 000 euros.

TENDANCE

Les régionaux s’exposent en galerie

Les artistes franc-comtois attisent les passions Il n’existe pas de lieu dédié à la peinture franc-comtoise. Alors, quand dans les galeries d’art bisontines ou à Pontarlier, dans le cadre du salon des Annonciades, on organise des exposi- tions pour présenter des peintres locaux, le public se presse.

Dé c emb r e g ou rmand aux Ca v e s d e l a Bu t t e

L’ engouement pour les peintres franc- comtois ne se dément pas. L’exposition des œuvres de Pierre Bichet organisée à Pontarlier cet autom- ne à la Chapelle des Annonciades a ras- semblé “7 000 visiteurs en 3 semaines. Il ne s’agissait pas de peinture mais de litho- graphie. L’exposition retraçait 50 ans de travail de l’artiste. Je crois que le public attendait qu’on lui rende hommage” obser- ve Fabrice Hérard de l’association des Amis du Musée. La capitale du Haut- Doubs peut se targuer d’être un carre- four où se croisent depuis longtemps les artistes-peintres franc-comtois. Cette vil- le abrite le salon des Annonciades dont la première édition fut organisée en 1927 à l’initiative de Fernier, Charigny et Bou- roult. Rapidement, le trio est rejoint par Roz. Pierre Bichet organisera ensuite cet- te rencontre artistique pendant quarante ans. Tous ces peintres inscrits dans un cou- rant figuratif classique sont les héritiers de l’école comtoise de peinture, un gen- re né dans le sillage de Gustave Cour- bet. Pour 2009, les Amis du Musée pré- parent une exposition qui rendra hommage aux fondateurs de ce salon.

Dans cet antre de l’art, il organise au moins une fois par an des expositions autour des peintres francs-comtois. “C’est essentiel. Pour moi, c’est un cheval de bataille.” Pour cela, il fait appel aux héri- tiers de ces artistes, aux artistes eux- mêmes quand ils sont en vie, et à des col- lectionneurs dont un possède “quarante Charigny, quarante Decrind et quaran- te Bourgeois.” Ainsi, Alberto Brito a présenté Zingg, Fernier, et plus récemment Decrind à travers une cinquantaine d’œuvres que les visiteurs pouvaient acquérir. “Ce ren- dez-vous était très attendu car cela fai- sait 13 ans qu’une exposition ne lui avait pas été dédiée” observe Alberto Brito. Cet artiste qui n’a pas seulement peint des paysages enneigés a la cote en galerie. “Une très belle neige de Decrind se vend entre 8 000 et 9 000 euros.” Roz, dont l’œuvre est assez restreinte, est égale- ment assez couru des amateurs d’art. La Galerie Médicis vient de terminer une exposition sur Jean-Claude Bourgeois, 76 ans, un des derniers artistes franc- comtois de sa génération encore vivant. “Un peintre comme celui-ci est une loco- motive dans une galerie” poursuit Alber- to Brito. Ses tableaux se vendent aux alentours de 6 500 euros. Les visiteurs viennent de Paris parfois pour découvrir l’œuvre de cet artiste figuratif riche de son passé et de son histoire. Il est le der- nier témoin d’une époque qui se reflète dans ses tableaux à travers, par exemple, une scène de débardage. “Il y a une nou- velle génération de peintres qui arrive. Eux sont dans le présent. Nous n’avons pas encore de recul sur l’histoire dont ils sont les témoins.” Le Franche-Comté abrite toujours un vivier d’artiste, et l’attachement du public à cet art régional resterait intact. “Les enfants de collectionneurs cherchent et achètent de la peinture franc-comtoise. C’est dans la culture. Le marché de l’art dans cette région est très étonnant.”

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“Le marché de l’art est très éton- nant.”

Les Annonciades sont une des rares manifestations à promouvoir à ce point la peinture régionale. En dehors de quelques gale- ries locales, dumusée Cour- bet à Ornans, et du musée des Beaux-Arts de Besan- çon qui présente quelques œuvres de ces artistes, il n’existe pas de lieu entiè- rement dédié à ces artistes dont la peinture “est d’une grande qualité” observe Alberto Brito, propriétai- re de la Galerie Médicis située place Victor Hugo à Besançon.

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BESANÇON

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POLITIQUE MUNICIPALE Le leader du MoDem Philippe Gonon : “On va nous entendre de plus en plus” Le leader MoDem de la municipalité juge, parfois avec sévérité, la politique de la Ville et de l’agglomération. Philippe Gonon sera-t-il le principal empêcheur de tourner en rond du maire de Besançon ?

