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*3-4-1993, Auroville :
Ce soir Luca, avec une très gentille insistance, nous a invités à dîner, Toine et
Meenakshi, Arjun et Deepti, et Su et moi, dans sa maison à « Gaïa » où il vit avec
Martina, Simon et Angelo : une belle demeure, harmonieuse et tranquille, bien
équilibrée ; après le dîner, il nous montre 3 films vidéo de Toi : un délice intense,
de Te voir… !
*4-4-1993, Auroville :
La libre tendresse de L, sa simplicité de cœur et de mouvements, me manquent…
… Les abeilles de roc sont revenues aujourd’hui, et ont élu, pour ancrer leur ruche,
l’un des grands disques d’or… ! C’est comme une attaque délibérée… !
*7-4-1993, Auroville :
Toine vient ici un moment, ce soir : il y a eu un autre incident dans l’après-midi
avec de « hauts personnages », dont il a été témoin, et cela lui a donné l’occasion
de remettre Tripathy à sa place, et nous comparons nos notes !
… Rajaram aussi est venu, s’épancher… Sa sœur vient de mourir en accouchant…
*8-4-1993, Auroville :
De la paresse… C’est comme si le corps demandait du temps qui ne soit pas déjà
engagé, investi, promis, pour flotter un peu, et couler, et sentir à d’autres
rythmes… Mais il y a la solidarité dans la tâche…
*9-4-1993, Auroville :
43 ans…
Su, tôt ce matin, avec son présent ; puis Selvam et Mary m’apportent une brassée
de roses et un grand gâteau, avant la journée de travail…
Arjun et Deepti ont tenu à faire à dîner chez eux, invitant, Su, Barbara et John H, et
c’est calme et simple, et Deepti m’offre un présent très spécial et très pur : un sari
que Tu as porté !
*10-4-1993, Auroville :
Toine, John H, Arjun et moi assistons, pour une partie de la journée, à un séminaire
interne sur l’économie d’Auroville ; c’est Toine et moi qui avons la tâche de
communiquer nos suggestions et notre approche… Le climat d’Auroville se reflète
dans ce petit groupe de participants ; c’est encore très mélangé et traversé de
contradictions et d’attitudes très partielles, mais il y a quelques moments de
réflexion profonde, d’élan et d’ouverture…
*13-4-1993, Auroville :
Nar est venu me trouver ce matin, avant que je parte travailler ; puis il est revenu
en début d’après-midi, d’abord ici, puis au Matrimandir, et s’est conduit très
bizarrement : un mélange de violence et de déséquilibre, de méchanceté et de
désespoir, quelque chose de très tordu et primaire, mais aussi un besoin, étouffé
dans le tamas… Il semble présumer que c’est mon devoir de l’aider, puisqu’il a été
un assistant personnel pour D.M et Janaka, sous ma direction, à la fin de leur vie…