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m en t du domaine du blason, ainsi que les trois glands (Tyrsting, I et II, 8 m e t n) et les grains d ’orge

(Malt, 12 h) m is «en pairie».

Tandis qu ’une seule v ille de Danemark (N yk job ing en Sélande) ava it choisi la lune et des étoiles

comm e emblème sigillographique, plusieurs «Herreder» ont préféré ces figures (Ods I et II, 14 d et e, Bol-

ling I, 3 a, Vandfuld I, 19 g et b, Norre Dyrs I et II, 3 e e t f, etc.).

Quant aux représentations architecturales, elles ne jouen t qu ’un rôle m odeste. On peu t citer quel­

ques exemp les, plus ou moins réaliste (voyez 1 c, e et f, 3 c, d et n, 5 f, 10 i et n, 12 i, 13 o, 19 a, b et e,

20 b). Les typ e s maritimes son t encore plus rares (voyez 11 e et i, 13 a, b et i, 16 d et g, 17 h, 18 h, 21 a).

Nous signalons avec plaisir les deux rames de Samso (15 m) et d ’Aarstad (21 a). Le plus grand groupe est

composé d ’outils appartenant à l ’agriculture, au x m étiers etc., très faciles à reconnaître. Des ty p e s to p o ­

graphiques sont souven t assez naturalistes (2 d, 5 a, 8 n, 10 b et k, 13 d, 18 f). Dans ce genre, le sceau

de B lek ing (22 c) est à préférer, vraim en t un p etit chef-d ’œuvre. — Il sera impossible de citer de bons

exemples du plus pur blason. Toutefois, quelques - uns ne sont pas trop m auvais (6 g et h, 17 d, 22 e— h,

26 h—k, 28 k), sûrem ent une maigre récolte qu ’on peu t à la rigeur suppléer par quelques autres (14 q,

19 c et d, 29 d—f).

Une partie considérable des emblèmes choisis se base sur une étym ologie p lus ou moins correcte. On

n ’a pas eu grand souci à cet égard. Un m arteau — par exem p le — se nomme en danois «Hammer». Il va

sans dire qu ’on a pris cet outil si connu pour désigner le «Hammer Herred». Ces figures parlantes, ces

emblèmes «qui chantent» son t très souven t de vrais rébus, bien amusants. Inu tile de parler davan tage

des phénom ènes en question, to u t à fait incompréhensibles pour le lecteur ne sachan t pas le danois. —

Il fau t souligner qu ’un nombre très remarquable de tou tes ces juridictions rustiques a changé l ’emblème

fixé, m êm e à plusieurs reprises. Nous ne parlons poin t de p e tite s modifications sans valeur véritab le.

Les passations on t été scellées le plus souven t par le «Foged» et par son greffier, sans emploi du sceau

officiel qui ne fu t apposé que sur l ’acte solennel. On ne trouve pas ce tém o in du pouvoir jo in t à la lettre

— peu signifiante.

Les légendes la tin es son t rares. D ’ordinaire, on a em p loyé l ’idiom e des indigènes ou un m élangé bar­

bare latino-danois. C’est surtou t le m ot

sig illum

qui se présente en tê te d ’une telle anomalie. A vec

l ’emploi d ’une préposition a van t le nom propre, une légende de la sorte n ’est pas trop v id e de sens, par

exemple: Sigillum de Norre Hærit. On a quelquefois augm en té le term e «Herred» («Herret, Heret, Herid,

H erit, Hærit, Haryt») d ’un mod latin: Sigillum territorii W end ts Herret, Sigillum provincie Berghe Herit,

vraim en t des p léonasm es inu tiles. Au contraire, les rédactions su ivan tes: S ’ terre B lecungicensis, S ’ secre-

tum terre Gothlandie, Sigillum de terra Mon (le nom propre de l ’île, sans déclinaison) nous m on tren t

qu ’il s ’agit d ’un pouvoir plus étendu. Dans les légendes Sigillum p laciti B ierig Herret (N im H eret, H a t-

tin g Herret), le m o t

p la c itum

est ajou té spécialem ent, pour désigner le m o t «Ting». Quelques rédactions

son t des plus curieuses, par exemple: H ic (sous-ent. un sceau) Hare Herid inhab itan tibu s; nous aurions

préféré un

hoc,

la forme neutre du pronom démonstratif, donc: hoc sigillum . Parm i les légendes danoises,

on trouve celle-ci: Th ete er Luge (Luggude) Herrits Indsegle, c ’est-à-dire: celui-ci est le sceau de — ou,

en bon français, «voici le sceau de Luge Herrit». Le vers léonin: Gutenses signo Christus signatur in agno

(Gulland I, 23 k), gravé sur le pourtour du sceau le plus importan t de tou te cette édition, n ’y a poin t de

pendant. — Dans le champ de certains sceaux, on remarque les initiales des Saints, m êm e des sen tences

pieuses: Christi crux anchora v ita e (Tune Herred, 18 h) et puis — en version: Le Christ restera la lum ière

éternelle (Lysgaard II, 12 f). Comme les figurations en question — une ancre et un bras ten an t une

chandelle allumée — corréspondent très bien à ces inscriptions, nous somm es en façe de vraies devises,

d ’après la définition du docte: chacune devise composée de l ’âme et du corps. — Nous citons enfin les

légendes qui •— légèrem en t variées — se trou ven t sur les sceaux des juridictions suivan tes: Hassing, H il-

lerslev, Hundborg et Refs Herred (7 m , 8 g, 10 d, 14 1), tou tes les quatre situées en Ju tland . Traduites en

français elle d isent à peu près: Ludvig Munk (c ’est-à-dire le bailli) me faisait faire, pour — «Herred» il me

faisait employer 1584. En effet, il s ’agit en danois de rimes qui ne sont pas de la haute poésie.

La position géographique d ’un grand nombre de nos «Herreder» est indiquée dans les légendes, par

exemple «in insula Bornholm» et — en version — «en Sélande», «à Langeland» ou — d ’une manière plus

exacte — «dans Salling» (le nom d ’une contrée), «dans le bailliage de Kalundborg» etc. De mêm e, l ’année

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