L a Presse Bisontine : On commence seulement à vous entendre sur les gros dossiers de la ville et de l’agglomération. Vous sortez de votre réserve ? Philippe Gonon : Imaginez le temps qu’il faut pour entrer dans cette machine extrêmement lourde et complexe qu’est la ville. C’est comme quand on reprend une entreprise, j’estime qu’il faut entre 18 mois et deux ans pour comprendre par- faitement une structure. Là, on a une ville avec 2 400 salariés, une agglomération avec 600 autres salariés, un “monstre” de 3 000 personnes avec tous les champs d’intervention que cela com- porte, il faut un temps énorme pour tout maî- triser. Sachant qu’en plus, toutes les questions que je pose transitent obligatoirement par le maire. Mais croyez-moi, on va nous entendre de plus en plus. L.P.B. : Sur les grands dossiers d’aménagement comme leT.C.S.P. en ce moment,quelle est votre vision des choses ? P.G. : Nous avons avant tout une vision écono- mique des choses. Je ne suis pas un spécialiste du tram-fer ou du tram-pneus mais en revanche, je sais ce qu’implique sur les comptes publics un achat de 200, 300 ou 400 millions d’euros. Nous avons sur tous ces dossiers des arguments tech- niques, fiscaux et économiques qui n’ont pas été abordés par les autres. Même chose pour le bud- get 2009 qui va être discuté en début d’année, nous allons faire des propositions politiques et montrer notre vraie marque à partir de janvier. L.P.B. :Vous deviendrez l’opposant principal de Jean-Louis Fousseret ? P.G. : Nous ne marchons pas en fonction de droi- te ou de gauche. Je n’aime pas ce terme d’opposant, nous marcherons en fonction des projets. Si nous ne faisons pas de l’obstruction systématique, et nous n’en ferons pas, je pense que l’on sera écou- té. Dans certains cas, on peut se retrouver com- plémentaires de la politique du maire, pour tout ce qui concerne la vie des gens au quotidien. Nous ne voulons pas être des opposants systé- matiques, des choses sont bien faites par la vil- le. L.P.B. : Lesquelles par exemple ? P.G. : J’estime que la vie associative est par exemple très bien encadrée à Besançon. L.P.B. : Quels seront vos principaux chevaux de bataille à partir de janvier ? P.G. : Il y a de gros dossiers comme les Portes de Vesoul. J’entends très bien la population dire : “On ne supporte plus la circulation entre Saint- Claude et Palente.” La réponse est bien sûr la Liaison Nord-est (L.N.E.) et la gratuité de l’A 36 entre Chemaudin et Marchaux. Le concession- naire a dit qu’il était prêt à l’accorder à condi- tion que l’on prolonge sa concession.

n’y a-t-il pas au moins ce débat ici ? La mondialisation est notre défi actuel, on ne pourra lutter en France que par la recherche et l’innovation. Sur ce point encore, l’agglo est complètement absente. L.P.B. : Votre position sur le budget 2009 de la ville ? P.G. : Nous allons proposer une chose très simple : que le bud- get 2009 soit strictement égal au budget 2008, sans tenir comp- te de l’inflation. C’est-à-dire que l’on gagnera environ 2 % et qu’il faudra aller chercher quelques économies. Il faut arrêter avec cette culture des collectivités locales qui sont dans le “tou- jours plus”. L.P.B. : La culture, ce n’est pas votre truc ! P.G. : Je ne me battrai pas là des- sus car ce n’est pas ma spécia- lité. Ce qui ne m’empêche pas d’être étonné sur certains dos- siers comme “Vauban”. Nous

“Nous voulons être

des “élus durables.”

