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… Ici les choses sont difficiles, et absorbantes ; un retour de vague, et la vieille
histoire de l’unité contre un commun adversaire : notre équipe est à nouveau
menacée…
*18-3-2001, Auroville :
La conduite de Kireet se révèle assez pauvre ; par faiblesse, ou pour s’assurer de
certains soutiens, il cède et plie facilement devant les pressions et les volontés
« communautaires » ; c’est ainsi que nous devons maintenant accepter
gracieusement l’évènement de cette célébration factice, de type « Nouvel Age », au
lever du soleil le 20 Mars ; une sorte de cérémonie doit se tenir à l’amphithéâtre,
qui sera filmée et diffusée en Europe et je ne sais où, pour marquer la première
équinoxe de l’ « Ere Nouvelle » ; au même moment, en plusieurs points de la Terre
où un effort particulier se poursuit d’unification sociale, culturelle ou interreligieuse,
d’autres démonstrations doivent avoir lieu.
Nous devons donc nous écarter et assister sans commentaire au spectacle, et
constater la perte d’une illusion : notre relation avec Kireet n’est pas aussi fondée
que nous l’avions cru.
Nous nous retrouvons, une fois de plus, isolés.
***
Note : J’ai cessé de tenir un journal peu de temps après mon retour de Mumbai.
Les affaires de Matrimandir étaient de plus en plus absorbantes, et complexes.
J’étais depuis des années déjà en désaccord assez profond avec le reste de l’équipe
de coordination, et surtout avec Arjun, sur le principe sur lequel s’était édifié
l’organisation de l’accès du public au Matrimandir. Cela toutefois ne nous empêchait
pas d’être solidaires, et de tenter de servir ensemble la direction que nous
ressentions comme la plus vraie et la plus intégrale pour la réalisation de l’aire du
Matrimandir avec son parc et ses jardins.
Et je poursuivais mes efforts pour établir dans Auroville une compréhension active
et pratique de notre situation dans le monde et du service que nous avions non
seulement l’opportunité mais le devoir d’y accomplir, à travers l’afflux croissant de
visiteurs.
J’avais l’espoir qu’il serait bientôt possible de favoriser un concours d’énergies tel
que nous pourrions établir une base physique d’accueil et de réception et
d’interaction à une autre échelle, un autre palier d’action.
Avec quelques autres Auroviliens qui avaient à cœur de réaliser une infrastructure
pratique plus dynamique et mieux adaptée à la situation, nous nous rencontrions
régulièrement et cherchions ensemble à identifier des sources de soutien financier
qui permettraient de réaliser bientôt ce que nous envisagions.
Nous pensions pouvoir compter sur la compréhension du Chairman, Kireet Joshi,
qui avait à plusieurs reprises commenté ouvertement sur l’extraordinaire
opportunité qui se présentait à nous de servir la diffusion de l’œuvre de Mère et Sri
Aurobindo.
J’avais alors préparé deux textes, l’un une description de la situation et des
besoins, qui pourrait être communiqué à toute personne intéressée, et l’autre qui
serait formellement communiqué par le FAMC aux membres du Governing Board,
qui devait se réunir à Auroville prochainement.