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Cognac, au «Pays du Cognac
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nous dédions ce lt"vre :
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011u1nenl bien indigne, niais
quel poète chantera digne1nenl la vertu, Cognac, et
la gloire, pays béni d'où,
à
gouttes pressées, hors
des alan1bics, la liqueur exquise se répand à travers
le 1nonde?Par vous, n1on cœur esl deuxj'ois réjoui:
"'-'-''-.....:;le bien-être physique se double d'une joie orgueil-
leuse, et
-
pourquoi ne pas le dire
-
je suis plus
fier d'être Français.
Je songe, en ren1erciant Dieu,
Qu'ils n'en ont pas en Angleterre!
Oh! si j'étais poète, je déroulerais dévo/enient tes litanies. La
poésie seule pourrait te chanter, Cognac, esprit subtil, quintessence d'une
liqueur déjà précieuse, le vin de France! Tu es l'ânie du vin, 1nais pour
/'affir111er enco1·e plus 1·are et plus exquise, tu n'as pas voulu 11aît1·e en tout
pays; dans la g1·ande patr·ie j1·ançaise tu t'es fait une petite patrie. Dans le sol
charentais, pauvre el caillouteux, les racines des vieux ceps allaient chercher
les principes 1nystérieux qui, encore dissùnulés dans le vin, s'épanouissent dans
ton arô1ne,
ô
Cognac. Car, par un raffine1nenl de coquetterie, tu as voulu que
le vin d'où tu devais naître ne fût pas u1: des n1eilleurs de celle France si riche
en crus fanicux. Ainsi, souvent en l'enveloppe d'un corps fruste se cache •111e
a111e exquise de poète.
Conune toutes les choses par{ailes, tu es inimitable, pu1·e et noble
liqueur de Cognac. Les ceps ont gardé le secret du travail intime pa1· lequel
les principes de la ter1·e se transfo1·111ent en ton parji1n1. Les modernes
alchi111isles se sonl vai11e111e11l épuisés
à
la pou1·sut"le de celtepierre philosophale.
Ils 011l violé le secret de loufes les vieilles bonnes choses, el l'ont étaléen fo1·1nules
rébarbatives .
On
sait celle de la pourpre et celle de la rose; de la noire houille,
de ce caillou utilitaire pa1· excellence, ils savent tirer des couleurs so111p-