sommes classés à l’Unesco depuis six mois et tout d’un coup, il ne se passe plus rien. Je ne vois aucune action sur l’hôtellerie, la signalétique, les accès, les souvenirs. Nous sommes à 5 mois de la nouvelle saison touristique : où sont les idées, quel est le plan ? La politique touristique de la ville, je ne vois pas où elle est. Il va falloir que l’adjoint Jean-François Girard fasse des pro- positions rapides. Nous sommes prêts à l’aider. L.P.B. : Le site de Saint-Jacques ? P.G. : Nous maintenons notre idée de “Cité Lumiè- re”, un immense complexe culturel, ludique et de congrès avec cinéma et restaurants. L.P.B. : La Rhodia ? P.G. : Je regrouperais tous les services du Conseil général, sur pilotis. Claude Jeannerot a raison de vouloir rassembler tous ses services, mais pas à Saint-Jacques. L.P.B. : Vous devenez le nouveau leader de l’opposition municipale au détriment de vos collègues de l’U.M.P. ? P.G. : Je ne dis pas cela mais il n’empêche que pendant six ans, ils n’ont jamais parlé avec for- ce de ces thèmes-là. Nous sommes dans une situation tellement difficile qu’il faut construi- re ensemble et non pas s’opposer. Dire qu’à Besan- çon ça manque d’ambition et de souffle est un discours cent fois entendu qui ne fait pas avan- cer les choses. Nous voulons apporter une pier- re positive à l’édifice. Je pense que le paysage politique va bouger. L.P.B. : C’est une allusion au rapprochement souhaité par certains, du MoDem avec la gauche socialiste ? P.G. : On sait bien que le vrai clivage gauche-droi- te, c’est fini. Il faut voir comment cela évolue mais on va forcément arriver à se genre de rap- prochements. Le conflit permanent n’a plus de sens. L.P.B. : Vous comptez donc devenir incontournable dans le paysage politique bisontin ? P.G. : Nous avons été élus pour faire un “métier”, nous avons voulu être là, c’est pour faire avan- cer nos idées, pour le bien de la chose publique bisontine. J’ai envie de dire que nous voulons être des “élus durables”… L.P.B. : D’autres élections en vue après votre score tout de même décevant de 10 % aux municipales ? P.G. : Des échéances vont arriver : européennes, puis ensuite régionales et cantonales. Nous aurons une liste aux européennes, aux régio- nales et des candidats aux cantonales. Nous sommes une organisation de plus en plus struc- turée. Propos recueillis par J.-F.H.

Autre sujet, le contournement de Besançon : il faut impérati- vement le réaliser de Beure à l’Amitié et de Saint-Claude à Palente. Et si l’État se désen- gage, c’est le rôle d’une collec- tivité locale de dire : “Je vais fédérer les partenaires.” La prio- rité absolue est de réaliser la fin de ce contournement. Beu- re-l’Amitié, il y en a pour 70 mil- lions d’euros et la L.N.E., 90 mil- lions. Il faut donc trouver 160 millions d’euros, c’est loin d’être une mission impossible quand on sait que l’on va cher- cher plus de 200 millions pour une ligne de transport en com- mun. Et l’enjeu est autrement différent. L.P.B. : L’économie est toujours votre sujet de prédilection. Que manque-t- il à Besançon pour devenir une vraie capitale économique ? P.G. : Première chose toute simple. À qui peut s’adresser un créa- teur d’entreprise quand il arri- ve ici ? Il y a huit structures dif-

Philippe Gonon est, avec Odile-Faivre Petitjean, le représentant du MoDem à la ville de Besançon.

“Le vrai clivage gauche- droite, c’est fini.”

quand on lui parle de prix de terrain à 33 euros le mètre carré et qu’on lui propose à 7 euros à quelques kilomètres de là ? Il faut créer à Besan- çon un poste de “cost-killer” qui sache adapter les coûts à la réalité. Ici, on ne se pose jamais la question de savoir ce qu’une entreprise avec 100 emplois apporte à la ville et combien on est capable de mettre en face pour l’aider. J’estime que la culture économique à Besançon n’est pas une culture de gagnant-gagnant et de compro- mis. Sur un autre point, on constate passivement que l’Université de Franche-Comté est en péril, elle a perdu 2 500 étudiants, le C.R.E.P.S. part à Montbéliard, que c’est la guerre avec Dijon, et on reste les bras croisés. L.P.B. : Que faudrait-il faire sur cette question ? P.G. : D’autres universités ont su se regrouper et constituer des “pompes à fric” en nouant des par- tenariats avec le privé. On peut contester ce phé- nomène mais la loi l’a organisé. Certaines uni- versités se sont engouffrées dans ce système, en Alsace, en Rhône-Alpes, à Montpellier. Pourquoi

férentes et naturellement, on finit par ne plus savoir qui fait quoi. Nous proposons (nous l’avions déjà évoqué pendant la campagne) de créer le guichet unique pour que n’importe quelle entre- prise n’ait qu’un seul et unique interlocuteur pour toutes ces questions-là. Nous proposons un concept pas encore adopté en France qui est celui de “l’accompagnement de A à Z d’une entrepri- se”. Il y a ici un bout de Cré-Entreprendre, là un bout de pépinière d’entreprises, un bout de C.C.I. Il faut une interface unique, cela existe dans les pays anglo-saxons. Je “flingue” à tour de bras l’A.R.D. (agence régionale de développement) : sur les 250 000 habitants de ce bassin d’emploi, combien cette A.R.D. a-t-elle amené d’emplois ? Zéro. Elle en est réduite à créer des sites Inter- net d’ambassadeurs. Et pendant ce temps-là, des fleurons de l’économie s’en vont. L.P.B. :Vous remettez sur le tapis le cas de ces entreprises qui choisissent la Haute-Saône voisine ou Saint-Vit pour aller s’implanter ? P.G. : Mais c’est une réalité ! Pensez-vous que l’entrepreneur n’a pas une calculette dans la tête

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EN BREF

DÉPART La fin de l’histoire Patrice Ruelle quitte la direction de l’Office de tourisme Le directeur est sur le départ. Patrice Ruelle ne quitte pas Besançon, mais change de métier puisqu’il envisage de créer un cabinet de consulting.

Chaussures Le 27 novembre dernier, le titre de “Favor’i 2008” du jury dans la catégorie “initiative éthique” a été attribué au chausseur bisontin Albert Cramaro pour la mise en place d’une politique d’accessibilité afin de permettre l’utilisation de son site de vente en ligne par les malvoyants ou les personnes âgées. En 2008, la France compte plus de 22 millions de cyberacheteurs. Planoise L’association “Planoise Avenir” organise un grand goûter de Noël dimanche 21 décembre de 14 heures à 18 heures au centre Nelson Mandela (13, avenue Ile-de-France), avec promenades en calèche, atelier maquillage, film d’animation Disney et rencontre avec le Père Noël à 16 h 30. Réservation au 03 67 05 24 33 ou 06 09 86 33 37. Parking Le Conseil général met à la disposition du public, gratuitement, les 203 places de son parking de la Gare d’Eau tous

P atrice Ruelle est en poste jusqu’au 31 décembre. À cette date, le directeur de l’Office du tourisme de Besançon quittera définitive- ment ses fonctions qu’il occu- pait depuis le mois d’avril 2002.

est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. “Ce déficit est un prétexte pour tout le monde. En 2007, j’ai pris des risques, nous nous sommes lancés dans de grandesmanifestations, com- me les visites théâtralisées (l’idée a été abandonnée) mais nous n’avons pas obtenu en retour les recettes attendues” justifie enco- re Patrice Ruelle dont le suc- cesseur devait être désigné le 10 décembre après l’audition de dix candidats. “Il devra avoir unesensibilitécommercialeaffir- mée et être un gestionnaire de structure” poursuit le directeur sortant sans amertume. Patrice Ruelle estime avoir tenu son rôle pendant ces six années et n’a pas failli à sa mission qui consistait à redonner du corps à une action touristique en per-

Le nouveau directeur de l’office de tourisme devait être désigné le 10 décembre.

Il s’arrête “d’un commun accord” avec son employeur. Depuis quelques mois, des tensions sont nées entre l’Office du touris- me et le conseil d’administration. Le déficit de 150 000 euros enregistré au ter- me de l’exercice 2007 par la struc- ture associative

sans commenter des tiraille- ments qui auraient pu avoir lieu entre tous ceux qui participent à la grande mécanique touris- tique à Besançon. D’ailleurs, il ne quitte pas la capitale régionale. Ce Ch’ti d’origine a trouvé ses repères dans la cité de Vauban. En février, il va changer de cas- quette pour ouvrir un cabinet de consulting . Un projet pour lequel il a “de grandes envies.” L’entreprise de Patrice Ruelle interviendra dans plusieurs domaines, dont la formation des

guides inter- prètes et guides conférenciers. Il va aussi se spécialiser dans la réalisation d’audits identi- taires pour des collectivités qui cherchent un développement touristique. La Ville de Besan- çon fera-t-elle appel à ses ser- vices ? Allez savoir.

te de vitesse dans cette ville. Aujourd’hui, elle est inscrite au patrimoine mondial de l’humanité et c’est essentiel. “J’ai quelques regrets. Je vais quitter des personnes que j’apprécie. J’ai tout le même un sentiment d’inachevé. C’est un nouveau duo qui va devoir se construire entre Jean-François Girard, le président de l’Office de tourisme, et lenouveau direc- teur.” Le ton est finalement assez consensuel. Patrice Ruelle se retire sans faire de vagues et

“Un sentiment d’inachevé.”

les week-ends, du vendredi 18 h au dimanche 19 h.

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TRAVAUX Office de tourisme Un nouveau lieu d’accueil pour les Bisontins Des travaux vont commencer à l’hôtel de Ville pour créer un espace d’accueil pour les usa- gers bisontins ainsi que les touristes.

IMMOBILIER Rue Chifflet Futurs appartements anciens grand luxe dans la Boucle Pierre et Vie qui avait déjà à son actif entre autres, la réhabilitation du Carmel rue de la Vieille Monnaie ou de Sainte-Ursule, rue Pasteur, fait une nouvelle fois parler de lui en s’attaquant à un chantier d’envergure : l’hôtel Pusel de Boursières, rue Chifflet.

D ès le début de l’année pro- chaine, tout le rez-de- chaussée de l’hôtel de vil- le sera réaménagé pour se transformer en lieu d’accueil des Bisontins et des touristes. “Ces travaux s’inscrivent dans une démarche nouvelle de la Ville. Depuis un peu plus d’un an, nous avons recruté une per- sonne chargée de la réflexion sur l’accueil des usagers bison- tins. Nous nous sommes deman- dés comment on pouvait les aider” explique Jacqueline

L’ histoire de l’imposante bâtisse en U du 14 de la rue Chifflet débute en 1730. Depuis sa construction, elle n’a connu que trois familles de propriétaires : Pusel de Boursières puisVarin d’Ainvelle fin XVIII è- me siècle et Rémond pendant tout le XX è- me siècle. Autant dire que la transforma- tion des lieux en 11 appartements est une petite révolution. Elle est signée Pierre et Vie, filiale de F.J. Investisse- ment qui a fait de la rénovation et réha- bilitation de bâtiments anciens dans les règles de l’art sa spécialité. Elle livre 20 à 25 logements par an quand S.M.C.I., promoteur immobilier, autre filiale du groupe, en vend une centaine. “Il s’agit de préserver le patrimoine du site et y apporter du confort, stationnement, ascen- seur ou balcon” explique Patrick-Olivier Équoy, directeur commercial Pierre et Vie et S.M.C.I. Dans cet hôtel particulier du centre-vil- le pourtant ni classé, ni inscrit au patri- moine national et acheté il y a six mois, subsistent “des pépites” , estime Pascal Brunet, historien de l’architecture sol- licité par le promoteur.

Dans les locaux de l’hôtel de Ville, deux espaces vont coha- biter : l’accueil de l’Office du Tourisme et un second accueil de la Ville où chacun pourra trouver les réponses à des ques- tions variées touchant tous les lieux publics (piscine,cimetières, services municipaux…). Pour cela, le porche sera fermé par de grandes baies vitrées pour donner naissance à un espace clair au style épuré. “Il s’agit aussi demettre en valeur le bâti- ment.” Un troisième espace est prévu, le centre d’interprétation de l’architecture et du Patrimoi- ne (C.I.A.P.). Lieu d’exposition, il regroupera des œuvres qui retracent l’histoire de la Ville à travers son patrimoine bâti et des expositions temporaires viendront mettre en lumière les nouveaux projets d’urbanisme. Les travaux doi- vent durer jusqu’à l’été pro- chain. K.M.

Salons aux boiseries et corniches authen- tiques, enfilade aile droite et aile gauche, poêle exceptionnel réalisé par un sculp- teur, cheminée, “l’ensemble est émouvant et d’un immense intérêt” souligne l’historien. Pas question donc de détrui- re ce patrimoine qui a survécu jusqu’alors. “Les deux ailes vont être préservées. Nous avons travaillé avec un architecte pour conserver l’existant. Il ne faut pas que le confort moderne se fasse au détriment de l’ancien et inversement” précise Patrick-

losophie, qui partagent cette approche de la rénovation” admet le directeur com- mercial. À 4 000 euros environ le m 2 , ces “clients amoureux du centre-ville et sen- sibles au charme de l’ancien” devront aussi avoir un porte-monnaie plutôt bien garni. Nul doute qu’ils existent. Pierre et Vie estime le coût des travaux à 2 mil- lions d’euros auxquels s’ajoute bien sûr le prix de l’acquisition du bâtiment, tenu secret. Livraison dans deux ans. A.B. Parmi les pépites patrimoniales des lieux, un poêle de sculpteur retraçant l’histoire de Don Quichotte.

Olivier Équoy. “Nous avons un volant d’entreprises, exclusivement locales avec lesquelles nous travaillons. 150 personnes vont inves- tir le chantier au prin- temps.” Il évoque “le lourd travail d’accompagnement assuré par l’agence.” Mais comment être sûr que l’acquéreur ne va pas enle- ver les volets intérieurs d’origine ou les beaux radiateurs en fonte ? “À nous de trouver des clients qui adhèrent à notre phi-

Une prestigieuse rénovation.

Panier, adjointe en charge des relations publiques. Cette démarche a déjà abouti à la créa- tion d’un bureau d’accueil dans les locaux de laMai- rie, qui concerne les points tech- niques tels que les formalités administratives.

Le porche sera fermé par de grandes baies vitrées.

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